dossier de presse

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dossier de presse
DOSSIER DE PRESSE
CANNIBALES
création théâtre | texte et mise en scène José Pliya (Éd. L’avant-scène théâtre,
Coll. des Quatre-Vents) | avec Marja Leena Junker, Lara Suyeux, Claire Nebout
MARDI 20 > VENDREDI 30 JANVIER 2015
MARDI ET VENDREDI À 20H30
MERCREDI, JEUDI ET SAMEDI À 19H30
DIMANCHE À 16H
tournée page suivante
tarifs › 27 € tarif normal 18 € +60 ans, billet découverte, groupe à partir de 8 personnes, carte famille nombreuse,
comités d’entreprise, collectivités, abonnés des théâtres partenaires, adhérents cinéma, Fabrica’son, médiathèque
Pablo Neruda, ACLAM et Conservatoire intercommunal de Malakoff, associations des Amis de la Maison des Arts de
Malakoff et des Z’amis du Conservatoire 13€ –30 ans, demandeurs d’emploi, intermittents du spectacle, personnes
handicapées 9 € –12 ans, bénéficiaires du RSA, –30 ans pour l’Association des Z’amis du Conservatoire et les élèves
du Conservatoire intercommunal de Malakoff
M° LIGNE 13 MALAKOFF-PLATEAU DE VANVES - PÉRIPHÉRIQUE PORTE BRANCION
THEATRE71.COM SCÈNE NATIONALE DE MALAKOFF
3, PLACE DU 11 NOVEMBRE – 92240 MALAKOFF 01 55 48 91 00
SERVICES PRESSE
THÉÂTRE 71 | Zef Isabelle Muraour 01 43 73 08 88 – 06 18 46 67 37 – [email protected]
CANNIBALES
l’équipe artistique
création théâtre
texte et mise en scène José Pliya (Éd. L’avant-scène théâtre, Coll. des Quatre-Vents)
avec Marja Leena Junker (Nicole), Lara Suyeux (Christine), Claire Nebout (Martine)
costumes Florie Vaslin
scénographie José Pliya et Danielle Vendé
création lumière Philippe Catalano
création sonore Jordan Allard
collaboration artistique Danielle Vendé
durée env. 1h15
production Caravelle Diffusion Production Internationale
coproduction Théâtre National du Luxembourg
avec le soutien du Conseil général du Doubs
et de l’ONDA - Office national de diffusion artistique
TOURNÉE 2014.2015
création | 20 › 30 janvier 2015 Théâtre 71 Scène Nationale – Malakoff | 01 55 48 91 00
12 & 13 février Théâtre national du Luxembourg - Luxembourg | (00352) 26 44 12 70
20 février Théâtre du Passage - Neuchatel | (0041) 32 717 79 07
L’HISTOIRE
Christine est assise sur un banc dans un parc municipal, en fin d’après-midi. À côté d’elle son
landau où dort sa petite fille. Elle s’assoupit quelques secondes. À son réveil, sa fille a disparu. Il y
a à côté d’elle, sur un autre banc, Nicole qui n’aime pas les enfants. Il y a sur un troisième banc,
Martine, assise, avec devant elle son landau où dort son petit garçon qu’il ne faut pas réveiller.
Elles n’ont rien vu. Elles n’ont rien entendu. Christine ne les croit pas. Elle va les contraindre à
retrouver sa fille dans leurs souvenirs, dans leurs mémoires, dans leurs désirs maternels.
NOTE D’ÉCRITURE
Il arrive qu’un couple, un homme et une femme, décide d’avoir un enfant.
Il le conçoit, l’attend, l’espère.
Il arrive que cet enfant, à deux, six ou neuf mois de grossesse et pour des raisons diverses –
fausse couche, interruption volontaire pour cause de maladie, accident... – ne voit jamais le jour.
Lorsque ce malheur arrive, il est étonnant de voir le cercle familial et social déployer toute sa
tendresse, sa compassion, ses attentions à la femme. Rien qu’a elle. L’homme est bien souvent le
grand oublié.
J’ai écrit Cannibales pour rendre compte de la douleur de la perte telle que vécue par un
homme. Pourtant, je suis convaincu qu’à un certain degré de malheur, peu importe qu’on soit
homme ou femme. Seul compte le puits sans fond de la souffrance. C’est pourquoi j’ai choisi de
donner mon expérience d’homme en partage à une femme, une femme à trois visages :
Christine, Martine, Nicole.
Quelle expérience ? Celle de la disparition. Ici, celle d’un enfant mais au-delà, celle de tous bien
social sacralisé.
Dans la pièce, écrite comme un parcours initiatique, ces trois femmes sont à trois niveaux
d’expérimentation.
Christine, la nouvelle venue dans ce territoire de la perte est encore pleine d’espoir. Elle a perdu
quelque chose, qu’elle dit être son bébé. Elle en est persuadée, convaincue. Avec énergie, force
et détermination elle veut le retrouver. Elle est au début de la quête. À cet instant du chemin où
on est encore confiant, rempli d’illusion sur une issue positive. Elle sait instinctivement,
biologiquement que posséder un enfant, comme on possède une voiture précieuse, vous donne
une position, un statut et des privilèges. Par pur égoïsme, elle ne peut abandonner.
Martine est à mi parcours. Les frustrations des espoirs déçus elle les a déjà connues. Elle sait que
vouloir retrouver l’ineffable est une chimère. Pourtant l’idée qu’elle entretient des avantages
sociaux liés à la maternité est plus forte que tout. Alors à défaut d’un bien qui lui soit propre, elle
est prête à se contenter du bien d’une autre. Elle est encore gouvernée par cette « dictature » à
la fois sociale et naturelle de la maternité – ou de la possession, c’est égal – à tout prix. Alors si
elle doit passer par les apparences pour exister, elle le fera : plutôt un landau, même vide, que
pas de landau du tout.
Nicole a fini son initiation. Elle est passée par tous les stades du désir : envie, excitation,
possession, dépossession, égoïsme, orgueil, amour propre, filiation, transmission, mort,
disparition… Elle en est revenue. Elle sait que face aux questions métaphysiques que posent le
silence brutal d’un être – ou d’un bien – disparu, il n’y a de salut ni dans la quête, ni dans la
substitution, ni dans l’au-delà. Pour survivre à tant de douleur, elle a su s’inventer une voix
singulière, insolite, originale : celle de la dévoration.
Plutôt que de se laisser, impuissante, dominer par la souffrance, elle décide de manière radicale,
de renverser la vapeur et de prendre le pouvoir. À la manière ancienne des guerriers cannibales
qui mangeaient le cœur de leur ennemi pour s’incorporer leur force, elle décide de manger
l’objet de la souffrance, et avec lui tous les clichés, tous les préjugés, toutes les idoles de
représentation sociale qui l’accompagnent.
Ce texte est le récit nietzschéen d’une émancipation.
José Pliya
NOTE DE MISE EN SCÈNE
On se souvient de La disparition de Georges Pérec.
Tout au long des trois cent pages de son roman, l’auteur réussit une double prouesse : sur la
forme, en faisant disparaître la lettre « e » ; sur le fond, en lançant les personnages à la
recherche du protagoniste, Anton Voyl, qui a disparu.
Cannibales s’ouvre sur une phrase clé : « Ma fille a disparu ». L’enquête policière est aussitôt
convoquée et par la forme comme par le fond, la mise en scène mettra en jeu cet invariant du
genre : le mystère d’une disparition.
La forme : On sera dans l’univers codifié du roman ou du film noir. La création lumière installera
un climat de nuit, de noirceur, d’obscurité expressionniste ; l’environnement sonore baignera
dans une ambiance de trottoir mouillé, de pluie, d’humidité ; l’espace scénographique déclinera
de manière concrète les esthétiques de l’urbanité mais aussi de l’angoisse et de la solitude qui la
caractérise. Ce cadre formel, fortement référencé dès le début, s’estompera progressivement,
disparaissant au fur et à mesure que l’enquête avance.
Le fond : Il sera question, non pas d’une enquête policière, mais d’une enquête métaphysique. Le
langage sera le mode opératoire. En effet, si les trois personnages usent en apparence du
champs lexical convenu du genre policier (crime, mobile, coupable, victime, enquête…) c’est au
service d’une autre sémantique : celle de la recherche des causes et des principes premiers de la
maternité. Christine et Martine, par leurs actes, cherchent à résoudre une énigme fondamentale
pour la compréhension de notre monde : Qu’est ce que c’est que la propriété ? Nicole, par ses
silences, son ironie et sa froide clairvoyance va leur proposer un chemin radical et primitif de
connaissance pour atteindre à une vérité et trouver leur liberté.
Les intentions seront creusées dans un parallèle avec le roman de Georges Pérec : l’enjeu n’est
pas de retrouver un bébé disparu, puisque d’entrée il est posé, comme la lettre « e », qu’il
n’existe pas.
L’enjeu, est de questionner la souffrance liée au manque : pour Pérec, celle de la disparition de
sa mère déportée à Auschwitz en 1943 ; pour moi, celle d’un enfant attendu et qui ne viendra pas.
José Pliya
EXTRAIT DE LA PIECE
CHRISTINE : Mademoiselle, ce n’est pas de l’aide que vous m’apportez, c’est de l’angoisse. Une
angoisse mouvante comme il en est des sables, et qui va nous engloutir, vous, moi et aussi cette
dame qui feint l’indifférence. Oui madame, c’est de vous que je parle. Votre position n’est plus
tenable. Vous me devez aussi de l’attention, à moi et à ma fille. Je vous tiens responsable du
cyclone d’angoisse où je me trouve. Vous m’avez conduite au bord d’un précipice et il va bien
falloir que vous me reteniez ou que vous plongiez avec moi. C’est bien vous qui m’avez conseillé
Martine. Mais Martine ne peut rien, mais Martine ne sait rien, mais Martine me dit que vous étiez
là bien avant qu’elle n’arrive et pendant mon sommeil. Tout me ramène à vous et à votre regard
où il se passe des tas de choses que j’aimerais comprendre. Madame.
NICOLE : Si vous cherchez une confrontation, vous ne l’obtiendrez pas. Vous n’aurez pas cette
faveur. Cela supposerait que nous nous connaissions et que je vous ai reconnues, vous et votre
fille. Je ne vous connais pas. Aussi, rien ne m’oblige à vous répondre, ni ma volonté, ni mon envie
et je n’ai de disponible pour vous que mon indifférence. Si je vous ai envoyée auprès de cette
femme, c’est par commodité, pour vous écarter et pour vous mettre en marge de mon espace
d’identification. Ne vous méprenez pas.
MARTINE : Mesdames, le ton de la civilité s’éloigne et vous voici en territoire de discordance.
Mon fils…
CHRISTINE : Ne vous en faites pas pour votre fils. C’est un enfant et comme tous les enfants, il
saura s’accommoder de la musique de nos voix aussi aigües, aussi stridentes, aussi violentes
qu’elles soient. Regardez donc ma fille : voici de longues minutes qu’elle s’accommode du bruit
assourdissant de mon absence. Ne vous en faites pas. Craignez plutôt pour moi, à qui elle commence à manquer et pour vous qui feriez mieux de joindre votre voix à nos lamentations.
NICOLE : Nos voix, nos lamentations… Vous êtes une entêtée mademoiselle. C’est une qualité.
Voilà pourquoi je ne doute pas que vous retrouverez l’enfant. Mais puisqu’il faut me répéter, je
me répète encore : il n’y a pas de quête collective, il n’y a pas d’association de femmes à la
recherche d’objet, de chien ou de gamine perdue, il n’y a pas d’orchestre pour la bonne raison
que je ne suis pas musicienne et quand bien même je le serais, la partition d’enfance que vous
me proposez de jouer ne m’intéresse pas. Ceci posé, vous pouvez faire duo avec qui bon vous
semble, cela ne me regarde pas.
MARTINE : Mesdames, la tournure de votre discussion devient intolérable. Nous allons…
CHRISTINE : Nous allons nous démener, nous allons nous affoler, nous allons paniquer de
concert pour retrouver ma fille, pour retrouver Christine.
NICOLE : Vous pouvez survoler le parc si ça vous chante, grimper aux cimes des acacias ou
barboter dans les mares glauques à la recherche d’une noyée, cela ne me regarde pas.
MARTINE : Mesdames, Christine, madame, ce n’est plus raisonnable. Je vais devoir partir.
CHRISTINE : Ne faites pas ça Martine. Vous risquez de rajouter la suspicion à mon angoisse, à ma
détresse. Ne commettez pas cette erreur. Il en est de même pour vous, madame. Elle vous serait
fatale.
NICOLE : Je ne répondrai pas à vos provocations, je vous l’ai déjà dit. Votre belle agitation m’indiffère. Je n’ai pas l’intention de m’en aller car j’ai choisi ce lieu, ce banc pour le calme qui y
règne et j’entends bien le retrouver après votre départ.
MARTINE : Je dois vraiment partir. Je vous ai dit ce que j’ai vu et tout ce que je sais. À présent, il
me faut m’en aller. Je dois le protéger, mon fils, je dois le protéger de la violence.
CHRISTINE : Il n’y a pas de violence. Il ne peut y en avoir. Une maman a perdu son bébé qui
reposait dans un landau. Deux femmes sont à ses côtés et elles ont vu, ou entendu, ou pressenti
cette disparition. Elles ne le savent pas ou elles ont oublié. Ce n’est pas grave. La mère est là
pour les aider à se ressouvenir. C’est son rôle, c’est son devoir. Et si elles n’y arrivent pas, la mère
dispose d’un arsenal de persuasion : il y a l’interrogatoire qui vise à poser les questions les plus
inattendues, les plus saugrenues, les plus irritantes afin de délier les cœurs et les langues ; il y a
le harcèlement, pour attaquer les mémoires défaillantes et raviver les souvenirs les plus secrets,
les plus enfouis, ceux qu’on croyait ne pas avoir et qui vous reviennent malgré tout ; il y a les
coups, les coups de poings, les coups de pieds, les coups de dents, ceux que l’on donne avec des
pierres sur la tête et quand il n’y a plus de pierres, il reste les ongles qu’on plante dans les cheveux, pour vous forcer à retrouver tous les bébés perdus dans des landaus depuis la Création. Ce
n’est pas de la violence, c’est une recherche légitime.
L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
JOSÉ PLIYA ÉCRITURE ET MISE EN SCÈNE
Né en 1966 à Cotonou au Bénin, José Pliya a obtenu en 2003, le Prix du jeune théâtre André
Roussin de l’Académie-Française pour Le Complexe de Thénardier et l’ensemble de son œuvre.
Auteur, il a écrit une vingtaine de pièces de théâtre traduites et créées sur les cinq continents
par des metteurs en scène tel Denis Marleau (Québec), Jean-Michel Ribes (France), Hans Peter
Cloos (Allemagne).
Il est metteur en scène de nombreuses pièces créées en Afrique, dans la Caraïbe et aux ÉtatsUnis. En France, il a dirigé les comédiens de la troupe de la Comédie-Française dans sa pièce Les
Effracteurs au Studio Théâtre en 2004 et mis en scène le discours De la race en Amérique de
Barack Obama au Théâtre du Rond Point (janvier 2009). En janvier 2011, il met en scène son
premier texte pour le jeune public Mon petit poucet. En janvier 2014, Monsieur, Blanchette et le
Loup, son second texte jeune public est créé.
Il dirige depuis 2005, l’Artchipel, Scène Nationale de la Guadeloupe.
Sa compagnie, « la Caravelle DPI » se veut un laboratoire de création traverser par la question
séminale qui structure toute son œuvre dramatique : le vivre ensemble. Un questionnement à la
fois politique et métaphysique. Comment faire de la scène ce territoire des origines, ce
commencement premier où les hommes et les femmes peuvent s’asseoir, tranquilles, sur le
rivage du monde ? Lorsque les corps, froissés par les blessures de l’enfance, n’arrivent plus à
s’exprimer, quelle(s) langue(s) faut-il inventer pour se retrouver ? Et même lorsqu’on a trouvé une
langue commune, quelle musicalité lui donner pour être certain de ne pas être dans
l’incommunicabilité ? Car l’ambition de ce théâtre du vivre ensemble est grande : il s’agit bien de
convoquer sur le plateau les vivants et les morts.
DANIELLE VENDÉ COLLABORATRICE ARTISTIQUE
Comédienne, directrice artistique d’Écriture Théâtrale Contemporaine en Caraïbe (association
d’auteurs dramatiques), elle est diplômée en communication et en anthropologie de l’université
de Saint-Denis de la Réunion. Elle est dramaturge et assistante à la mise en scène sur de
nombreuses créations de l’auteur metteur en scène guadeloupéen Eddie Arnell et pour le
réalisateur et metteur en scène Antoine Léonard Maestratti. Elle accompagne les auteurs
dramatiques de la Caraïbe dans leurs projets d’écritures et de réécritures. Elle a assisté José Pliya
à la mise en scène des Effracteurs au Studio Théâtre de la Comédie-Française, de Mon petit
poucet au Théâtre Varia de Bruxelles, de Monsieur, Blanchette et le Loup à l’Artchipel, Scène
Nationale de Guadeloupe.
MARJA-LEENA JUNKER NICOLE
Elle est comédienne et metteure en scène d’origine finlandaise. Elle vit au Luxembourg depuis
1966, elle est directrice artistique du Théâtre du Centaure. Elle a joué au théâtre de très
nombreux rôles du répertoire classique et contemporain, parmi lesquels : Racine (Phèdre),
Molière (Elvire, Dorimène, Arsinoé), Schiller (Hanna Kennedy), Musset (Madame de Léry),
Strindberg (Julie), Claudel (Ysé), Tchekhov (Maria Vassilievna), Cocteau (La Voix Humaine), Genet
(La Reine Blanche), T. Williams (Lady, Madame Venable, Big Mama), Ingmar Bergman (Charlotte),
Albee (Martha), Koltès (Mathilde), Duras (Agatha), Coline Serreau (Mama) et dans les pièces de
Denise Bonal, Matei Visniec, Jean-Pierre Siméon, Leonora Carrington, Tony Kushner, Eve Ensler,
Jacques Rampal, Peter Nadas, Ludmilla Razumovskaya. Au cinéma et à la télévision elle a joué
différents rôles dans les œuvres de Pol Cruchten, Moshé Mizrahi, Philippe Galardi, Luis Galvao
Teles, Benoît Jacques, Elias Merhige, Andy Bausch, Thomas de Thier.
CLAIRE NEBOUT MARTINE
Elle passe trois ans au Centre international de danse. Elle a d’ailleurs conçu par la suite plusieurs
chorégraphies pour des spectacles montés dans le cadre de cette institution.
Elle découvre ensuite le grand écran, ayant été remarquée par André Téchiné qui lui offre un rôle
dans Le Lieu du crime, aux côtés de Catherine Deneuve et Wadeck Stanczak. Dans la première
partie de sa carrière, elle joue le rôle de la belle Claire dans le film Association de malfaiteurs de
Claude Zidi. Par la suite, elle interprète le rôle du très ambigu Chevalier d’Eon dans le film
Beaumarchais, l’insolent d’Édouard Molinaro. À la fin du XXe siècle, elle joue Mme Bouisse, une
cliente très exhibitionniste, dans le film Vénus Beauté (Institut). Le film Éros thérapie lui permet
de jouer une dominatrice SM nommée Dreanna. Dans le film Président, elle interprète un second
rôle nettement plus classique, celui de la femme du Président de la République française. Elle est
aussi présente au théâtre et dans de nombreux téléfilms.
LARA SUYEUX CHRISTINE
Lara Suyeux se forme au Cours Réné Simon, à l’École Supérieure d’art dramatique Pierre
Debauche et l’école le Studio à Asnières.
Elle poursuit à l’occasion de stages avec Philippe Adrien, Joël Pommerat, Galin Stoev, Eloi
Recoing, Caroline Huppert, Justine Heynemann, et fait partie des acteurs d’Émergence,
promotion 2010.
Au théâtre, elle travaille entres autres avec Elisabeth Chailloux, Benoit Lambert, Adel Hakim,
Georges Werler, Jacques Descordes, Stéphanie Tesson, Jacques Falguières, Gabriel Calderon,
Maria Zachenska , William Mesguich, David Fauvel... Elle joue Racine, Shakespeare, Tchékov,
Feydeau, Musset, A.Chouaki, E.Marie, Corneille, Novarina, E.Bond, Don Duyns, Lafontaine,
Marivaux et participe à plusieurs créations collectives...
Elle joue à deux reprises le rôle de Célimène dans Le Misanthrope de Molière dans une de mise
en scène de Jacques Falguières, puis de Benoit Lambert de la cie La Tentative dont elle fera
partie pendant sept ans.
Elle joue dans Le Roi se meurt de Ionesco avec Michel Bouquet.
Elle est lectrice à plusieurs reprises pour le Festival des Correspondances de Grignan, au Théâtre
des Mathurins et pour le Ballet du Capitole à Toulouse.
Elle a été comédienne-intervenante, au lycée, pour préparer les élèves au Bac option-théâtre. Elle
prête à sa voix au documentaire Hygiène Raciale de Guillaume Dreyfus.
ÉCLAIRAGES AUTOUR DE
CANNIBALES
› retrouvez tous les détails sur www.theatre71.com
RENCONTRE
À LA DÉCOUVERTE DE JOSÉ PLIYA
› sam 24 janv, 15h à la Médiathèque Pablo Neruda
À l’occasion de la création de Cannibales, Lara Suyeux, interprète du rôle de Christine, et François
Leclère s’immergent au cœur de l’œuvre de José Pliya où l’humain se trouve aux prises avec ses
frustrations. « J’ai des personnages qui ont des aspirations très fortes, mais qui restent assis sur le
rivage au lieu d’embarquer. Ce sont des personnages qui ont tous les possibles devant eux mais… ».
De Negrerrances, Le Complexe de Thénardier, Cannibales, Une famille ordinaire… aux textes destinés
à la jeunesse Mon petit Poucet ou Monsieur, Blanchette et le loup, se dessine un parcours de lecture
autour de l’enfance perdue, assassinée, celle qui fonde l’incapacité de l’adulte à prendre en charge sa
propre vie et fait naître la monstruosité humaine. Un voyage qui préfère le mot à l’objet, l’intention à
l’acte, dans une langue poétique et musicale.
› 24 rue Béranger, Malakoff | entrée libre sur réservation 01 55 48 91 00
LECTURE – PORTRAIT
› sam 24 janv, 15h à la Médiathèque Pablo Neruda
Auteur de plus d’une vingtaine de pièces, traduites et créées sur les cinq continents, José Pliya est
salué par l’Académie-Française pour l’ensemble de son œuvre. Depuis, il met également en scène
ses propres pièces. Né à Cotonou, il vit au Bénin avant de suivre l’errance liée aux hautes fonctions
de son père. Il grandit au Togo, revient au Bénin le temps de l’adolescence, puis obtient son bac au
Niger avant d’étudier l’histoire à Lyon puis les Lettres et le théâtre à Paris. Professeur un temps en
France, il repart occuper différents postes à l’étranger. Directeur de l’Alliance française au Cameroun
puis dans les Petites Antilles, il est nommé en 2005, directeur de l’Artchipel, Scène Nationale de la
Guadeloupe. À l’occasion de la création de Cannibales, retour sur le parcours d’un homme et d’un
artiste à part entière avec la complicité de Jean-Pierre Han et François Leclère. La rencontre
est précédée d’une lecture, une belle occasion de découvrir la langue incisive et poétique de José
Pliya.
› 24 rue Béranger, Malakoff | entrée libre sur réservation 01 55 48 91 00
Cette lecture est également proposée dans des établissements scolaires
ACCÈS
La salle du théâtre est accessible aux personnes à mobilité réduite. Pour mieux vous accueillir,
pensez à réserver 48h avant et à vous signaler à votre arrivée.
métro 10 min de Montparnasse, ligne 13 station Malakoff-Plateau de Vanves, sortie 2
(à 3 min à pied du théâtre)
bus 126 de la Porte d’Orléans – arrêt Gabriel Péri-André Coin
bus 191 de la Porte de Vanves – Gabriel Péri-André Coin
vélib’ / autolib’ à la sortie du métro et autour de la place
voiture périphérique porte Brancion puis direction Malakoff centre-ville
parking VINCI rue Gabriel Crié, entre le théâtre et La Poste
BAR
Ouvert 1h avant et 1h après les représentations, il vous accueille pour boire un verre, grignoter
ou goûter ses spécialités maison. Un endroit convivial pour partager autour des spectacles.
> si vous êtes nombreux, n’hésitez pas à réserver – Émilie Baboz 06 09 59 83 04

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