LA BIBLIOTHEQUE DE BENJAMIN VICUÑA MACKENNA MUSEE
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LA BIBLIOTHEQUE DE BENJAMIN VICUÑA MACKENNA MUSEE
LA BIBLIOTHEQUE DE BENJAMIN VICUÑA MACKENNA MUSEE BENJAMIN VICUÑA MACKENNA La bibliothéque se situe en dehors du musée, en sortant de celui-ci sur la droite. La Casa Quinta de la famille Vicuña Subercaseaux Les dimensions de la Casa Quinta s’étendent de la maison aux gargouilles, siège actuel du Conseil des Monuments Nationaux, jusqu’à la pompe à essence Shell et le parc Bustamente ; le terrain était tellement grand qu’il comprenait même une lagune. L’endroit devant lequel vous vous trouvez en ce moment est l’unique partie originale de la Casa Quinta, qui correspondait au lieu de travail de Vicuña Mackenna, déclarée monument national en 1992 et construite en 1872 par l’architecte Andrés Staimbruck, qui réalisa l’Ermitage du Cerro Santa Lucía. Derrière, nous pouvons observer une tour dont la base de pierre était celle d’un moulin appartenant à la Maison Apoquindo de « La Quintrala1 ». La Casa Quinta n’avait pas d’étage, et le sol était recouvert de parquet ; elle comprenait beaucoup de pièces, cependant elle souffrit beaucoup de transformations avec le temps, comme chaque maison ancienne. Victoria Subercaseaux essaya de la maintenir, mais la famille n‘eut pas les moyens de la restaurer et dut la vendre à la famille de l’avocat Javier Figueroa L., qui plus tard la parcellisa pour la laisser en héritage à ses descendants. En 1947, sous le gouvernement de Gabriel Gonzaléz Videla, on expropria le terrain et fut alors construit l’actuel musée, inauguré en 1957. De cette façon, l’unique partie restant sur pied de la Casa Quinta originale est cette bibliothèque, faite d’une structure de pierre et d’adobe, ornée sur ses murs extérieurs de projectiles provenant de la Guerre du Pacifique, d’une pierre tacite indigène et d’une pierre wuaca (lieu de culte) inca, laquelle aurait été une « maquette » de la vallée autour du fleuve Mapocho, et les fentes géométriques, les champs de cultures en travers de celle-ci. Ces pierres s’utilisaient pour réaliser des rituels en relation avec l’agriculture et l’eau, établissant une magique et religieuse relation entre la culture dans la vallée et l’importance des eaux et de l’’irrigation. Elles furent trouvées quand commença la réalisation des travaux sur le Cerro Santa Lucía. L’archéologue Luis Cornejo pense que la présence de la pierre dans l’ancien Huelén peut être une preuve que les incas avaient constitué sur celui-ci une « huaka » pour les rituels « kapacocha », de sacrifices humains. La pierre avait probablement une relation cérémoniale avec la productivité agricole. Des pierres de ce type n’ont été trouvées que dans d’importants centre politiques et cérémoniaux du Tawantinsuyu, comme Cuzco, Apurimac, Ingapirca (Ecuateur) et Samaipaca (Bolivie). Quand s’installa le Musée National Benjamín Vicuña Mackenna sur ce qui restait de la maison de l’intellectuel et les terrains de sa maison, en 1957, chacune des pierres fut maintenue sur le site. 1 On fait ici référence à Catalina de Los Rios, ayant vécu au XVIe siècle. Elle était connue pour sa beauté et la cruauté avec laquelle elle traitait ses domestiques. Elle se transforma en une icône de l’abus et de l’oppression coloniale. La fontaine fut construite avec une source d’eau qui auparavant était située sur le cerro, de même que certains des vases décoratifs de marbre et autres installations décoratives et historiques. Maintenant, nous allons connaitre l’intérieur de la bibliothèque de Benjamín Vicuña Mackenna. Pour pouvoir y entrer, demandez à la réception qu’un guide vous y accompagne. Hall d’entrée Ceci était le hall de la bibliothèque de Vicuña Mackenna, où nous trouvons « La Bacante » (La Bacchante), sculpture de marbre de Nicanor Plaza. Elle fut donnée à la Municipalité de Santiago, qui en fit cadeau à Vicuña Mackenna en hommage à son travail pour la ville durant son intendance. Ici, nous pouvons voir la continuation du buffet de style gothique français, en noyer, que nous avons connu dans la salle n°2 du musée. Si nous observons de nouveau en détail la partie inférieure, nous pouvons voir qu’il continue le récit de la vie de Jeanne d’Arc, admirée par Victoria Subercaseaux. Le porc-épic tallé au centre de ce meuble est un symbole qu’utilisait le Roi Louis XII de France, ayant régné de 1498 à 1515. En-dessous de l’animal est inscrite une phrase en latin disant « COMINUS ET EMINUS », ce qui signifie « Main dans la main et de loin », insinuant que le monarque pouvait triompher aussi bien par la guerre que par la diplomatie. Puisque ces meubles étaient réalisés en France selon le dessin que la personne choisissait, nous pouvons en déduire que Benjamín Vicuña Mackenna admirait cette phrase et le royaume de Louis XII. Il est fort probable que ce meuble était utilisé pour déposer les plats chauds et que de cette façon une partie était auparavant recouverte de marbre. Bureau de Benjamín Vicuña Mackenna Maintenant nous vous invitons à passer au bureau de Benjamín Vicuña Mackenna. Nous trouvons ici un des nombreux bureaux qu’utilisa Benjamín Vicuña Mackenna au cours de sa vie et, en face, un canapé de style français de l’époque. Ceci était le refuge de Benjamín Vicuña Mackenna. Il occupait cet espace quand il désirait écrire, surtout quand sa famille avait des visites ou des réunions entre amis. Il n’y a pas de témoignages écrits ni de photographies montrant comment était meublée la pièce, de ce fait l’atmosphère a été recréée avec des meubles et peintures du musée, mais qui appartenaient à la famille, comme les chaises que vous pouvez voir ici. Nous pouvons également observer deux peintures qui représentent Benjamín Vicuña Mackenna : une à ses 21 ans, et une autre à son époque d’Intendance, où il a environ 42 ans, qui est une copie du portrait que nous avons vu dans le musée, de l’artiste français Raymond Monvoisin. Si vous regardez sur le mur donnant sur la fontaine extérieure, vous pourrez observer un cadre de Martín Hidalgo, où l’on peut voir la place Benjamín Vicuña Mackenna, située à côté du cerro Santa Lucía. Elle vient juste d’être rénovée et il est possible de la visiter. A côté, se trouve un cadre d’Herminia Arrate Ramírez où vous pouvez apprécier cette bibliothèque et une partie de la Casa Quinta originale. L’auteure de cette peinture vivait en face de celle-ci. Au-dessus du canapé français, peut s’observer le cadre « Hermitage Sépulture du cerro Santa Lucía » de Manuel Núñez. A sa gauche se trouve le « Parc du chalet de Vicuña Mackenna », montrant le jardin de la propriété de la famille. L’auteur est Enrique Swinburn. Finalement, nous pouvons voir à côté des nombreux livres un cadre fait par la sœur de Benjamín Vicuña Mackenna, Dolores Vicuña, qui représente un paysage nocturne. Pour terminer, nous pouvons nous arrêter sur les livres lus par Benjamín Vicuña Mackenna. On y trouve une diversité de livres écrits en français, anglais et espagnol, sur une grande variété thématique, comme l’histoire, la littérature, la religion et différents essais. Allons au deuxième étage. En montant l’escalier, vous verrez des photographies du cerro Santa Lucía dès le début de sa restauration avec une photographie des années 50, prise depuis l’Alameda. La chambre à coucher A de nombreuses reprises, avec la fatigue due au travail, Benjamín Vicuña Mackenna venait dormir dans ce recoin de la Casa Quinta. Dans cette chambre, vous pouvez voir le lit qu’il utilisa durant son enfance et son adolescence, entouré de meubles de l’époque comme la commode, la penderie et la chaise, tous apportés de France par la famille. A côté du lit, nous voyons un brasero utilisé pour tempérer la pièce. Au-dessus de la commode, se trouve une copie du cadre réalisé par Raymond Monvoisin, que nous avons vu dans la salle 2 du musée. Face au lit se trouve le cadre « Vierge du Santa Lucía » de Louis Eugène Lemoine. Cette œuvre est une réplique du grand cadre de la Vierge du Santa Lucía accroché dans l’Hermitage du Cerro. Cette œuvre a pour particularité que les anges qui entourent la Vierge, portent les visages des enfants de Benjamín Vicuña Mackenna. A l’époque, cette édification contenait également une salle de bain, mais suite au tremblement de terre de 2012, il fut transformé en une petite salle avec un bureau et des photographies de la famille. Allons le connaitre. Le petit bureau Nous trouvons ici un autre bureau utilisé par l’ex-Intendant, ainsi qu’une série de photographies familiales. Nous pouvons voir une photo de Benjamín avec ses filles, ainsi que ses filles étant devenues femmes, et finalement sa femme en compagnie de leur fille Eugenia. Au fond, nous pouvons voir deux vestes guerrières et un costume diplomatique ayant été utilisés par les soldats de la Guerre du Pacifique et donnés à Benjamín Vicuña Mackenna, dû à son grand soutien aux veuves et aux vétérans de la Guerre. Au-dessus se trouvent deux képis, chapeaux à visière utilisés par les militaires.