Le Courrier de Mantes à Mézy-sur-Seine

Date : 23 SEPT 15
Journaliste : K. B.
Pays : France
Périodicité : Hebdomadaire
OJD : 6103
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ézy-sur-Seine
103 réfugiés accueillis
pour plusieurs mois dans la commune
703 réfugiés venant du camp cle la gare d'Austerlitz à Paris sont arrivés jeudi matin dans un centre d'accueil d'urgence. Fatigues par des mois d'exil, ils sont pour la plupart demandeurs d'asile.
ls sont arrivés jeudi matin, des sacs à la main,
hagards pour la plupart.
103 réfugiés venant en
majorité du camp démantelé
de la gare d'Austerlitz vont
être hébergés pendant plusieurs
mois dans un centre d'accueil
de l'association Aurore, spécialisée dans le logement
d'urgence. Il s'agit exclusivement d'hommes adultes
originaires pour la plupart du
Soudan, d'Erythrée, et du
Tchad.
I
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Perdus
« On vient d'Afrique, on a
fait tout ce voyage pour se
retrouver dans la forêt ? »,
s'exclame un homme, en découvrant la vue depuis la terrasse du bâtiment. Quelquesunes, précisant qu'ils devaient
se rendre à des rendez-vous
à Paris, sont aussitôt repartis prendre le train à Hardricourt. « Ils sont perdus, plus
on avançait avec le bus et plus
ils se demandaient où on les
emmenait », commente une
professeure de français bénévole qui leur donnait des cours
à Austerlitz. Fatigues par des
semaines passées dans la rue,
ils ont vite été répartis par
groupe de trois à quatre dans
les chambres. Le bâtiment, récemment rénové à neuf, était
à l'origine destiné à accueil-
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Jean Mallet, le maire (EELV) était présent pour accueillir les réfugiés.
lir des personnes âgées avant
que le bailleur décide finalement de le louer à l'association Aurore. Il peut, au maximum, accueillir 140 personnes.
Rêve et réalité
_ Briefing en français et en arabe avant d'aller dans les chambres.
Dans les semaines qui suivront, ils seront accompagnés
par les services de l'Etat et
l'association dans leurs démarches de demande d'asile.
« C'est souvent à ce moment,
lors des entretiens individuels, qu'apparaît un décalage entre le rêve et la réa-
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Date : 23 SEPT 15
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A Mézy, la découverte du paysage depuis les hauteurs en a dérouté plus d'un.
lite administrative », explique Vivien Gasq, secrétaire
général de l'association. Lundi,
l'Office français de l'immigration et de l'intégration
(OFII) est venu commencer
le recensement.
Surplace, quatre travailleurs
sociaux et un veilleur de nuit
sont mobilisés. Des bénévoles du Secours catholique et
de la Croix-Rouge leur prêtent main-forte.
K. B.
« J'ai fui la guerre au Darfour »
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« Je viens du Soudan, du Darfour, là-bas, la guerre dure
depuis longtemps », explique Mohamed, parti sur la route
il y a un an. Dans son pays d'origine, il travaillait dans la
fabrication et la vente de pain. Il assure vouloir au plus vite
apprendre le français. Son itinéraire l'a mené en Lybie, puis
en Italie et enfin en France. Même parcours pour un autre
homme, qui préfère rester anonyme. « On rejoint l'Italie
depuis la Lybie. Quand on a pris la mer et que j'ai vu le
bateau, j'ai eu peur. Il devait faire 8 mètres de long et à
peine deux mètres de large, on était 35 personnes dessus »,
raconte-t-il. Le quotidien à Paris aussi était dur. « On était
dans la rue, les rats faisaient des trous dans nos sacs. On
ne pouvait pas dormir là-bas. Ici, on va se reposer ».
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