I love you »pour toujours

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I love you »pour toujours
PAYS : France
RUBRIQUE : Région - sciences et santé
PAGE(S) : 2
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PERIODICITE : Quotidien
10 juin 2015
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CYBERCRIMINALITÉVIRUS
« I love you »pour toujours ?
Quinze ans après que le virus « I
love you » s'est répandu comme une
trainée de poudre sur internet, la
menace cybercriminelle, en
progression constante, s'est
durablement installée au niveau
mondial, profitant toujours de la
naïveté des utilisateurs. Se faisant
passer pour une lettre d'amour, ce
ver informatique avait fait son
apparition le 4 mai 2000 et infecté
en quatre jours plus de trois millions
de machines, soit près de 10 % du
parc des ordinateurs alors connectés
au web.
« L'utilisateur qui cherchait à lire la
pièce jointe exécutait un script qui
déclenchait immédiatement
l'infection et la propagation du
virus », résume Régis Benard,
consultant technique du spécialiste
de la messagerie Vade Retro. Une
fois installé, celui-ci utilisait en effet
le carnet d'adresses d'Outlook pour
s'envoyer lui-même à tous les
contacts de la liste. Les dégâts de ce
premier virus global, créé a priori
par un étudiant philippin de 24 ans,
avaient été estimés entre 5 et 10
milliards de dollars. « Ce ne fut
pourtant pas le virus le plus
dévastateur ou le plus destructeur,
aucune base de données n'a par
exemple été touchée », rappelle
Régis Benard. « En revanche, et
c'est sûrement ce qui a choqué le
plus à l'époque, il a permis de mettre
en évidence l'incroyable potentiel de
propagation d'un virus sur la toile »,
dit-il. « Aujourd'hui, 100 millions
d'ordinateurs sont infectés par un
maliciel, mais quasiment tous les
gouvernements se sont dotés d'une
législation pour traiter ces affaires »,
ajoute-t-il.
Ayant contribué à la généralisation
de l'antivirus, « I love you » a
prouvé à l'inverse aux pirates qu'en
utilisant le « social engineering »
(ingénierie sociale, ndlr), en
l'occurrence la curiosité des
internautes piquée par une possible
déclaration d'amour, ils pouvaient
profiter très facilement des
faiblesses humaines. « Désormais,
ils scrutent les profils sur les réseaux
sociaux! », souligne Arnaud
Cassagne, directeur technique de
Nomios.
« LinkedIn, Twitter et surtout
Facebook sont des mines
d'informations précieuses pour
connaître vos goûts et vos
habitudes », prévient-il. ■
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