N° 7 Ste Croix Belle Image
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N° 7 Ste Croix Belle Image
No 7 LA RUE BELLE IMAGE A l’ombre de l’église St Croix se profile la rue Belle Image . C’est dans cette rue que gamin j’allais de la part de mes parents chercher du « vin ou de la bière » ;Lorsque les bateaux venaient des pays voisins décharger leurs cargaisons de vin sois au quai Winlson ou de la fosse ; c’était la corrida dans la ville de Nantes. Les caves à vin roulait sur l’or et les ivrognes jonchaient souvent les trottoirs ou les couloirs. Malheureusement lorsque les parents boivent ce sont les enfants qui trinquent… La rue Belle Image était aussi connue heureusement pour la nouvelle que je vais vous indiquer. Elle possédait à l’entrée de la rue un magasin de cierges et de bougies , » Devineau «.Ici la population Nantaise venait s’approvisionnée,car il n’était pas rare dans les années cinquante que l’électricité tombe en panne ,et aussi parce que ça coûtait chère. Autrement je me souviens de ce magasin ; pour ses vitrines de Noël , elles étaient si bien décorées avec ses personnages de la nativité de Jésus : un vrai bonheur … A quelques pas de là ,nous rentrons dans la rue de La Paix ;Une rue toute en longueur . Partant de la palace du Change, elle finit :allée Flesselle et à la rue de la tremperie, face au cours franklin roosevelt. C’est une rue très commerciale ; magasins de prêt à porter (VELIN), bijoutier , fleuriste, modiste (de grand renom) tabac journaux ,bistrot ,pâtissier, boutiques, mais surtout un magasin célèbre pour ses chaussures à l époque « LE PETIT POUCET » Et puis dans cette rue : la surprise … Au milieu de la rue un magasin qui ne payait pas de mine ,mais qui valait son pesant D’OR… Magasin de lingeries féminines ou souvent quelques personnes inconnues s’arrêtaient quelques instants devant la devanture. - Et oui ,ce propriétaire astucieux, pour attirer une clientèle curieuse - avait eut l’ingéniosité de mettre des photos d’actualité . Celles-ci relataient les événement du mois ;.politique, sports, cinéma, mondalité, haute couture , ,ainsi que les catastrophes en tous genres .En dessous de chacune d’entre elle, était inscrit ,le pourquoi du comment. Ainsi les habitués du quartier, connaissaient les nouvelles de la France entière et du monde .Grand merci Monsieur… Mais revenons quelques pas en arrière ,et reprenons la rue Belle Image, à sa terminaison se trouve la fameuse place du Bouffay qui est tout un programme. Déjà dès le matin de bonne heure, on les devinait. - Ils arrivaient de tous les coins de quartiers dans un brouha indescriptible vendre leurs produits : légumes, volailles, viandes ,poissons , au marché du Bouffay c’étaient les commerçants ambulants ;Leurs marchandises placées sur de longues charrettes(appelées baladeuses), filaient dans les rues de Nantes à un train d’enfer. Des hommes criants comme des démons ,attisaient à qui mieux –mieux ,des chiens attelés aux roues motrice de l’attelage .Tout ce beau monde se rendait au marché du Bouffay. Installés: y’avait du spectacle que n’aurait pas renier le cirque de Médrano. Attifer comme » l’as de pique » et beuglant comme un âne ,c’était un régal de regarder ce joli monde criant » à qui à quoi « pour attirer le client -- N0 8 - - Allons-y Mesdames, rien que d’la belle salade - Mais regardez-moi çà ;cette belle paire d’artichaut en réclame ce matin - Allons Mesdames, du poisson frais …approchez, approchez, y’en aura pas pour tout l’monde… - Voyez mes beaux lapins, çà vous tente pas une bonne cuisse ! - Des vertes et des pas mures : une cargaison de blagues … Les primeurs installés , ont étaient accueillit par un parfum de fleurs ; - Faut pas les oublier n’es-ce pas .Un p’tit brin de muguet c’est un porte bonheur et les Dames aiment tant être fleuries . Puis on découvraient les artistes :les vrais, les durs , les costauds ceux qui n’ont peur de rien ;là il faut prendre l’accent de mélimuche . Ici c était les biceps… - Regardez ! approchez ! n’ayez pas peur ,on va pas vous manger ;venez voir guguse » l’homme « le vrai ,le beau ,le dur ,criait sa compagne… - Il va s’enchaîner ,se verrouiller ,se ca’nasser, sous vos yeux ,ensuite par sa force herculéenne, il va se délivrer « SEUL » j’ai bien dit « SEUL » L’homme, une vrai baraque, gueule de fer ,visage à faire fuir le diable lui-même était souvent craint ou admirer .Vêtu d’une combinaison de catcheur, roulant des épaules, devant les badauds ébahis, il tourne, vire, gesticule comme un vrai gorille , sur un tapis sans couleur Attention !attention criait sa compagne - voyez l’travail ,maintenant… -CRAC –CRAC-CRAC ? Le corps droit comme un « i « on le ficelait - comme un saucisson à l’aide d’une longue chaîne de fer. L’acier striait les chairs de l’homme dans l’assistance on appréciait… SERREZ - SERREZ - SERREZ encore , criait sa compagne. L’homme ,devenait rouge ,écarlate, ses muscles se gonflaient, ses veines Se tordaient comme des couleuvres, sur sa peau souvent tatoué ses tendons se durcissaient comme du bêton. L’HOMME dans des raclements de gorge ;criait , gesticulait, se contorsionnait Dans toutes les positions sur le tapis à même le sol…Soudain les premiers cad’nas ,craquaient, voltigeaient un à un :la foule se délectait … Et hop ! dans un cri de démence, l’homme devenait libre. On applaudissait avec chaleur le numéro. Des mots fusaient dans l’assistance : stupéfiant, incroyable ;.Ca c’est du sport !Du vrai…Et l’on jetait de ci de là quelques pièces de monnaies.