Répondre au racisme en France
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Répondre au racisme en France european network against racism réseau européen contre le racisme Aperçu général du racisme dans le contexte français « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » (Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789) L’antisémitisme, l’un des ciments du nationalisme français, a connu son paroxysme quand l’Etat français a collaboré avec l’occupant nazi, orga- nisé des rafles, participé à la déportation et au génocide des juifs. Bien qu’ayant baissé significativement, l’antisémitisme reste ancré en France, notamment sous forme de révisionnisme et de négationnisme. Le racisme génétique du 19ème siècle a justifié la traite des noirs et le colonialisme. Les stéréotypes et préjugés différentialistes et culturels, hérités de la période coloniale, produisent des discriminations directes ou indirectes banalisées. La législation pénale française contre racisme et discriminations est sévère mais trop peu appliquée. Dans un climat social en dégradation, la droite et l’extrême droite tentent de s’arracher l’électorat populaire, faisant de l’immigré le bouc émissaire. Les droits fondamentaux des étrangers et demandeurs d’asile sans papiers sont les plus bafoués. Des milliers de citoyens sont tenus en marge du contrat social et républicain - accès au logement, à l’emploi, orientation scolaire - pour la couleur de leur peau, leur religion, leur patronyme ou un quartier d’habitation stigmatisé. Ils sont privés légalement du droit de vote ou d’accès aux emplois publics. Les différentes institutions (éducation, police, justice, prison...) ne sont pas exemptes de pratiques discriminatoires, voire racistes, dont la bana- lisation révèle un grave décalage entre l’idéal républicain des droits de l’homme et la réalité vécue. Les effets sociaux en sont dévastateurs, provoquant les replis communautaires et religieux, la désespérance, mais aussi les révoltes et violences urbaines. Le Comité Français d’ENAR Composé aujourd’hui de 20 associations le Co- Aperçu général d’ENAR, le réseau européen contre le racisme mité Français d’ENAR a été créé le 11 juin 1999 en Association française de la loi de 1901, pour « lutter contre le racisme et la xénophobie » (Charte), établir des convergences entre ses membres et dans le Réseau Européen. Il siège au Conseil d’administration d’ENAR. Un conseil d’administration élargi se réunit environ tous les deux mois et en assure l’animation. Depuis sa création, il a (co-)organisé des collo- ques et suscité des réflexions en France ou au sein d’ENAR sur la « discrimination positive » (affirmative action), la « Citoyenneté Européenne de résidence », les « Discriminations : un mal évitable ? », le racisme induit par les politiques migratoires de l’UE, le droit de vote des étrangers en France, l’art du lobbying, le développement et l’accompagnement du réseau. Il participe à la Campagne « Demain le monde : les migrations pour vivre ensemble ». ENAR promeut la cause de l’anti-racisme et l’égalité de traitement pour les minorités ethniques et les ressortissants extra-européens résidant sur le territoire de l’Union européenne (UE). ENAR est un réseau d’ONG européennes actives dans la lutte contre le racisme dans l’ensemble des Etats membres de l’UE. Les ONG se sont constituées en coordinations nationales (CN) qui adhèrent à ENAR. Elles regroupent des représentants des minorités ethniques, des associations de migrants, des centres d’infor- mation, des groupes de défense d’intérêts, des syndicats, des organisations confessionnelles et bien d’autres groupements encore. Des re- présentants de chaque CN, démocratiquement élus, assistent aux rencontres du réseau au cours desquelles ils sont consultés sur les lignes d’action politique et les questions statutaires. Un représentant de chaque CN est issu d’une minorité ethnique. ENAR s’est fixé pour objectifs la lutte contre le racisme, la xénophobie, l’antisémitisme et l’islamophobie, la promotion de l’égalité de traitement entre citoyens européens et ressortis- sants extra-européens et la liaison des initiatives locales/régionales/nationales avec les initiatives européennes. Les principaux groupes victimes de racisme en France Le racisme et les discriminations peuvent toucher des personnes à raison de leur appartenance ou de leur non-appartenance - réelle ou supposée - à une ethnie, une nation, une race ou une religion déter- minée, de leur apparence ou couleur de peau, de leur patronyme ou encore de leur lieu de résidence, souvent caractéristique d’une situation sociale dégradée. Dans un contexte international marqué par la crise prolongée du pro- che Orient et par les attentats du 11 septembre 2001, la France a connu une augmentation des propos et violences racistes, en particulier à l’encontre des groupes qui pouvaient s’identifier aux populations palestiniennes et Israéliennes. L’antisémitisme et le racisme anti-musulman (« islamophobie ») sont hélas en augmentation. Les populations massivement victimes de discriminations sont celles identifiées comme « issues de l’immigration » (primo-immigrants et leurs enfants le plus souvent français). Les communautés les plus présentes proviennent des anciennes colonies françaises du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) et d’Afrique subsaharienne francophone mais aussi anglophone. Cependant, d’autres groupes provenant de pays en conflit – en particulier Kurdes, Pakistanais, Irakiens ou Afghans – se trouvent en tran- sit ou durablement en France où ils demandent ou non l’asile. Ils y connaissent la misère extrême des personnes sans domicile fixe mais aussi diverses formes de préjugés et discriminations. La situation des populations d’origine asiatique, rarement citées comme victimes du racisme et des discriminations, reste encore trop mal connue. Bien peu de plaintes sont déposées. Cela signifie-t-il que ces populations ne subissent pas les mêmes stéréotypes, ou simplement qu’elles ne décident pas actuellement d’avoir recours à la justice ? La législation française contre le racisme et les discriminations Loi sur la liberté de la presse (1881) - réprime et sanctionne : - l’injure et la diffamation à l’encontre d’un groupe de personne, - les propos et les écrits racistes, Loi « Pleven » contre le racisme (1972) -élargit la répression aux propos ou écrits racistes commis à l’encontre -crée le délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à la des particuliers, « violence raciale », -interdit certains comportements racistes en créant le délit de discrimination -permet aux associations de lutte contre le racisme (ayant au moins 5 ans d’existence) de se porter partie civile aux côtés des victimes, Code du travail -Depuis 2001, les motifs de discriminations condamnés sont : embauche, -Le régime de la preuve a été aménagé : la victime n’a pas à prouver les sanctions, licenciement, mais aussi, formation, rémunération, promotion… faits mais doit apporter des indices matériels, l’employeur doit alors prouver que la mesure prise l’ a été pour des motifs autres que discriminatoires, -Prend en compte la discrimination indirecte, lorsqu’un critère neutre est susceptible d’entraîner un désavantage particulier pour des personnes d’une origine donnée, Loi « Gayssot »(1990) -réprime les discours négationnistes. -Prouver les discriminations reste très difficile Code pénal -les discriminations indirectes ne sont pas prises en compte. Loi « Lellouche » de 2003 -fait du motif raciste ou antisémite d’une infraction, une circonstance aggravante. Constat: Plus de 6,5 millions d’emplois dans la fonction publique, les entreprises publiques, les professions réglementées sont interdits aux étrangers non ressortissants de l’Union européenne. Quelques rares professions se sont ouvertes récemment aux étrangers, dont la Sécurité Sociale et les Transports Parisiens. Société civile et actions pour la citoyenneté Quatre associations nationales ont pour objet statutaire de lutter contre le racisme : la LICRA, la Ligue des Droits de l’Homme, le MRAP et SOS-Racisme. Les trois premières sont membres du Comité français d’ENAR. Nombre d’organisations participent localement à des actions éducatives, d’insertion sociale ou de co-développement avec les pays d’origine des immigrés. D’autres se mobilisent pour l’égalité effective des droits et contre les discriminations à l’Ecole, au travail ou dans le logement (notamment social), mais aussi dans les médias et la vie politique où l’objectif est de rendre l’image que donne d’elle-même la société française plus conforme à la diversité de ses origines. Les grandes confédérations syndicales participent également à la lutte contre le racisme. Certaines jouent un rôle important dans la sensibilisation et prise en charge par leurs membres des discriminations au travail. La « Semaine d’éducation contre le racisme », destinée à sensibiliser les élèves du Secondaire à la lutte contre le racisme, est organisée annuellement autour du 21 mars (depuis 1967 Journée internatio- nale contre le racisme) par un « Collectif National » de promotion de « l’éducation à la citoyenneté ». Il est composé d’associations et de syndicats : ANIMA’FAC - CEMEA - CIDEM - Clubs UNESCO - CNA- FAL - EEDF - FASTI - FCPE - FEN - FEP-CFDT - FERC-CGT - FSU - JPA - Léo Lagrange - Les Francas - Ligue des Droits de l’Homme - LICRA - Ligue de l’enseignement - MRAP - OCCE - PEP - SGEN-CFDT - UNEF - Union Nationale Lycéenne. Le CIDEM-Civisme et Démocratie, association nationale fondée en 1984 (11 membres), organise des campagnes d’information et de promotion de la citoyenneté active (inscriptions sur les listes électorales…). Son Web offre un large soutien éducatif et informatif. Litige stratégique De nombreuses ONG de lutte contre le racisme n’ont pas pour tradition de recourir aux procédures judiciaires, le plus souvent pour la simple raison qu’il y avait peu de bases légales auxquelles se référer. Toutefois, l’adoption de la directive européenne dite « Directive sur l’égalité raciale » (cf. section ‘l’UE et la lutte contre le racisme’) et l’évolution des législations nationales ont pour conséquence que, aujourd’hui plus que jamais, le recours au pouvoir judiciaire présente un réel potentiel de changement pour les victimes de racisme et de discriminations. La lutte contre les discriminations constituant une branche du droit relativement neuve, la prise de conscience de son potentiel relève du rôle des ONG. En conséquence, l’utilisation stratégique des recours portés devant les tribunaux (ou ‘litige stratégique’) apparaît comme une technique de défense des intérêts des plus efficaces. Les ONG peuvent à la fois s’engager elles-mêmes dans le ‘litige stratégique’ et aider d’autres à le faire en rassemblant les données, en apportant leur soutien aux victimes et en s’engageant dans la défense de leurs intérêts. « La technique du ‘litige stratégique’ vise à créer, par l’intermédiaire du système judiciaire, une évolution sociale de grande ampleur » Le ‘litige stratégique’ vise en premier lieu une évolution législative ou politique plutôt qu’une réparation des dommages individuels, même si ces deux objectifs ne sont pas incompatibles. Cette stratégie se propose d’aller au-delà des cas individuels afin de créer un contexte de protection accrue pour l’ensemble des personnes exposées aux discriminations. En provoquant une modification de la loi ou en établissant une jurisprudence, un simple cas individuel peut avoir un effet d’entraînement conduisant à une évolution bien plus importante. Le concept de litige stratégique recouvre la sélection des cas, la planification et la gestion de l’affaire ainsi que la vérification de l’application effective des résultats favorables obtenus. Toutes les ONG ne disposent pas du mandat ou de l’expertise nécessaire pour intenter des procès, et le recours au pouvoir judiciaire ne constitue pas nécessairement la meilleure stratégie dans de nombreux cas. Il est néanmoins essentiel que tous les acteurs de la lutte contre le racisme soient conscients de l’importance du litige stratégique comme outil apte à générer le changement. Services publics disponibles aux victimes de discriminations La HALDE , mise en place en 2005, est une instance collégiale de onze membres désignés par les plus hautes institution de l’Etat. Elle décide de l’orientation à donner aux « réclamations » qui lui sont adressées, adopte des avis et recommandations pour promouvoir l’égalité, assistée à sa demande par le « Comité consultatif » de personnalités de la société civile dont certaines sont des dirigeant(e)s de membres du Co- mité français d’ENAR. Elle a une capacité d’enquête et de médiation. Elle peut également saisir elle-même la justice et le faire savoir. Le 08 1000 5000 (N° d’appel à tarif local) donne des informations sur les droits des victimes, la législation anti-discriminations et les réclamations à la HALDE. Toute victime, éventuellement soutenue par une association, peut écrire un courrier motivé à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, 11 rue Saint Georges 75009 Paris. La HALDE s’engage à informer par écrit des suites données aux réclamations. On ignore encore quelle pourra être l’efficacité de cette Haute Autorité dont les moyens sont réduits et qui n’a pas de correspondants locaux. La saisine uniquement écrite est difficile pour beaucoup de victimes car ces dernières ont généralement d’abord besoin d’être écoutées et entendues. Seule cette écoute permet de dégager les termes d’un signalement. Il reste possible d’entamer une action parallèle en justice en portant plainte, soit dans un commissariat de police, soit par courrier au procureur de la République. Pour les discrimination sur le lieu de travail, il est possible de saisir l’ inspecteur du travail ou de porter plainte auprès du Tribunal des « Prud’hommes ». La difficulté de ces démarches rend indispensable le travail des associations auprès des victimes. L’Union européenne et le racisme Les ONG nationales impliquées dans la lutte contre le racisme et la discrimination sont déjà surchargées dans leur travail au quotidien. Pourquoi dès lors devraient-elles également se préoccuper de la situation au sein des autres Etats européens et des institutions de l’Union européenne ? Développer une compréhension du phénomène raciste en Europe est essentiel pour deux raisons clés. Tout d’abord, pour promouvoir l’étude et la connaissance de la nature du racisme et des moyens de le combattre ; ensuite, pour produire des instruments communs de lutte contre le racisme à travers l’Union européenne. L’expérience de ces dix dernières années a démontré que les gouvernements nationaux peuvent être poussés à agir au niveau européen alors même qu’ils se montrent réticents à aller de l’avant seuls. Le racisme a incontestablement une dynamique européenne. L’histoire coloniale européenne souligne son rôle de stimulation du racisme, tant dans ses formes historiques que contemporaines… et le 20ème siècle ne redore pas le blason de l’héritage européen. Malgré cette longue histoire, l’Europe n’a pris sérieusement en compte le racisme que relativement récemment. L’Europe a une responsabilité envers les populations qui vivent à l’intérieur de ses frontières. Elle a également une responsabilité au niveau international : jouer un rôle de meneur dans la promotion d’un monde libéré du racisme. En 1997, l’article 13 du traité d’Amsterdam a fourni à l’Union européenne une base légale sur laquelle développer ‘les mesures néces- saires en vue de combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race ou l’origine ethnique, la religion ou les convictions, un handicap, l’âge ou l’orientation sexuelle’. En application de ces pouvoirs, l’Union européenne a adopté la directive ‘sur l’égalité raciale’ en juin 2000 (et, dans le courant de la même année, la directive ‘sur l’égalité en matière d’emploi et de travail’). Alors que la ‘directive sur l’égalité raciale’ devait être transposée au plus tard en juillet 2003, plusieurs Etats membres étaient en défaut de transposition début 2006. Cet état de fait soulève des interrogations relatives à l’engagement continu des Etats membres dans le combat contre le racisme et la discrimination. Quoi qu’il en soit, la directive a un effet direct, ce qui signifie que les individus peuvent s’en prévaloir devant les juridictions nationales, même dans les Etats où elle n’a pas été transposée. La ‘directive sur l’égalité raciale’ fournit une protection contre la discrimination en milieu professionnel ainsi que dans l’accès à toute une série de biens et services. Elle contient d’importantes définitions, notamment celles de la discrimination directe et indirecte, du harcèlement discriminatoire et de la protection contre les rétorsions. L’autorisation de mesures d’action positive, le partage de la charge de la preuve et la création d’organismes de promotion de l’égalité de traitement constituent d’autres aspects importants de la directive. Il est indispensable que les principes consacrés par la directive deviennent des éléments fondamentaux de la législation et de la pratique anti-discriminatoires à travers toute l’Union européenne. Le recours stratégique aux tri- bunaux est un outil permettant d’atteindre ce résultat. A cette fin, la directive autorise expressément les ONG à ester en justice pour le compte ou à l’appui des victimes. Si l’article 13 du traité d’Amsterdam fournit le contexte nécessaire aux évolu- tions dans le domaine de la lutte contre les discriminations, l’article 29 du traité sur l’Union européenne, pour sa part, comporte une référence à la prévention et à la lutte contre le racisme et la xénophobie. Bien que la Commission européenne ait proposé, en 2001, une décision-cadre relative à la lutte contre le ra- cisme et la xénophobie (en tant que délits), les évolutions en la matière ont été décevantes, le Conseil n’aboutissant pas à l’accord nécessaire à l’adoption de cette décision-cadre. Notons également que l’Union européenne dispose de compétences dans d’autres domaines ayant un impact direct ou indirect sur la lutte contre le racisme : immigration et asile, droit pénal et éducation. L’Union européenne s’engage aussi dans une série d’autres activités et programmes, parmi lesquels on soulignera la sensibilisation (à travers la campagne ‘Pour la Diversité. Contre les Discriminations’) et le financement de projets de lutte contre le racisme. L’Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes (EUMC) a été mis sur pieds en 1997. Bien que cet Observatoire soit probablement destiné à se transformer en une ‘Agence des droits fondamentaux’ dès 2007, il ne fait pas de doute que la nouvelle institution continuera à se concentrer sur la question du racisme en Europe. Liens et sources d’informations en France Service Public: www.service-public.fr Documentation Française: www.ladocumentationfrancaise.fr HALDE: www.halde.fr Groupe d’Etude et de Lutte contre les Discriminations: www.le114.com Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme: www.commission-droits-homme.fr Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité: www.cnds.fr CERGORS (Université Paris I) : Observatoire des discriminations : cergors.univ-paris1.fr URMIS (Université-CNRS): www.unice.fr/urmis-soliis Sénat –législation comparée: www.senat.fr/elc.html « Demain Le Monde »: www.demain-le-monde.org Les Semaines d’éducation contre le racisme: www.laligue.org/laligue/rubriques/champs/edu/citoyen/racism/06sem.htm - CIDEM-Civisme et Démocratie: www.cidem.org/cidem/index.html Liens et sources d’informations supplémentaires au niveau européen Observatoire européen des phénomènes racistes et xénophobes EUMC: www.eumc.eu.int Commission européenne - antidiscrimination et relations avec la société civile: www.europa.eu.int/comm/employment_social/fundamental_rights/index_fr.htm Réseau européen contre le racisme (ENAR): www.enar-eu.org European Roma Information Office: www.erionet.org Union européenne: www.europa.eu.int ‘Pour la diversité contre les discriminations’: www.stop-discrimination.info Strategic Litigation of Race Discrimination in Europe: from Principles to Practice: www.migpolgroup.com/documents/2498.html Strategies on Litigation Tackling Discrimination in EU Countries : www.solid-eu.org ENAR – France Comité Français d’ENAR C/° CIEMI, 46, rue de Montreuil, 75011-Paris, Tel.: +33 (0)1 43 72 49 34 Présidente, Mme Brice Monnou: [email protected] Secrétaire, M. Richard Odier: [email protected] Cette brochure comprend les apports, relatifs à la situation française, d’un membre du Comité Français d’ENAR ( MRAP) ainsi que ceux, relatifs à l’UE, du Secrétariat européen d’ENAR. Téléchargez cette brochure: http://www.enar-eu.org/en/publication/national_leaflets/ ENAR 43, Rue de la Charité • B-1210 Brussels • Belgium Tel: +32 (0)2 229 3570 • Fax: +32 (0)2 229 3575 E-mail: [email protected] • Web: www.enar-eu.org Ce rapport est financé par la Direction générale emploi, affaires sociales et égalité des chances de la Commission européenne et par la Compagnia di San Paolo.