dossier pédagogique
Transcription
dossier pédagogique
SOMMAIRE Votre visite à la Panacée « Vous avez un message » Première saison de La Panacée 2013-2014 Exposition inaugurale : Conversations électriques p.2 p.3 p.5 Présentation des œuvres p.6 Pistes de réflexion p. Dans les programmes Vocabulaire Ressources documentaires Présentation de la Panacée Service des publics Informations pratiques 1 Votre visite à la Panacée Ce cahier est conçu par le service médiation de la Panacée pour les enseignants d’écoles élémentaires, de collèges, de lycées et d’universités, les animateurs et éducateurs qui souhaitent préparer ou prolonger leur visite à la Panacée. La Panacée, ouvert en juin 2013, est un équipement de la ville de Montpellier, dédié aux arts visuels et aux cultures contemporaines. Le cahier pédagogique propose une approche de l’exposition « Conversations Electriques » et contient des informations pour vous aider à préparer votre visite. Vous y trouverez ses pistes de réflexion et des notions développées autour des œuvres vous permettant d’aborder de nombreuses thématiques définies par les programmes d’enseignement de l’école maternelle au lycée. Le service médiation de la Panacée se tient à votre disposition pour élaborer un parcours et des ateliers répondant à vos attentes. Le cahier pédagogique ne se substitue en aucun à la visite ni au contact avec les œuvres. La visite d’un lieu d’art contemporain inscrite au programme de l’Education Nationale est complémentaire des enseignements scolaires. Elle permet de sensibiliser les élèves à la création artistique contemporaine, de développer l’observation, l’écoute, de découvrir des univers et des moyens d’expression différents. Elle permet à tous les élèves d’exprimer des sentiments, des ressentis (sans forcément faire appel à des connaissances scolaires), de créer un dialogue entre les élèves et faire des liens avec d’autres disciplines. # Se préparer à la visite : < S’interroger sur le lieu : qu’est-ce qu’un centre de culture contemporaine ? < S’interroger sur ce que l’on va voir en faisant des hypothèses à partir du titre de l’exposition : « Conversations électriques ». # Votre visite à la Panacée Les groupes sont accueillis par un médiateur qui les accompagnera à la découverte du lieu et des expositions. Les élèves sont invités à laisser leurs affaires (sacs, manteaux) dans des vestiaires. L’enseignant ou l’accompagnateur reste responsable de son groupe et doit veiller au respect des règles de comportement permettant à chacun de passer un bon moment ensemble : respect du lieu, des autres et des œuvres. # Après la visite Il pourra être intéressant de remettre en dialogue le moment vécu à la Panacée et poursuivre l’expérience sur la plateforme internet. Plus qu’une simple vitrine ou salle virtuelle coupée des espaces publics, le site web de la Panacée est en relation directe avec la vie du lieu. Cela se traduit par sa réactivité par rapport aux événements qui se produisent dans la Panacée. La plateforme porte le récit du lieu en temps réel en interaction constante avec le lieu physique. A la fois outil de diffusion et de collecte de contributions, il offre une chronique permanente du lieu physique, qui, en retour, répercute ce récit auprès des visiteurs présents. Bonne visite L’équipe de la Panacée 2 «VOUS AVEZ UN MESSAGE» PREMIÈRE SAISON DE LA PANACÉE 2013-2014 L’activité de La Panacée est organisée autour du principe de la construction d’une saison. Elle comprend la présentation de quatre expositions accompagnées de cycles de conférences et de rencontres, de projections, de performances et des manifestations autour des scènes artistiques étrangères. Les saisons seront parfois thématisées. C’est le choix qui a été effectué pour la première saison de La Panacée. Une exploration à la fois « archéologique » et « prospective » des relations entre les arts et les techniques de transmission. Le téléphone sera au cœur de la saison inaugurale, intitulée « Vous avez un message », déclinée en quatre expositions, de juin 2013 à août 2014. Dans un monde désormais interconnecté, nous expérimentons aujourd’hui d’autres manières de vivre, marquées par la mobilité, le flux et l’immédiateté. Cette reconfiguration de notre relation à l’espace au temps et à l’autre par des nouveaux média nous invite à ressaisir le rôle clé du téléphone dans l’histoire des media. Rétrospectivement, il apparaît comme un laboratoire de la relation entre l’homme et la machine. Il préfigure les articulations de notre époque entre le réel et le virtuel, le loin et le proche, la vie et l’artifice. La transmission immédiate du son à distance a anticipé les média de l’image. Par ailleurs, il n’est pas anodin d’identifier que les théories de l’information sont nées dans le contexte du développement des réseaux téléphoniques. Pour prendre la mesure des mutations actuelles où le téléphone joue à nouveau un rôle pivot, une mise en perspective historique s’impose. Les œuvres, présentées dans la série de cinq expositions, impliquent des points de vue critiques sur les nombreux phénomènes dont le téléphone est issu et dont il s’est emparé pour préfigurer le monde interconnecté d’aujourd’hui. L’évolution des techniques de transmission a eu des influences déterminantes sur les arts depuis les avant-gardes historiques. Les avancées technologiques ont convergé dans les années 1960 avec un processus similaire de dématérialisation qui s’est opéré dans les champs de l’art, du design, de la musique, du théâtre et de l’architecture. La saison « Vous avez un message » est une manière de prendre la mesure de ces influences et d’examiner les multiples pratiques et positions développées par des artistes de différents champs de l’art. La remise en cause de la prédominance de la visualité, l’usage parfois exclusif du langage ou des datas, les pratiques enfin défiant le statut d’auteur, ont entretenu des relations avec les transformations technologiques et les théories de l’information tout en se démarquant des valeurs véhiculées par la rationalité technologique. Le visiteur pourra ainsi (re)découvrir le téléphone à la fois à travers les pratiques de l’outil, son champ esthétique et comme médium. Les œuvres présentées impliquent des points de vue critiques sur les nombreux phénomènes dont le téléphone est issu et dont il s’est emparé pour préfigurer le monde interconnecté d’aujourd’hui. 3 CONVERSATIONS ÉLECTRIQUES La pratique de la conversation a souvent été associée à un espace identifié – ce fut le salon, le café ou encore le jardin. Aujourd’hui, les réseaux et les nouvelles formes de communication à distance nous amènent à recréer la conversation et à lui inventer de nouveaux lieux. La Panacée est conçue de ce point de vue comme un laboratoire de conversations, un endroit pour échanger, pour partager, pour se rencontrer et constituer un espace public, c’est-à-dire un espace de partage ouvert à des positions diverses, dans le contexte des mutations culturelles contemporaines. L’enjeu de ces « Conversations électriques » est de créer des formes de conversation autour de l’art, dans un lieu qui lui est dédié. Ce qui est proposé relève d’un point de vue sur l’art, qui appelle d’autres points de vue, d’autres voix, d’autres questions. Ce qui recherché, c’est de placer l’œuvre dans l’interaction sociale la plus riche et non de la pétrifier dans un écrin. « L’art est un prétexte pour amorcer un dialogue » (Douglas Gordon), et s’emparer de la conversation, c’est saisir le vif, capter une dimension de la vie ordinaire dans tout ce qu’elle peut avoir de relative et de passagère, de fluide et d’évanescente. L’exposition « Conversations électriques » n’invite pas à suivre un fil directeur explicite, ou un point de vue déterminé sur l’évolution de la relation entre conversation et média. Ce n’est pas un chemin orienté vers une destination, mais, à l’instar de la conversation elle-même, plutôt un sentier où l’on se promène au hasard pour prendre le temps de faire une expérience. L’exposition invite à découvrir une mosaïque visuelle et sonore, à la fois entrelacs de motifs et mises en résonance successives, entre conversation et media, art et conversation, conversation et lieu, pour appréhender et vivre toutes les formes de dialogue à l’ère du numérique. Les « Conversations électriques » rassemblent à La Panacée des artistes issus d’horizons très différents : art contemporain, cinéma, design, musique contemporaine, nouveaux média, littérature ou performance. Leurs œuvres, elles aussi d’une grande variété formelle, s’adressent à la vue, à l’écoute et au toucher. Elles peuvent procéder par un prélèvement ciblé de flux d’information sur les réseaux, être activées ou générées par la participation directe du spectateur, documenter ou retracer des protocoles divers de conversation. Toutes, cependant, proposent des configurations nouvelles entre le direct et l’enregistré, la proximité et la distance, l’humain et le non humain, l’émotion et la rationalité, le passé et l’actuel. L’exposition fait appel à des artistes qui définissent leur pratique autour de la mise en en jeu de formes de conversation avec le visiteur. Ils offrent non pas des contenus mais des contextes, ou des environnements, dans lesquels le visiteur peut venir s’inscrire, agir et participer. Le centre de gravité de l’œuvre se déplace vers la mise en place de dispositifs individuels ou collectifs de rencontres, l’orchestration de conversations avec le public. Processuelle, elle se transforme dans le temps, prend de nouveaux aspects, voire migre sur un autre media. Performative, elle sollicite différents modes de participation et de non-participation. L’œuvre prenant la forme de la production d’une relation sociale, c’est tout un environnement qui est créé et saisi. L’exposition se fait évolutive et se prolonge comme une forme de composition qui se déploie dans le temps. Avec cette exposition inaugurale, La Panacée cherche ainsi à insuffler un nouvel « esprit de conversation », pour lui donner vie et chair dans le contexte d’une société ultra-connectée. « A cause de l’électricité, nos relations redeviennent partout des relations de personne à personne, comme à l’échelle du plus petit village » veut espérer Marshall McLuhan. Un retour de l’archaïque niché dans nos pratiques les plus actuelles. Enjeux et pistes de réflexion # L’exposition et les œuvres en question : la notion d’environnement - Œuvres comme des paysages qui entourent le visiteur : paysage sonore, de données, textuel, visuel. Exposition envisagée comme une mosaïque sans parcours linéaire. Ensemble d’œuvres aux multiples facettes. Exposition pensée comme un module qui se développe dans le temps et non un produit fini Exposition comme media, à la fois émetteur et récepteur 4 Siegfied Giedon, Espace, temps et architecture. Edition Denoël, 2004 Sigfried Giedon appelle l’environnement « l’histoire qui échappe au musée ». Marschall Mcluhan, Le musée non-linéaire. Edition Aléas, 2008. Marshall McLuhan voit le musée comme « une capsule d’environnement » Listening post, Mark Hansen & Ben Rubin - Polyphonea / prosthetic spaces, InformationLab – Hole in Space 1980 Revisited, Kit Galloway & Sherry Rabinowitz # Œuvres et participation : l’espace, l’œuvre et le spectateur - l’œuvre comme œuvre ouverte - L’œuvre comme lieu d’expérience sensorielle : toucher, vue, ouïe - L’œuvre comme questionnement plastique lié à la problématique de l’espace et de sa représentation - le rapport de l’œuvre au lieu et au corps du spectateur Rudolf Frieling, The Art of Participation:1950 to Now, Thames & Hudson, 2008 Umberto Eco, l’œuvre ouverte, Edition du Seuil, 1979 RADIO KOM.POST : L'occupation des ondes, Kom.post - La cabine, Christine Bouteiller – Delayed, Matthias Gommel – Grimpant, Teri Rueb – Transmetteur polphonique de rêves, Francesco Finizio # La mutation de l’écrit - Mutations des supports de l’écrit : téléphone, ordinateur, réseaux sociaux Evolution de la place de l’écrit dans la société Modification du rapport entre oral et écrit Milad Doueihi, La grande conversation numérique, édition Seuil, 2008 Marschall McLuhan, la galaxie Gutenberg Roger chartier, « L'avenir numérique du livre » in le Monde publié le 28.10.2009 Listening post, Mark Hansen & Ben Rubin - Pst! MicroCONTROL, Megan smith General Instin, textopoly – VMAN, Magali Desbazeille - SMS Type, Thomas Weyres # La question des données, l’œuvre entre matériel et immatériel - Epoque de « La Big data » - La question de la circulation des données - La matérialisation des données, rendre visible l’invisible Norbert WIENER, La Société Cybernétique, Edition Deux-Rives, 1952 Listening post, Mark Hansen & ben rubin - The Conversation, Ralf Baecker Invisible City, Wesley Grubbs - the Most Wanted/Unwanted Painting, Komar & Melamid - - Grimpant, Teri Rueb # L’œuvre et le temps - Temps réel, temps enregistré, live - Les temps de l’œuvre, de la conception à l’exposition à son prolongement après la manifestation. - L’œuvre comme processus, œuvre comme une expérience primant sur l’objet fini et ouvrant vers la conjonction de temporalités distinctes La Cabine, Christine Bouteiller - Transmetteur Polyphonique de Rêves, Francesco Finizio - Delayed, Matthias Gommel – La fée électricité, Andreas Bunte « L’art actuel ne se déploie pas lors du surgissement de l’œuvre, mais tout au long d’une conduite processuelle de création » Stephen wright (Vers un art sans œuvre, sans auteur et sans spectateur », XV Biennale de Paris, op. cit., p. 19) # Statut de l’artiste et du visiteur - Le visiteur contributeur - L’artiste au croisement des formations (architecte, webdesigner, documentariste Œuvre au croisement des disciplines : Cinéma, art visuels, littérature, Gradin, Célia Picard – La cabine, Christine Bouteiller - 5 6 Ralf Baecker Né en 1977 à Düsseldorf (Allemagne). Vit et travaille à Berlin. The Conversation, 2009 Solénoïdes, élastiques, composants électroniques, câbles et bois Enjeux < L’Œuvre / machine, entre électronique et mécanique - La question des données, matérialiser l’invisible - Œuvre et communication, interaction et feedback < L’Œuvre et sa perception, mouvements et sons Comment l’œuvre fonctionne-t-elle ? Est-ce une machine, un robot ? Que se passe-til au centre de l’œuvre ? Pour Aller plus loin # CYSP 1 de l’artiste Nicolas Schöffer. C’est la première sculpture cybernétique autonome présentée en 1956 à la Nuit de la Poésie, au théâtre Sarah Bernhard -Nicolas Schöffer, Les trois étapes de la sculpture dynamique, Denoël, Paris, 1970 "L’électricité ou l'électronique s'imbrique aussi bien dans la phase de la création que dans la phase d'exécution et représente bien plus qu'un apport technique, mais bien un processus nouveau qui provoque une texture spécifique". Nicolas Schöffer Photo Yves Hervochon # La machine de Turing. En 1936, le mathématicien Alan Turing imagine une machine abstraite permettant de résoudre les problèmes de calcul mathématique les plus complexes et de donner une définition précise au concept d’algorithmes. Ancêtre de nos ordinateurs, le modèle de Turing est la base de l'informatique moderne et des théories de la programmation. # La théorie de l’information de Claude Shannon a introduit le système binaire et le calcul en base 2 # La théorie de la communication et la notion de Feedback à partir des travaux de Wiener sur la cybernétique Le feed-back désigne la réaction du récepteur au message émit et son retour vers l'émetteur. Cette notion de Feed-Back a permis aux chercheurs en sciences-sociales, de franchir un pas en passant d'une vision linéaire de la communication, à la conception d'un processus circulaire. 7 Artiste en résidence, production La Panacée Christine Bouteiller Née en 1976 à Rouen. Vit et travaille à Paris. La Cabine, 2013 Création documentaire participative Conception: Stéphane Landais Dispositif interactif PLAY: David Olivari Christine Bouteiller est réalisatrice et vidéaste. Elle envisage le documentaire comme un lieu d’écoute et de reconstruction du monde, où ceux qui parlent se font les auteurs de leurs propres représentations et récits. En résidence à La Panacée pour l’exposition « Conversations électriques », Christine Bouteiller propose au public de contribuer à une création documentaire participative, afin de constituer un mémorial du téléphone, trace du temps présent avant son inéluctable disparition. La Cabine est l'outil de cette recherche, constituée de métal, de fausses transparences et de réfléchissements. Elle cache un dispositif interactif unique, avec différentes fonctions : - LA CABINE_REC est un studio de tournage où la vidéaste reçoit les visiteurs pour collecter des vidéos de 3 mn qui questionnent les pratiques des usagers. - LA CABINE_PLAY est un lieu de diffusion d'elle-même : en dehors des temps d'enregistrement, le visiteur est invité à découvrir individuellement les vidéos et à déposer par écrit une impression sur ces contenus. - LA CABINE_EDIT propose des déambulations physiques entre les contenus vidéo, itinéraires poétiques à concevoir avec les visiteurs. Le public reste dans toutes les phases du projet contributeur de l'œuvre en création. Enjeux - Une œuvre ouverte, un projet de recherche multiple et évolutif - La cabine, boite dans la boite, espace intime dans l’espace publique - Œuvre contributive, le visiteur partie prenante du projet - Les nouvelles formes narratives, La mise en récit - La question du temps, une œuvre évolutive entre présent, passé et futur Quelles formes les artistes inventent-ils pour raconter le monde ? Comment depuis l’expérience personnelle et intime crée-t-on une mémoire collective ? Quel est votre souvenir le plus marquant lié au téléphone ? Pour aller plus loin # La vidéo de Sylvie Blocher, Je et Nous a été tournée avec 100 habitants du quartier des Beaudottes. « Les conditions de tournage étaient les suivantes : Écrire une phrase sur la solitude ou la beauté, gardée habituellement sous silence et avoir le courage de porter le tee-shirt sur lequel la phrase a été imprimée, devant la caméra (...) et mettre de l’autre côté de la caméra une personne, à qui l’on s’adresse en silence, au travers du regard. » Sylvie Blocher # Pockets Full of Memories est une installation interactive de George Legrady proposant au visiteur de scanner ses objets personnels et de répondre à un ensemble de questions concernant ces objets. Les images scannées sont ensuite classées en fonction de leur description et forment une base de données qui s’enrichit au fil de l’exposition. Andreas Bunte Né en 1970 à Mettmann (Allemagne). Vit et travaille à Berlin. La fée électricité, 2007 Film 16 mm, N&B, muet, 12 min. Ensemble de 3 boites plexiglas Encre, gouache, carton, impression jet d’encre, photocopie, plexiglas, bois Les films d’Andreas Bunte sont des réécritures alternatives de l’histoire contemporaine, fabriquées à partir d’un mélange d’archives, d’articles de journaux, de collages de textes et de formes créées par l’artiste. 8 La fée électricité (film noir et blanc, 16 mm) est une chronique de l’avènement de l’électricité au XIXe siècle qui mélange archives réelles et histoires inventées, pour révéler l’imaginaire, les rêves et fantasmes suscités par l’arrivée de l’électricité. Les épisodes du film sont rythmés par une animation pseudoscientifique de formes géométriques, qui fonctionnent comme des métaphores du projecteur 16 mm, médium analogique permettant à l’artiste d’utiliser le collage et la manipulation de l’image. À côté de la projection, des archives sont exposées comme des témoins des évènements passés : la première photographie avec lumière artificielle par Thomas Edison, ou un article de journal, font resurgir le moment de l’origine, lorsque l’évidence de l’électricité n’en était pas encore devenue une. Enjeux - Analyser l’image en mouvement et la question du montage - Œuvre / collage : emprunts, supports et sources multiples - Œuvre entre réalité et fiction, archives et réécriture de faits historiques, la question des mythologies contemporaines Comment les artistes s’approprient-ils et témoignent-ils de l’histoire contemporaine ? Un récit peut-il être objectif ? Comment vit-on l’apparition des grandes inventions, télévision, ordinateur ? Qu’en reste-il dans le temps ? Pour aller plus loin # Ubu Roi et la série des raisins verts de Jean Christophe Averty. Dans ses films, il développe une esthétique vidéographique inspirée par les collages dadaïstes. # La filmographie de Georges Méliès. Ce réalisateur est considéré comme l'un des principaux créateurs des truquages et des effets spéciaux. # Le film « dial H-I-S-T-0-R-Y» de Johan Grimonprez explore à partir d’images d’archives télévisuelles et d’images fictives notre rapport aux médias et à l’histoire. Le montage entre fiction et documentaire construit une narration singulière. Kunstencentrum Stuc © # L’exposition « Métamorphose de l’électricité » à la fondation EDF en 2004. # Les artistes contemporains et l'archive, Presse Universitaire de Rennes. Ce livre tente de cerner comment les artistes utilisent l’archives dans leurs œuvres comme objet, méthode ou image. 9 Magali Desbazeille Née en 1971 à Douai (France). Vit et travaille à Montreuil-sous-Bois. VMAM, VMATP, VMAN, VMAC Le rétro-musée de Montpellier en 2041, 2013 Installation performance Pluridisciplinaires, les œuvres de Magali Desbazeille explorent les technologies numériques et les questions liées à la représentation. Pour l’exposition inaugurale « Conversations électriques », l’artiste présente une installation performance qui, en l’an 2041, propose au public une reconstitution de quatre musées imaginaires, « un vrai musée des arts et traditions populaires, un vrai musée des arts et métiers, un vrai musée d’art numérique et un vrai musée d’art contemporain ». L’installation, en s’appuyant sur les codes du musée, joue sur les habitudes de présentation et de réception des œuvres d’art. Entre réalité et fiction, l’œuvre de Magali Desbazeille crée une mythologie autour du téléphone, objet culturel par excellence du XXe siècle, et révèle comment le téléphone à participer à la diffusion massive de l'alphabet latin entre 2000 et 2010. « VMAM, VMATP, VMAN, VMAC » présente 6 témoignages de mobinautes contraint de latiniser L’installation présentée à La Panacée est activée par une performance de Magali Desbazeille, une fiction autobiographique empruntée au journal intime de l’artiste qui aurait 40 ans en 2041. @ Site de l’artiste : http://www.desbazeille.fr Enjeux - Aborder les notions d’installation, d’interactivité et de performance artistique - Réflexion sur le musée, ses codes et ses typologies - Œuvre entre réalité et fiction, dimension historique et sociale - la question du vernaculaire « On parle dans sa propre langue, on écrit dans une langue étrangère », Jean-Paul Sartre, Les mots. Qu’est-ce qu’un musée, une collection, un centre d’art ? Comment communiqueronsnous dans le futur ? Que garderons nous de notre passé ? Quel objet est-il voué à disparaitre ? Comment les technologies transforment-elles notre rapport à la verbalisation ? Pour aller plus loin # La présentation et mise en scène de l’objet dans l’histoire (cabinet de curiosité, Period Room etc) # Artiste, scientifique, archéologue, conservateur, Mark Dion archive objets et traces de notre présence terrestre. À travers une version contemporaine du cabinet de curiosité il dresse le portrait de notre société. Des objets qui d’un point de vue scientifique n’ont que peu de valeurs mais qui font appel à notre mémoire collective. © Mark Dion # L’ouvrage de James Putnam, Le musée à l’œuvre, Thames and Hudson # Le musée imaginaire d’André Malraux, Gallimard, 1967, Paris # La compagnie ALIS développe des projets artistiques protéiformes : performances scéniques, installations, design d'objets, vidéos, livres.. qui détournent des signes parfaitement reconnaissables par tous pour ouvrir sur d'autres sens. 10 Francesco Finizio Né en 1967 à New York, vit et travaille à Plouzané (France). Transmetteur polyphonique de rêves, 2002 Ligne téléphonique, répondeur, haut-parleurs, tube pvc, mousse néoprène, plan incliné Les dispositifs de Francesco Finizio agissent comme des pièges du sens, qui nous placent dans une position de jeu avec les autres, de rêverie ou d'écoute. Une situation récurrente dans son œuvre est celle de la difficulté à se parler, à transmettre, à partager - Finizio, américain d'origine italienne vivant en France, fait volontiers de nous des étrangers les uns aux autres, égarés dans une langue qui ne peut nous suffire pour communiquer. Le Transmetteur polyphonique de rêves est composé d'un long tube en PVC, autour duquel sont enroulés des tapis de mousse. En s’y allongeant, on entend des récits de rêves, déposés sur un répondeur par qui le souhaite. Sous les néons jaunes fixés au plafond, l'installation évoque une plage, un club de gym ou un lieu de thérapie indéfini. En nous positionnant à l’horizontale, Francesco Finizio déjoue les codes de l'espace public et nous met dans une situation de proximité, voire de vulnérabilité par rapport aux autres, pour recevoir l’inquiétante étrangeté d’un parole rêveuse, qui passe et s’échappe. Pour déposer vos rêves : 04 34 88 79 84 Enjeux - Aborder la question du dispositif participatif - Le rôle de l’artiste et du visiteur, le visiteur contributeur - L’œuvre entre espace public et sphère privée, entre réel et imaginaire, entre expérience collective et individuel - La question de l’expérience physique, les sens en action : vue/ouïe/toucher - Le corps du spectateur dans l’œuvre - La parole et le rêve comme dénominateur commun et universel Dans quelles situations de la vie quotidienne écoutons-nous des conversations intimes de manière collective ? De quoi avez-vous rêvez cette nuit ? Que devonsnous faire pour raconter un rêve ? Quelle position devons-nous adopter pour écouter les rêves dans l’œuvre? Est-ce habituel dans un lieu d’exposition ? Pour aller plus loin # L’oeuvre interactive Telematic Dreaming de Paul Sermon. Dans cette oeuvre, le visiteur peut s’allonger dans un lit et observer sur un écran d’autres visiteurs faisant la meme expérience dans un autre lieu à des centaines de kilométres de lui. © Paul Sermon L'artiste n'est pas seul à accomplir l'acte de création car le spectateur établit le contact de l'œuvre avec le monde extérieur en déchiffrant et en interprétant ses qualifications profondes et par là ajoute sa propre contribution au processus créatif. Marcel Duchamp # L’œuvre d’Enna Chaton Propos, titre provisoire, 1, 2, 3 et 4 réalisée en 2001 est une installation vidéo et sonore qui propose une expérience collective d’écoute de questions intimes posées par l’artiste à des visiteurs. 11 Kit Galloway Né en 1948 à Portland (Indiana, États-Unis). Vit et travaille à Santa Monica (Californie, États-Unis). Sherrie Rabinowitz 1950-2013 Hole in Space 1980 Revisited, 2003 Double projection Los Angeles / New York, 60 Hole in Space 1980 Documentary, 1981 Documentaire, 30' Kit Galloway et Sherrie Rabinowitz commencent, en 1975, un travail de recherche commun sur l’esthétique dans la télécommunication. Passionnés par l’idée de rapprocher dans une même image des personnes géographiquement éloignées, déterminés à faire sortir l’art vidéo des galeries pour le confronter au public, ils créent une série de dispositifs qui construisent « l’image comme lieu » (« image as place »). Performance historique de l’art vidéo et de la communication, Hole in Space a établi, pendant trois soirs de novembre 1980, une connexion vidéo entre les passants du Lincoln Center of the performing arts de New York et ceux du centre commercial Century City à Los Angeles. Ce dispositif inédit utilisait le satellite comme moyen de transmission en temps réel des images et des sons, créant une chat room avant la lettre. Sans annonce ni explication préalable, la performance fut reçue comme un choc par les passants qui, soudain, pouvaient se voir, se parler et interagir malgré la distance, créant une Public communication sculpture. L’espace virtuel de l’image devint un espace social, où les personnes pouvaient échanger librement, mais aussi s’organiser et créer ensemble. De la sorte s’ouvrait un espace non géographique, où la communication avait laissé place à la conversation créative, selon l’expression de Gene Youngblood (YOUNGBLOOD, Gene, « Vidéo et utopie », in Communication, 48, 1988, p.173-191). Dans l’exposition « Conversations électriques », la performance est présentée sous la forme d’une une double projection des vidéos face à face, à l’échelle des vitrines des sites d’origine, à New York et Los Angeles. L’installation est accompagnée d’un court documentaire diffusé sur moniteur. Enjeux - L’œuvre, le temps et l’espace : télé présence, télécommunication - l’œuvre hors de l’institution, dispositif dans l’espace public - L’image comme espace, entre réel et virtuel - Art et technologies, dispositif de conversation entre les hommes à travers les machines : les réseaux sociaux, les principes du Web 2.0 Comment la technologie permet-elle de relier les hommes ? Avec qui aimeriez-vous communiquez et qui se trouve loin de vous ? Quels autres exemples technologiques connaissez-vous pour se parler à distance ? Pour aller plus loin # Robert Adrian X, The World in 24 hours, 1982. Pour le Festival Ars Electronica, l’artiste autrichien a organisé pendant 24 heures, grâce à la combinaison de plusieurs médias de télécommunication, une liaison entre 24 artistes et collectifs habitant dans différents endroits du monde. # L’article de Gene Youngblood, « Vidéo et utopie », in Communication, 48, 1988, p.173-191. Pour Gene Youngblood, les projets de Kit Galloway et Sherrie Rabinowitz montrent comment l’espace virtuel devient un laboratoire de resocialisation dans lequel il est possible d’élaborer une nouvelle culture. ©Robert Adrian # En 1984, Jacques Polieri réalise Hommes, Images, Machines, une vidéotransmission simultanée interactive entre Cannes, Tokyo et New York. # Derrick De Kerckhove, L'intelligence des réseaux, edition O.Jacob, 2000 12 13 Artistes en résidence, production La Panacée http://textopoly.org/view?zoom=2&xcenter=2400&ycenter=-3 Général Instin Patrick Chatelier, Eric Caligaris, né Benoît Vincent, né Sylvain Perier, né né en en en en 1965 à Châteaubriant. Vit et travaille à Paris. 1965 à Nice. Vit et travaille dans la région niçoise. 1976 dans la Drôme, où il vit et travaille. 1960 à Coutances. Vit à Berlin. Le Général Instin est un projet transdisciplinaire et collectif in progress, initié à partir d’un vitrail tombal du cimetière Montparnasse représentant le général Hinstin (1831-1905). Feuilleton collectif, le Général Instin a été initié par Patrick Chatelier, puis repris par une vaste communauté d’artistes et auteurs. Le projet, qui ne compte ni centre ni programme, se décline sur toutes les plateformes et en particulier sur le web, où il est hébergé par remue.net. « Il est donc impossible de vraiment répondre à la question : Qui – ou plutôt Qu’est-ce que le Général Instin ? » (remue.net, Général Instin, http://remue.net/spip.php?rubrique105, au 11/05/2013). Général Instin a été accueilli en résidence de création à La Panacée entre décembre 2012 et juin 2013, dans le cadre du Textopoly, une plateforme d’écriture en ligne conçue par La Panacée (accessible en ligne à l’adresse textopoly.org). Sur le Textopoly, Général Instin a transposé en ligne l’ancienne caserne de l’EAI (Ecole d’Application de l’Infanterie) à Montpellier, pour en faire un Espace Autonome Instinien. A partir de cette création en ligne, La Panacée présente une transposition sur papier d’un fragment de l’œuvre. Résidence 2 A partir d’avril 2013, un second groupe d’artistes a commencé une création ouverte, avec pour seule contrainte celle de poster des contenus dans un espace défini à l’avance. Les artistes participant à cette 2e résidence Textopoly sont : Annie Abrahams, Lucille Calmel, Agnès de Cayeux, Morgane Lagorce, Albertine Meunier, Eddy Pallaro, Sabine Revillet. @ http://textopoly.org/view?zoom=2&xcenter=-301&ycenter=26 Enjeux < Statut de l’œuvre - Œuvre collective - Œuvre évolutive, ouverte - Œuvre composite, question du collage < Les mutations de l’écrit < La question du territoire, de la carte < Statut de l’auteur, polyphonies et contribution multiple 14 Quelle forme prend l’écrit quand il n’a plus la page comme support ? Pour aller plus loin # La question de la carte et du territoire L’article de Gilles Palsky, « Borges, Carroll et la carte au 1/1 » dans la revue cybergeo. -La nouvelle de Jorge Luis Borges la bibliothèque de Babel publiée dans le recueil Fictions en 1944 -L’ouvrage de Lewis Carrol Sylvie et Bruno écrit en 1889. - Le recueil de chroniques d’Umberto Eco Comment voyager avec un saumon parue aux éditions Grasset en 1997. # Les expériences littéraires avant-gardistes : surréalistes, dadaïstes, lettristes situationnistes, postmodernisme # Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau. Le lecteur manipule les bandes de papier contenant chacune un alexandrin pour créer une infinité de poèmes. # Poème Pi-anoté de Jean-Robert Sedano, Solveig de Ory et Sylvain Soussan permet de créer un poème unique avec une infinité d'auteurs # Le projet collaboratif Communimage (1999) du collectif C A L C et de l’artiste Johannes Gees. Communimage (http://www.communimage.net) est une plateforme en ligne constituée d’une grille d’images ajoutées par les internautes et qui s’étend au fil des contributions. © 2008 C A L C et Johannes Gees # L’œuvre White noise de l’artiste malentendant Joseph Grigely consiste en une grande installation de milliers de petits papiers retraçant des conversations. 15 Photo: Rémi Villaggi-Metz 16 Matthias Gommel Né en 1970 à Leonberg (Allemagne). Vit et travaille à Karlsruhe. Delayed, 2002 Console, deux casques, câbles Delayed est une installation à l’apparence sommaire : deux casques d'écoute, munis de microphones, pendent depuis le plafond. Une fois passés, les écouteurs restent silencieux, car il s'agit de discuter avec celui ou celle qui aura voulu se placer face à nous dans le dispositif. Mais ici, la communication ne passe pas instantanément, comme elle le ferait par exemple avec un téléphone. Toute parole prononcée est retardée de quelques secondes - décalage dérisoire qui suffit à dérégler profondément le partage du plus élémentaire message, avec une personne qui se trouve pourtant à quelques pas. Delayed réalise donc le contraire de ce qu'on peut attendre d'un outil de communication, qui, en temps normal, est censé s’effacer pour rendre la transmission la plus immédiate possible. Delayed, en somme, est l'anti-téléphone. Par la séparation de la parole et de l'écoute, c'est la pensée elle-même qui se trouve assiégée par la confusion. Confusion de deux temporalités, celle de l'œil, celle de l'oreille, que la machine nous interdit de rassembler. En creux, c’est l’évidence de la conversation qui ne résiste pas à cette expérience : pour se parler dans Delayed, il ne suffit pas de se parler. @ Site de l’artiste : http://www.gommel.com/ Enjeux < Aborder la notion d’œuvre participative < Œuvre et communication, la question du contexte et des média < Communication verbale, non verbale < L’œuvre comme situation de perturbation < Les temps de l’œuvre, du live au temps différé Quelles sont les différences pour le visiteur entre une peinture, une sculpture et l’œuvre de Matthias Gommel ? Connaissez-vous des situations de conversation similaires à celle expérimentée dans l’œuvre de Gommel ? Quels sont les éléments qui entrent en jeu dans la conversation ? Pour aller plus loin # Richard Serra et Nancy Holt, Boomerang, 1974 Dans Bommerang, Nancy Holt décrit à l'écran ses impressions au fait d'entendre, à travers un léger décalage, le son de sa propre voix. Le spectateur entend donc la voix de Holt de même que son écho. «Je travaille avec la technologie non pas parce qu'elle est nouvelle mais parce qu'elle est inévitable, «une seconde peau» comme l'a dit McLuhan. […] Ce qu'il nous reste à faire est de pervertir cette technologie, la détourner pour créer des expériences connectives, critiques ou poétiques.» R.L.H # Rafael Lozano-Hemmer, Microphones, 2008 Plusieurs microphones sont disposés en cercle à différentes hauteurs. Chaque micro a été trafiqué de sorte que, lorsqu’un spectateur parle, sa voix est enregistrée et il peut entendre en même temps la voix du participant précédent, comme une voix provenant du passé. # Hachiya Kazuhiko, Inter Dis-Communication Machine, 1993. Deux spectateurs sont équipés de casques audio et vidéo qui enregistrent et diffusent ce qui est vu et entendu par l’autre. 17 18 Westley Grubbs Né en 1976 aux États-Unis. Vit et travaille à Berkeley. Mladen Balog Né en 1973 en Croatie. Vit et travaille à Berkeley. Invisible City, 2010 Impression sur papier, dimensions variables Logiciels Illustrator et Processing Invisible City, de Wesley Grubbs et Mladen Balog, est un projet de data- visualisation du Studio Pitch Interactive, réalisé en 2010 pour le magazine Wired. Crée en 2007 par Wesley Grubbs, Pitch Interactive est spécialisé dans le traitement de données par data-visualisation. La data-visualisation est une technique qui, croisant les mathématiques, le design et l’informatique, utilise les technologies numériques pour représenter les données de façon visuelle. Dans l’article pour la revue Wired, “What a Hundred Million Calls to 311 Reveal About New York” le journaliste Steven Johnson relève l’importance de la ligne 311 pour la ville de New York. Ce numéro vert, qui reçoit plus de 50000 appels par jour, centralise les plaintes des New-Yorkais et traite de grandes quantités de données que Wesley Grubbs et Mladen Balog mettent en forme au travers d’un grand graphique. Sorte de portrait en creux de la ville de New York et de ses habitants, Invisible City représente de manière ludique une journée d’appel au 311 et permet de donner forme à toute cette communication invisible quotidienne. On peut y lire, heure par heure, les principales plaintes enregistrées et matérialisées par de grandes ondes colorées. Par exemple en rose pour les problèmes relatifs au bruit, ou en jaune pour les conditions sanitaires. Les problèmes de la vie courante sont ici traités avec une esthétique pop généralement réservée à la publicité ou au design. Invisible City, a été exposée lors de l’exposition « Talk to me » au Musée d’art moderne de New-York en 2011. L’artiste réalisera une carte semblable à partir de données recueillies à Montpellier, qui sera exposée à l’automne 2013. @ Site Pitch Interactive : http://www.pitchinteractive.com Enjeux < Lien entre art et technologies, la data visualisation, une esthétique pour la mise en valeur des données < Matérialiser l’invisible < La collecte comme pratique artistique < Portrait d’une ville et de ses habitants, mémoire collective et sociale Comment mettriez-vous en Comment rendre lisible des données complexes ? Pour Aller plus loin # Les Archives de Peter Piller. Cet artiste iconographe collectionne des images tirées de journaux régionaux allemands et de magazines, qu’il va ensuite agencer, confronter dans des installations murales. Cette collecte va devenir une pratique artistique qui va révéler en filigrane le quotidien de villes et de ses habitants. 19 Komar & Melamid Vitaly Komar, en 1943 né à Moscou (URSS) Alexander Melamid, né en 1945à Moscou (URSS) Vivent et travaillent aux États-Unis The Most Wanted / Unwanted Paintings, 1995-1997 Site Internet Les artistes russes Komar & Melamid développent un travail commun depuis 1963. Réprimés dans leur pays, ils émigrent aux États Unis en 1978 où ils poursuivent avec humour et ironie leur critique du monde de l’art et des pouvoirs politiques. « Nous ne nous immisçons pas dans l’art mais dans les idées à propos de l’art. L’art est un outil pour nous ». La série des « Most Wanted / Unwanted Paintings » (« les tableaux les plus désirés / les moins désirés ») inverse le rapport habituel de création et de réception des œuvres d’art en posant la question du statut de l’artiste. Les artistes ont fait appel à des sociétés de sondage aux États-Unis puis dans onze pays à travers le monde, afin de déterminer quelle serait la peinture idéale pour leurs habitants et la plus détestée. Le sondage composé d’une cinquantaine de questions - « Quelle est votre couleur préférée ? », « Préférez-vous l’art moderne ou traditionnel ? » - leur a permis de créer une vingtaine de toiles présentées dans différentes expositions. C’est le site web qui est présenté à La Panacée, le projet s’étant poursuivi sur Internet. Avec « The Most Wanted / Unwanted Paintings », les artistes explorent sous forme de satire les notions de goût et d’esthétique en s’interrogeant sur le type de culture produit par tout pouvoir, fût-il celui de l’opinion publique. @ Site personnel : http://www.komarandmelamid.org/ @ Site de « The most wanted/unwanted paintings » : http://awp.diaart.org/km/ Une œuvre d’art doit-elle plaire à tous ? Qui conçoit l’œuvre : l’artiste ou le public ? Quelle serait votre peinture idéale ? Enjeux - Aborder les valeurs croisées art/économie - La question de la signature - La question du goût, du beau - Une œuvre dans le temps, de la collecte à l’œuvre physique au projet en ligne Pour aller plus loin # Devrim Bayar, Komar & Melamid, Un art de la médiation, Ed la lettre volée, 2005, 160 pages, 19,50 20 Artiste en résidence, production La Panacée kom.post avec Laurie Bellanca, Camille Louis, Caroline Masini, sur un dispositif radiophonique de Vincent Cavaroc. Laurie Bellanca, née en 1982 à Cavaillon, vit à Paris. Camille Louis, née en 1984 à Avignon, vit à Paris. Caroline Masini, née en 1980 à Cannes, vit à Paris. Vincent Cavaroc, né en 1978 à Rodez, vit à Paris. Kom.post est un collectif interdisciplinaire, créé en janvier 2009 à Berlin, composé de jeunes artistes et chercheurs européens. RADIO KOM.POST : L'occupation des ondes, 2013 Dispositif radiophonique de piratage localisé Radio kom.post propose une écriture de terrain participative, cartographique et sonore, qui interroge la naissance de La Panacée comme une conversation à l’échelle de la ville de Montpellier. Son sujet est l'ouverture du lieu et sa réouverture après différentes vies et différents habitants. Elle tisse un récit ouvert, effectué par les peupleurs (ouvriers et employés de La Panacée, artistes exposés, voisins, étudiants, visiteurs divers). Radio kom.post est un média radiophonique pirate, qui considère La Panacée comme une antenne d’émission, de réception et de circulation d’ondes, occupée par une multitude de voix, actrices d’une conversation en forme d’enquête. Pour découvrir l’installation, le public se munit de radios (les « bornes » de départs), qui sont aussi des postes où les spectateurs peuvent poursuivre une conversation et la diffuser en direct dans le lieu, en construisant de nouveaux réseaux de circulation de la parole et du sens. @ Site du collectif : http://about.kompost.me/ Enjeux - Mettre le lieu en conversation avec le public - Exposer et conserver les conversations d’un lieu, des habitants - Susciter la conversation, l’échange - L’œuvre contributive et ouverte Comment avez-vous connu la Panacée ? Que représente la Panacée pour vous ? Quelle émission de radio aimeriez-vous proposer dans Radio.Kompost ? Pour aller plus loin # La Fabrique du commun. « Grâce à un dispositif simple de transcription, traduction et projection des échanges (micros, video-projection et écoutes) le collectif invite les participants des fabriques à s'emparer par petits groupes d'une problématique partagée. Selon chaque contexte, une question est adressée à tous après une introduction réalisée par le collectif permettant un premier terrain de réflexion. » Kom.post # Le rhizome, concept philosophique de Gilles Deleuze (1925-1995) et Félix Guattari (1930-1992). Le rhizome est un modèle d’organisation de la pensée sans centre, ni périphérie, une carte mouvante: « la carte est ouverte, elle est connectable dans toutes ses dimensions, démontable, renversable, susceptible de recevoir constamment des modifications » Gilles Deleuze et Félix Guattari, Mille plateaux, Capitalisme et schizophrénie II, Les Éditions de Minuit, Paris, 1980. # Core Sample (2007) de Teri Rueb raconte l’histoire de Spectacle Island. « A leur arrivée sur Spectacle, les visiteurs empruntent un casque et, tout en se promenant sur l’île, écoutent un récit audio dont les séquences sont déclenchées par leur positionnement géographique. Sons naturels ou manipulés et voix d’anciens résidents se mêlent pour raconter l’histoire d’un lieu aux multiples facettes. » # La théorie de la dérive et Le Guide psychogéographique de Paris (1957) de Guy Debord. l’artiste tente « d’éveiller la population à la 21 « psychogéographie » c’est-à-dire à la manière dont le « milieu géographique » agit « sur le comportement affectif des individus ». Marie Escorne, « Guy Debord », Erre, variations Labyrinthiques, Centre Georges Pompidou ; Citations de Guy Debord, « Introduction à une critique de la géographie urbaine » les lèvres nues, n°6, septembre 1955, Cité par Pompidou, Paris, p.129. # La Bibliographie de kompost Marshal Mac Luhan "d'Oeil à Oreille" Thierry Lefèvre « La bataille des radios libres » Daniel Lesueur « Radios Pirates - de radio Caroline à la bande FM » Félix Platter « Mémoires » Christian Leblé « Carnet d'écoute » (Phonurgia / Centre Pompidou) William S. Burroughs « La révolution électronique » 22 Informationlab (Ursula Lavrenčič & Auke Touwslager) Ursula Lavrenčič Née en 1974 à Llubjana (Slovénie). Vit et travaille à Logatec (Slovénie) Auke Touwslager Né en 1972 à Rotterdam (Pays-Bas). Vit et travaille à Logatec (Slovénie) Polyphonea / prosthetic spaces, 2013 Fondé en 2004 par les artistes Ursula Lavrenčič et Auke Touwslager, Informationlab est un collectif international réalisant des projets à la croisée des arts, des sciences, de la technologie et du design. L’installation Polyphonea, créée pour le patio de La Panacée, est un système de hauts-parleurs et microphones construisant un paysage sonore déstabilisant : différents points d’écoute ouvrent des perspectives différentes sur un même son, une même musique. En se déplaçant dans Polyphonea, le spectateur perçoit donc les sons non seulement à travers le temps, mais aussi à travers l’espace. L’œuvre musicale diffusée dans les hauts parleurs est The Title, suite pour violoncelle et voix masculines. Elle est composée par le compositeur Giovanni Bonato et interprétée par la Ljubljana Vocal Academy, dirigée par Stojan Kuret. Performance inaugurale le 22 juin 2013 dans le patio de La Panacée. @ Site du projet : http://www.polyphonea.org/ @ Site du Collectif : http://www.informationlab.org/ Enjeux < L’inscription de l’œuvre dans un espace architectural et le rapport au corps du visiteur < Œuvre au croisement des disciplines : musique, architecture, sculpture, technologies, science. < La question de la spatialisation du son < L’œuvre et les temps conjugués : temps de l’enregistrement, temps de la performance, temps de l’écoute. Comment perçoit-on les sons ? Pour aller plus loin # The Forty Part Motet (2001) de Janet Cardiff est une installation sonore de 40 haut-parleurs placés en cercle. Chaque haut-parleur restitue une voix enregistrée séparément de Spem in Alium, motet à 40 voix du compositeur Thomas Tallis (15051585). The Forty Part Motet |Musee d'art Contemporain, Montreal / Recording Session, Salisbury Cathedral Choir # Sonopticon (1980) de Jean-Robert Sedano, Solveig de Ory et Pierre Leloup, est un espace sonore et visuel en interaction avec les mouvements des visiteurs. # Respire (2008) d’Anna Friz est une performance, installation et une composition remixée créée à partir de « morceaux de témoignages pris sur le vif, chargés d'émotion, où on entend vraiment les corps respirer, bouger (...) ». l’oeuvre est diffusée par des émetteurs et rendue audible par des dizaines de petits postes radios suspendus dans les airs. Ainsi, « le passage des visiteurs faisait surgir des interférences, les sons de toutes les interférences produites se combinaient entre eux, etc. Cela m'a rappelé le concept de “transception” chez Brecht : la capacité d'envoyer et de recevoir. » Anna Friz, propos recueillis par Etienne Noiseau. 23 # Les œuvres de La Monte Young (à développer) 24 Geoffrey Mann Né à 1980 à Kirkcaldy (Écosse). Vit et travaille à Edimbourg (Écosse). Cross-Fire, Natural Occurrence series, 2010 Vidéo et installation Geoffrey Mann est un artiste et designer écossais. Ses œuvres croisent art, design et artisanat, défiant le fossé existant traditionnellement entre création, conception et production des objets quotidiens. En prêtant attention aux éléments naturels, au temps et au mouvement, son travail rend compte, par l’utilisation des technologies numériques, de phénomènes normalement insaisissables. Cross-Fire rend visible l’effet physique d’une conversation sur les objets environnants. La vidéo s’appuie sur un extrait audio du film American Beauty de Sam Mendes : il s’agit de la célèbre scène du dîner, durant laquelle la conversation entre les deux protagonistes (Kevin Spacey et Annette Bening) va crescendo, jusqu’à finir en dispute à couteaux tirés. À partir de la reconstitution de la table du repas, vidée de toute présence humaine, Geoffrey Mann utilise la technologie 3D pour déformer la vaisselle, qui se plie et se déplie sous l’effet plus ou moins violent des mots échangés par les époux. Sont également présentées des sculptures réalisées par prototypage rapide. Une théière, une tasse, des couverts portent les traces physiques des ondes sonores, tels des pièces à conviction arrachées à l’écran de cinéma. Enjeux > Entre matériel et immatériel, - La matérialisation de la conversation, du son de la voix > L’objet et l’œuvre - L’objet comme témoin, pièces à conviction - Les modalités de présentation de l’objet (vitrine, éclairage) > Image œuvre et fiction - La construction et la transformation des images - Arts et technologies pour rendre visible des phénomènes invisibles Pour aller plus loin # La dispute de Anne Brégeaut est une tasse cassée et recollée, qui témoigne des trois temps du drame amoureux : la dispute, la rupture, la réconciliation. Anne Brégeaut, La Dispute, 2006. © Adagp, Paris 2010. Courtesy Semiose galerie, Paris. Photo Pierre-Yves Gaulaud. # Les Psychoarchitectures de Berdaguer & Péjus sont des maquettes de maisons réalisées en prototypage rapide à partir de dessins de rêves d’enfants. Berdaguer & Péjus, Psychoarchitectures, 2006-2010 © Blaise Adilon © ADAGP 25 Célia Picard Née en 1978 à Schoelcher (France). Vit et travaille à Montpellier. Annuaires, première réalisation en 2004 Environ 2000 annuaires posés sur la reliure entre deux murs Créé en 1880, suite à l’invention du téléphone et à la construction des premiers centraux de communication manuels, l’annuaire téléphonique est un objet à la fois personnel et collectif. Dans la pièce de Célia Picard, une centaine de ces volumes, sauvés de la destruction, forment une surface chaleureuse et confortable, invitant à la détente et la conversation. L’artiste, architecte et designer, fonde ses projets sur une étude critique des phénomènes socioculturels, des rituels et des mythes. Elle joue, dans cette pièce, sur l’accumulation d’annuaires eux-mêmes composés d’une accumulation de coordonnées personnelles. Annuaires permet à plusieurs personnes de s’asseoir côte à côte pour se reposer et discuter, en prenant appui sur des feuillets de papier, fragiles compilations de données, pressées ensemble pour former un bloc d’une solidité à toute épreuve. @ Le site de l’artiste : http://www.celiahannes.net/ Enjeux - Question du statut de l’objet : il peut être artistique, décoratif, utilitaire. - Créer un objet du quotidien grâce au détournement et à l’accumulation d’un objet désuet ou disparu. - Notion d’objet symbolique Quelles sont les différences entre un objet artistique et un objet utilitaire ? Pourquoi et comment un objet peut-il être considéré comme une œuvre d’art ? Quel est le rôle du musée ou centre d’art dans la légitimation du statut d’un objet ? Imagines une œuvre réalisée à partir d’un détournement d’un objet du quotidien ? Pour aller plus loin # L’œuvre Home de Miler Lagos est un igloo réalisé avec des livres. # La sculpture de l’artiste portugaise Joana Vasconcelos, Marylin, est une paire de chaussure constituée de casseroles. 26 Ben Rubin Né en 1964 à Boston, Massachusetts (Etats-Unis). Vit à New York. Mark Hansen Né en 1964, à Petaluma (Californie). Vit à New York. Listening Post, 2002-2006 Composants électroniques, fils de cuivre, aluminium, huit haut-parleurs et logiciels. Collection du San Jose Museum of Art (Californie, États-Unis), avec le soutien de : Deborah and Andy Rappaport, Lipman Family Foundation, Council of 100. Additional. Et celui de Rita and Kent Norton. Initialement créée en 2001, Listening Post a fait date en étant une des premières œuvres à prendre pour matériau les quantités massives de données produites en continu sur Internet. Listening Post, littéralement le « poste d’écoute », collecte des textes en temps réel sur Internet, à partir de milliers de forums publics, de chat rooms et de BBS (Bulletin Boards Systems). Ces textes sont lus ou chantés par des voix de synthèse, pendant qu’au même moment ils défilent sur une grille composée de plus de 200 petits écrans électroniques. L’œuvre est divisée en six mouvements, chacun correspondant à une logique propre de traitement des données provenant du réseau. A chaque fois, le type de texte et les motifs visuels varient, dévoilant différents paysages électroniques. Depuis sa première exposition, Listening Post n’a cessé d’être la caisse de résonance du bruit du monde : on y voit passer les bouleversements de la grande histoire, ainsi que les expressions intimes des petites anecdotes de chacun, en d’infinies conversations qui lient des expériences humaines radicalement différentes. Tout ce qui est publié en ligne peut être capté par ce poste d’écoute, qui s’offre à nous comme un fenêtre sur un texte numérique infini, qui continue de s’écrire à chaque instant sous nos yeux. @ Site internet de l’artiste : http://earstudio.com/ben-rubin/ Enjeux < La question du récit et l’exposition de soi sur les réseaux sociaux - Questionnement sur les nouvelles formes de narration et d’expression - Exposer les conversations intimes et les expériences humaines personnelles < Le rapport au temps présent < œuvre, collaboration et interaction - Les principes du Web 2.0 - Les techniques des médias sociaux : flux RSS, blogues, les wikis, les partages de photo (flickr), le partage de vidéo (YouTube), les réseaux sociaux (facebook)... Pour aller plus loin # L’installation immersive de Christophe Baker, Hello World ! or : How I learned to Stop Listening and Love the Noise. L’artiste américain a collecté sur Internet (notamment YouTube et facebook) plus de 5000 séquences vidéos d’internautes se filmant devant leur ordinateur et commençant leur message par « Bonjour tout le monde ». Placées les unes à côté des autres, les vidéos forment une véritable cacophonie empêchant au spectateur d’entendre les messages. Christopher Baker explique que "Ces technologies de communication sont en fait davantage des technologies de diffusion. Or, une démocratie saine demande une égalité entre la parole et l'écoute". Propos recueillis par Le Nouvel Observateur. # La série The Mechanics of Emotions, de Maurice Benayoun. L’artiste a conçu sa propre application logicielle lui permettant de « scruter les actualités sur Internet pour déceler automatiquement les associations de noms d’émotions humaines 27 avec des noms de villes internationales. » Dominique Moulon, Art contemporain nouveaux médias, Éditions Scala, Paris, 2011. # Le film de David Fincher, The social Network, raconte l’histoire du fondateur de Facebook. 28 Artiste en résidence, production La Panacée Teri Rueb Née en 1968 à Longmont (Colorado, États-Unis). Vit et travaille à Cambridge (Massachusetts, États-Unis). Alan Price Né en 1962. Vit et travaille dans l’Ohio (États-Unis). Grimpant, 2013 Projection, Application Android Grimpant révèle Montpellier comme une ville de mouvement, aux temporalités et aux subjectivités multiples, où humains, machines et végétations s’entremêlent. Le projet consiste en deux éléments liés : une application téléchargeable sur téléphone mobile et une carte projetée dans les salles d’exposition de La Panacée. L’application mobile incite à découvrir la vie végétale de Montpellier, du Jardin des Plantes à la végétation urbaine spontanée. Lors de leurs déplacements, les participants géolocalisent les plantes ou arbres qui leur semblent remarquables. Chacun peut ensuite écouter un message vocal laissé auparavant, ou enregistrer ses propres pensées à destination du promeneur suivant. Le téléphone mobile se fait alors instrument d’exploration et de décodage. Les parcours et les expériences vécues apparaissent sur la carte projetée, qui collecte archives et données contemporaines, mouvements et flux, pour les afficher sur des calques superposés. Le premier calque, composé de cartes anciennes, décrit la forme de la ville, de sa fondation au Moyen-Âge au XIXe siècle. Par-dessus, un second calque présente une cartographie des mouvements humains contemporains, ceux dessinés par les parcours des participants, et ceux issus de données urbaines, comme le trafic des transports en commun. Grimpant est une carte vivante, qui permet de visualiser les formes urbaines et organiques spontanées, en contraste avec l’urbanisme et les infrastructures planifiés. @ Site des artistes : http://www.terirueb.net/i_index.html http://accad.osu.edu/~aprice/ Enjeux > L’œuvre et la participation du spectateur - Une œuvre en mouvement - Créer un échange - Le visiteur contributeur > La Végétation urbaine - Prendre conscience du rôle de la végétation dans la ville (effet d’apaisement, purification de l’air...) Notion d’écologie urbaine (Teri Rueb). > L’Urbanisme et l’Histoire d’une ville - Raconter les mouvements d’une ville par l’utilisation de la Cartographie - Visualiser l’évolution de la forme d’une ville et son organisation au fil du temps. Pour aller plus loin # Lois Weinberger est un artiste autrichien qui milite depuis le début des années 1970 en faveur d’une végétation spontanée. Dans ses installations Cut (1999) et Burning and Walking (1993/1997), il enlève les pavés où le bitume d’une rue pour laisser pousser la végétation. 29 # L’ouvrage Le Tiers-paysage du paysagiste Gilles Clément, Éditions Sujet, 2004. Dans ce manifeste, l’auteur définit la notion de Tiers-paysage : « Comparé à l’ensemble des territoires soumis à la maîtrise et à l’exploitation de l’homme, le Tiers-Paysage constitue l’espace privilégié d’accueil de la diversité biologique. » # L’Histoire de la cartographie, de l’Antiquité à nos jours, une exposition virtuelle de la BNF : http://expositions.bnf.fr/cartes/expo/salle1/01.htm « Dès l’Antiquité, les hommes ont cherché à représenter leur territoire et à mémoriser des itinéraires... » 30 Megan Smith Née en 1978 à Ottawa (Canada). Vit et travaille à Ottawa. Pst! microCONTROL (2010) Installation, données en temps réel Megan Smith se définit comme une new media artist dédoublée en universitaire, spécialiste des systèmes de diffusion et de mise en récit de données issues du web. En travaillant sur les nouvelles formes de narration, elle donne souvent une dimension participative à ses projets, qui peuvent prendre la forme d'installations ou de vidéos. Pst! microCONTROL est composé de 5 petits dispositifs narratifs accrochés au mur des afficheurs LED - qui nous donnent un aperçu en temps réel de messages publiés sur le réseau social Twitter, depuis Los Angeles, New York, Londres, Kaboul et Pékin. Visuellement, l’installation reprend un motif familier, celui d'horloges posées côte-à-côte, qui traduisent la simultanéité des messages reçus en des points différents du globe. En produisant la perception de l’immédiateté, le texte reprend ici son sens étymologique de tissu, de trame qui rassemble des lifestreams, des fils de vie - à savoir l'unité narrative fondamentale du web du début du XXIe siècle. @ Site de l’artiste : http://megansmith.me/ Enjeux < La question du récit, de la narration du lieu et des visiteurs - Exposer les conversations d’un lieu, d’une ville - Travail sur les nouvelles formes de narration, étude de twitter < L’œuvre et les temps conjugués - Temps réel, temps de lecture, temps juxtaposés - Le rapport au temps présent - Le temps et l’espace Pour aller plus loin : # L’œuvre Murmur Study (2009) de Christopher Baker. Des imprimantes thermiques éditent sur de fines bandes de papier des messages prélevés en temps réel sur Twitter. # Le film Choral (genre cinématographique) Raconter plusieurs histoires parallèles se déroulant en même temps (Amours Chiennes, Babel, d’Alejandro Gonzalez Inarritu, Collision de Paul Haggis, Magnolia de Paul Thomas Anderson). # Le film de Jim Jarmush Night on Earth (1991) présente cinq histoires tournées en différents lieux sur terre (Los Angeles, New York, paris, Rome, Helsinki) et ayant lieu en même temps. Entre chaque séquence, cinq horloges posées côte-à-côté traduisent cette simultanéité. # Le programme internet We feel Fine de Sep Kamvar et Jonathan Harris. 31 Thomas Weyres Né en 1978 à Aix-la-Chapelle (Allemagne). Vit et travaille à Berlin. SMS type, 2002 Adhésif Thomas Weyres, graphiste et designer, a travaillé pour de grands groupes comme MySpace, Sony ou Arte. Dans ses projets et recherches, il s’intéresse aux problèmes de codage de l’information. SMS type représente l’automatisation des mouvements dans l’usage des SMS. Ces grands dessins, réalisés au mur en adhésif rouge, traduisent de manière schématique le mouvement d’un doigt tapant un SMS. Pour l’installation à La Panacée, les dessins abstraits représentent la transcription visuelle du même message, « je t’aime », composé à partir d’un clavier de téléphone, dans huit langues différentes : anglais, allemand, arabe, italien, polonais, zoulou, mandarin et français. Initialement développé pour l'exposition « CHAT » au Westphalien Art Association, SMS type fut exposée au Kunstverein Cuxhaven. L’œuvre fut également présentée dans le cadre d’une série d'illustrations dans l'hebdomadaire allemand Die Zeit. Enjeux - Rendre visible l’invisible - Les mouvements du corps, La trace, le geste - L’automatisation des mouvements dans l’usage des technologies de communication (télégraphe, SMS). - Art et communication - Le codage de l’information - La question de l’écrit et de la traduction Pour aller plus loin # Improvisation technologies est une œuvre multimédia interactive de William Forsythe créée en 1994 pour le ballet de Francfort avec le Center for Art and Media (ZKM). Elle Questionne le mouvement et sa disparition : « J’ai essayé d’envisager la kinésphère – l’espace où s’inscrit le mouvement du corps – comme un plan de mémoire. » William Forsythe. Source: Entretien de Rolsyn Sulcas, « How William Forsythe Has Both Subverted and Enlarged the Boundaries of Classical Dance Through the Consistent Use of Language. An interview », Ballettanz, n°s 48-49, 2004, p.48. # Le code morse et le télégraphe : Inventé pour la télégraphie en 1832 « L’alphabet morse ou code morse, est un code permettant de transmettre un texte à l’aide de séries d’impulsions courtes et longues, qu’elles soient produites par des signes, une lumière ou un geste. » Wikipedia Dans les programmes / COLLÈGES > HISTOIRE DES ARTS Thématique « Arts, techniques, expressions » Cette thématique permet d’aborder les œuvres d’art comme support de connaissance, d’invention, d’expression en relation avec le monde technique. Pistes d’étude : 32 - L’œuvre d’art et l’influence des techniques : œuvre d’ingénieur ou d’inventeur (chronophotographie, cinématographe) ; liée à l’évolution technique ou à des techniques spécifiques - L’œuvre d’art et la technique, source d’inspiration (mouvement, vitesse, machine, etc.). > ARTS PLASTIQUES Classe de Sixième : « L’objet et l’œuvre » - L’objet et les réalisations plastiques. À partir de fabrications, de détournements et de représentations en deux et trois dimensions, les questions sont à travailler à des fins narratives, symboliques, poétiques, sensibles et imaginaires. - L’objet et son environnement. Cette entrée permet d’explorer les modalités et les lieux de présentation de l’objet (l’exposition, l’installation, l’intégration ; le musée, la vitrine, l’espace quotidien, l’écran) et plus particulièrement le traitement (le cadre, le socle, le piédestal). - L’objet dans la culture artistique. Il s’agit de traiter la question du statut de l’objet, lequel peut être artistique, symbolique, décoratif, utilitaire ou publicitaire, et notamment de découvrir la place de l’objet non artistique dans l’art (papiers collés, objets naturels ou manufacturés, détournés). Classe de Cinquième : « Images, œuvre et fiction » - Les images dans la culture artistique. Cette entrée aborde la question du statut de l’image (artistique, symbolique, décorative, utilitaire, publicitaire), interroge ses significations, les symboliques auxquelles elle réfère, ses relations avec les mythologies. Classe de Quatrième : « Images, œuvre et réalité » - Les images et leurs relations au réel. Cette entrée s’ouvre au dialogue entre l’image et son référent « réel » qui est source d’expressions poétiques, symboliques, métaphoriques, allégoriques ; elle met en regard la matérialité et la virtualité. - Les images et leurs relations au temps et à l’espace. Cette entrée permet de travailler la durée, la vitesse, le rythme (montage, découpage, ellipse) ; elle permet d’étudier les processus séquentiels fixes et mobiles à l’œuvres dans la bande dessinée, le roman-photo, le cinéma, la vidéo. Classe de Troisième : « L’espace, l’œuvre et le spectateur » - La prise en compte et la compréhension de l’espace de l’œuvre: il s’agit, pour en comprendre la portée artistique, d’affiner la perception des dimensions de l’espace et du temps comme éléments constitutifs de l’œuvre: œuvre in situ, installation, environnement et les différentes temporalités de celles-ci: durée, pérennité, instantanéité. L’espace de présentation de l’œuvre : rapport entre l’échelle de l’œuvres et l’échelle du lieu, accrochage, mise en scène, éclairage ; l’espace scénique et ses composants : cube scénique de la représentation picturale et théâtrale, scénographie, profondeur, corps, lumière, son. - L’expérience sensible de l’espace permet d’interroger les rapports entre l’espace perçu et l’espace représenté, la question du point de vue (fixe et mobile), les différents rapports entre le corps de l’auteur et l’œuvres (geste, posture, performance), entre le corps du spectateur et l’œuvres (être devant, dedans, déambuler, interagir). / LYCÉES > HISTOIRE DES ARTS Thématique « Arts, contraintes, réalisations » * L’art et les étapes de la création Thématique « Arts, sciences et techniques » : Cette thématique invite à souligner les relations entre l’art, la science et la technique, et leurs incidences sur la création. * L’art et les innovations scientifiques et techniques du passé ou actuelles (béton armé, verre, etc.). Les technologies numériques en arts plastiques, cinéma, design, littérature, musique, théâtre. L’objet technique dans l’œuvre d’art (formes et fonctions). Thématique « Arts, informations, communications » Cette thématique invite à replacer l’œuvre d’art dans la circulation des échanges symboliques et à interroger ses rapports avec le monde de l’information. * L’art, l’information et la communication : concepts (code, émetteur, récepteur, rhétorique, sémiotique, effets, etc.) ; * L’art et l’utilisation des techniques d’information et de communication (le télégraphe, les écrans, la photocopie, internet, etc.). L’art et ses relations avec les médias. > ARTS PLASTIQUES 33 Figuration et construction - Ce point du programme est à aborder sous l'angle de la question des espaces que détermine l'image et qui déterminent l'image. Toute image est perçue dans un espace d'énonciation : la page, le texte, le mur, la rue, etc. L'image contient elle-même des espaces : espace littéral, espace suggéré (le point de vue, le cadrage, les représentations spatiales), espace narratif, etc. Figuration et temps conjugués - Ce point du programme est à aborder sous l'angle de la question de la relation de l'image au temps. Tout œuvres existe dans le présent de son exposition mais travaille des temporalités d'une grande diversité : temps réel, temps exprimé, temps symbolisé, temps suggéré, temps de réalisation, temps de lecture, temps figuré, temps du dévoilement, temps juxtaposé. Cette conjugaison des temporalités esthétiques et du présent de l'image, auquel s'ajoutent ses propres devenirs, permet de poser les questions de l'œuvre L'aspect matériel de la présentation : le support, la nature, les matériaux et le format des œuvres ; - Tradition, rupture et renouvellements de la présentation : la tradition du cadre et du socle, ses ruptures et renouvellements contemporains - Les espaces de présentation de l'œuvres : l'inscription des œuvres dans un espace architectural ou naturel (privé ou public, institutionnel ou non ; pratiques de l'in situ) ; Le chemin de l'œuvre : ce point du programme est à aborder sous l'angle d'une analyse du processus global qui fait suite à l'intuition et à la réflexion : La formalisation de l'œuvres engage les modes de sa diffusion, de son exposition et des commentaires qu'elle suscite. Ce cheminement de l'œuvres mobilise des rapports aux techniques et induit des choix plastiques déterminants pour porter l'œuvres en en servant le projet esthétique intrinsèque. L'espace du sensible : ce point du programme est à aborder sous l'angle de la relation de l'œuvre au spectateur. Comment réfléchir la mise en situation de l'œuvre dans les espaces de monstration, prendre en compte les éléments techniques classiques, du socle à la cimaise, jusqu'aux conditions les plus ouvertes, de la projection à l'installation ou tous autres dispositifs. Les conditions de la perception sensible (regard, sensation, lecture, etc.) sont à anticiper dans l'élaboration formelle du projet plastique. / BTS Enseignement de Culture générale et expression en 2eme année. - Paroles, échanges, conversations et révolutions numériques Vocabulaire Big Data Dématérialisation de l’œuvre Dispositif Ensemble des composantes de toutes natures (temporelle, spatiale, instrumentale,…) choisies pour produire une oeuvre d’art. (Source : arts-plastiques.ac-reunion) Environnement Hypertexte Linéaire / non linéaire Immersive Installation On a coutume de désigner par ce mot une exposition d’art contemporain associant différentes techniques, différents matériaux. À côté de la peinture et de la sculpture, genres bien identifiés, l’installation se rapporte à un ensemble d’œuvres réunies sous l’égide d’une idée ou d’un concept commun. Un certain nombre d’objets sont agencés sur des supports ou à même le sol, accrochés au mur ou suspendu au plafond. Ils font appel non seulement au regard, mais quelquefois aussi à l’ouïe, au toucher et même à l’odorat. L’installation est en principe conçue pour un espace spécifique – plus souvent intérieure qu’extérieur – dont elle explore et exploite certaines qualités. Le terme a vu son usage se développer dans les années 60 et 70. Mais les installations qui ont laissé la plus forte empreinte datent probablement de la décennie suivante. (Source : DUROZOI Gérard, Dictionnaire de l’art moderne et contemporain, Édition Hazan, Paris, 2002, 733 pages) 34 Média 1/ Support servant à recevoir, à conserver ou à transmettre un message ou une information. (Ex. : bande magnétique ; télévision ; cinéma ; presse ; livres.) 2/ Véhicule de l’information. (Ex. : radio ; télévision ; cinéma ; presse ; livres). Depuis les années 1950, les médias se sont multipliés dans le monde de l’art, une même œuvre pouvant en réunir plusieurs. (Source : POISSANT, Louise (sld), Dictionnaire des arts médiatiques, Presses de l’Université du Québec, 1997) Œuvre participative Interactivité : « Action réciproque, s’exerçant en temps réel, entre l’homme et le dispositif technique. L’interactivité favorise le contact du public avec l’œuvre. Le spectateur s’implique dans l’œuvre et participe à son fonctionnement. » (Source : WANDS, Bruce, l’art à l’ère du numérique, Éditions Thames & Hudson, 2007) Performance Si le terme n'est apparu que dans le courant des années 1970 pour qualifier des œuvres liées au corps et à la représentation scénique participative, la pratique de la performance est adoptée dès le début du siècle dans les milieux avant-gardistes. […]. Les « poèmes statiques » qu'il présente à cette époque consistent à placer sur des chaises alignées des mots dans un ordre chaque fois différent au lever du rideau. L'artiste Sophie Taueber-Arp danse aussi sur des poèmes onomatopéiques d'Hugo Ball dans des performances qui jouent sur la dénégation du sens par la désarticulation du corps. De la récitation des poèmes phonétiques de Kurt Schwitters aux combats de boxe du critique provocateur Arthur Cravan (Barcelone, 1917), le corps de l'artiste est devenu un médium à part entière de la contestation artistique. C'est cette tradition critique qui se ranime avec les courants néo-dadaïstes des années 1960, notamment sous l'impulsion décisive du mouvement Fluxus (1961). C'est l'époque où le compositeur John Cage commence à appliquer l'indéterminé en musique, il étudie la philosophie zen qui le conduit à penser « un art qui ne soit pas différent de la vie » et comme elle soumis au hasard des combinaisons impromptues, à l'improvisation et à l'action non préméditée. C'est l'apparition du concept de « happening » (Allan Kaprow) pour qualifier ces actions éphémères, non reproductibles, jouées dans l'instant sans autre préméditation que celle d'affirmer le libre arbitre de l'artiste et son refus d'être absorbé par les lois du marché. Dans l'esprit des dadaïstes de la première heure, les performances Fluxus sont des hymnes à « la réalité du non-art » (G. Maciunas), informés des mouvements Source : Encyclopédie Larousse : http://www.larousse.fr/encyclopedie Processus Suite continue d’opérations constituant la manière de fabriquer, de faire quelque chose; procédé technique. (Source : Le petit Larousse illustré, 1996) Temps réel : La notion de temps-réel est caractéristique du mode interactif spécifique aux arts numériques. Cette notion provient de l'informatique industrielle et des systèmes en temps réel de contrôle ou de pilotage: industrie de production (contrôle de machine et de procédés), marchés boursiers (transactions, cotations), traitement et acheminement de l'information (vidéo, données, pilotage à distance, réalité virtuelle, etc.) Le temps réel signifie l'absence de délai entre l'entrée de données et la sortie d'informations. Parmi les "matériaux" - au sens large exploités par les artistes numériques, le temps réel est une réalité centrale dans les communications (chat, webcams, vidéo-conférences), dans les installations (interfaces, captation de mouvement, capteurs, reconnaissance vocale, détections et mesures) dans les jeux vidéo (game-play, interfaces, captation 3D), dans les instruments de musiques (synthétiseurs, systèmes midi)... Source Wikipédia 35 La Panacée, centre de culture contemporaine © Brice Pelleschi Tour à tour Collège Royal de médecine, Ecole Spéciale de Pharmacie, Laboratoire National de Santé, La Panacée est inscrite dans l’histoire de la médecine à Montpellier. Le lieu, marqué par l’expérimentation et la recherche, l’étude et le savoir partagé, est imprégné dans notre imaginaire par le passage de figures tutélaires comme celle de Rabelais. A l’issue d’un concours architectural pour réhabiliter le bâtiment, la Ville a confié en 2007, la maîtrise d’œuvre du chantier à l’architecte Jean-Luc Lauriol et au scénographe Henri Rouvière. En juin 2011, la Ville prend en charge la maîtrise d’œuvre de la deuxième phase, ciblée sur l’aménagement du niveau rez-de-chaussée, accessible au public. Le scénographe Franck Fortecoëff est alors associé au projet scénographique et finalise notamment l’auditorium, les galeries et le Centre de ressources. Se présentant de l’extérieur comme un îlot urbain de 220 mètres de périmètre, structuré autour d’un Patio, la Panacée est un palimpseste d’architectures, qui s’étagent entre le XIIe siècle et les années cinquante. Certains pans anciens du bâtiment, dans le centre de ressources par exemple, ont été redécouverts à l’occasion de la réhabilitation du bâtiment. Le projet architectural souligne le patio comme structure fondamentale du lieu, un quadrangle autour duquel s’organise l’ensemble des circulations, des espaces et des fonctions du centre. Les galeries ajourées, qui entourent le patio selon un principe de cloître, sont désormais à l’intérieur du bâtiment. Elles desservent l’ensemble des espaces et fonctions accessibles au public : salles d’exposition, salle pédagogique, centre de ressources, auditorium, café. Des espaces et des volumes ont été dégagés pour créer des salles d’exposition vastes et lumineuses. Un auditorium traité en bois a été recréé dans l’ancien amphithéâtre. Une façade blanche a été dressée dans le patio pour marquer la continuité du lieu entre le centre d’art et la résidence universitaire gérée par le CROUS à l’étage. Les différentes fonctions s’intègrent dans l’unité d’un projet qui fait de La Panacée un lieu d’art et un lieu de vie. Pour sa réhabilitation, La Panacée a reçu le soutien de la Région LanguedocRoussillon, de Montpellier Agglomération et du Crous. Coût de l’opération : 13,6 millions d’euros Participation Ville : 10,8 millions d’euros dont 3,964 millions de subventions : Montpellier Agglomération (1,714 million d’euros) Région Languedoc – Roussillon (2,250 millions d’euros) Participation CROUS : 2,8 millions d’euros 36 Le service médiation De par son inscription au croisement des arts visuels, du numérique et des écritures contemporaines, la Panacée est un partenaire éducatif privilégié de l’école maternelle à l’université et permet de se saisir des grands enjeux autour de l’art et de la création contemporaine. Tout au long de l’année, le service médiation de la Panacée développe des outils et des expériences pédagogiques innovants qui engagent tous les publics dans une relation de rencontre et d’échange autour de l’art et des cultures contemporaines. LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES # Les visites pour tous les cycles Visite « active »de l’exposition temporaire Renseignements et réservation auprès du service médiation # Les ateliers pour tous les cycles (les fabriques) Visite suivie d’un atelier de pratique. La pratique permet d’appréhender les problématiques et les enjeux des expositions tout en fabriquant un peu du « monde ». Renseignements et réservation auprès du service médiation # La visite Backstage, La visite Backstage propose aux groupes de découvrir les spécificités d’un centre d’art, ses missions et les différents métiers que l’on peut y exercer. Cette visite par une approche plus professionnelle permet aux élèves et étudiants de découvrir les coulisses d’un lieu culturel et de rencontrer les acteurs de ce lieu. A partir du collège (orientation classe de 3ème) Sur réservation auprès du service médiation # Le Blablablart Les enfants sont invités à découvrir l’exposition de manière ludique à partir d’une sélection de livres d’artistes et d’histoires en lien avec les œuvres exposées ou le lieu. Sur réservation Pour les scolaires, centres de loisirs, crèches Enfants de 2 à 6 ans # Le cahier pédagogique Le Service médiation réalise un dossier documentaire sur chaque exposition. Destiné aux enseignants et aux personnes encadrant des groupes, il apporte un éclairage sur les thématiques des expositions et les problématiques abordées par les artistes dans leurs œuvres. Envoi sur demande auprès du service médiation [email protected] # La visite enseignant Le Service médiation de la Panacée accueille les enseignants et les professionnels de l’éducation susceptibles de programmer une sortie à la Panacée. Présentation de l’exposition temporaire et remise du cahier pédagogique. Les mercredis sur rendez-vous # L’aide aux projets Aide à la mise en œuvre de projets d’écoles et d’établissements (Classes à PAC, PAE, TPE, stages enseignants, classes culturelles). 37 Informations pratiques Horaires d’ouverture du mercredi au jeudi de 12h-20h du vendredi au samedi de 12h-22h le dimanche de 10h-18h Le Centre de ressources sera accessible aux heures d’ouverture de l’établissement. Entrée libre et gratuite pour tous les publics Accessibilité pour les personnes handicapées La Panacée est un établissement de la Ville de Montpellier. Pour sa réhabilitation, La Panacée a reçu le soutien de la Région LanguedocRoussillon, de Montpellier Agglomération et du Crous. Restauration Le café de la Panacée Ouvert du mercredi au samedi du 10 à 1h du matin, le dimanche de 10h à 18h La Panacée Centre de culture contemporaine - Montpellier 14, rue de l’Ecole de Pharmacie 340000 Montpellier T + 33(0)4 88 79 79 [email protected] www.lapanacee.org + Plan d’accès Latitude : 43.6125042 Longitude : 3.8780910000000403 [43°36’45 ‘’N/ 3°52’41’’E] Rejoignez La Panacée dès maintenant sur Facebook et twitter lapanaceemontpellier Twitter@laPanacee Textopoly www.textopoly.org 38