INFO CONSO N°3 EDITO La sécurité sanitaire des aliments
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INFO CONSO N°3 EDITO La sécurité sanitaire des aliments
INFO CONSO N°3 . Mai 2013 EDITO L’affaire de la substitution de la viande bovine dans les plats cuisinés surgelés par de la viande de cheval provenant de Roumanie a mis en avant le rôle des DDPP dans le contrôle de la filière alimentaire. Ces fraudes portant sur la loyauté de la présentation des produits ont également touché les pays voisins du nôtre et sont le fait d’opérateurs isolés et sans scrupules. A cette occasion, tous les observateurs se sont cependant accordés pour reconnaître le haut niveau de sécurité sanitaire de la filière alimentaire dans notre pays et pour rappeler que les produits en cause ne présentait aucun risque pour le consommateur. La fièvre médiatique qu’a déclenchée cette affaire étant retombée, il m’a semblé utile de vous présenter à travers quelques extraits de notre bilan annuel le dispositif mis en place par mes services en Côtes d’Armor pour assurer la protection des consommateurs. Ainsi, vous verrez que les denrées que vous trouvez dans votre assiette sont passées par de multiples contrôles et inspections tant de la DDPP que des opérateurs eux-mêmes à qui nous imposons la mise en place d’un dispositif de surveillance pertinent et efficient sur leurs productions. Le Directeur de la DDPP des Côtes d’Armor, Jean-Charles QUINTARD La sécurité sanitaire des aliments : dispositif de surveillance 2012 en Côtes d’Armor Une forte présence des services de contrôles est assurée au stade de la première mise sur le marché des produits, que ce soit à l’importation ou la production. Les Côtes d’Armor, département d’élevage, comporte un grande nombre d’abattoirs et d’industries de transformation de denrées animales pour l’alimentation humaine mais aussi de préparation d’aliments pour le bétail. Cent sept agents se relayent pour assurer une inspection permanente des animaux ante-mortem puis des carcasses dans les 13 abattoirs des Côtes d’Armor (502.262 tonnes en boucherie et 140.827 tonnes en volailles) ; l’apposition d’une estampille vétérinaire en garantissant la salubrité. Toute suspicion sur la qualité sanitaire donne lieu à une saisie vétérinaire (3800 tonnes en boucherie et 2000 tonnes en volailles). Tous les établissements produisant ou transformant des denrées animales ou d’origine animale pour l’alimentation humaine (600) ainsi que ceux fabricant (191) ou distribuant des aliments pour animaux bénéficient d’un agrément vétérinaire délivré par la DDPP. Les conditions d’exploitation doivent alors répondre à un plan de maîtrise sanitaire élaboré par l’entreprise dont la pertinence est vérifié par nos services. Un dispositif comparable existe pour les filières végétales. Des inspections, dont le rythme est fonction du résultat d’une évaluation du risque, sont destinées par la suite à vérifier le respect de ces engagements. La DDPP réalise en outre, dans les établissements de transformation, des contrôles à large spectre portant sur tous les aspects de la sécurité des produits et sur la loyauté de leur présentation aux consommateurs (nature, composition quantité…). Ainsi 38 établissements responsables de première mise sur le marché ont fait l’objet de ces contrôles approfondis multi-critères. Des contrôles sont réalisés également en aval de ces filières notamment dans les 1000 établissements de restauration collective du département et dans les circuits de distribution. Nombre d’inspections Non conformités avertissements Mises en demeure Mesures définitives Hygiène 1868 400 150 22 4 fermetures Loyauté et Sécurité 1574 459 384 31 44 procès verbaux La DDPP décline dans les Côtes d’Armor les plans de surveillance imposés par l’Union Européenne (UE). Ainsi sont recherchés les contaminants biologiques et chimiques tels que les pesticides, antibiotiques, métaux lourds, radioéléments sur toutes denrées alimentaires animales ou végétales (4862 prélèvements). La DGAL et la DGCCRF, chacune pour ce qui les concerne, sont les gestionnaires nationaux des alertes alimentaires et non alimentaires. Elles centralisent toutes les informations relatives à la mise sur le marché de produits présentant un risque pour le consommateur et alertent la ou les DDPP susceptibles d’intervenir à la source. La DDPP a enquêté, à la suite de 99 alertes alimentaires en 2012, auprès des établissements auteurs de la première mise sur le marché de denrées suspectes et/ou distribuant des denrées non conformes. Ces contrôles ont permis de s’assurer du retrait du marché des denrées suspectes et de déterminer l’origine de la non conformité. La DDPP a par ailleurs été saisie à 12 reprises par l’ARS pour des cas de suspicion de toxi-infection alimentaire. Deux cas on été confirmés avec mise en évidence de germes similaires chez les consommateurs malades et dans les denrées consommées. A ce titre, une enquête a été réalisée dans le département, en lien avec des hospitalisations d’enfants dans le SudOuest de la France suite à la consommation de steaks hachés contaminés par E. Coli O157 H7. Viande de cheval dans les plats cuisinés : des opérations de retrait sous contrôle. Suite à la découverte de viande de cheval dans des plats cuisinés annoncés au boeuf, les distributeurs ont organisé dans des délais courts, sur demande des pouvoirs publics, des opérations de retrait de ces produits. Les DDPP se sont assurées de l’effectivité de ces mesures. Ainsi, dans les Côtes d’Armor, 41 contrôles ont été réalisés dans des commerces alimentaires dans les 5 jours qui ont suivi les décisions de retrait. Sur ces 41 contrôles, un seul manquement a été constaté : une barquette de cannelloni surgelés d’un lot concerné par cette fraude n’avait pas été retirée du rayon d’une supérette. Parallèlement, un plan de prélèvement national sur toutes les références de plats cuisinés à base de viande de bœuf a été lancé : - 153 plats cuisinés à base de viande de bœuf : Les analyses ADN ont révélé la présence de viande de cheval dans 17 produits issus de 4 fabricants différents. Dans l’ensemble des cas, l’enquête a mis en évidence l’existence d’un circuit d’approvisionnement passant par les Pays-Bas, confortant l’hypothèse que l’essentiel des filières d’importation de viande de bœuf falsifiée par de la viande de cheval a été identifié. - 200 prélèvements sur des "minerais" de bœuf dans des établissements de transformation de la viande et dans des entrepôts : 30 échantillons contenaient de la viande de cheval. Enfin, les filières viande et poisson ont été mises sous surveillance renforcée durant toute l’année 2013. Ainsi, depuis le début de l’année, au niveau national, 230 entreprises ont fait l’objet de contrôles pour détecter les substitutions d’espèce dans les produits à base de viande ou de poisson et dans l’alimentation infantile. Publication d’études économiques La DGCCRF publie tout au long de l’année des notes d'études économiques sur les prix, la consommation, l’évolution du pouvoir d'achat ou de la concurrence ainsi que sur des questions macroéconomiques et microéconomiques. Certains des résultats de ces travaux bénéficient régulièrement d' une diffusion publique, en fonction de leur intérêt général ou scientifique et/ou de leur actualité. Ils sont consultables sur ce site : http://www.economie.gouv.fr/dgccrf/publications/economiques/dgccrf-eco Le projet de loi consommation : rééquilibrer les pouvoirs entre consommateurs et professionnels Le projet de loi Consommation vise à créer de nouveaux outils de régulation économique pour rééquilibrer les pouvoirs entre consommateurs et professionnels, rétablir une forme d' égalité des armes entre les acteurs économiques et agir sur les dépenses contraintes des Français pour libérer du revenu disponible. Consultez le dossier spécifique : http://www.economie.gouv.fr/loiconsommation Rapport d’activité Le rapport d’activité 2012 de la DGCCRF est disponible sur le site internet à l’adresse suivante : http://www.economie.gouv.fr/files/files/directions_services/dgccrf/dgccrf/rapports_activite/2012/Bilan_dgccrf2012.pdf Prochaine réunion des associations de consommateurs des Côtes d’Armor Elle aura lieu le jeudi 20 juin 2013 à 14h00 au siège de la DDPP à Ploufragan. L’ordre du jour vous sera adressé prochainement. Direction départementale de la protection des populations des Côtes d'Armor 9 rue du Sabot, 22440 Ploufragan Tél : 02.96.01.37.10 / Fax : 02.96.01.38.10 Email : [email protected] DDPP22 sur le site de la Préfecture des Côtes d' Armor