Scénario taux - BMO Capital Markets Economics

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Scénario taux - BMO Capital Markets Economics
Scénario taux
Perspectives sur les principaux taux d’intérêt et de change
11 octobre 2016
Michael Gregory, CFA, économiste en chef délégué • [email protected] • 416-359-4747
Jennifer Lee, économiste principale • [email protected] • 416-359-4092
Benjamin Reitzes, économiste principal • [email protected] • 416-359-5628
Carl Campus, économiste • [email protected] • 416-359-6792
Synthèse des prévisions
Un jour BdC
10 ans Canada
Fonds féd.
10 ans É.-U.
$ CAN/$ US
$ US/€
$ US/£
¥/$ US
Actuel
2016
Sept.
0,50
1,09
0,38
1,63
1,310
1,12
1,31
102
(moyennes)
Prévisions
2016
Oct.
Nov.
0,50
0,50
1,15
1,16
0,38
0,38
1,72
1,76
1,317
1,324
1,11
1,09
1,24
1,23
103
104
Déc.
0,50
1,17
0,63
1,79
1,330
1,08
1,22
105
2017
Janv.
0,50
1,18
0,63
1,81
1,325
1,08
1,21
105
Mars
0,50
1,20
0,63
1,85
1,316
1,09
1,19
106
Févr.
0,50
1,19
0,63
1,83
1,321
1,08
1,20
106
Avril
0,50
1,22
0,63
1,87
1,312
1,09
1,17
107
2017
T2
0,50
1,23
0,88
1,89
1,307
1,09
1,16
107
T3
0,50
1,27
0,88
1,95
1,293
1,09
1,15
108
T4
0,50
1,30
1,13
2,02
1,280
1,10
1,17
110
Taux américains
Politique de la Fed : Signe fort d’un éventuel relèvement des taux
cette année, le FOMC a indiqué dans son communiqué du
21 septembre que « les arguments en faveur d’une augmentation du
taux des fonds fédéraux ont gagné en force », faisant ainsi écho au
discours prononcé par la présidente Janet Yellen à Jackson Hole fin
août. Fait encore plus révélateur, le FOMC y est allé d’une évaluation
des risques nets pour la première fois cette année : « Les risques à
court terme touchant les perspectives économiques semblent
relativement équilibrés. » Cette tournure est semblable à celle utilisée
pour la dernière fois avant la hausse de décembre dernier (la Fed avait
alors parlé de risques « presque équilibrés »). Bien sûr, la prochaine
réunion (qui ne prévoit pas de point de presse ni de nouvelle série de
projections) aura lieu à peine six jours avant l’élection du 8 novembre;
il ne faut donc pas s’attendre à ce que la Fed bouge avant le
14 décembre, même si Mme Yellen n’exclut pas l’éventualité d’une
intervention dès novembre. Cela dit, étant donné que 30 % des
membres votants souhaitent relever les taux immédiatement et que
82 % de tous les participants plaident pour au moins un tour de vis
cette année, un resserrement en novembre reste possible.
 La Fed évoque une hausse de taux mais revoit
son calendrier à la baisse.
 Les taux des obligations du Trésor progressent
en dents de scie face aux attentes vis-à-vis de
la Fed et aux préoccupations mondiales.
 Le billet vert continue de s’apprécier.
États-Unis
(pourcentage : au 11 octobre 2016)
2,5
2,0
Obligations du
Trésor à 10 ans
(à droite)
Actuel
10 ans
1,80
2,05
Fonds
fédéraux
0,50-0,75
1,00-1,25
1,77
0,25-0,50
prévision
1,5
1,0
0,5
Fin
d’exercice
2016
2017
3,5
3,0
2,5
2,0
Fonds
fédéraux
1,5
(à gauche)
La prévision médiane figurant dans le sommaire des projections
0,0
1,0
13
14
15
16
17
économiques du FOMC (SPE) est maintenant de deux hausses de taux
en 2017 (contre trois antérieurement) et de trois hausses en 2018 Sources : FRB, U.S. Treasury, Haver Analytics, prévisions du Service
(comme auparavant). De plus, la projection à long terme a été abaissée des études économiques de BMO
de 12,5 points de base (pb), à 2,875 % (à titre indicatif, nous en sommes
à 2,75 %), compte tenu du fait que la croissance du PIB réel à long terme a été révisée
en baisse, de 2,0 % à 1,8 %. De notre côté, nous prévoyons déjà que la Fed relèvera le
taux des fonds fédéraux une fois cette année et deux fois l’an prochain pour le porter à
0,625 % à la fin de 2016 et à 1,125 % à la fin de 2017. En 2018, nous nous attendons à
Une publication du Service des études économiques de BMO Marchés des capitaux • Douglas Porter, CFA, économiste en chef • economics.bmocapitalmarkets.com • 416-359-6372
Scénario taux
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seulement deux hausses de taux (contre quatre auparavant), à 1,625 %,
le rythme de resserrement monétaire s’accélérant à trois hausses en 2019.
Cependant, d’ici là (plus précisément d’ici juillet 2019), l’économie
américaine battra des records d’expansion, et l’on se demande si les taux
directeurs connaîtront un épisode d’assouplissement avant d’être
entièrement normalisés.
11 octobre 2016
Indice global du dollar US pondéré en
fonction des échanges
(Janvier 1997 = 100 : au 30 septembre 2016)
130
prévision
125
120
Obligations du Trésor : Au cours de la première semaine de juillet, les
taux des obligations du Trésor ont atteint des creux de plusieurs années
115
– voire des creux record dans les échéances à 10 et 30 ans – sur
110
l’ensemble de la courbe sous l’effet combiné de la baisse des attentes à
105
l’égard de la Fed et de la montée des craintes à l’échelle mondiale. La
première a été provoquée par le SPE de juin, qui a révélé que les
100
membres croyaient de moins en moins à un scénario de deux hausses de
95
taux cette année (même la présidente de la Fed de Kansas City, Esther
13
14
15
16
17
George, a mis fin à sa dissidence), et ne tablaient plus que sur trois Sources : FRB, Haver Analytics, prévisions du Service des études
hausses en 2016 et autant en 2017 (contre au moins quatre auparavant). économiques de BMO
Le deuxième facteur est dû aux résultats du référendum en faveur du
Brexit au Royaume-Uni. Peu après, un rapport favorable sur le marché du travail aux
États-Unis a commencé à ranimer les attentes à l’égard de la Fed, tout comme une
nouvelle progression de l’emploi chiffrée à plus de 200 000 postes début août. Le
communiqué du FOMC de juillet, publié entre-temps, indiquait que « les risques à court
terme touchant les perspectives économiques ont diminué », et la présidente Esther
George a réaffirmé sa dissidence. Pendant ce temps, les marchés ont surmonté l’accès de
blues survenu dans la foulée du Brexit. Après le discours de Janet Yellen à Jackson Hole
le 26 août, les taux des obligations du Trésor ont terminé en hausse de 20 à 30 pb par
rapport à leurs creux de début juillet.
Par la suite, les taux des obligations du Trésor ont connu certaines fluctuations en
réaction à deux facteurs clés. Premièrement, les données publiées en septembre ont
révélé que les États-Unis avaient reçu la deuxième plus grande quantité de précipitations
pour un mois d’août sur la base de 95 années de données (ce qui a pesé sur l’économie
et exercé une pression à la baisse sur les taux). Cependant, depuis le début du mois
d’octobre, les données montrent que l’économie rebondit (ce qui exerce une pression à
la hausse). Deuxièmement, les taux obligataires mondiaux ont souffert des attentes à
l’égard de la Banque du Japon et de la Banque centrale européenne (BCE), en particulier
dans les échéances longues. À Jackson Hole, le gouverneur Kuroda a déclaré que la
Banque du Japon n’aurait « aucune hésitation » à assouplir davantage sa politique (ce
qui a fait en partie contrepoids aux commentaires de Mme Yellen). Les marchés, qui
s’attendaient à un discours rassurant semblable de la part de la BCE, ont plutôt été déçus
par le laconisme du gouverneur Draghi. Les spéculations du marché se sont ensuite
intensifiées autour des prochaines mesures d’assouplissement de la Banque du Japon,
dont celles qui visaient à accentuer la courbe des taux (en vendant des obligations
longues ou en en achetant beaucoup moins). Le marché a pu respirer un peu lorsque
l’institution a annoncé (le 21 septembre) qu’elle entendait maintenir le taux des
obligations à 10 ans à zéro (en achetant et en vendant tout à la fois) grâce à une répartition
plus souple de ses rachats d’obligations. Les spéculations du marché se sont intensifiées
autour d’une poursuite – à un rythme moindre toutefois – du programme
d’assouplissement quantitatif de la BCE après mars 2017, mais la banque centrale y a
rapidement mis fin.
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Malgré ces soubresauts, les taux des obligations du Trésor ont tout de même augmenté
sur l’ensemble de la courbe, grimpant même de 15 pb dans les échéances longues (par
rapport au 26 août). Nous nous attendons à ce que cette progression en dents de scie se
poursuive durant les prochains trimestres, sauf que la courbe tendra cette fois à s’aplatir
à mesure que la Fed durcit sa politique. Cependant, nous ne pensons pas que les taux des
obligations du Trésor à 10 ans franchiront la barre des 2 % avant le second semestre de
l’an prochain.
Billet vert : Le billet vert a peu varié cet été, gagnant du terrain à la faveur de
l’augmentation des attentes de resserrement de la part de la Fed (réunions du FOMC
de juillet et septembre) et dans la foulée immédiate du référendum sur le Brexit, mais
reculant en réaction à la diminution des perspectives de durcissement monétaire
(réunion du FOMC de juin) et de l’atténuation des craintes sur le Brexit. Même si nul
ne peut prévoir la prochaine résurgence des risques mondiaux, dans un contexte où les
grandes banques centrales continuent d’assouplir leur politique (certaines songeant
même à relever la barre) ou semblent bien décidées à maintenir leurs mesures
d’assouplissement aux niveaux actuels pendant encore longtemps, la perspective d’un
resserrement monétaire de la Fed jouera un rôle plus systématique dans la vigueur du
dollar US. Cependant, les attentes de resserrement ayant nettement diminué par rapport
au niveau où elles se situaient à l’amorce des hausses de taux, nous ne croyons pas que
le billet vert renouera de sitôt avec son sommet de janvier.
Taux canadiens
Politique de la Banque du Canada : Dans son communiqué du
7 septembre, la Banque du Canada a adopté un ton plus conciliant que
prévu, indiquant que les risques entourant l’inflation « se sont orientés
quelque peu à la baisse » depuis juillet en raison de l’affaiblissement de
la croissance américaine et des exportations canadiennes. La mention
des exportations est éloquente car, encore en juillet, le gouverneur
Stephen Poloz clamait haut et fort leur amélioration dans le Rapport sur
la politique monétaire. La contraction annualisée de 16,7 % des
exportations réelles au deuxième trimestre, digne d’une récession, a été
très mal reçue. « La tenue des exportations a été décevante même une
fois pris en compte le repli des investissements des entreprises et de
l’investissement résidentiel aux États-Unis, les ajustements dans le
secteur des ressources et la réduction de la production automobile », a
souligné la Banque. Les espoirs de croissance du PIB reposant sur les
exportations et, au bout du compte, sur les dépenses d’investissement
liées aux exportations, la banque centrale était sans doute tentée par un
assouplissement. La reprise partielle des volumes d’exportation en
juillet et août a peut-être réduit quelque peu cette tentation, mais elle est
toujours présente (dans un discours prononcé le 6 octobre, la première
sous-gouverneure de la Banque, Carolyn Wilkins, a déclaré qu’« il reste
de l’incertitude » au sujet des perspectives des exportations hors
produits de base, malgré les données récentes).
 La Banque du Canada prend son temps,
attendant que la relance budgétaire produise
ses effets.
 Les obligations du Canada surclassent leurs
homologues américaines sur fond de
progression irrégulière des taux.
 Le huard s’affaiblit alors que la Fed se prépare
à relever ses taux.
Canada
(pourcentage : au 11 octobre 2016)
Obligations du Fin
2,0
gouvernment à d’exercice 10 ans Un jour BdC 2,8
2016
1,15
0,50
10 ans
2017
1,30
0,50
(à droite)
2,4
Actuel
1,20
0,50
1,5
prévision
2,0
1,0
0,5
0,0
Taux à un
jour de la
Banque du
Canada
(à gauche)
Depuis qu’elle a, de justesse, décidé de ne pas abaisser ses taux en
13
14
15
16
17
janvier, la Banque du Canada a résisté à cette tentation en comptant Sources : Banque du Canada, Haver Analytics, prévisions du
sur la relance budgétaire (les paiements au titre de l’Allocation Service des études économiques de BMO
canadienne pour enfants et les dépenses fédérales d’infrastructure)
pour renflouer l’économie. Le rebond de la production pétrolière et les travaux de
1,6
1,2
0,8
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reconstruction après les incendies qui ont ravagé l’Alberta fourniront une impulsion
supplémentaire, de même que le fait que « les conditions financières mondiales se sont
encore assouplies ». De plus, les critères d’assouplissement de la politique monétaire
ont été probablement resserrés depuis janvier du fait que « les vulnérabilités
financières associées aux déséquilibres dans le secteur des ménages demeurent élevées
et continuent à s’accentuer ». Tous ces éléments donnent à penser que la Banque du
Canada préférera ne pas bouger et attendre de voir comment les choses tournent (y
compris la politique de la Fed).
Il importe de préciser qu’on ne peut exclure la possibilité que les taux soient à nouveau
réduits au cours des prochains trimestres si la relance budgétaire et la performance des
exportations déçoivent. Étant donné que ce penchant pour l’assouplissement dure
depuis déjà longtemps, nous ne tablons plus sur une hausse du taux directeur de la
Banque du Canada au quatrième trimestre de 2017 (ce qui ramène la hausse prévue à
0,50 % jusqu’en 2018). Deux événements supplémentaires ont conforté la Banque dans
ce penchant. Le dernier rapport de l’IPC a indiqué que l’inflation de base avait ralenti
à 1,8 % sur 12 mois, du jamais vu en plus de deux ans, les pressions liées à la
transmission des variations du taux de change s’atténuant. Mais surtout, le
gouvernement fédéral (de même que les autorités de la Colombie-Britannique et de
Vancouver) prend des mesures pour calmer la surchauffe des marchés du logement de
Vancouver et Toronto (et de leurs régions respectives). Dans son récent discours,
Mme Wilkins a affirmé que ces mesures « aideront à atténuer les risques pesant sur
le système financier que présentent les déséquilibres dans le secteur des ménages ».
La réduction des risques pesant sur les prix et la stabilité financière donnera elle-même
à la Banque un peu plus de marge de manœuvre.
Obligations du Canada : Les tendances des obligations du Trésor et les attentes à
l’égard de la politique de la Banque du Canada continuent de dicter l’évolution des
obligations du Canada. Alors que les taux des obligations du Trésor atteignaient des
creux de plusieurs années voire des creux record sur l’ensemble de la courbe début
juillet, les taux des obligations du Canada atteignaient également des creux record dans
les échéances de 7 ans et plus. Les taux ont également diminué sur le reste de la courbe
sans toutefois atteindre les niveaux observés au début de l’année, lorsque le marché
flairait une baisse du taux directeur (les taux à 2, 3 et 5 ans ont alors atteint des creux
record). Par ailleurs, lorsque les taux des obligations du Trésor se sont stabilisés cet
été, la plupart des écarts de taux entre le Canada et les États-Unis atteignaient leur
niveau le plus ample (ou le moins négatif) de l’année (dans les échéances à 7 et 10 ans,
ce niveau avait été atteint au printemps, mais il était encore relativement ample début
juillet). Par la suite, lorsque les taux des obligations du Trésor se sont redressés, les
taux canadiens ont suivi le mouvement, mais les obligations du Canada ont comme
d’habitude surclassé leurs homologues américaines. Par rapport à leurs niveaux relatifs
de l’été, les écarts de taux entre le Canada et les États-Unis se sont rétrécis de 10 à
15 pb (dans les échéances de 5, 7 et 30 ans) et de 20 à 25 pb (dans les échéances de 2,
3 et 10 ans). Par la suite, à mesure que les taux des obligations du Trésor remontent, et
vu que la Banque du Canada n’entend pas relever ses taux à l’instar de la Fed, les écarts
de taux entre le Canada et les États-Unis devraient continuer de se resserrer, mais
beaucoup moins que vers le début de l’année – ils avaient alors rétréci à des niveaux
inédits depuis plusieurs années (dans les échéances de 2 et 3 ans), voire battu des
records d’étroitesse (dans les échéances de 5 ans et plus)… à moins que le marché ne
recommence à anticiper une baisse des taux de la Banque du Canada.
11 octobre 2016
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Huard : Le dollar canadien a bondi de plus de 16 % le 2 mai pour Dollar canadien
clôturer à 79,77 ¢ (après avoir atteint des creux de 13 ans en janvier),
car la Banque du Canada s’est abstenue d’assouplir davantage sa ($ CA/$ US : au 11 octobre 2016)
politique, le prix du baril de pétrole est remonté (de presque 26 $ US à 1,55
prévision
environ 45 $ US) et le billet vert a nettement fléchi sur fond de baisse
des attentes à l’égard de la Fed. Les incendies en Alberta ont joué un 1,45
rôle de catalyseur dans la nouvelle dépréciation très progressive et 1,35
irrégulière de la monnaie, les retombées économiques négatives l’ayant
emporté sur les conséquences positives de la remontée du prix du 1,25
pétrole. Durant cette période, le huard s’est déprécié face aux attentes
1,15
sur un resserrement de la Fed (entretenues par les commentaires de Janet
Yellen – qui laissait entendre en mai que les taux seraient relevés 1,05
« probablement au cours des prochains mois » – et par les
communiqués de juillet et septembre du FOMC), mais s’est renforcé 0,95
13
14
15
16
17
face à la diminution de ces mêmes attentes (à la suite de la réunion de
: FRB, Haver Analytics, Bloomberg, prévisions du Service
juin du FOMC). Lorsque les attentes à l’égard de la Fed n’étaient pas au Sources
des études économiques de BMO
premier plan, le huard était malmené par la teneur des statistiques
canadiennes et par la réévaluation du risque d’une réduction des taux de la Banque du
Canada qui en résultait. La monnaie a clôturé à son plus bas niveau en six mois et demi
le 7 octobre (4,5 cents en deçà de son sommet de mai) malgré les bons chiffres de
l’économie canadienne (dont la solide croissance de l’emploi en septembre et les
résultats favorables de l’Enquête sur les perspectives des entreprises de la Banque du
Canada) et la remontée du pétrole à 50 $, le rapport sur l’emploi aux États-Unis n’ayant
pas tempéré les attentes sur un tour de vis de la Fed. Il semble d’ailleurs que cette dernière
perspective continuera de peser sur la monnaie jusqu’à la réunion de décembre du
FOMC. Cependant, une fois que le marché aura accepté comme inévitable le
durcissement très progressif de la politique de la Fed, le raffermissement du prix du
pétrole, combiné à la diminution du risque d’une réduction des taux de la Banque du
Canada (à la faveur des résultats impressionnants des mesures de relance budgétaire et
des exportations), devrait aider le huard à se stabiliser, voire à se renforcer quelque peu.
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11 octobre 2016
Euro
L’économie de la zone euro poursuit son expansion, bien que la BCE  La BCE n’est pas pressée d’intervenir.
estime que « la dynamique est légèrement plus faible » que durant l’été  Le référendum à venir en Italie soulève des
et se montre donc moins disposée à assouplir davantage sa politique.
risques.
À la dernière réunion des gouverneurs en septembre, le président
Draghi a déçu les marchés en ne donnant aucun indice quant au Euro
moment ou à la nature de la prochaine intervention. La conférence de ($ US/€ : au 11 octobre 2016)
presse a été plus courte que d’habitude, le président donnant parfois 1,45
prévision
des réponses très brèves et énigmatiques aux questions des médias. Par
exemple, interrogé sur une éventuelle prolongation du programme 1,35
d’assouplissement quantitatif, M. Draghi s’est contenté de répondre :
« Nous avons discuté des projections et de l'évaluation de l'économie. 1,25
Nous n’avons parlé de rien d'autre. » Par ailleurs, d’autres membres
du conseil ont mis en garde sur les risques de nouvelles mesures de 1,15
relance, et le président Draghi lui-même a également averti que des
taux négatifs auraient des « effets secondaires ». En octobre, une 1,05
rumeur selon laquelle la BCE avait dégagé un « consensus informel »
sur la réduction de ses assouplissements quantitatifs a fait grimper 0,95
l’euro, mais ces gains ont été effacés après que le vice-président
13
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Constancio eut vivement démenti ces spéculations quelques jours plus Sources : FRB, Haver Analytics, Bloomberg, prévisions du Service
des études économiques de BMO
tard.
Le programme d’achat d’obligations actuel (chiffré à 80 milliards d’euros par mois) se
termine en mars 2017, mais il pourrait être encore prolongé, selon les perspectives de
l’économie et de l’inflation. Le compte-rendu de la réunion de septembre ne donne
aucun indice de discussions entourant la fin du programme d’assouplissement
quantitatif. De plus, le référendum qui aura lieu prochainement en Italie pourrait
provoquer un nouveau séisme politique. On s’attend à ce que la monnaie unique reste
faible au cours des 12 prochains mois et se maintienne en moyenne sous les 1,09 $
jusqu’au milieu de 2017.
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11 octobre 2016
Livre sterling
Les marchés financiers sont brutalement revenus à la réalité début  L’activation de l’article 50 aura lieu au plus tard
en mars.
octobre. L’annonce de la première ministre britannique Theresa May
selon laquelle les Conservateurs « invoqueront l’article 50 au plus tard  Le « krach éclair » n’aide pas la livre sterling.
à la fin de mars de l’an prochain » a fait dégringoler la livre sterling,
qui a atteint des creux de 31 ans et de 5 ans par rapport à l’euro. Ce Livre sterling
réveil douloureux s’est produit trois mois après le référendum, alors ($ US/£ : au 11 octobre 2016)
que les données indiquaient que l’économie britannique ne s’en sortait 1,80
prévision
pas trop mal. Par exemple, les indices PMI pour les secteurs de la
fabrication et de la construction ont atteint des sommets de 2 ans et
6 mois respectivement en septembre. Mais ce n’était qu’une question 1,60
de temps avant que le Royaume-Uni entreprenne les démarches
officielles pour quitter l’Union européenne – c’est alors que 1,40
commenceront les choses sérieuses. À présent qu’une date a été fixée,
les négociateurs des deux camps fourbissent leurs armes.
1,20
La croissance économique souffrira du départ du Royaume-Uni, qui
ne se fera sans doute pas sans heurts. Plus l’incertitude durera, plus les
investissements se feront attendre. La Banque d’Angleterre a déjà 1,00
13
14
15
16
17
abaissé son taux directeur et augmenté ses assouplissements
: FRB, Haver Analytics, Bloomberg, prévisions du Service
quantitatifs en août, et « une majorité de membres comptent appuyer Sources
des études économiques de BMO
une nouvelle baisse du taux directeur à sa valeur plancher lors de l'une
des prochaines réunions du MPC d'ici la fin de l'année ». En fait, la banque centrale
accroîtra encore ses mesures de relance si le second semestre de 2016 s’avère aussi
médiocre que le prévoit le rapport sur l’inflation d’août. À notre avis, la Banque
d’Angleterre gardera ses munitions durant le reste de l’année pour les utiliser
seulement lorsqu’elle en aura vraiment besoin, soit pendant les négociations.
Cependant, vu la réaction très amère de la monnaie face à l’annonce de l’activation de
l’article 50, et les positions tranchées sur le Brexit que les deux camps semblent
adopter, le gouverneur Mark Carney ne sera peut-être pas en mesure d’intervenir à
nouveau. En fait, certains signes donnent à penser que la Banque d’Angleterre pourrait
commencer à réduire son programme d’assouplissement quantitatif, et une déroute
continue de la livre pourrait même la forcer à revenir sur certaines mesures
d’assouplissement déjà prises.
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11 octobre 2016
Yen
Le comportement du yen continue de défier toute logique. La monnaie  La Banque du Japon cible le niveau des taux
d’intérêt.
s’apprécie non seulement durant les périodes d’aversion pour le risque,
mais aussi lorsque la Banque du Japon assouplit sa politique. Dans son  Le yen défie toute logique mais est appelé à
communiqué de septembre, celle-ci s’est quelque peu écartée de sa
fléchir.
politique d’assouplissement traditionnelle. Au lieu d’abaisser son taux
directeur (pour le faire plonger en territoire encore plus négatif) et de Yen
cibler la masse monétaire, la banque centrale a adopté une nouvelle (¥/$ US : au 11 octobre 2016)
démarche qualifiée d’« assouplissement monétaire quantitatif et 130
prévision
qualitatif assorti d’un contrôle des taux obligataires ». Le nouvel outil
dévoilé par le gouverneur Kuroda vise à contrôler la courbe des taux 120
obligataires en maintenant à zéro le taux de l’obligation du
gouvernement du Japon à 10 ans, dans le but d’accentuer la courbe des 110
taux et d’aider les banques et les caisses de retraite. Le but ultime est
toujours d’atteindre l’objectif d’inflation de 2 % « le plus tôt 100
possible », l’institution ayant renoncé à se fixer un délai précis. Ces
mesures (poursuivre les achats d’obligations tout en ciblant la courbe
90
des taux plutôt qu’un montant d’achat précis), ainsi que l’annonce
selon laquelle les taux déjà négatifs pourraient être encore réduits au
80
besoin, indique que la politique de cette banque centrale demeurera
13
14
15
16
17
accommodante pendant encore un certain temps. Cela dit, il y aura Sources : FRB, Haver Analytics, Bloomberg, prévisions du Service
peut-être encore des batailles à livrer, car les décideurs n’ont pas une des études économiques de BMO
vision unanime des choses. Ainsi, un des membres du comité
monétaire de la Banque du Japon s’oppose à l’« engagement à dépasser la cible
d’inflation », qu’il qualifie d’irréaliste et dont il doute de l’efficacité. Quoi qu’il en
soit, face à la politique monétaire intérieure accommodante et à l’appréciation du billet,
nous pensons que le yen finira par fléchir pour atteindre 105 ¥ pour un dollar d’ici la
fin de l’année (au plus tard) et s’approcher de 108 ¥ pour un dollar au cours des
12 prochains mois.
Scénario taux
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11 octobre 2016
Dollar australien
La Banque de réserve d’Australie (RBA) a laissé son taux directeur  La RBA laisse ses taux inchangés en octobre
après les avoir réduits pour la deuxième fois
inchangé au niveau historiquement bas de 1,50 % pour le deuxième
cette année en août.
mois de suite en octobre, à l’occasion de la première réunion dirigée
par le nouveau gouverneur Philip Lowe. Malgré le changement de  Philip Lowe reprend les rênes de la RBA à titre
garde, le scénario reste sensiblement le même. L’économie intérieure
de gouverneur.
du pays continue de croître à un rythme « modéré », « la baisse
prononcée des investissements miniers étant compensée par la Dollar australien
croissance dans d’autres secteurs, dont la construction résidentielle, ($ US/$ AU : au 11 octobre 2016)
la demande publique et les exportations ». Cependant, « les 1,15
prévision
indicateurs du marché du travail ont été quelque peu mitigés », alors
que l’inflation discrète justifie largement la stratégie 1,05
d’assouplissement actuelle. Dans son tout dernier communiqué de
politique monétaire, la RBA a indiqué qu’il y avait eu « peu de 0,95
changements dans la prévision selon laquelle l’inflation sous-jacente
demeurera autour de 1,5 % sur 12 mois pendant le reste de 2016 et 0,85
remontera pour atteindre 1,5 % à 2,5 % d’ici la fin de la période de
prévision ». Cela devrait dissuader la RBA d’intervenir d’ici la fin de 0,75
l’année; cependant, si, selon les chiffres qui seront prochainement
publiés, l’inflation s’affiche en recul pour le troisième trimestre, la 0,65
probabilité d’une nouvelle baisse de taux cette année devrait
13
14
15
16
17
augmenter, en même temps que les taux obligataires et le dollar Sources : FRB, Haver Analytics, Bloomberg, prévisions du Service
australiens. En fait, la RBA conserve une approche prudente vis-à-vis des études économiques de BMO
de la monnaie : tout en admettant que sa dépréciation, depuis 2013, a
soutenu le rééquilibrage de l’économie en faveur des secteurs autres que les ressources,
la banque centrale estime qu’un redressement plus marqué – comme celui que nous
avons observé au cours de la dernière année – pourrait « compliquer » les ajustements
économiques nécessaires. La RBA dispose encore d’une certaine latitude pour abaisser
son taux directeur au besoin, vu le maintien probable d'une inflation modeste et le
reflux des craintes concernant la surchauffe du marché immobilier, mais, à moins
qu’un choc externe majeur se produise ou que l’IPC surprenne à la baisse au troisième
trimestre, nous ne pensons pas que le comité de politique monétaire réduira de nouveau
ses taux cette année.
Scénario taux
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Yuan
La dernière série de données économiques en provenance de Chine  La croissance économique se stabilise.
indique que la croissance s’est pour le moment stabilisée. Les ventes  Le yuan varie peu en septembre.
au détail, la production industrielle, les investissements en
immobilisations et la croissance du crédit ont tous été robustes en août, Yuan
ce qui laisse présager un troisième trimestre consécutif de hausse du (CNY/$ US : au 11 octobre 2016)
PIB de l’ordre de 6,7 % sur 12 mois au troisième trimestre. Ces
7,0
prévision
données sont particulièrement encourageantes, car les craintes
d’atterrissage brutal de l’économie chinoise ne manquent pas. Ce
6,8
contexte a permis à la banque centrale de laisser ses taux (ratio de
réserves obligatoires et taux d’intérêt) inchangés et de garder cette
6,6
arme en réserve pour quand elle en aura vraiment besoin. Il ne serait
pas surprenant que d’autres allégements aient lieu en 2017, les
6,4
décideurs faisant tout en leur pouvoir pour que la croissance décélère
en douceur vers la cible de 6,5 % à 7 %. Le poids croissant de la dette
6,2
est un problème, mais les décideurs ont suffisamment de pouvoir pour
assurer des conditions stables à court terme.
6,0
13
14
15
16
17
Après avoir atteint un creux de 5 ans en juillet, le yuan est légèrement
Sources
:
FRB,
Haver
Analytics,
Bloomberg,
prévisions
du Service
remonté en août et a conservé une relative stabilité jusqu’en septembre. des études économiques de BMO
La monnaie est au plus bas depuis 2010, le gouvernement s’efforçant
de gérer la transition vers un modèle de croissance plus axé sur l’économie intérieure
tout en maintenant un taux de croissance assez rapide pour empêcher toute hausse
marquée du chômage. L’excédent commercial colossal de la Chine indique que la
monnaie est sous-évaluée, mais le pays fait toujours face à des sorties de capitaux
importantes dont les données ne tiennent pas compte, et qui contrebalancent les entrées
de capitaux liées aux échanges. Il faut s’attendre à ce que le yuan reste sous pression
tout au long de 2017 en raison de l’incertitude économique persistante, des sorties de
capitaux et de l’appréciation du billet vert.
Scénario taux
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Taux de change prévus
Devise locale, vis-à-vis du dollar US (moyennes)
Actuel
2016
Sept.
Prévisions
2016
Oct.
Nov.
2017
Janv.
¹ Réserve fédérale
² ($ US par unité monétaire locale)
Févr.
Mars
Avril
2017
T2
T3
T4
Dollar canadien
$ CAN/$ US
1,310 1,317 1,324 1,330 1,325 1,321 1,316 1,312 1,307 1,293 1,280
$ US/$ CAN
0,763 0,759 0,756 0,752 0,754 0,757 0,760 0,762 0,765 0,773 0,782
Pondéré en fonction
95,8
95,6
95,3
95,0
95,4
95,7
96,1
96,5
96,9
97,9
98,9
des échanges
Dollar US
Pondéré en fonction
121,7 122,5 123,0 123,6 123,6 123,7 123,7 123,8 123,9 123,8 123,9
des échanges¹
Monnaies européennes
1,12
1,11
1,09
1,08
1,08
1,08
1,09
1,09
1,09
1,09
1,10
Euro²
Danemark (couronne)
6,64
6,73
6,81
6,90
6,89
6,88
6,87
6,86
6,85
6,81
6,78
8,20
8,15
8,24
8,33
8,30
8,27
8,24
8,21
8,18
8,08
7,99
Norvège (couronne)
8,53
8,62
8,71
8,80
8,77
8,74
8,71
8,68
8,65
8,57
8,48
Suède (couronne)
Suisse (franc)
0,97
0,99
1,00
1,01
1,01
1,02
1,02
1,03
1,03
1,05
1,06
1,31
1,24
1,23
1,22
1,21
1,20
1,19
1,17
1,16
1,15
1,17
R.-U. (livre sterling)²
Monnaies asiatiques
Chine (yuan)
6,67
6,68
6,69
6,70
6,71
6,72
6,73
6,75
6,76
6,79
6,82
Japon (yen)
102
103
104
105
105
106
106
107
107
108
110
1 108 1 110 1 105 1 105 1 110 1 115 1 120 1 125 1 130 1 145 1 155
Corée (won)
Inde (roupie)
66,7
66,7
66,7
66,7
66,8
67,0
67,1
67,2
67,4
67,8
68,2
Singapour (dollar)
1,36
1,36
1,36
1,37
1,37
1,37
1,37
1,38
1,38
1,39
1,39
Malaisie (ringgit)
4,10
4,15
4,15
4,20
4,15
4,15
4,15
4,15
4,10
4,10
4,05
34,7
34,8
34,8
34,9
34,8
34,7
34,7
34,6
34,6
34,4
34,2
Thaïlande (baht)
Philippines (peso)
47,6
47,8
48,0
48,3
48,3
48,4
48,5
48,6
48,6
48,9
49,1
31,5
31,6
31,7
31,8
31,9
31,9
32,0
32,0
32,1
32,2
32,4
Taïwan (dollar)
13 112 13 100 13 085 13 070 13 110 13 150 13 190 13 235 13 275 13 395 13 520
Indonésie (rupiah)
Autres monnaies
0,759 0,756 0,753 0,750 0,748 0,746 0,744 0,742 0,740 0,733 0,727
Australie (dollar)²
0,731 0,721 0,710 0,700 0,698 0,696 0,694 0,692 0,690 0,683 0,677
N.-Z. (dollar)²
Mexique (peso)
19,21 19,16 19,08 19,00 18,93 18,87 18,80 18,83 18,87 18,63 18,63
3,25
3,25
3,25
3,25
3,26
3,28
3,29
3,30
3,31
3,35
3,39
Brésil (real)
Russie (rouble)
64,4
64,5
64,7
64,8
64,7
64,6
64,5
64,4
64,3
64,0
63,7
Afrique du Sud (rand)
14,0
14,1
14,2
14,3
14,3
14,4
14,4
14,5
14,6
14,8
14,9
Taux croisés
Vis-à-vis du dollar canadien
1,47
1,46
1,45
1,44
1,43
1,43
1,43
1,43
1,42
1,41
1,41
Euro ($ CAN/€)
1,72
1,63
1,63
1,62
1,60
1,58
1,56
1,54
1,52
1,49
1,50
R.-U. (livre sterling) ($ CAN/£)
78
78
79
79
80
80
81
81
82
84
86
Japon (yen) (¥/$ CAN)
Australie (dollar) ($ CAN/$ AU) 0,99
1,00
1,00
1,00
0,99
0,99
0,98
0,97
0,97
0,95
0,93
Vis-à-vis de l’euro
0,85
0,89
0,89
0,89
0,90
0,91
0,92
0,93
0,94
0,95
0,94
R.-U. (livre sterling) (£/€)
114
114
114
113
114
115
115
116
117
118
120
Japon (yen) (¥/€)
Déc.
Scénario taux
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Taux d’intérêt prévus
Pourcentage (moyennes)
Actuel
2016
Sept.
Courbe des taux canadiens
1 jour
0,50
3 mois
0,51
6 mois
0,53
1 an
0,56
2 ans
0,55
3 ans
0,56
5 ans
0,67
7 ans
0,82
10 ans
1,09
30 ans
1,72
AB 1 mois
0,87
AB 3 mois
0,88
AB 6 mois
1,02
AB 12 mois
1,10
2,70
Taux préférentiel
Courbe des taux américains
0,38
Fonds fédéraux
3 mois
0,29
6 mois
0,47
1 an
0,59
2 ans
0,77
3 ans
0,90
5 ans
1,18
7 ans
1,46
10 ans
1,63
30 ans
2,35
LIBOR 1 mois
0,53
LIBOR 3 mois
0,85
LIBOR 6 mois
1,25
LIBOR 12 mois
1,56
3,50
Taux préférentiel
Autres taux – G7
0,00
BCE – Refi
Allemagne – oblig.
-0,05
d’État à 10 ans
Banque d’Angleterre
0,25
– Repo
R.-U. – oblig. d’État
0,77
à 10 ans
Banque du Japon
-0,06
– 1 jour
Japon – oblig. d’État
-0,04
à 10 ans
Prévisions
2016
Oct.
Nov.
Déc.
2017
Janv.
Févr.
Mars
Avril
2017
T2
T3
T4
0,50
0,50
0,52
0,57
0,58
0,58
0,72
0,88
1,15
1,81
0,87
0,89
1,04
1,12
2,70
0,50
0,50
0,52
0,57
0,59
0,60
0,72
0,88
1,16
1,81
0,87
0,89
1,04
1,12
2,70
0,50
0,50
0,52
0,57
0,59
0,60
0,73
0,89
1,17
1,81
0,87
0,89
1,04
1,12
2,70
0,50
0,50
0,52
0,58
0,60
0,61
0,74
0,90
1,18
1,81
0,87
0,89
1,04
1,13
2,70
0,50
0,50
0,52
0,58
0,62
0,63
0,75
0,91
1,19
1,82
0,87
0,89
1,04
1,13
2,70
0,50
0,50
0,52
0,59
0,63
0,64
0,77
0,92
1,20
1,83
0,87
0,89
1,04
1,14
2,70
0,50
0,50
0,52
0,60
0,65
0,66
0,78
0,94
1,22
1,84
0,87
0,89
1,04
1,15
2,70
0,50
0,50
0,52
0,61
0,67
0,68
0,81
0,96
1,23
1,84
0,87
0,89
1,04
1,16
2,70
0,50
0,50
0,52
0,65
0,76
0,77
0,88
1,02
1,27
1,86
0,87
0,89
1,04
1,20
2,70
0,50
0,50
0,52
0,71
0,87
0,88
0,98
1,09
1,30
1,89
0,87
0,89
1,04
1,26
2,70
0,38
0,33
0,46
0,66
0,83
0,98
1,26
1,54
1,72
2,45
0,53
0,87
1,26
1,58
3,50
0,38
0,33
0,46
0,69
0,90
1,05
1,31
1,58
1,76
2,47
0,53
0,87
1,26
1,62
3,50
0,63
0,56
0,69
0,84
0,97
1,11
1,36
1,62
1,79
2,49
0,75
1,09
1,48
1,76
3,75
0,63
0,56
0,69
0,86
1,02
1,15
1,39
1,65
1,81
2,50
0,75
1,09
1,48
1,78
3,75
0,63
0,56
0,69
0,89
1,06
1,19
1,43
1,67
1,83
2,51
0,75
1,09
1,48
1,81
3,75
0,63
0,56
0,69
0,91
1,11
1,24
1,46
1,70
1,85
2,53
0,75
1,09
1,48
1,83
3,75
0,63
0,56
0,69
0,94
1,16
1,28
1,50
1,73
1,87
2,54
0,75
1,09
1,48
1,86
3,75
0,88
0,64
0,77
1,00
1,21
1,32
1,53
1,75
1,89
2,55
0,82
1,17
1,56
1,91
3,83
0,88
0,80
0,93
1,15
1,35
1,45
1,64
1,83
1,95
2,58
0,97
1,31
1,71
2,06
4,00
1,13
0,88
1,00
1,26
1,49
1,58
1,74
1,91
2,02
2,61
1,04
1,39
1,78
2,17
4,08
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
-0,05
0,00
0,00
0,00
0,05
0,05
0,10
0,10
0,20
0,25
0,25
0,25
0,25
0,25
0,25
0,25
0,25
0,25
0,25
0,25
0,80
0,85
0,90
0,95
0,95
1,00
1,05
1,05
1,15
1,25
-0,05
-0,05
-0,05
-0,05
-0,05
-0,05
-0,05
-0,05
-0,05
-0,05
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
0,00
Scénario taux
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Déclaration générale
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financier repère et gère les conflits d’intérêts. Vous trouverez cette politique à l’adresse http://researchglobal.bmocapitalmarkets.com/Public/Conflict_Statement_Public.aspx.
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BMO Groupe financier (NYSE, TSX : BMO) est un fournisseur intégré de services financiers qui offre tout un éventail de produits dans les domaines des services bancaires aux particuliers, de la
gestion de patrimoine ainsi que des services de banque d’affaires et des services aux sociétés. Au Canada, BMO sert les particuliers par l’intermédiaire de BMO Banque de Montréal et de
BMO Nesbitt Burns. Aux États-Unis, elle sert les particuliers et les entreprises par l’intermédiaire de BMO Harris Bank N.A. (membre de la FDIC). Les services de banque d’affaires et les
services aux sociétés sont fournis au Canada et aux États-Unis par l’intermédiaire de BMO Marchés des capitaux. BMO Marchés des capitaux est un nom commercial utilisé par BMO Groupe
financier pour les services de vente en gros de la Banque de Montréal, de BMO Harris Bank N.A., de BMO Ireland Plc et de Bank of Montreal (China) Co. Ltd. et les services de courtage auprès
des clients institutionnels de BMO Capital Markets Corp. (membre de la SIPC), de BMO Nesbitt Burns Securities Limited (membre de la SIPC) et de BMO Capital Markets GKST Inc. (membre de
la SIPC) aux États-Unis, de BMO Nesbitt Burns Inc. (membre du FCPE) au Canada, en Europe et en Asie, de BMO Capital Markets Limited en Europe, en Asie et en Australie et de BMO Advisors
Private Limited en Inde.
« Nesbitt Burns » est une marque de commerce déposée de BMO Nesbitt Burns Inc., utilisée sous licence. « BMO Marchés des capitaux » est une marque de commerce de la Banque de
Montréal, utilisée sous licence. « BMO (le médaillon contenant le M souligné) » est une marque de commerce déposée de la Banque de Montréal, utilisée sous licence.
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Marque de commerce déposée de la Banque de Montréal aux États-Unis, au Canada et partout ailleurs.
MC
Marque de commerce de la Banque de Montréal aux États-Unis et au Canada.
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