CR rencontre Fioraso SeM Strasbourg

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CR rencontre Fioraso SeM Strasbourg
Compte rendu de la rencontre de la délégation strasbourgeoise de Sciences en marche avec Geneviève Fioraso La secrétaire d’Etat a reçu vendredi 3 octobre la délégation strasbourgeoise de « Sciences en marche » (William Gasparini, Hélène Michel, Laurence Rasseneur). Elle était accompagnée de son conseiller spécial Monsieur de Gaudemar, de Monsieur le Préfet d’Alsace Stéphane Bouillon et de Monsieur le Recteur de l’Académie de Strasbourg Jacques-­‐Pierre Gougeon. Après présentations de chacun et remerciements d’usage, la délégation dit regretter le refus de la secrétaire d’Etat de recevoir les organisations syndicales. Réponse : la secrétaire d’Etat avaient accordé 4 représentants hier et finalement 8 ont été acceptés, mais à 12h15, soit une heure avant une hypothétique rencontre. Il était trop tard pour organiser une entrevue. La secrétaire d’Etat commence d’emblée par dire qu’elle a reçu une délégation nationale de SeM, qu’elle connaît donc le mouvement et ses revendications. Elle souhaite des illustrations concrètes des difficultés de notre quotidien. Ça tombe bien, un échantillon de doléances est prêt : elle sont remise à la secrétaire d’Etat. Hélène Michel, en tant que directrice d’UMR expose les difficultés liées à la quête permanente de financements pour faire de la recherche, au temps passé à chercher de quoi faire son travail plutôt que de faire ce pour quoi on a été recruté. La secrétaire d’Etat demande si le CNRS ou l’Université met à notre disposition des services d’ingénierie pour monter des projets ( !!!). Elle demande si cela s’est dégradé depuis 2 ans car selon elle, pour le CNRS et l’INSERM, il n’y a pas eu de baisse du budget. Ensuite ce serait une question de répartition entre les laboratoires. Nous rappelons la baisse générale de 20% pour les unités de recherche de l’UDS. Intervention du recteur : Alain Beretz avait surestimé son budget et a évidemment dû revenir à la réalité. Conclusion pour la secrétaire d’Etat : c’est un problème qui relève de l’UDS et non du ministère. Idem sur la question des « gels de postes ». En tant que directeur adjoint d’une Ecole doctorale et ancien directeur d’UR, William Gasparini met en avant la difficulté des jeunes docteurs à trouver un emploi en général, et en particulier dans l’ESR. Il donne l’exemple d’un docteur qui après 2 ans de campagne de recrutement infructueuse, est embauché en CDD dans un laboratoire de l’université du Luxembourg où il gagne 2 fois plus qu’en France. Il souligne le gaspillage de temps et d’argent investi par la France. William Gasparini insiste sur la reconnaissance du diplôme de doctorat dans les conventions collectives. La secrétaire d’Etat dit qu’elle est bien consciente du problème. Elle affirme que l’insertion de nos jeunes doctorants est une de ses priorités. Elle travaille activement à la reconnaissance du diplôme de doctorat dans les conventions collectives. Elle en a fait sa priorité mais reconnaît que l’évolution est lente malgré quelques avancées. Elle dit avoir négocié au sein de la haute administration corps par corps et être en négociation avec le MEDEF et la CGPME pour que le doctorat soit reconnu. Elle insiste aussi sur l’importance des CIFRE pour le financement des doctorants, y compris pour les SHS. Laurence Rasseneur souligne la difficulté à avoir des financements pérennes pour mener à bien des recherches au sein de son labo qui n’est pas une grosse structure drainant de gros contrats. Elle met aussi en avant le malaise face aux étudiants qui voudraient se diriger vers la recherche : quels moyens ? quels débouchés ? La secrétaire d’Etat dit que l’accueil des étudiants est important et elle veut qu’il y ait une orientation active, en particulier pour les domaines où les étudiants sont nombreux : sociologie, psychologie, STAPS, biologie. Sur le CIR, la secrétaire d’Etat répète rester solidaire de la politique du gouvernement et du choix du président de la république. Il y aura un débat à l’Assemblée nationale et elle pense qu’il peut y avoir des amendements significatifs. Après 15-­‐20 minutes, la réunion est levée. La délégation la salue et lui donne rendez-­‐
vous pour le 17 octobre prochain à Paris. Personne ne relève. Elle est happée par tout un aréopage qui l’emmène déjeuner avec l’équipe présidentielle. Qu’avons-­nous appris ? Rien que nous ne sachions déjà. La secrétaire d’Etat justifie sa politique. Nous pouvons dégager toutefois trois éléments de conclusion : -­ La secrétaire d'Etat dit travailler à la reconnaissance du doctorat par les entreprises, mais que ce sera long et difficile. -­ Concernant la demande de moyens récurrents en crédits et en postes, elle dit être solidaire du gouvernement. C'est donc une fin de non recevoir. -­ Pour ce qui est du CIR elle se contente de nous renvoyer à la pression que SeM pourrait exercer sur les députés à l'occasion du débat parlementaire. Ce qui est une manière d'exempter le gouvernement de prendre ses responsabilités en proposant lui-­même une réforme du CIR pour en redéployer les crédits vers les universités et les organismes de recherche. William Gasparini, Professeur des universités, Doyen de la Faculté des Sciences du sport Hélène Michel, Professeure des universités, Directrice de l’UMR SAGE Laurence Rasseneur, Maitresse de conférences, EA 3072