application de la technologie loci® a la mise au point d`un dosage

Transcription

application de la technologie loci® a la mise au point d`un dosage
APPLICATION DE LA TECHNOLOGIE LOCI® A LA MISE AU POINT D’UN DOSAGE DE LA
FERRITINE SUR SYSTEME DIMENSION VISTA®
BERVILLE J.D.(1), PIERSON-PERRY J.(2), ORR L.(2), MORAN C.(2), HUDSON D.(2), STRAUSS J.(2),
WHITEHURST D.(2)
(1) Siemens Healthcare Diagnostics, ZAC des Bellevues, 15 avenue du Gros Chêne, BP109 Eragny, 95613 Cergy
Pontoise cedex, France
(2) Siemens Healthcare Diagnostics, Newark, Delaware, Etats-Unis
La mise au point et les performances d’un dosage immunologique de type sandwich en phase homogène de la
ferritine (FERR) sur système Dimension Vista® sont décrites ici. Le dosage repose sur la technologie LOCI®
et présente un temps de rendu du premier résultat de dix minutes. Le calibrateur contient de la ferritine de
foie humaine purifiée dans une matrice synthétique, normalisée selon la 3e norme internationale 94/572 de
l’OMS.
La méthode utilise 2 µL d’échantillon sérique ou plasmatique et couvre un domaine de mesure analytique de
0,5 à 2 000 ng/mL, sans effet crochet jusqu’à au moins 250 000 ng/mL. La répétabilité observée avait un
CV < 2 % tandis que la précision intra-laboratoire avait un CV < 4 % sur l’ensemble du domaine de mesure.
Aucune interférence significative n’a été observée en présence de lipémie (triglycérides à 3 000 mg/dL),
d’hémolyse (hémoglobine à 500 mg/dL), d’ictère (bilirubine à 60 mg/dL) ou de facteurs rhumatoïdes
(500 UI/mL). La récupération par essai de surcharge était de 87 à 104 %.
La comparaison des résultats pour la ferritine entre les systèmes de biochimie clinique Dimension Vista® (Y)
et Dimension® RxL (X) par régression linéaire a indiqué une bonne concordance : Y = 0,98 (± 0,01)X - 7,0
(± 4,4), N = 178, r = 0,997, Syx = 42,0 ng/mL, domaine de 4,7 à 1 597 ng/mL. Une étude comparative avec le
système BN ProSpec® (N = 116) a donné les résultats suivants : Y = 0,94 (± 0,01)X + 8,5 (± 3,7), N = 116, r =
0,998, Syx = 33,9 ng/mL, domaine de 4,0 à 1 720 ng/mL.
En conclusion, la méthode Ferritine sur système Dimension Vista® fournit des performances analytiques
acceptables pour le dosage quantitatif de la ferritine sérique ou plasmatique.
MISE AU POINT ET PERFORMANCES DES DOSAGES DE LA VITAMINE B12 ET DE L’ACIDE
FOLIQUE PAR LA TECHNOLOGIE LOCI® SUR SYSTEME DIMENSION VISTA®
BERVILLE J.D.(1), DEWALL S.(2), BARON I.(2), HUDSON D.(2), PIERSON-PERRY J.(2), STRAUSS J.(2),
TYLER C.(2), VICKERY D.(2), WHITEHURST D.(2)
(1) Siemens Healthcare Diagnostics, ZAC des Bellevues, 15 avenue du Gros Chêne, BP109 Eragny, 95631 Cergy
Pontoise cedex, France
(2) Siemens Healthcare Diagnostics, Newark, Delaware, Etats-Unis
La vitamine B12 et l’acide folique jouent un rôle dans la synthèse de l’ADN et la maturation des globules
rouges. La carence en l’une ou l’autre de ces vitamines est généralement observée chez les patients souffrant
d’anémie mégaloblastique. La mise au point et les performances de dosages de la vitamine B12 (B12) et de
l’acide folique (FOL) sur Dimension Vista® par la technologie LOCI®, avec un temps de rendu de 21 minutes,
sont présentées ici.
La méthode B12 (échantillon de 15 µL) couvre un domaine de mesure de 50 à 2 000 pg/mL. Précision du
dosage : à environ 200 pg/mL, répétabilité : CV < 4 %, précision intra-laboratoire : CV < 8 % et, de 500 à
2 000 pg/mL, répétabilité : CV < 3 %, précision intra-laboratoire : CV < 5,5 %. La vitamine B12 purifiée
surchargée sur des échantillons de patients a été récupérée (plage de 95 à 104 %) et la méthode B12 a
montré une bonne concordance avec d’autres méthodes lors d’une étude comparative : (Dimension Vista® B12)
= 0,93(Siemens Advia Centaur®) - 12, r = 0,98, n = 124, domaine de 125 à 1 700 pg/mL.
La méthode FOL (échantillon de 10 µL) couvre une plage de mesure de 0,5 à 20 ng/mL. Précision du dosage : à
environ 2 ng/mL, répétabilité : CV < 5,5 %, précision intra-laboratoire : CV < 9 % et, de 5 à 20 ng/mL,
répétabilité : CV < 4,5 %, précision intra-laboratoire : CV < 6 %. L’acide folique purifié surchargé sur des
échantillons de patients a été récupéré (plage de 92 à 106 %) et la méthode FOL a montré une bonne
concordance avec d’autres méthodes lors d’une étude comparative : (Dimension Vista® FOL) = 0,99(Siemens
Advia Centaur®) + 0,02, r = 0,96, n = 110, domaine de 0,6 à 19,3 ng/mL. Pour les deux dosages, aucune
interférence significative (biais < 10 %) n’a été observée en présence de triglycérides (3 000 mg/dL), de
bilirubine conjuguée ou non (20 mg/dL) et, dans le cas de B12 uniquement, d’hémoglobine (250 mg/dL).
Les méthodes B12 et FOL sur Dimension Vista ont fourni des performances acceptables pour le dosage
quantitatif de la vitamine B12 et de l’acide folique sériques et plasmatiques.
MYELOPEROXIDASE : UN NOUVEAU DOSAGE DE LA GAMME MARQUEURS CARDIAQUES SUR
SYSTEME DE BIOCHIMIE CLINIQUE SIEMENS HEALTHCARE DIAGNOSTICS DIMENSION®
BERVILLE J.D.(1), DUGGAN L.J.(2), BEDZYK W.(2), BRIGGS C.(2), DESAI V.(2), SHARMA M.(2), SINGH
P.(2), BAUER R.(2)
(1) Siemens Healthcare Diagnostics, ZAC des Bellevues, 15 avenue du Gros Chêne, BP109 Eragny, 95631 Cergy
Pontoise cedex, Franc
(2) Siemens Healthcare Diagnostics, Newark, Delaware, Etats-Unis
Généralités :
Il a récemment été démontré que la myéloperoxidase, un marqueur de l’activation des neutrophiles et de
l’inflammation connu depuis les années 1970, présente une utilité clinique en tant que marqueur cardiaque. Il a
été prouvé que des taux élevés de myéloperoxidase prédisent l’apparition d’un évènement cardiaque majeur
indésirable dans les 1 à 6 mois qui suivent.
Méthodes :
Un nouveau dosage* (MPO) est en cours de développement sur le module hétérogène de dosage immunologique
du système Dimension®. Ce dosage immunoenzymatique en deux étapes, reposant sur le principe « sandwich »,
nécessite 30 µL d’échantillon. Un calibrateur de myéloperoxidase humaine purifiée dans une matrice
synthétique est également en cours de développement. La méthode proposée couvre un domaine de mesure
allant jusqu'à 5 000 pmol/L, avec un temps de rendu de moins de 20 minutes.
Résultats :
La précision a été évaluée à l’aide de pools de plasmas héparinés lithium et EDTA de patients, selon le
protocole CLSI EP5-A2.
Les coefficients de variation de répétabilité pour trois pools de patients étaient de 2,4 % (549 pmol/L),
1,9 % (1 581 pmol/L) et 2,2 % (2 906 pmol/L), avec des coefficients de variation de précision intralaboratoire correspondants de 2,8 %, 2,8 % et 2,7 %. La courbe d’étalonnage était stable pendant au moins
30 jours. La comparaison de la méthode du nouveau dosage MPO sur Dimension avec le kit CardioMPO™
ELISA (PrognostiX, Inc., Cleveland, Ohio, Etats-Unis) à l’aide d’échantillons de plasma hépariné de patients
(N = 131) a indiqué une bonne concordance par analyse de régression de Passing Bablock : MPO = 1,04
CardioMPO™ + 77 pmol/L, r = 0,92.
Conclusion :
Fort d’excellentes performances analytiques, le dosage de la myéloperoxidase proposé sur Dimension pourrait
rejoindre la gamme d’analyses cardiaques proposées sur ce système.
* Produit en cours de développement, non commercialisé
MISE AU POINT D’UN DOSAGE ENZYMATIQUE DE LA CREATININE SUR SYSTEME DE BIOCHIMIE
CLINIQUE SIEMENS HEALTHCARE DIAGNOSTICS DIMENSION®
BERVILLE J.D.(1), SALYER S.T.(2), JESSE C.R.(2), BAYTALA N.M.(2), GORZYNSKI T.J.(2)
(1) Siemens Healthcare Diagnostics, ZAC des Bellevues, 15 avenue du Gros Chêne, BP109 Eragny, 95613 Cergy
Pontoise cedex, France
(2) Siemens Healthcare Diagnostics, Newark, Delaware, Etats-Unis
La mise au point et les performances analytiques initiales d’un dosage enzymatique entièrement automatisé de
la créatinine dans le sérum, le plasma et l’urine sur système Siemens Healthcare Diagnostics Dimension® sont
décrites ici.* Ce nouveau dosage est traçable par spectrométrie de masse par dilution isotopique (IDMS). Le
calibrateur est traçable au NIST et couvre un domaine de mesure de créatinine allant de 0,00 à
20,00 mg/dL. Les échantillons de concentration supérieure à cette plage peuvent être dosés
quantitativement à l’aide des fonctions d’autodilution du système Dimension. Le volume d’échantillon utilisé
est de 8 µL.
Les premiers essais ont donné les résultats suivants. La sensibilité analytique est de 0,01 mg/dL. La méthode
est linéaire jusqu’à 100 mg/dL et l’étalonnage stable pendant au moins 60 jours. La répétabilité et la
reproductibilité intra-laboratoire, mesurées sur des pools de sérums sont de 0,60 et 1,17 % CV à une
concentration de créatinine de 1,22 mg/dL et de 0,97 et 1,00 % CV à une concentration de 1,58 mg/dL, selon
le protocole CLSI EP5-A2 sur une période d’analyse de 20 jours. La corrélation des échantillons appariés (n =
45) entre la méthode sur Dimension et le kit Roche CREA plus® sur automate Hitachi 717 correspond à une
régression de Deming avec les paramètres suivants : pente = 1,06, ordonnée à l’origine = 0,03 et corrélation
(r) = 0,996.
À une concentration de créatinine de 1,22 mg/dL, aucune interférence significative (< 10 %) n’est observée en
présence de bilirubine (80 mg/dL), de triglycérides (3 000 mg/dL), d’hémoglobine (1 000 mg/dL), d’acide
ascorbique (50 mg/dL) et de créatine (25 mg/dL). Le taux de récupération de la créatinine sérique,
déterminé par IDMS, est de 99 % à 1,2 mg/dL.
Ce nouveau dosage offre la possibilité de réaliser des mesures exactes et reproductibles sur Dimension.
* Produit non commercialisé
EVALUATION DES PERFORMANCES DE 14 DOSAGES DE PROTEINES PLASMATIQUES SUR LE
NOUVEAU SYSTEME DIMENSION VISTA®
BERVILLE J.D.(1), GENTZER W. (2), LUDWIG A.(2), SCHWARZ K.(2), BLANCKAERT N.(3) , NEUMAIER
M.(4)
(1) Siemens Healthcare Diagnostics, ZAC des Bellevues, 15 avenue du Gros Chêne, BP109 Eragny, 95613 Cergy
Pontoise cedex, France
(2) Laboratoires de Recherche. Siemens Healthcare Diagnostics, Marburg, Allemagne
(3) Biologie Médicale, Centre Médical UZ-KUL, Louvain, Belgique
(4) Institut de Chimie Clinique, Hôpital Universitaire, Mannheim, Allemagne.
Objectif :
L’adaptation réussie de 14 dosages de protéines plasmatiques par la technologie de détection
néphélométrique sur le système Dimension Vista® a été évaluée par deux laboratoires. Les données de
performance en termes de précision, de linéarité, de comparaison de méthodes et de contrôle qualité (CQ)
ont été établies.
Méthodes :
Les méthodes suivantes ont été évaluées sur des appareils prototypes ; α1-glycoprotéine acide
(orosomucoïde) ; α1-antitrypsine ; apolipoprotéine-A1 ; apolipoprotéine-B ; Antistreptolysine O ; β2microglobuline ; céruloplasmine ; cystatine-C ; haptoglobine ; IgE ; récepteur soluble de la transferrine ;
homocystéine ; transferrine ; α1- microglobuline (urine).
Résultats :
La précision a été estimée par l’analyse de deux groupes d’échantillons (« valeur haute » et « valeur basse »)
et au moins deux taux de contrôle de qualité par test sur une période de 20 jours (conformément au
protocole CLSI EP5-A2). Les résultats de répétabilité de tous les tests ont révélé un CV médian de 3,4% au
Site A et de 2,6% au Site B. Le CV médian intra-laboratoire pour le site A était de 5,4%, et de 3,0% pour le
Site B. Les performances en termes de linéarité de tous les tests étaient acceptables pour les deux sites.
Des comparaisons de méthode ont été réalisées au Site A versus un automate BN ProSpec® et au Site B
versus un automate BN™ II. A l’exception de deux tests, les comparaisons de méthode ont révélé des
coefficients de corrélation dans la fourchette de 0,969 à 0,999. Les pentes, fondées sur une régression de
Passing-Bablok, allaient de 0,929 à 1,088. L’utilisation de sérum ou de plasma hépariné lithium a été confirmée
pour tous les tests à l’aide d’échantillons appariés.
Le suivi des résultats de CQ sur le système Dimension Vista durant au moins 10 semaines a révélé des valeurs
très cohérentes pour chaque test sur la totalité de la période.
Conclusion :
Nos données démontrent que les performances des 14 dosages de protéines plasmatiques sur le système
Dimension Vista sont acceptables pour une utilisation en routine
EVALUATION DES PERFORMANCES DES DOSAGES DE LA DIGITOXINE (DGTX) ET DE LA
CREATINE KINASE MB ACTIVITE (CPK-MB) SUR LE NOUVEAU SYSTEME DIMENSION VISTA®
BERVILLE J.D.(1), GENTZER W.(2), LUDWIG A.(2), SCHWARZ K.(2), BLANCKAERT N.(4), NEUMAIER M.
(5)
(1) Siemens Healthcare Diagnostics, ZAC des Bellevues, 15 avenue du Gros Chêne, BP109 Eragny, 95613 Cergy
Pontoise Cedex, France
(2) Laboratoires de Recherche, Siemens Healthcare Diagnostics, Marburg, Allemagne
(3) Biologie Médicale, Centre Médical UZ-KUL, Louvain, Belgique
(4) Institut de Chimie Clinique, Hôpital Universitaire, Mannheim, Allemagne
Objectif :
Les caractéristiques et performances globales des méthodes ci-dessus sur système Dimension Vista® (Vista)
ont été évaluées dans deux environnements de laboratoire central. Les données de performance en termes de
précision, de linéarité, de comparaison de méthodes et de contrôle qualité (CQ) ont été établies.
Méthodes et matériel :
Le réactif, l’étalon et le contrôle de qualité des deux méthodes ainsi qu’un automate Vista ont été fournis par
Siemens. Ont été choisis pour appareil de comparaison des automates Dimension RxL de Siemens (RxL).
Résultats :
La précision a été estimée par l’analyse de deux groupes d’échantillons (« valeur haute » et « valeur basse »)
et de deux taux de contrôle de qualité par méthode sur une période de 20 jours sur les deux plateformes
analytiques (conformément au protocole CLSI EP5-A2). Les résultats de répétabilité sur Vista allaient de 1,9
à 3,7% CV (DGTX) ; de 1,9 à 9 ,9% CV (CPK-MB) comparé à de 2,7 à 5,7% CV (DGTX) ; de 1,2 à 6,2 CV (CPKMB) sur RxL. Le CV intra-laboratoire sur Vista se situait entre 3,7 et 6,9% CV (DGTX) ; 3,0 et 12,3 % CV
(CPK-MB) et entre 5,7 et 12,6% CV (DGTX) ; 3,9 et 8,3% CV (CPK-MB) sur RxL.
Les performances de linéarité sur Vista étaient bonnes pour les deux tests.
N = 94 à 108 échantillons, plage = 2,1 – 62 ng/ mL DGTX et 3-123 U/L CPK-MB ont été analysés sur les deux
plateformes. Les coefficients de corrélation étaient r = 0,989 / 0,971 (DGTX) et r = 0,977 / 0,977 (CPKMB). Les équations de régression sur la base d’un calcul de Passing-Bablok étaient y = 0,98x + 1,09 ng / ml et
y = 1,01 x + 0,07 ng / mL (DGTX) et y = 1,00 + 1,00 U / L et y = 0,98 x + 0,9U / L (CPK-MB).
Les performances de CQ étaient bonnes pour les deux méthodes, avec environ 97% des résultats initiaux
situés dans la fourchette.
Conclusion :
Nous concluons que les performances des tests sur système Dimension Vista sont acceptables pour une
utilisation en routine.
APPLICATION DE LA TECHNOLOGIE LOCI™ AU DOSAGE DES D-DIMERES
BERVILLE J.D.(1), ALTHAUS H.(2), KAPPEL A.(2), EHM M.(2)
(1) Siemens Healthcare Diagnostics, ZAC des Bellevues, 15 avenue du Gros Chêne, BP109 Eragny,
95613 Cergy Pontoise Cedex, France
(2) Siemens Healthcare Diagnostics, Marburg, Allemagne
Nous décrivons le principe d’un test LOCI™* pour le dosage des D-Dimères et fournissons les données
initiales des performances analytiques de ce test de type « sandwich » obtenues en interne sur un système
d’analyse LOCI™.
La méthode est fondée sur la technologie LOCI™ (« Luminescent Oxygen Channeling Immunoassay »). Les
réactifs LOCITM comportent deux réactifs à billes de latex et un récepteur d’analyte biotinylé. Un réactif à
billes (« sensibead ») est recouvert de streptavidine et contient un colorant photosensible. Un second réactif
à billes (« chemibead ») est recouvert d’un partenaire de liaison spécifique à l’analyte et contient un colorant
chimiluminescent. Au cours d’un test, les trois réactifs se combinent à l’analyte pour former un immun
complexe de billes agrégées. L’illumination du complexe par une lumière à 680 nm génère de l’oxygène singulet
à partir des « sensibeads », qui au contact des « chemibeads » déclenche une réaction de chimiluminescence
mesurée à 612 nm.
La méthode détecte les D-dimères dans le plasma avec un temps de rendu des résultats de 10 minutes, et
couvre un domaine de mesure de 2 ng/mL à 50000 ng/mL. La précision intra-série est <1,2% CV avec une
précision totale <3,2% CV observée sur la plage de 513 à 4740 ng/mL. Aucune réactivité croisée n’a été
observée avec le fibrinogène ni les produits de dégradation du fibrinogène. La comparaison des résultats de
60 échantillons de patient traités par la nouvelle méthode (Y) et par la méthode des D-Dimères de l’automate
Stratus® CS (X) a montré une bonne corrélation, d’après l’analyse de régression linéaire : Y = 0,999 X – 37, r
= 0,999, domaine de mesure = 26–3094 ng/mL.
Nous concluons que l’utilisation de la technologie LOCITM procure une sensibilité, une précision et une gamme
de mesure excellentes, convenant à la mesure des D-dimères sur une large plage de mesure sans aucune
dilution d’échantillon.
* produit en cours de développement, non commercialisé
MISE AU POINT DE DOSAGES DE LA FSH, LA LH ET DE LA PROLACTINE PAR LA TECHNOLOGIE
LOCI® SUR SYSTEME DIMENSION VISTA®
BERVILLE J.D.(1), SNYDER J.T.(2), WALTON L.L.(2), TENG Z.(2), LEWISCH S.A.(2)
(1) Siemens Healthcare Diagnostics, ZAC des Bellevues, 15 avenue du Gros Chêne, BP109 Eragny, 95631 Cergy
Pontoise cedex, France
(2) Siemens Healthcare Diagnostics, Newark, Delaware, Etats-Unis.
Généralités :
Le système Dimension Vista® intègre plusieurs technologies de détection, notamment la technologie LOCI®.
Cette technologie de dosage immunologique par chimiluminescence en phase homogène repose sur la
transmission d’oxygène singulet entre des billes Sensibead et Chemibead. Des dosages sensibles, avec un
temps de rendu de 10 minutes, de l’hormone folliculo-stimulante (FSH)*, de l’hormone lutéo-stimulante (LH)*
et de la prolactine* avec la technologie LOCI® sont présentés ici.
Résultats :
Les réactifs LOCI® du dosage de la FSH ont présenté une excellente précision : répétabilité : CV = 1,2 % et
reproductibilité : CV = 1,4 % à 7,0 mUI/mL, et une bonne concordance : Dimension Vista = (1,0 x Bayer
ADVIA Centaur®) - 1,1 mUI/mL, (r = 0,95, n = 61). Les réactifs LOCI® du dosage de la FSH n’ont présenté
aucune réactivité croisée significative (< 10 %) en présence de LH (1 000 mUI/mL), de TSH (2 500 µUI/mL)
et de gonadotrophine chorionique humaine (HCG) (200 000 mUI/mL), à une concentration de FSH de
10 mUI/mL. Les réactifs LOCI® du dosage de la LH ont présenté une excellente précision : répétabilité :
CV = 1,3 % à 5,0 mUI/mL et reproductibilité : CV = 2,6 % à 43 mUI/mL, et une bonne concordance :
Dimension Vista = (0,97 x Bayer ADVIA Centaur®) + 1,1 mUI/mL, (r = 0,97, n = 61). Les réactifs LOCI® du
dosage de la prolactine ont présenté une excellente précision : répétabilité : CV = 2,7 % à 195 µUI/mL et
reproductibilité : CV = 2,4 % à 90 µUI/mL, et une bonne concordance : Dimension Vista = (1,0 x Bayer ADVIA
Centaur®) + 1,0 µUI/mL, (r = 0,99, n = 61).
Conclusions :
Les dosages de la FSH*, la LH* et la prolactine* représentent des éléments clés d’un ensemble de tests de la
fertilité en cours de développement sur système Dimension Vista.
* Produit en cours de développement, non commercialisé
DÉPISTAGE URINAIRE DE LA 6-MONOACÉTYLMORPHINE PAR MÉTHODE
IMMUNOENZYMATIQUE CEDIA : ÉVALUATION ET COMPARAISON À LA GCMS
CANLER C.(1), TRAVERSIER N.(1), PARANT F.(1), GELINEAU M.C.(2), GOUJON R.(2), MOULSMA
M.(1)
(1) U.F. de Pharmaco-toxicologie et Eléments Traces – Fédération de Biochimie – Hôpital Edouard
Herriot – Lyon
(2) Fédération de Biochimie Nord – Hôtel-Dieu – Lyon
Introduction :
La recherche de la 6-monoacétylmorphine (6-MAM) dans les urines, métabolite spécifique de l’héroïne
est utilisée en routine pour le suivi des patients de notre Centre de Soins Spécialisés aux
Toxicomanes (CSST). Une publication de George C. et al., parue dans Journal of Analytical
Toxicology en 2002, rapporte que 7 % des urines dépistées positives en 6-MAM (CEDIA) n’ont pas
été confirmées en GC-MS. Une autre publication de Beck O. et al., parue dans cette même revue en
2006, décrit que 7,2 % des urines dépistées négatives en opiacés par CEDIA (seuil 300 µg/L), se
révèlent positives en 6-MAM par CEDIA (seuil 10 µg/L) ainsi qu’en GC-MS. Nous avons donc souhaité
vérifier ces résultats.
Matériels et méthodes :
Sur 140 urines de patients d’un CSST, nous avons rajouté systématiquement un dépistage 6-MAM
(CEDIA Microgenics – seuil 10 µg/L de 6-MAM) au dépistage opiacés (EMIT – seuil 300 µg/L de
morphine). Des tests de détection d’une éventuelle adultération (créatininurie, pH, densité urinaire,
oxydants) ont également été pratiqués. Une confirmation par GC-MS a été réalisée sur un échantillon
de 53 urines : dosage codéine, morphine, dihydrocodéine, et 6-MAM (avec des étalons internes
correspondant aux dérivés deutériés). La confirmation GC-MS nécessite plusieurs étapes de
préparation des échantillons : hydrolyse enzymatique, extraction sur colonne, élution, puis dérivation
par triméthylsilylation.
Résultats :
60 échantillons urinaires (42,9 %) ont été dépistés positifs en opiacés, parmi lesquels 27 (45 %) ont
été trouvés positifs en 6-MAM. Les 80 échantillons restants (57,1%) ont été dépistés négatifs en
opiacés, et ils ont tous été trouvés négatifs en 6-MAM.
Sur les 53 échantillons urinaires confirmés en GC-MS : tous les dépistages 6-MAM CEDIA positifs ont
été confirmés (20/20) ainsi que tous les dépistages 6-MAM CEDIA négatifs (33/33). A noter, que de
faibles concentrations urinaires d’opiacés (morphine < 150 µg/L) sont parfois retrouvées (traduisant
une consommation ancienne d’opiacés) sans toutefois positiver le dépistage d’opiacés au seuil de 300
µg/L de morphine.
Un échantillon s’est révélé intéressant au cours de l’étude : dépisté positif en 6-MAM et en opiacés,
seule la morphine a été retrouvée en GC-MS. En supprimant l’étape d’hydrolyse, la présence de 6MAM est alors confirmée.
Discussion – Conclusion :
L’étude n’a pas permis de confirmer la publication de Beck O. et al., 2006 : aucun échantillon n’a été
dépisté négatif en opiacés (EMIT) et positif en 6-MAM (CEDIA). Elle n’a pas permis non plus de
confirmer celle de George C. et al., 2002 : toutes les urines dépistées positives en 6-MAM (CEDIA)
ont été confirmées en GC-MS. Notons qu’il pourrait être intéressant de poursuivre le travail sur une
série plus importante afin de confirmer ces résultats.
Le cas particulier rencontré au cours de l’étude permet de montrer les limites de la technique de
confirmation. En effet, au cours de la préparation des échantillons, il y a deux étapes au cours
desquelles la 6-MAM peut être détruite : l’hydrolyse enzymatique, et l’étape d’alcalinisation des urines
(si le pH dépasse 9).
La fréquence observée d’urines positives aux opiacés (42,9 %) est habituelle pour cette population. Le
pourcentage plus faible d’urines positives à la 6-MAM est expliqué par le temps de demi-vie plus court
de la 6-MAM, et par des consommations d’autres opiacés que l’héroïne.
EVALUATION MULTICENTRIQUE DES PERFORMANCES ANALYTIQUES ET DIAGNOSTIQUES DU
DOSAGE DES ANTICORPS ANTI PEPTIDES CYCLIQUES CITRULLINES SUR ELECSYS®
CHENEVIER-GOBEAUX C.(1), GOULVESTRE C.(2), SIMONNEAU C.(1), WEILL B.(2), EKINDJIAN O.G.(1),
GARCIA BERROCAL B.(3), GONZALEZ-BUITRAGO J.M.(3), PFAMMATTER M. (4), HASLER F.(4), MICHIELI
G.(5), ZANINOTTO M.(5), CELADIN M.(5), PLEBANI M.(5), SCHWEIGERT R.(6), VON LANDENBERG P.(6).
(1) Biochimie A, (2) Immunologie, Groupe hospitalier Cochin-Saint Vincent de Paul (AP-HP), 27 rue du
Faubourg Saint-Jacques, 75679 Paris Cedex 14, France. [email protected]
(3) Hospital Universitario de Salamanca, Salamanca, Espagne.
(4) Rheumatologie FMH Chur, Chur, Suisse
(5) University Hospital of Padova, Padova, Italie.
(6) Klinikum der Johannes Gutenberg Universität Mainz, Mainz, Allemagne.
Introduction :
Les anticorps anti-peptides cycliques citrullinés (anti-CCP) constituent un marqueur spécifique de la
polyarthrite rhumatoïde (PR). Depuis 2006, leur dosage fait partie des recommandations françaises (Haute
Autorité de Santé) et européennes (European League Against Rheumatism) pour le diagnostic de la PR. Notre
étude a consisté à évaluer sur plusieurs sites européens les performances analytiques et diagnostiques du
dosage des anti-CCP sur l’Elecsys®.
Matériels et méthodes :
Les différents matériels utilisés (fournis par Roche Diagnostics) sont : deux contrôles de qualité titrés en
anti-CCP (valeurs cibles : 24,5 et 157 U/ml), deux pools de plasma SP1 et SP2 (valeurs cibles respectives :
17,2 et 363,0 U/ml), une solution matrice ne contenant pas d’anti-CCP, et 2269 échantillons de plasma
obtenus sur consentement et représentant un panel de pathologies rhumatismales (PR, autres maladies autoimmunes non rhumatismales, arthrite indifférenciée) et de sujets sains. L’immunodosage des anti-CCP sur
l’Elecsys® utilise un mélange de 4 peptides citrullinés différents ; la révélation se fait par
électrochimioluminescence. Les performances analytiques (répétabilité, reproductibilité, limite de détection)
et cliniques (comparaison de méthode) du dosage des anti-CCP ont été évaluées par 5 sites européens, selon
les recommandations internationales en vigueur (NCCLS). La méthode a été comparée au dosage immunoenzymatique Eurodiagnostica® Immunoscan RA sur les 2269 échantillons randomisés, en utilisant des tables
de contigences.
Résultats :
L’étude de précision, réalisée sur les contrôles de qualité et les pools de plasma, présente des coefficients de
variation (CV) compris entre 0,4 et 1,6% pour la répétabilité, et entre 1,5 et 9,9 % pour la reproductibilité ;
ces résultats montrent une faible variabilité inter-site. La limite de détection de la méthode est égale à 7
U/ml. Les résultats obtenus montrent 96,7 % de concordance avec la méthode de comparaison. L’analyse de la
courbe ROC indique (1) une aire sous la courbe égale à 0,85 comparable à celle de la méthode de comparaison
(0,82), et (2) un seuil optimal de positivité égal à 17 U/ml. La sensibilité (67,7 %) et la spécificité (97,0 %)
sont comparables à celles trouvées pour la méthode de comparaison.
Conclusion :
Le dosage des anti-CCP sur Elecsys® présente des performances analytiques et diagnostiques satisfaisantes
et comparables à celles de la méthode Eurodiagnostica®. Cette méthode, permettant le dosage quotidien des
anti-CCP, est adaptée au diagnostic biologique de la PR.
ETUDE DE LA PERFORMANCE D’UN NOUVEAU REACTIF POUR LE DOSAGE DES ANTI-MPO ET -PR3
SUR AUTOMATE BIOPLEX™ 2200
DAUTIGNY M., LE CAM S., CHYDERIOTIS G., EBEL A.
Laboratoire Biomnis, Service d’autoimmunité, 78 avenue de Verdun Ivry sur Seine, 94200 France
Introduction :
La recherche d’anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles (PN) ou ANCA est réalisée pour le
diagnostic des vascularites des petits vaisseaux.
La technique de dépistage actuelle est l’immunofluorescence indirecte (IFI) sur des PN humains fixés à
l’éthanol et/ou au formol. Toute positivité en IFI doit être confirmée par la recherche des cibles de ces
anticorps. A ce jour, seuls les anticorps anti-PR3 (protéinase 3) et -MPO (myéloperoxydase) ont une
spécificité clinique intéressante, respectivement pour les diagnostics de granulomatose de Wegener et de
polyangéite microscopique.
Différentes techniques ont été mises au point pour la détection des cibles, avec un support antigénique
différent; la technique immunoenzymatique de type ELISA demeure la plus répandue.
Objectif du travail :
L’objectif de notre travail a été de déterminer la performance de la trousse BioPlex™ 2200 System
Vasculitis, utilisant une nouvelle technologie multiplex par cytofluorométrie, permettant la détection
simultanée de plusieurs anticorps sur automate (BioPlex™ 2200, Biorad, Marnes la coquette, France) vis-à-vis
de la technique ELISA microplaque (Euroimmun, Bioadvance, Emerainville, France) utilisée en routine dans
notre laboratoire.
Matériels :
181 sérums ont été utilisés :
- 52 sérums positifs en anti-MPO et 42 sérums positifs en anti-PR3 (positifs en IFI et/ou titrés en MPO et
PR3 en ELISA Bioadvance).
- 87 sérums témoins : 30 sérums négatifs en IFI, 15 sérums avec un titre de facteur rhumatoïde (FR) >150
UI/ml et 14 avec présence d’anticorps anti-EBV de type IgM ; 28 sérums positifs en IFI avec une
fluorescence atypique.
Résultats :
Recherche d’anticorps anti-MPO :
MPO
ELISA (Bioadvance)
BioPlex™ 2200(Biorad) POSITIF DOUTEUX NEGATIF
POSITIF
DOUTEUX
44
2
0
1
1
0
NEGATIF
3
0
1
La concordance globale des 2 tests est de 91.8% et la sensibilité relative du Bioplex™ est de 93,6%.
Recherche d’anticorps anti-PR3 :
PR3
ELISA (Bioadvance)
BioPlex™ 2200(Biorad) POSITIF DOUTEUX NEGATIF
POSITIF
DOUTEUX
NEGATIF
27
2
7
2
0
0
4
0
0
La concordance globale des 2 tests est de 71% et la sensibilité relative du Bioplex™ est de 79.4%
Spécificité :
Sur les 87 échantillons témoins, un échantillon (ANCA atypique à 640) est trouvé positif en PR3 sur le
Bioplex™. La spécificité du Bioplex™ dans cette étude est de 98,8.
Conclusion :
La trousse Bioplex™ a une excellente spécificité et une très bonne corrélation pour les anti-MPO avec la
trousse Bioadvance. La possibilité de quantifier plusieurs paramètres en 1 seul passage, et au sein d’une même
cupule réactionnelle, ainsi que son automatisation sur automate BioPlex™ constituent un avantage non
négligeable. La fixation covalente de l’antigène sur billes de polystyrène, nous amène à nous interroger sur les
risques de dénaturation partielle ou de masquage de l’épitope cible. Cependant l’analyse des résultats montre
une bonne concordance avec l’ELISA. Les discordances observées semblent plus relever d’une absence de
standardisation des différentes techniques de détection des anticorps anti-MPO et PR3 que du mode de
fixation de l’antigène. Quelle que soit la technique de détection des anticorps anti MPO et PR3 employée, il
convient donc d’interpréter les résultats avec précautions, en tenant compte de l’aspect et du titre en IFI,
ainsi que bien sur, du contexte clinique.
EVALUATION DES PERFORMANCES ANALYTIQUES DU KIT BIOSOURCE
POUR LE DOSAGE DE LA GASTRINE
DE DECKER L., BRABANT S.
Laboratoire de Biologie Médicale Spécialisée, Institut Pasteur de Lille B.P. 245, 59019 Lille Cedex
Objectifs de l’évaluation :
Evaluer la sensibilité analytique du kit BioSource (BIOSOURCE GASTRIN-RIA KIPEMD302) pour le dosage
de la gastrine, dont le rôle est essentiel dans l’identification de tumeurs Zollinger-Ellison (gastrinomes).
Méthode de dosage utilisée :
La trousse BioSource est une trousse de dosage radio-immunologique par compétition, où l’hormone gastrine
G17 marquée à l’iode 125 entre en compétition avec la gastrine de l’échantillon du patient vis-à-vis des sites
anticorps. Après une période d'incubation, la séparation entre les fractions libre et liée utilise un 2e Ac
précipitant. La fraction d’Ac liée est donc précipitée et comptée. La quantité de gastrine marquée liée à l’Ac
est inversement proportionnelle à la quantité de gastrine présente dans l’échantillon.
L’Ac utilisé dans la technique croise avec la G34 et les différentes formes sulfatées de la G17 et de la G34.
La totalité des dosages est réalisée en double.
Etude des performances analytiques du kit :
1. La limite de détection, c'est-à-dire la concentration correspondant à 2 fois l’écart type par rapport à la
moyenne obtenue lors du dosage en 20 exemplaires du calibrateur zéro est de 2.5 pmol/l.
2. La reproductibilité a été effectuée sur les 2 contrôles du kit dosés en double dans 5 séries différentes
(C1 = 44,7 ± 8,9 pmol/l et C2 = 134,1 ± 16,1 pmoI/l). Les coefficients de variation intersérie sont
respectivement de 3.48% et 1.41%.
3. La répétabilité a été effectuée avec 3 patients dosés 20 fois dans la même série (P1 proche de 18 pmoI/l,
P2 proche de 65 pmoI/l et P3 proche de 230 pmoI/l). Les coefficients de variation intrasérie sont
respectivement de 1.45% et 1.80% et 1.51%
4. Exactitude
4.1 Les tests de récupération effectués avec 3 échantillons (50 µl du patient test avec 50 µl de
chaque standard successivement) de 25, 50 et 75 pmol/l sont respectivement de 100.6% ± 3.2%, 100.4% ±
1.6% et 99.2% ± 2%.
4.2 Les tests de dilutions effectués avec 3 échantillons de valeurs élevées (288, 294 et 430 pmol/l)
sont compris entre 95 et 105% pour des concentrations mesurées supérieures à 15 pmol/l.
Validation d’échantillons :
1. Population d’étude
Cette étude est effectuée sur 41 patients (21 femmes et 20 hommes) :
Age moyen des hommes : 56 ans Age moyen des femmes : 58,29 ans
2. Comparaison de 2 kits : BioSource / Cis Bio international
Tous les patients ont été dosés en double, simultanément avec les 2 kits.
Le kit Cis bio international (GASK-PR) est utilisé en routine à l’Institut Pasteur de Lille. Son principe de
dosage repose sur la compétition entre la gastrine marquée à l'iode 125 et la gastrine contenue dans les
standards ou les échantillons à doser vis-à-vis d’un nombre donné et limité d’Ac anti-gastrine. La régression
obtenue est y = 1.19 x + 11 et le coefficient de corrélation r² = 0.99.
Conclusion :
La trousse BioSource a démontré d’excellentes performances analytiques : Limite de détection analytique :
2,5 pmol/. Les tests de répétabilité, reproductibilité, dilution et surcharge se sont avérés très satisfaisants
avec d’excellentes valeurs de CV.
Le kit BioSource, présente des performances analytiques au moins comparables au kit utilisé en routine à
l’Institut Pasteur de Lille. Il s’est révélé être très robuste et tout à fait adapté au dosage de la gastrine
humaine en routine. Les quelques discordances obtenues lors de la corrélation nous permettent de rappeler
qu’il est indispensable que chaque laboratoire établisse ses propres valeurs de référence.
EVALUATION DES PERFORMANCES ANALYTIQUES DU KIT BIOSOURCE POUR LE DOSAGE DE LA
SOUS UNITE LIBRE β DE L’hCG ( Free βhCG-IRMA )
DE DECKER L., BRABANT S.
Laboratoire de Biologie Médicale Spécialisée, Institut Pasteur de Lille B.P. 245, 59019 Lille Cedex
Objectifs de l’évaluation :
Evaluer la sensibilité analytique du kit BiosourceTM ( BIOSOURCE Free βhCG – IRMA kit ) pour le dosage de
la sous unité β libre de l’hCG, dont l’intérêt est majeur dans la détection de la reprise évolutive de certaines
tumeurs trophoblastiques et testiculaires.
Méthode de dosage utilisée :
La trousse BioSource βhCG-IRMA est une trousse de dosage radio-immunologique basée sur la séparation en
tube recouvert d’anticorps.
La totalité des dosages est réalisée en double.
Etude des performances analytiques du kit :
1. La limite de détection, c'est-à-dire la concentration correspondant à 2 fois l’écart type par rapport à la
moyenne obtenue lors du dosage en 20 exemplaires du calibrateur zéro est de 0.03 mU/ml.
2. La reproductibilité est effectuée sur les 2 contrôles du kit et sur 2 patients, dosés en double dans 5
séries : C1 = 1,35 ± 0,34 mUI/ml et C2 = 13,1 ± 3,9 mUI/ml ; P1 proche de 0,08 mUI/ml et P2 proche de 0,20
mUI/ml Les coefficients de variation inter-série sont respectivement de 5.8%, 5.4%, 6.1% et 2.4%.
3. La répétabilité a été effectuée avec 3 patients dosés 20 fois dans la même série (P1 proche de 0.4 mU/ml,
P2 proche de 2 mU/ml et P3 proche de 8 mU/ml). Les coefficients de variation intra-série sont
respectivement de 5.3% et 3.80% et 2.6%
4. Exactitude
4.1 Les tests de récupération effectués avec 3 échantillons (25 µl du patient test avec 25 µl de
chaque standard successivement) de 0.15, 0.30 et 0.60 mU/ml sont respectivement de 99% ± 4.2%, 99% ±
4.4% et 96% ± 2.8%.
4.2 Les tests de dilutions effectués avec 3 échantillons de valeurs élevées (35, 7 et 4 mU/ml) sont
compris entre 94 et 110% pour des concentrations mesurées supérieures à 0.11 mU/ml.
Validation d’échantillons :
1. Population d’étude
Cette étude est effectuée sur 57 patients (4 femmes et 53 hommes) :
Age moyen des hommes : 40.36 ans Age moyen des femmes : 38.75 ans
2. Comparaison de 2 kits : BioSource / Cis Bio international
Préalablement à cette étude, tous les patients ont été dosés en double avec le kit Cis Bio international
(ELSA-FβHCG), kit utilisé en routine à l’Institut Pasteur de Lille. La trousse ELSA-FβHCG est une trousse de
dosage immunoradiométrique reposant sur le principe de la technique « sandwich » sur phase solide. La
régression obtenue est y = 0.71 x + 0.14 et le coefficient de corrélation r² = 0.997.
Conclusion :
La trousse BioSourceTM (BIOSOURCE Free βhCG – IRMA kit) démontre d’excellentes performances
analytiques :
Limite de détection analytique : 0.04 mUI/ml
Tests de répétabilité, reproductibilité, dilution et surcharge satisfaisants
Performances analytiques comparables à celles de la trousse utilisée au laboratoire
Le suivi de l’hCG β libre mesuré avec le kit BioSource dans le sérum de patients atteints d’un cancer
testiculaire présente un profil similaire à la méthode utilisée au laboratoire.
La trousse BioSourceTM (BIOSOURCE Free βhCG – IRMA kit) présente donc les performances nécessaires
au diagnostic et au suivi des tumeurs trophoblastiques qu’elles soient d’origine placentaire ou d’origine
testiculaire.
EVALUATION DU DOSAGE DES D-DIMERES DANS LE DIAGNOSTIC DE L’EMBOLIE PULMONAIRE
ET DE LA THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE
DEKEYSER M.(1), LEVY R.(2), KISS L.(1), SCHATT P.(1), ROBERT F.(1), CIRRIEZ J-M.(1), VANKERKHOVEN
P.(1)
(1) Laboratoire de Biologie Clinique, Clinique Notre-Dame de Grâce, 212 Chaussée de Nivelles, 6041 Gosselies,
Belgique. Tel : ++32 71 37 90 10, [email protected]
(2) Service des urgences, Clinique Notre-Dame de Grâce, 212 Chaussée de Nivelles, 6041 Gosselies, Belgique.
Introduction :
La suspicion d’embolie pulmonaire et de thrombose veineuse profonde n’est pas rare en salle d’urgence. Il est
important de diagnostiquer ces conditions le plus rapidement possible afin d’éviter les complications et de
traiter au plus vite. De nombreuses études ont démontré que le dosage des D-Dimères pouvait être un
paramètre très performant pour exclure le diagnostic d’embolie pulmonaire, en cas de taux inférieur à la
valeur seuil. Si la technique de référence dans cette indication reste la méthode Elisa, elle est peu utilisée en
pratique courante, étant donné son délai de réponse.
Compte tenu de ces contraintes, la question se pose de savoir quel est le test le plus performant pour exclure
le diagnostic d’embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse profonde.
Une première étude avait déjà été effectuée dans notre institution, comparant les résultats du LIATEST
D-DI SUR STA® Compact (STAGO) et de l’AxSym D-Dimer sur AxSym (Abbott). En cas de discordance
une troisième méthode était utilisée, le VIDAS  D-Dimer Exclusion (considéré comme méthode de
référence). Les conclusions de cette étude montraient une bonne corrélation entre les deux méthodes.
Cependant il existait une légère discordance dans l’interprétation de certains résultats dont le taux de DDimères était proche de la valeur seuil (0,5 µg/ml).
C’est pourquoi, nous avons réalisé une seconde étude en se basant sur les renseignements cliniques pour
comparer les résultats. Au cours de cette étude, cinq méthodes de dosage de D-Dimères ont été étudiées, à
partir de prises de sang réalisées aux urgences.
Matériel et méthode :
Tous les patients se présentant aux urgences avec une suspicion de thrombose veineuse profonde ou
d’embolie pulmonaire sont inclus dans l’étude. Pour étudier cette population, toutes les demandes de dosage
de D-Dimères sont annexées d’un questionnaire sur le motif du dosage et les signes cliniques.
Au laboratoire, tous les tubes provenant des urgences avec demande de dosage de D-Dimères sont
centrifugés, décantés et immédiatement congelés à -40°C.
Les dosages sont effectués en même temps par les cinq méthodes
Réactif
Automate
Firme
Principe de dosage
Cut-off
Liatest D-Dimer
Axsym D-Dimer
Vidas-Dimer
Exclusion
D-Dimer HS
Innovance D-Dimer
STA Compact
Axsym
Roche
Abbott
Immunoturbidimétrique
MEIA
0.5 µg/ml
500 ng/ml
Vidas
Biomérieux
ELFA
500 ng/ml
ACL Top
CA500
IL
Siemens
Immunoturbidimétrique
Immunoturbidimétrique
230 ng/ml
0.5 mg/l
Les résultats obtenus sont étudiés sur base du dossier médical en fonction du diagnostic final et d’éventuels
examens complémentaires.
Résultats :
Les résultats ont été exprimés comme négatifs (en-dessous ou égaux au cut-off) ou positifs et comparés
d’une part à la clinique et d’autre part à la méthode Vidas, considérée comme référence.
De tous les échantillons dosés, 30% sont négatifs sur tous les automates et 45% sont positifs. Parmi les
résultats positifs se retrouvent tous les cas d’embolie pulmonaire et de thrombose veineuse profonde
diagnostiqués aux urgences.
Des résultats discordants ont été trouvés dans 25% des cas. La clinique n’a pas permis de conclure quant à la
positivité ou non de ces échantillons.
En comparant les différents automates, nous avons constaté que les résultats de l’ACL Top sont plus proches
de ceux du STA Compact. Les résultats du Vidas et de l’Axsym sont également mieux corrélés entre eux.
Conclusion :
Les cinq méthodes testées ont une excellente valeur prédictive négative, ce qui permet l’exclusion du
diagnostic d’embolie pulmonaire ou de thrombose veineuse profonde en cas de test négatif. Il subsiste
cependant un pourcentage non négligeable de résultats discordants. La clinique n’a pas permis de discriminer
les tests.
INTERET DU DOSAGE SEROLOGIQUE DE Chlamydia pneumoniae
DEKEYSER M., SCHATT P., AUGER L, CIRRIEZ J-M., VANKERKHOVEN P.
Laboratoire de Biologie Clinique, Clinique Notre-Dame de Grâce, 212 Chaussée de Nivelles, 6041 Gosselies,
Belgique.
Introduction :
La plupart des infections causées par Chlamydia pneumoniae ne sont que peu voire non symptomatiques.
Cependant, ces infections ne sont pas rares ; on estime l’incidence à environ 2 à 20% suivant le cycle
épidémique. Ces germes, proches des mycoplasmes de par leur insensibilité aux bêta-lactames, leur
développement intra-cellulaire et leur forme atypique de pneumopathie ont été regroupées sous le terme de
bactéries atypiques. De même que pour les infections à mycoplasme, C. pneumoniae peut causer des infections
respiratoires récurrentes, même si des anticorps produis lors à une première infection sont décelables dans
le sérum. Le diagnostic des infections à C. pneumoniae est donc délicat. Plusieurs techniques de dosage sont
disponibles ; les désavantages de la culture et de la détection antigénique ont fait de la sérologie la méthode
de choix. Le dosage sérologique par ELISA a l’avantage d’être rapide, automatisé et de lecture objective.
Matériel et méthode :
Les Chlamydiae contiennent un antigène commun spécifique du genre, le lipopolysaccharide (LPS), contre
lequel est dirigée la première réaction immunitaire. Le kit Medac évalué ici utilise une méthode ELISA pour la
détection des Chlamydiae. Trois tests ont été utilisés : Chlamydia-IgA-rELISA medac, Chlamydia-IgGrELISA medac et C. pneumoniae-IgG-sELISA medac. Ils permettent de différencier trois types d’anticorps :
les IgA anti-LPS, les IgG anti-LPS (permettant tous deux une détection spécifique de genre et plus précoce)
et les IgG anti-pneumoniae, spécifiques d’espèce.
Pour chaque test, un cut-off est attribué, permettant de déterminer la positivité de l’échantillon. Les LPS
IgA et IgG ont un cut-off à 1,5 (résultats exprimés en index) ; celui des IgG anti-pneumo est à 25 AU/ml.
Les différents résultats ainsi obtenus permettent une interprétation :
LPS IgA
LPS IgG
IgG anti-pneumo
Interprétation
+
+ ou +
+
+
Négatif
Infection ancienne
Infection aiguë probable
Cependant, l’interprétation du test reste difficile soit parce que les résultats sont aux alentours de la zone
grise, soit parce qu’ils ne correspondent pas au schéma précédemment établi. Une centaine de résultats ont
donc été confrontés aux données cliniques afin de valider la méthode de dosage et de permettre une
interprétation des cas litigieux.
Résultats :
102 échantillons ont été examinés et regroupés en cinq catégories :
Négatif (tous les anticorps sont négatifs)
14 résultats négatifs (dont 5 sérologie mycoplasmes positives). Un seul patient a été traité pour Chlamydia et
a vu son état s’améliorer, les autres se sont améliorés spontanément.
Compatible avec une infection ancienne (LPS IgA négatifs)
Sur 36 résultats (3 étaient en fait des mycoplasmes), 7 ont été traités par macrolides et leur état s’est
amélioré.
Compatible avec une infection à Chlamydia pneumoniae (tous les anticorps positifs)
Seuls 2 des 23 patients positifs n’ont pas été traités. Les autres ont été traités et sont guéris.
A corréler à la clinique (IgG anti-pneumo positifs LPS IgA et/ou IgG positif ou à la limite du cut-off)
7 des 18 patients ont été traités pour Chlamydia, 5 pour mycoplasme.
infection débutante possible nécessite un second sérum pour faire un diagnostic d’évolutivité (LPS IgA seuls
positifs)
Aucun second sérum n’a été envoyé au laboratoire. Sur les 11 cas d’infection débutante supposée, 3 ont été
traités, 2 étaient en fait un mycoplasme et les autres se sont améliorés spontanément.
Conclusion :
Le diagnostic des infections à Chlamydia reste difficile. Un diagnostic de certitude repose sur une
séroconversion ou une PCR positive. Cependant, les prélèvements exigés par ces deux techniques les rendent
peu réalisables en pratique courante. La sérologie demeure donc le test le plus intéressant pour confirmer
une symptomatologie liée à une infection à Chlamydia. Malgré une séroprévalence élevée, le bénéfice du
dosage sérologique est incontestable. La sérologie a confirmé la clinique dans plus de 30% des cas tandis que
pour plus de 40 % des cas, il a pu être écarté. De plus, les anticorps apparaissant rapidement, une détection
rapide de l’infection est possible. Des études seraient cependant encore nécessaires afin de mieux
caractériser les facteurs épidémiologies, les spécificités cliniques et le rôle des terrains particuliers.
CALIBRATION EN INR DU TEMPS DE QUICK EN UTILISANT UN SYSTEME HOMOGENE
DEKEYSER M., SCHATT P., ROBERT F., CIRRIEZ J-M., VANKERKHOVEN P.
Laboratoire de Biologie Clinique, Clinique Notre-Dame de Grâce, 212 Chaussée de Nivelles, 6041 Gosselies,
Belgique.Tel : ++32 71 37 90 10, [email protected]
Introduction :
Le temps de Quick (TQ) est resté longtemps le test le plus utilisé pour le monitoring des anticoagulants.
L’INR (International Normalised Ratio) a été introduit pour éviter les problèmes liés aux variations du TQ
entre laboratoires. Afin d’obtenir le même INR quel que soit le réactif utilisé, l’OMS a adopté une
thromboplastine internationale de référence sur laquelle toute thromboplastine commerciale est calibrée ; on
détermine ainsi un Index de Sensibilité International (ISI). L’INR est calculé selon la formule INR = [TQ
patient/MNPT]ISI. Le MNPT (Mean Normal Prothrombin Time) correspond à la moyenne géométrique des
temps de coagulation obtenus pour au moins 20 patients normaux. Cependant, une variation de l’INR peut
encore être observée. Différents facteurs peuvent intervenir, liés au calibrateur INR, à une valeur
incorrecte d’ISI fournie par le fabricant, à l’utilisation d’une combinaison réactif-automate différente de
celle utilisée par le fabriquant…
Le but de cette étude est d’évaluer un système d’uniformisation des résultats en INR quelle que soit la
méthode utilisée.
Matériel et méthode :
Un total de 590 prélèvements issus de l’ensemble des tubes analysés en routine a été étudié. Tous les tubes
ont été immédiatement centrifugés et analysés. Trois automates ont été utilisés pour cette étude :
- Sysmex CA6000 de Siemens
- STA Compact de Roche
- ACL Top de IL
Les réactifs employés sont ceux conçus par la firme pour chaque appareil :
- Innovin (Siemens)
- Néoplastine R (Roche)
- Recombiplastine (IL)
Pour chaque prélèvement, un temps de Quick est effectué sur chaque automate avec les trois réactifs.
L’INR a été calculé sur base de l’ISI fourni par le fabricant et du MNPT calculé avec une centaine de plasmas
de patients normaux. Le MNPT a été déterminé par lissage des moyennes mobiles : on applique à la population
normale une série de lissages jusqu’à ce que la moyenne géométrique soit la plus proche possible de la
moyenne arithmétique. On obtient ainsi un MNPT différent pour les trois réactifs sur chaque automate.
Résultats :
Pour la population sélectionnée, les résultats d’INR ont été analysés et un biais a été mis en évidence. L’INR a
donc été recalculé sur base du système homogène : ISI recommandé par le fabricant sur l’automate avec le
réactif de la firme. Les ISI des autres réactifs ont été calculés en portant en graphique le logarithme des
secondes pour chaque réactif en fonction du logarithme de l’INR du réactif de référence pour le système, la
pente de la droite correspondant à l’ISI. Un nouvel ISI a ainsi pu être déterminé pour chaque réactif sur
chaque automate.
Les INR recalculés ont été comparés en fonction de l’INR du système homogène sur chaque automate et pour
chaque réactif. Ces résultats ne présentent plus de biais. Les courbes de tendance montrent une excellente
corrélation entre les INR obtenus avec les différentes thromboplastines et entre les différents automates
pour la même thromboplastine.
Conclusion :
Les calculs des MNPT et des ISI par rapport aux systèmes homogènes ont permis d’obtenir une excellente
corrélation entre les INR et ce, quel que soit l’automate et le réactif utilisé. En effet, sur chaque appareil,
les trois thromboplastines donnent des résultats en INR comparables. De même, pour chaque réactif, on
obtient des INR semblables pour les trois appareils. En utilisant un système homogène comme référence, il
est donc possible de calibrer n’importe quelle thromboplastine sur n’importe quel automate.
INTOXICATION PHALLOÏDIENNE PAR CONSOMMATION DE Lepiota brunneoincarnata
DELACOUR H.(1), FRISCH N.(2), DEHAN C.(1), TRAN VAHN D.(2), GARDET V.(1), DEROUDILHE G.(2)
(1) Hôpital d’Instruction des Armées Robert Picque, Fédération de Biologie Clinique 331 Route de Toulouse BP
28, Bordeaux Armées 33 998 France
(2) HIA Robert Picque, Fédération d’Anesthésie Réanimation
Introduction :
Bien qu’il ne soit retrouvé sur le territoire métropolitain qu’une cinquantaine d’espèces toxiques, les
intoxications par les champignons sont fréquentes en France. L’incidence annuelle est estimée entre 8 000 et
10 000 cas avec un pic automnal. Les syndromes mineurs, n’engageant qu’exceptionnellement le pronostic vital,
sont les plus fréquemment rencontrés. Cependant, plusieurs décès suite à l’ingestion de champignons toxiques
sont notifiés chaque année. La quasi-totalité est reliée à une intoxication phalloïdienne.
Observation clinique :
Un homme de 57 ans sans antécédent consulte aux urgences pour des symptômes digestifs non fébriles
comprenant douleurs abdominales, diarrhées et vomissements. L’anamnèse retrouve une consommation 8
heures auparavant de champignons identifiés comme des coulemelles (Macrolepiota procera) cueillis lors d’une
ballade champêtre. L’examen clinique retrouve des signes de déshydratation extracellulaire (pli cutané). Le
bilan biologique objective une insuffisance rénale fonctionnelle (urémie = 9,8 mmol/L, 2,5<N< 6,5 ;
créatininémie = 124 µmol/L, 70<N< 115) associée à une hémoconcentration (protidémie = 97 g/L, 64<N<82), les
autres paramètres biologiques étant dans les limites de la normale (J1). A J2, les examens biologiques
révèlent une atteinte hépatique sévère (ALAT = 469 UI/L, N <45 ; ASAT= 415 UI/L, N <35). Après
élimination des autres causes d’hépatite aigue (iatrogènes, virales, bactériennes et toxiques), le diagnostic de
syndrome phalloïdien suite à la consommation de lépiotes brunes (Lepiota brunneoincarnata) est retenu, le
patient identifiant sur des photographies ces champignons comme étant ceux récoltés au cours de sa
randonnée. Après une phase d’aggravation pendant 48 heures (ALAT = 75 N, TP = 53 %, facteur V = 33 %),
l’évolution est favorable sous traitement symptomatique (réhydratation intraveineuse, antispasmodiques et
antiémétiques), le patient quittant l’hôpital au 11ème jour (tableau 1). La recherche d’-amanitine réalisée au
5ème jour est revenue négative.
Discussion :
Les champignons les plus souvent incriminés dans les intoxications phalloïdiennes sont l’amanite phalloide
(Amanita phalloïdes), l’amanite vireuse (Amanita virosa) et l’amanite printanière (Amanita verna). Les
intoxications liées aux lépiotes brunes sont plus rarement rapportées.
Le syndrome phalloïdien est lié à la présence d’amatoxines, principalement l’-amanitine, dans les champignons
consommés. Elles sont détectables dans le plasma pendant les 24 à 48 premières heures de l’intoxication et
dans les urines pendant les 72 premières heures. S’il n’est pas utile dans la prise en charge thérapeutique, le
dosage urinaire est cependant intéressant pour affirmer l’intoxication s’il est réalisé pendant les 36
premières heures.
La thérapeutique est fonction de la gravité de l’intoxication, estimée à l’aide de critères cliniques et
biologiques. Une diarrhée survenant moins de 8 heures après l’ingestion des champignons et un taux de
prothrombine inférieur à 10 % au 4ème jour constituent des facteurs péjoratifs conduisant à l’indication d’une
transplantation hépatique. Dans cette observation, l’évolution des signes cliniques et biologiques a permis de
limiter la thérapeutique à une simple prise en charge symptomatique.
Les intoxications par les champignons supérieurs sont, en général, liées à une confusion entre une espèce
toxique et une espèce comestible ou à une méconnaissance des champignons toxiques. Cette observation
n’échappe pas à cette règle, l’intoxication étant liée à une confusion entre lépiotes brunes et coulemelles.
Cette méprise peut paraître étonnante à la vue des caractéristiques macroscopiques des deux espèces de
champignons. L’erreur provient généralement de la cueillette de lépiotes brunes à la place de coulemelles
jeunes de petite taille. Cette erreur est aisément évitée en respectant une règle d’or des mycologues : « ne
récolter que les vieilles coulemelles et rejeter les jeunes ».
Tableau 1. Évolution de la symptomatologie clinique et des paramètres biologiques au cours de
l’hospitalisation du patient.
Jours d’hospitalisation
1
Nausées
+
Vomissements
ASAT
(
N<35 39
UI/L)
ALAT
(N<45
46
UI/L)
TP
(N>70 %)
91
Facteur V (N>70 %)
/
2
3
4
5
6
7
8
9
11
+
+
-
-
-
-
-
-
-
415
1558
1520
1440
853
372
215
125
67
469
2546 3339 3889 3125
2150
1610
1245
789
71
/
62
95
84
/
91
/
92
/
94
/
53
33
57
51
73
78
ASAT : Aspartate aminotransférase, ALAT : Alanine Aminotransférase, + : présence, - : absence, / : non dosé
VALIDATION OF THE PROCEDURE FOR DETECTION OF MACROPROLACTIN WITH THE UNICEL
DXI
 800 BECKMAN COULTER
DJAPO TIANI J.J., PHILIPPE M., KETELSLEGERS J.-M., FILLEE C.
Cliniques Universitaires ST-LUC, Biologie Endocrinienne et Biochimie, Avenue Hippocrate10, Bruxelles 1200,
Belgique
Introduction:
Prolactin (PRL) is occasionally present in serum as high molecular weight complexes, referred to as bigprolactin and macroprolactin. Interference of the macroprolactin in various assays is variable, the first
generation of the ROCHE (Elecsys) assay being very sensitive to the presence of the high molecular weight
forms of PRL. The Beckman Coulter assay presents very low sensitivity to big-prolactin and macroprolactin.
However, it is recognized that even with such an assay, misdiagnosis of hyperprolactinemia remains possible
in a small percentage of patients. The high molecular forms of PRL can be precipitated by poly-ethylene
glycol (PEG). A PEG precipitation procedure requiring a 10 fold sample dilution has been designed by
Beckman Coulter for the Unicel DxI 800. The aim of our study was to evaluate the results of the BeckmanCoulter PEG precipitation procedure and to compare it to that of the former procedure used with the first
generation of the Roche PRL.
Material and methods:
We selected 70 samples with proven macroprolactinemia, on the basis of high values (84 ng/ml; 68 – 114; 50 458) (median; inter-quartile values; range) with the first generation of the Roche (Elecsys) assay and PEG
6000 precipitation recovery lower than 40 %. Twelve samples had PRL Immunoreactivity PEG 6000
precipitation values in an intermediate zone (40 – 60 %). All the samples were assayed with the BeckmanCoulter instrument (DxI®) before any treatment; the PRL concentrations were of 23 ng/ml (17 – 28; 7 – 72)
(median; inter-quartile values; range). They were then assayed after applying the recommended PEG
precipitation of the constructer. In brief, 150 µl of serum was supplemented with 150 µl of PEG 25 % and
submitted to vortex mixing. After centrifugation, the supernatant was diluted 5 fold with TRIS buffer (pH
7.4), and submitted to assay. This resulted in a final 10 fold dilution and a PEG concentration of 2.5 %.
Samples were processed in parallel after a 10 fold dilution, without PEG, and the ratio of immunoreactivity in
the two sets of samples allowed the calculation of PRL recovery.
Results:
Since the Beckman Coulter PEG precipitation procedure requires a final 10 fold dilution resulting in samples
with 2,5% PEG concentrations, the reproducibility of the assay at low levels under these conditions was
evaluated. At concentrations of 3, 6, 13 and 27 ng/ml, the interassay CVs were of 1.8 %, 1.2 %, 4.2 % and 4.6
%, respectively (8 runs with the same calibration). PRL immunoreactivity recovery with the first generation
Roche assay for the samples with overt macroprolactinemia was of 19 % (12 – 28; 3 - 38) (median, interquartile values and range); with the Beckman-Coulter assay the recovery on the same samples was of 42 %
(32 - 56; 12 % – 87 %). The Spearman rank correlation between recoveries with both assays was highly
significant (rs = 0.74; p < 0.0001). A mean 40 % recovery with the Roche assay corresponded to a 60 % with
the Beckman Coulter assay. For the samples with a recovery between 40 % and 60 % with the Roche assay,
the recoveries with the Beckman Coulter assay were 77 % (73 – 83; 65 – 98).
Conclusion:
The PEG precipitation using the Beckman Coulter procedure on the Unicel DxI 800 allows detection of the
presence of some macroprolactinemia in samples with values above reference ranges. The recognition of the
participation of macroprolactin in some samples with high PRL immunoreactivity is important to recognize for
appropriate interpretation and decision in relation to the clinical settings.
INFLAMARK® : DOSAGE ELISA DE LA PROTEINE S100A12 HUMAINE,
PREMIERS RESULTATS ANALYTIQUES
FAUQUE J., PREAUDAT C., SAUVAGE C., MOMBRIAL C., PONS D., FINK M.
CIS BIOINTERNATIONAL, Département R&D, BP 84175, Bagnols sur Cèze 30204 France
Introduction :
La Maladie de Crohn et la Recto Colite Hémorragique sont des maladies inflammatoires chroniques de
l’intestin (MICI) à forte prévalence dans les pays industrialisés. Un article publié par D. Foell et al dans GUT
en 2003 montre l’intérêt de la protéine S100A12 dans ces deux pathologies. Cette équipe a mis au point un
dosage sandwich de type ELISA sur microplaque utilisant un anticorps polyclonal de lapin immunisé contre la
protéine S100A12. Notre objectif a été de développer un dosage commercial de cette protéine en améliorant
les performances analytiques du dosage référence de recherche, tout en conservant ses avantages cliniques.
Matériels et Méthodes :
La protéine S100A12 (Calgranulin C, extracellular newly identified RAGE binding protein : EN-RAGE) est une
protéine de 10,4 kD membre de la famille des protéines S100, protéines liant le Calcium. Elle est
exclusivement sécrétée par les granulocytes activés. Cette sécrétion est reliée à des mécanismes
inflammatoires. Des anticorps monoclonaux spécifiques de la protéine S100A12 ont été obtenus chez la
souris, et sélectionnés par rapport à leur spécificité. Grâce à ces anticorps un immunodosage classique de
type ELISA a été développé. Le premier anticorps fixé sur la micro-plaque capture la protéine S100A12
contenue dans les sérums. Après lavage, le second anticorps monoclonal couplé à l’HRP vient se fixer à
l’antigène. Après lavage et révélation, les densités optiques sont lues à 450nm. La prise d’essai initiale est de
30µl, la gamme s’étend de 0 à 800ng/ml.
Résultats :
Les répétabilités intra-dosage et inter-dosages sont respectivement inférieures à 6,5 et 14%. La limite de
détection analytique est évaluée à 11ng/ml, la limite de détection fonctionnelle est inférieure à 50ng/ml.
Aucun effet crochet n’est observé jusqu’à 25 000ng/ml. Les tests de dilution et de recouvrement sont
compris entre 85 et 115%. Une étude portant sur 98 échantillons présumés normaux (Médecine du travail) a
montré que 95% des valeurs obtenues sont comprises entre 20 et 250ng/ml pour une médiane à 55ng/ml. De
plus la comparaison faite avec le dosage polyclonal de recherche montre par méthode de Passing et Bablock
une pente de 0,94 et un coefficient de corrélation de 0,88. La courbe ROC comparative faite sur des sujets
normaux et des sujets présentant une pathologie inflammatoire montre une discrimination identique des deux
tests.
Conclusions :
Le dosage INFLAMARK® mis au point par CISBIO, tant au niveau analytique que clinique, répond aux
exigences d’un dosage commercial de S100A12 pour une utilisation en particulier dans le domaine des
pathologies inflammatoires digestives.
VALEURS ATTENDUES DE LA FERRITINE SERIQUE CHEZ LES FEMMES CYCLIQUES : ETUDE
MULTISITES UTILISANT LE REACTIF VIDIA FERRITIN
FOUQUIER T.(1), RAYMOND F.(1), COURBOT S.(2), LARVOR P.(3), FERRÉ M.(3), GAILLARD C.(4)
(1) Biomérieux, Marcy l’Etoile (69280), France
(2) Laboratoire Courbot, Sin le Noble (59450), France
(3) SELARL Labiroise, Saint Renan (29 290), France
(4) SELARL BCGG, Alès (30100), France
Introduction :
La ferritine est synthétisée par le foie et constitue la forme de stockage du fer la plus répandue dans le
corps humain, plus particulièrement dans le foie et la rate.
Le niveau de ferritine sérique est donc un indicateur de la quantité de fer dans l’organisme.
Une diminution de la concentration sérique en ferritine est le signe d’une carence en fer précédant
l’apparition de l’anémie (apports alimentaires insuffisants, besoins accrus, pertes excessives par voie
digestive ou génitale). A l’opposé, une élévation de la concentration sérique en ferritine est retrouvée dans
les cas de surcharge ferrique (thalassémie, hémochromatose..), de phénomènes inflammatoires, de certains
cancers, de cytolyse hépatique (hépatites), d’alcoolisme chronique, de pathologies rares telles que la maladie
de Gaucher ou la maladie de Stil.
L’objectif de l’étude est de déterminer les valeurs attendues pour le réactif VIDIA® Ferritin au sein de
4 sites, sur une population des femmes cycliques.
Matériels et Méthodes :
La ferritine sérique a été dosée chez 462 femmes cycliques âgées de 20 à 50 ans, en bonne santé clinique,
hématologiquement normales et exemptes de signes inflammatoires. Le nombre d’échantillons collectés pour
chacun des 4 sites d’étude variait de N = 103 à N = 120.
Les calculs pour la détermination des valeurs usuelles de la ferritine ont été réalisés avec le logiciel SAS V9.
Résultats :
Les valeurs attendues issues de la population « femmes cycliques » ont été déterminées aux quantiles 2,5 %
et 97,5 % (intervalle de confiance à 95 %) pour les 4 sites. Les résultats sont présentés dans le tableau
suivant :
Site
N
Min
(ng/ml)
Quantile 2,5%
(ng/ml)
Quantile
97,5%
(ng/ml)
Max
(ng/ml)
Site 1
Site 2
120
119
5,68
7,80
9,07
10,87
298,99
197,71
266,0
252,7
Site 3
Site 4
103
120
6,42
5,08
7,78
6,39
257,35
123,75
328,0
251,7
Conclusion :
Les valeurs minimale et maximale observées sont du même ordre de grandeur pour l’ensemble des 4 sites.
Cependant, les valeurs attendues à 2,5 % et 97,5 % présentent des variations d’un site à l’autre. En effet, les
valeurs attendues du site 1 sont plus élevées que celles des 3 autres sites alors que celles du site 4 sont plus
basses. Cette variation entre sites ne semble pas s’expliquer par un biais de sélection puisque les populations
testées ont été sélectionnées selon les mêmes critères (âge, bilan hématologique…) mais cette variation est
représentative de ce qui est observé dans la pratique quotidienne.
D’où la recommandation faite à chaque laboratoire d’établir ses propres valeurs de références sur une
population rigoureusement sélectionnée.
LE TEST DE LA SUEUR : COMMENT INTERPRETER LES RESULTATS EN FONCTION DE L’AGE?
GILLAIN N.(1), SACRE J.-P.(2), NEVE C.(1), BROUX R.(3), MINON J.-M.(1)
Biologie Clinique (1), Pédiatrie (2), Pneumologie (3), CHR la Citadelle, Boulevard du XII ième de Ligne, 4000
Liège, Belgique. [email protected]
Introduction :
A la naissance, une augmentation de la trypsine fait rechercher la mutation ∆F508 et les autres mutations
associées à la mucoviscidose. Chez l’enfant ou l’adulte qui présente des signes évocateurs de la maladie, on
dose les chlorures dans la sueur recueillie après iontophorèse à la pilocarpine. Dans la mucoviscidose
classique, les Cl sont >à 60 mmol/l. Dans les mucoviscidoses atypiques, ils peuvent se situer dans la zone de 30
à 60 mmol/l ou de 40 à 60 mmol/l suivant les consensus. L’intérêt du sodium et la détermination du rapport
Cl/Na qui serait >1 dans la mucoviscidose est controversé. Le test de la sueur n’est pas standardisé et les
normes en fonction de l’âge ne sont pas définies. En 2006, nous avons modifié les procédures analytiques afin
de répondre aux critères de la NCCLS. Nous avons voulu préciser l’influence de l’âge sur les valeurs
observées.
Matériels et méthodes :
Iontophorèse réalisée à l’aide de générateurs de courant «home made» équipés d’électrodes de 4 x 2.5 cm;
courant de maximum 4 mA appliqué durant maximum 5 minutes; sueur recueillie sur 2 buvards superposés de
2.5 x 2.5 cm (puis de 2 x 2 cm) durant 45 minutes; Cl dosés par titrimétrie au nitrate mercurique et Na par
spectrophotométrie de flamme (IL 943); prélèvements et analyses confiés à du personnel expérimenté. En 2
ans, 1150 tests réalisés chez 1037 patients : 72% des tests sont réalisés avant l’âge de 4 ans, 7% après 15
ans et 2% après 60 ans.
Résultats :
Pour une concentration 25 mmol/l de Na Cl correspondant à un poids de sueur de 100 mg, le coefficient de
variation inter-journalier est de 3.5% pour les Cl et de 5.5% pour le Na. Le poids moyen de sueur récolté est
96 mg. 17% des prélèvements ont un poids de sueur <40 mg, quantité minimale pour répondre aux exigences
de la NCCLS (débit de sueur >1g/m2/minute). Parmi les 93 patients recontrôlés, la quantité de sueur est
insuffisante chez 15 d’entre eux. Les poids sont variables d’un test à l’autre chez 34 patients et les Cl sont
toujours plus élevés lorsque le poids est insuffisant.
La mucoviscidose a été confirmée chez 14 patients âgés de 2 mois à 61 ans. Pour les Cl, les valeurs varient
entre 47.3 et 129 mmol/l et pour le Cl/Na entre 0.75 à 2.67.
Pour les collectes de sueur correctes, les percentiles 50 et 95 des Cl sont respectivement: 14 et 28 mmol/l
avant 2 ans, 15 et 33 mmol/l de 2 à 4 ans, 18 et 40 mmol/l de 4 à 10 ans, 21 et 52 mmol/l de 10 à 15 ans, 30
et 76 mmol/l à partir de cet âge. Les percentiles 50 et 95 du Cl/Na sont respectivement 1.21 et 2.57 avant 2
ans, 1.0 et 1.96 de 2 à 4 ans, 0.83 et 1.29 de 4 à 10 ans, 0.8 et 1.27 de 10 à 15 ans, 0.77 et 0.99 après cet
âge. Les données des adultes sont difficilement exploitables en raison du petit nombre de demandes et des
pathologies ou des traitements susceptibles de modifier l’élimination des Cl. Nous avons donc réalisé un test
chez 47 témoins, âgés de 21 à 58 ans, travaillant au laboratoire. Pour les Cl, les percentiles 50 et 95 sont 28
et 58 mmol/l et pour Cl/Na, 0.72 et 1.17.
Conclusions :
L’obtention d’une quantité de sueur suffisante est la principale difficulté rencontrée. Nous devons identifier
la cause des collectes incorrectes. L’achat de générateurs de courant commercialisés et sécurisés est
envisagé. Nous proposons, comme limite à partir de laquelle une recherche de mutation peut être
envisagée, un Cl > 30 mmol/l avant 2 ans, >35 mmol/l de 2 à 4 ans, >40 mmol/l de 4 à 10 ans, >50 mmol/l de 10
à 15 ans et > 60 mmol/l chez l’adulte. Une étude complémentaire devrait être réalisée chez le patient de plus
de 60 ans. L’influence de l’âge sur le rapport Cl/Na est très important.
Il ne peut être utilisé à des fins diagnostiques.
LE SYNDROME METABOLIQUE EXISTE T-IL EN COTE D’IVOIRE ?
HAUHOUOT-ATTOUNGBRE M.L., YAYO S.E.D., AKE-EDJEME A., AHIBO H., YAPI HOUPHOUET F.,
MONNET D.
UFR Pharmacie, Université de Cocody, Abidjan, Laboratoire de Biochimie, BP V34 Abidjan 22, Côte d’Ivoire
Introduction :
Le syndrome métabolique est un état particulier de morbidité caractérisé par l’association de plusieurs
facteurs concourant à l’augmentation du risque cardiovasculaire chez une personne. Cette constellation de
facteurs associe globalement l’insulinorésistance et son corollaire l’hyperglycémie, le surpoids,
l’hypertriglycéridémie, la baisse du HDL cholestérol et l’hypertension artérielle. L’intérêt croissant porté au
syndrome métabolique
provient
du fait qu’il prédispose au diabète de type II et aux maladies
cardiovasculaires ischémiques .En outre sa fréquence et sa gravité en font un problème majeur de santé
publique
En Afrique, il est difficile d’évaluer en l’état actuel des connaissances, la prévalence du syndrome
métabolique. En effet hormis quelques pays, en occurrence l’Algérie et l’Afrique du sud où des études sur le
syndrome métabolique ont été effectuées, la plupart des autres pays n’en disposent pas.
La présente étude a pour objectif la détermination de la prévalence du syndrome métabolique dans une
population de sujets présumés sains à Abidjan (Côte d’Ivoire).
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale menée chez des patients apparemment sains, recrutés au sein de la
population abidjanaise. Les sujets ayant une ou plusieurs pathologies connues ainsi que les femmes en
grossesse ont été exclus de l’échantillon d’étude. Au total, 385 personnes ont été retenues.
Nous avons utilisé dans notre étude la définition du NCEP-ATP III « National Cholesterol Education
Programm –Adult Treatement Pannel III » selon laquelle au moins trois des cinq critères suivants doivent
être retrouvés pour poser le diagnostic de syndrome métabolique :
Périmètre abdominal >102 cm chez l’homme et > 88 cm chez la femme.
Triglycéride > 1,5 g/l.
HDL cholestérol < 0,4 g/l chez l’homme et < 0,5 g/l chez la femme.
PA > 130/85 mm Hg ou un traitement antihypertenseur
Glycémie à jeun > 1,1 g/l.
Les paramètres étudiés étaient de trois ordres des :
• épidémiologiques (âge, profession, sexe, domicile, ethnie)
• cliniques (antécédents médicaux personnels et familiaux, la pression artérielle, le tour de taille, le
poids corporel, taille)
• biologiques (glycémie, cholestérolémie totale, cholestérolémie HDL, triglycéridemie)
Les prélèvements sanguins ont été faits par ponction veineuse au pli du coude sur les patients à jeun depuis
au moins 12 heures. Les dosages de la cholestérolémie totale, la cholestérolémie HDL, la triglycéridemie et la
glycémie ont été effectués selon des méthodes enzymatiques classiques sur un automate à transfert
multiparamétrique, le LYSA XS (HYCEL)
Les informations recueillies ont été analysées à l’aide du logiciel SPSS (Statistical Package for the social
sciences).
Résultats :
Les résultats obtenus ont montré que la prévalence globale du syndrome métabolique est de 4,94 % dans la
population étudiée.
4,42 % des sujets ont présenté trois critères tandis que 0,52 % en ont manifesté 4.
La modalité associative la plus retrouvée a été celle du « Tour de Taille +Hypocholestérolémie HDL +Pression
artérielle ».
53 % des porteurs du syndrome métabolique sont des femmes
Aucune corrélation significative n’a été trouvée entre d’une part le sexe, l’âge et d’autre part la prévalence
du syndrome métabolique.
Conclusion :
Notre étude a montré que le syndrome métabolique existe bien en Côte d’Ivoire et touche environ 5 % de la
population abidjanaise. Aussi, A l’instar de l’hypertension artérielle et du diabète, qui touche respectivement
25 % et 30 % de la population ivoirienne, ce syndrome doit être systématiquement dépisté en pratique
quotidienne, et des campagnes de sensibilisation sur les risques cardiovasculaires liés à ce syndrome, doivent
êtres entreprises afin d’informer et de sensibiliser nos populations à une meilleure hygiène de vie.
Mots clés : Syndrome métabolique, prévalence, Côte d’Ivoire.
DIMINUTION DU POURCENTAGE D’ACROSOMES MALFORMES APRES UN TEST DE MIGRATIONSURVIE DES SPERMATOZOIDES
LAUDAT A., LECOURBE K., PALLUEL A.M., CHIEUX V.
Laboratoire de Biologie Polyvalente - Biologie de la Reproduction et Assistance Médicale à la Procréation
Centre Hospitalier Louis PASTEUR, BP 30407, 28018 Chartres - [email protected]
Introduction
Etude, lors d’un test de migration-survie des spermatozoïdes, de l’évolution du pourcentage d’acrosomes
malformés avant et après préparation.
Matériels et Méthodes
Au cours de l’année 2006, un échantillon de cinquante et un patients ont effectué au laboratoire un recueil de
sperme en vue d’un test de migration-survie des spermatozoïdes : spermogramme et spermocytogramme,
dépôt du sperme au-dessus d’un gradient de concentration constitué de deux couches de
PureSperm® (Laboratoires Nidacon, Suède) à 90 et 45% puis recueil du culot de centrifugation dans de
l’IVF® (Laboratoires MediCult, Danemark) et nouveaux spermogramme et spermocytogramme après
préparation. Les analyses constituant ce test ont été réalisées par un seul et même opérateur.
Résultats
Les caractéristiques des patients ont été les suivantes : âge 34 ± 6 ans, abstinence sexuelle 3 ± 0,5 jours
(moyenne ± déviation standard).
Paramètres
Formes flèchantes (A)
Formes lentes (B)
Formes immobiles (D)
Tête allongée
Acrosome malformé
Avant préparation (%)
7±9
22 ± 8
51 ± 14
22 ± 15
43 ± 20
Après préparation (%)
35 ± 21
19 ± 7
23 ± 15
4±5
35 ± 20
Mann-Whitney
p < 0,0001
p = 0,0276
p < 0,0001
p < 0,0001
p = 0,0255
Conclusions
Notre étude montre que le test de migration-survie des spermatozoïdes, après préparation, augmente le
pourcentage de formes A (sélection des spermatozoïdes possèdant la meilleure qualité de progression et
activation de la capacitation) et diminue le pourcentage de formes B et D (formes ne possédant pas une
mobilité suffisante pour passer l’interface des deux couches du gradient de concentration). Le pourcentage
de spermatozoïdes présentant une tête allongée est également diminué après préparation, observation
s’expliquant par le fait que les spermatozoïdes porteurs de cette anomalie, anomalie qui constitue la
traduction d’un stress testiculaire, présentent une asthénospermie. L’implication de l’action délétère des
radicaux libres dans la survenue d’un profil morphologique de stress testiculaire n’a été décrite que beaucoup
plus tardivement. Enfin, l’amélioration après préparation du pourcentage d’acrosomes malformés est une
observation un peu plus surprenante. L’association d’une diminution du débattement latéral de la tête et
d’anomalies de l’acrosome semble caractériser les spermes de moindre fécondance en fécondation in vitro. En
cas d’anomalie de la tête du gamète mâle, la synchronisation onde flagellaire/rotation céphalique pourrait
être altérée, entraînant ainsi une qualité de la progression anormale et donc une difficulté pour ces
spermatozoïdes à traverser les couches du gradient de concentration. Néanmoins, si ces spermatozoïdes
parviennent à passer le gradient, la capacitation dans l’IVF® (milieu de culture mimant les effets biochimiques
des sécrétions tubaires), si elle a lieu, pourrait conduire, du fait des anomalies de l’acrosome, à une qualité de
la progression anormale, rendant ces cellules incapables de fusionner avec la zone pellucide de l’ovocyte.
EVALUATION ANALYTIQUE DE LA TROUSSE DE DOSAGE DE LA PROLACTINE BRAHMS SUR
AUTOMATE KRYPTOR EN COMPARAISON A LA TROUSSE DE DOSAGE RADIO IMMUNOLOGIQUE
PROL CTK-4 DE DIASORIN
LEBAN* M., BOLIVARD S., CHOISNE P., de DIEULEVEULT A.M., ELLUARD I., FOUGERE M., LECUREUIL B.,
RANAIVOSOA R. avec nos remerciements à la société Brahms
*Centre Hospitalier du Mans, Laboratoire de Biologie Spécialisée et Radio marquage,
194 av Rubillard, 72037 LE MANS
Généralités :
Action essentielle sur les glandes mammaires dont elle active la sécrétion et la production lactée. Régulation
de la sécrétion de la prolactine par l'hypothalamus, plus une autorégulation. Stress (chaleur, froid, exercice
physique), sommeil, alimentation, succion du mamelon provoquent une augmentation de la prolactine.
Chez l'homme taux normalement bas toute la vie.
Chez la femme, sécrétion pulsatile à la fois sur la période circadienne et suivant le cycle menstruel. Le dosage
doit être pratiqué sur plusieurs prélèvements : taux de base et après stimulation (TRH). Le dosage de
prolactine a des indications cliniques importantes, essentiellement liées au dépistage de l'hyperprolactinémie
:pathologies tumorales diencéphalo hypophysaire, hypogonadisme isolé, galactorrhée spontanée ou provoquée,
bilan de stérilité, suivi de traitement.
Mode opératoire :
Prise d'essai 26µL + 50 µL (volume mort)
Réactifs prêts à l'emploi et calibrateur lyophilisé étalonné à partir du 3° SI OMS 84/500
Résultats rendus en µUI/ml (1ng/ml ou µg/L = 21 µUI/ml )
Incubation 19 minutes à 37°C
Zone de dosage direct : 0 à 4600 µUI/ml soit 220 ng/ml au delà et jusqu'à 1 000 000 µUI/ml soit 47 826
ng/ml, les échantillons sont dilués automatiquement. Volume nécessaire à une dilution est de 50µL au total. La
durée de conservation d'une trousse est de 29 jours après ouverture. Les calibrateurs sont fournis par
boîte de 6 flacons lyophilisés (péremption à environ an) mais après reconstitution, ils doivent être utilisés
dans les 4 heures. La calibration se fait lors de l'ouverture de la trousse puis environ tous les 14 jours. Le
dosage est possible sur plasma ou sur sérum, l'échantillon doit être conservé entre 2 et 8 °C pendant 24
heures et à -20°C pour une conservation plus longue.
Résultats :
Sur trois pools de trois niveaux : faible, moyen et fort les valeurs trouvées en répétabilité sont
respectivement, en ng/ml :
3,94+/-0,14; 23,09+/-0,19, 54,23+/-0,46
Sur trois pools de trois niveaux : faible, moyen et fort les valeurs trouvées en reproductibilité sont
respectivement, en ng/ml :
3,71+/-0,26, 22,50+/-0,57, 53,29+/-0,64
Trois niveaux de contrôles fournis par le fabricant ont été testés. Les valeurs trouvées en reproductibilité
sont respectivement, en ng/ml :
10,7+/-0,15, 28,08+/-0,69, 119, 62 (testé une seule fois)
Les tests de linéarité donnent de bons résultats : 100% pour une dilution au 1/3, 103% au 1/5 et 102% au
1/10.
Les graphiques de corrélation entre les deux techniques ont une équation des courbes respectives de :
y = 1,299x + 1,0444 avec R2 = 0,9996 n = 58 correspondant à tous les patients testés
y = 1,1201x - 0,0542 avec R2 = 0,9526 n = 35 correspondant aux valeurs <21 ng/ml
y = 1,1835x - 0,4691 avec R2 = 0,9836 n = 53 correspondant aux valeurs <100 ng/ml
y = 1,2974x + 6,5615 avec R2 = 0,9997 n = 17 correspondant aux valeurs des hommes
Conclusion :
Les points positifs :
Bonne technique bien corrélée à la technique de référence.
Technique automatisée,rapide (19 minutes de réaction).
Dates de péremption des réactifs longues, calibration gérée par l'automate bimensuelle en deux points dont
le zéro.
Les résultats ne montrent pas de sensibilité particulière à la Big Big Prolactine.
Sensibilité analytique identique.
Les points négatifs :
En cas de résultat supérieur au dernier point de gamme (220 ng/ml), les dilutions automatiques en cascade
engendrent la consommation totale du flacon de diluant pour un seul dosage sans forcément aboutir à un
résultat.
EVALUATION DES PERFORMANCES ANALYTIQUES ET DETERMINATION DES VALEURS DE
REFERENCE DU DOSAGE DE LA T4 LIBRE PRATIQUE SUR L’OLYMPUS AU3000I®.
MASSART C. (1), PATEY A. (1), JARD C. (2), POUCHARD M. (2), LE TREUT A. (3)
(1) Unité d’Hormonologie, Pôle Molécules, CHU Pontchaillou, 35043 Rennes, France
(2) Centre d’Examens de Santé, Rennes
(3) Service de Biochimie, CHU Rennes
Introduction :
Le dosage de la T4 libre (FT4) reste nécessaire dans l’exploration et le suivi de certaines pathologies
thyroïdiennes. Dans ce travail, nous avons évalué les performances analytiques et déterminé les valeurs de
référence d’un nouveau dosage de FT4 pratiqué sur l’automate d’immunoanalyse Olympus AU3000i®.
Patients et Méthodes :
L’étude a été réalisée chez des patients présentant une hyperthyroïdie (n=73) ou une hypothyroïdie primaire
(23 sujets non traités et 10 traités) selon les signes cliniques et biologiques habituels. Les sujets
hyperthyroïdiens présentaient une maladie de Basedow non traitée (n=44), une hyperthyroïdie sous
amiodarone (n=26) ou une thyroïdite de De Quervain (n=3). La FT4 a également été évaluée sur 54
échantillons provenant de 35 patients qui présentaient une hypoalbuminémie et chez 38 sujets atteints
d’insuffisance rénale chronique. Parallèlement, les normales ont été établies après transformation
logarithmique des résultats chez 171 témoins sains (74 hommes et 97 femmes) âgés de 21 à 60 ans. Le
recrutement a été effectué selon les recommandations de la NACB (absence de pathologie thyroïdienne
personnelle ou familiale, chez des sujets sans goitre, non fumeurs, sans traitement et présentant des taux
sériques d’anticorps anti-thyroperoxydase négatifs (<60 mU/mL avec la trousse RIA DYNOtest anti-TPOn,
Brahms AG). Les valeurs normales ont également été établies lors du troisième trimestre (n=49) de
grossesse. Les résultats de FT4 évaluée sur l’Olympus AU3000i® ont été comparés à ceux dosés sur
l’ADVIA-Centaur® (Siemens) utilisé en routine au Laboratoire.
Résultats :
La précision du dosage pratiquée à différents niveaux de concentration s’avère performante avec des CV
intra- et inter-essai <2,4% et 4,9%, respectivement. La fourchette de normalité de la FT4 s’étend de 9,2 à
14,4 pg/mL. Ces valeurs sont significativement abaissées en fin de grossesse Z=-4,533 ; p<10-4). Tous les
patients porteurs d’hyperthyroïdie présentent des valeurs de FT4 élevées ainsi que chez 25/38 sujets
présentant une insuffisance rénale chronique. Les taux de FT4 s’avèrent diminués dans l’hypothyroïdie non
traitée et dans 18/34 sérums lors d’hypoalbuminémie. Les résultats obtenus avec les deux automates chez les
patients et les témoins testés (n=390) montrent une haute corrélation (r = 0,963).
Conclusions :
Le dosage de FT4 pratiqué sur l’Olympus AU3000i® présente de hautes performances analytiques et une
bonne concordance clinique. Il peut être utilisé dans tous les laboratoires de routine dans le diagnostic et
l’exploration des pathologies thyroïdiennes si sont pris en compte les biais classiques liés aux protéines
porteuses et à l’héparine.
SUIVI BIOLOGIQUE DES PATIENTS ATTEINTS D’HEMOGLOBINURIE PAROXYSTIQUE NOCTURNE
ET TRAITES PAR ECULIZUMAB
MONCHARMONT P.(1), BARRACO F.(2), BERNAUD J.(2), RAFFIN A.(2), MICHALLET M.(2), RIGAL D.(2)
(1) EFS Rhône Alpes Site de Lyon Gerland, 1-3 rue du Vercors 69364 Lyon cedex 07 France
(2) Service d’Hématologie Clinique, Pav. E Hôpital E. Herriot 5 Place d’Arsonval 69437 Lyon cedex 03 France
Introduction :
L’hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) (maladie de Marchiafava Micheli) est une pathologie rare mais
invalidante due à un déficit en glycosylphosphatidylinositol, protéine d’ancrage membranaire de nombreuses
molécules, suite à une mutation somatique acquise du gène PIG-A. Cette pathologie comporte une hémolyse
provoquée par un déficit des protéines inhibitrices du complément à la surface des globules rouges (GR).
Récemment, un anticorps monoclonal recombinant humanisé, l’eculizumab, inhibiteur de la fraction C5 du
complément, fraction appartenant au complexe d’attaque membranaire a été introduit en thérapeutique. Le
suivi biologique des patients (P) traités par eculizumab nécessite l’étude de nombreux paramètres. L’évolution
du bilan d’hémolyse et des marqueurs HPN sur les GR et les leucocytes a été observée chez ces P.
Matériels et méthodes :
Les tests ont été effectués sur du sang veineux périphérique. Le bilan d’hémolyse incluait une numération
formule sanguine, un dosage d’haptoglobine, d’orosomucoïde, de lacticodéshydrogénase (LDH), de bilirubine
totale, conjuguée et non conjuguée, d’hémoglobine glyquée, une mesure des résistances osmotique et
mécanique érythrocytaire, des tests direct (TDA) et indirect à l’antiglobuline humaine et une recherche
d’agglutinines froides. Pour l’HPN, les marqueurs CD55, CD58 et CD59 sur les GR, CD55, CD58 et CD59 sur
les polynucléaires (PN) et CD14 sur les monocytes (MN) ont été étudiés par cytométrie en flux. Quatre P ont
été inclus, trois femmes et un homme. P1 présentait une aplasie médullaire, P3 et P4 une HPN hémolytique
avec aplasie, associée pour P4, à une transfusion dépendance (24 concentrés érythrocytaires/an) et P2 une
HPN hémolytique parfaitement compensée.
Résultats :
Sur les GR, immédiatement avant traitement, le clone négatif était à 1,2% (P1), 9,5% (P2), 12,9% (P3) et
51,0% (P4) pour le CD59. Sur les PN, le clone négatif était, pour le CD59, à 25,6% (P1), 66,3% (P2) et 56,6%
(P3) et sur les MN, pour le CD14, à 48,4% (P1), 91,3% (P2) et 73,4% (P3) respectivement. Un déficit de taux
élevé (>20,0%) était également observé sur les PN pour le CD55 chez P1, 2 et 3. Deux P présentaient une
anémie importante avec une taux d’hémoglobine à 54 g/L (P4) et 82 g/L (P3) et 3 un taux d’haptoglobine
effondré (<0,1g/L). Le TDA était négatif chez tous les P, de même que la recherche des agglutinines froides.
Les taux de LDH étaient élevés avant traitement à 653 (P1), 1674 (P2), 2449 (P3) et 6603 (P4) UI/L
(normales 210 à 450 UI/L) et une nette diminution a été observée dès la 1ère semaine de traitement. A la
15ème , les taux de LDH étaient à 424 (P1), 396 (P2), 543 (P3) et 595 (P4) UI/L. Après 8 semaines de
traitement, P4, porteur du clone déficitaire le plus important sur les GR, a présenté une augmentation très
marquée du taux de CD59 sur les GR déficitaires avec un pic à 96,0% en dehors de toute transfusion. Des
taux élevés pour le clone déficitaire (>60,0%) sur les PN et les MN ont été détectés et ont persisté pendant
9 mois. Enfin, le TDA, devenu positif faible pour le complément (C3d) à la 2ème semaine de traitement, a
atteint une réactivité à 3+ au 2ème mois. Mais la recherche d’agglutinines froides est restée négative. Chez
les 3 autres P, aucune transfusion n’a été effectuée depuis le début du traitement. Cependant, la taille du
clone déficitaire sur les GR n’a pas augmenté lors du suivi. Le TDA est demeuré négatif. En dehors de
fluctuations, le clone déficitaire n’a pas augmenté sur les PN et les MN.
Conclusion :
Le suivi des marqueurs de déficit sur les GR chez les patients atteints d’HPN et traités par eculizumab
montre, en dehors de toute transfusion, une évolution différente selon les profils biologiques initiaux. La
réalisation du TDA permet de détecter l’apparition d’une positivité pour le complément en rapport avec un
clone pathologique de taille importante, et peut être le passage de l’hémolyse du compartiment intravasculaire au compartiment extra-vasculaire.
EXEMPLE D’HARMONISATION DES CONCENTRATIONS DE PTH MESUREES AVEC DEUX
TECHNIQUES AUTOMATISEES CHEZ DES PATIENTS HEMODIALYSES
MONGE M. (1) ; BACRI J.L. (2) ; SOUBERBIELLE J.C. (3), MARIVOET S. (4)
(1) Laboratoire Pasteur Cerba, Saint Ouen l’Aumône
(2) Service de dialyse, hôpital de Valenciennes
(3) Service d'explorations fonctionnelles, hôpital Necker-Enfants Malades, Paris
(4) Tosoh Bioscience N.V., Belgique
Il est recommandé dans les KDOQI* de maintenir la concentration de PTH des patients insuffisants rénaux
chroniques dans des fourchettes de valeurs qui dépendent du stade de la maladie rénale (par exemple entre
150 et 300 pg/ ml chez les I.R.C. stade 5). Les néphrologues instaurent des traitements freinateurs de la
sécrétion de PTH (métabolites actifs de la vitamine D, calcimimétiques…) et adaptent les posologies en
fonction des concentrations de PTH des patients. Ces concentrations cibles ont été établies en comparant
des données de biopsies osseuses et des concentrations de PTH mesurées avec la seule technique disponible
au début des années 1990, la technique Allegro de la société Nichols. Depuis cette époque, plusieurs
techniques de dosage de PTH ont été commercialisées dont certaines adaptées sur des automates
d’immunoanalyse, permettant ainsi une amélioration des performances des dosages en terme de précision
analytique et de délai de rendu des résultats. Toutefois, certains dosages de PTH peuvent produire des
concentrations parfois très différentes de celles obtenues avec la trousse Allegro. Par conséquent, suivant la
technique de dosage de PTH utilisée, certains patients peuvent recevoir des traitements différents. Il est
donc très important d’envisager une standardisation des dosages de PTH. Pour cette évaluation, nous avons
choisi comme méthode de référence la technique de l’automate Modular car plusieurs études avaient montré
qu’elle donnait des valeurs très proches de la technique Allegro, cette dernière n’étant plus commercialisée.
Nous avons mesuré la PTH chez 117 patients dialysés avec 2 techniques automatisées, la technique Modular
(Roche Diagnostics) et la technique AIA (Tosoh Bioscience), afin de proposer des solutions simples pour
harmoniser les résultats de ces techniques. Notre étude montre que les deux techniques sont bien corrélées
(r = 0.99). Cependant, les concentrations obtenues avec la technique AIA sont significativement plus élevées
(p<0.001) que celles mesurées avec la technique Modular. L’étude de régression (PTH Modular = 0.88 PTH
AIA + 13) mais surtout la représentation de Bland-Altman montrent un biais proportionnel systématique
entre les 2 techniques (valeurs AIA 10% plus élevées en moyenne que celles du Modular) et suggèrent que l’on
peut raisonnablement appliquer un facteur de correction aux valeurs mesurées avec le kit AIA afin d’obtenir
des valeurs proches de celles du kit Modular. 13 patients (11%) étaient ainsi classés différemment par les 2
techniques par rapport aux valeurs cibles des KDOQI. Nous avons ensuite divisé les valeurs trouvées avec le
kit AIA par 1.1 afin d’obtenir des valeurs « corrigées » pour cette technique. Celles-ci étaient alors très
proches de celles obtenues avec le kit Modular et les patients étaient tous (sauf 4) classés dans la même
catégorie qu’avec le kit Modular. En conclusion, la standardisation des dosages de PTH est nécessaire pour la
prise en charge des patients dialysés. Dans cette étude, nous proposons une démarche simple permettant
d’utiliser la technique AIA en respectant les seuils décisionnels thérapeutiques définies selon les
recommandations KDOQI.
Remerciement : Les auteurs adressent leurs plus vifs remerciements au Dr. Jean-Luc Français (laboratoire
Français, Colombes), pour le passage des échantillons sur son automate AIA 1800.
* Kidney Disease Outcomes Quality Initiative
ETUDE DE L’INTERFERENCE DE L’HYDROXOCOBALAMINE SUR LE DOSAGE DE LA TROPONINE IC
NAVARROT J.-C.(1), THEFENNE H.(1), RENARD C.(2), RAMIREZ J.(1)
(1) Hôpital d’Instruction des Armées Val de Grâce - Fédération de biologie clinique - 74, Bd de Port Royal, 75
230 Paris Cedex 5
(2) Hôpital d’Instruction des Armées Percy - Fédération des laboratoires- 101 avenue Henri Barbusse, BP
406, 92 141 Clamart Cedex
Introduction :
L’hydroxocobalamine est un pigment rouge colorant fortement les milieux biologiques pendant plusieurs jours.
Elle est utilisée comme antidote dans les intoxications aux agents cyanés. Cette molécule présente un spectre
d’absorption UV-visible avec notamment 3 maxima à 350, 412 et 524 nm. Il est prouvé que
l’hydroxocobalamine présente une interférence optique et/ou physique sur de nombreux paramètres
biologiques. Aussi, dans le cadre du diagnostic des syndromes coronariens aigus, nous avons souhaité étudier
son interférence potentielle sur le dosage de la troponine Ic.
Matériels et Méthodes :
Une gamme de concentration d’hydroxocobalamine variant de 0 à 1250 mg/L est testée sur 4 échantillons de
plasma hépariné, à des concentrations croissantes de troponine Ic (0,11; 0,42; 2,64 et 6,23 µg/L). La mesure
de la troponine Ic est réalisée par technique immunoenzymatique chimioluminescente au dioxétane (appareil
DXI 800 Beckman). La valeur supérieure de l’intervalle de référence pour la technique utilisée est définie à
0,04 µg/L et le seuil de diagnostic du syndrome coronarien aigu est déterminé à 0,5 µg/L.
Résultats :
L’interférence observée sur les surcharges d’hydroxocobalamine est exprimée en pourcentage de variation
par rapport au résultat du spécimen initial sans hydroxocobalamine. Un seuil est défini arbitrairement à 10 %
en valeur absolue. Une seule valeur supérieure au seuil est obtenue pour la concentration la plus élevée de
troponine Ic soit 6,23 µg/L et à une concentration d’hydroxocobalamine de 1250 mg/L correspondant à
l’administration de 2 flacons de 5g d’hydroxocobalamine. Il s’agit d’une interférence négative à -11 %. On peut
également noter que l’ interférence optique serait probablement non majorée dans le cadre de la formation
de cyanocobalamine (vitamine B12) présentant un spectre d’absorption moléculaire décalé et des pics plus
éloignés de la longueur d’onde d’utilisation de la technique.
Conclusion :
La faible interférence de l’hydroxocobalamine, constatée à un haut niveau de concentration de troponine Ic,
n’a que peu d’incidence sur l’interprétation clinique réalisée dans le cadre de l’urgence. Les bilans de
réanimation incluant le dosage de la troponine Ic, peuvent ainsi être réalisés avec une fiabilité acceptable
pour le diagnostic des syndromes coronariens aigus de patients traités à l’hydroxocobalamine.
APPORT DES DOSAGES DE MARQUEURS TUMORAUX ET HORMONAUX A LA CLASSIFICATION DES
KYSTES OVARIENS
PARMELAND L.(1), DUVERT C.(1), COHEN R.(1,2), MOULSMA M.(1)
(1) Fédération de Biochimie et Biologie spécialisée, Hôpital Edouard Herriot, Lyon
(2) Université Lyon 1, Institut des Sciences Biologiques et Pharmaceutiques, USP 2007.03.135
Introduction :
Le but de ce travail est d’apporter une aide au diagnostic d’un kyste ovarien. Il est essentiel chez une
patiente de déterminer la nature du kyste (fonctionnel ou organique) et d’éliminer tout risque de malignité.
Nous avons validé la technique de dosage de trois marqueurs tumoraux (CA125, CA19.9, ACE) dans les liquides
de kystes.
Notre interprétation biochimique de la nature du kyste ovarien par analyse statistique multidimensionnelle a,
ensuite, été confrontée au diagnostic établi par l’anatomopathologie qui a été considéré comme le diagnostic
de référence.
Matériels et méthodes :
Validation de la technique de dosage du CA125, CA19.9 et ACE dans le liquide de kyste :
Les dosages ont été réalisés, par technique immunométrique de type « sandwich » avec signal
chimiluminescent, sur l’automate Advia Centaur®.
La validation de la technique s’est appuyée sur des épreuves de dilutions et de surcharges. Pour les dilutions,
chaque liquide a été dosé pur et dilué à 3 niveaux (facteur ¾, ½ et ¼). Le nombre de liquides testés est de 15
pour CA125, 11 pour CA19.9 et 6 pour ACE.
4 surcharges ont été réalisées à l’aide des calibrateurs respectifs de CA125, CA19.9 et ACE. Pour chaque
marqueur, 5 liquides de kyste ont été testés.
Comparaison du diagnostic biochimique et du diagnostic anatomopathologique :
Les 77 patientes incluses dans notre étude avaient présenté un ou plusieurs kyste(s) ovarien(s) et bénéficié
d’une analyse biochimique du liquide de kyste ainsi que d’une analyse anatomopathologique de la lésion.
Pour chaque patiente, 5 paramètres biologiques ont été dosés parallèlement dans le sérum et dans le liquide
de kyste : CA125, CA19.9, ACE, progestérone et estradiol. L’analyse des 10 valeurs obtenues grâce à un
logiciel d’aide au diagnostic des kystes ovariens (Graphkyst®, DrY.Lasne, 1991) a permis de classer le kyste
analysé dans l’une des catégories suivantes : kyste fonctionnel, kyste organique bénin (4 sous catégories),
kyste organique malin ou kyste hors échantillon.
Nous avons ainsi pu comparer l’interprétation issue de ce logiciel à celle provenant de l’anatomopathologie.
Résultats :
Les résultats des épreuves de dilution et de surcharge des liquides de kyste permettant de détecter une
erreur systématique constante en valeur absolue ou en valeur relative seront décrits. Il est à noter que
l’épreuve de dilution a permis de déceler 3 liquides sur les 15 testés pour lesquels les concentrations
particulièrement élevées en CA125 étaient responsables d’un effet crochet.
Le tableau 1 résume les résultats de la comparaison entre les interprétations biochimique et
anatomopathologique de la nature du kyste.
Tableau 1
Diagnostic anatomopathologique
Kystes fonctionnels
Kystes organiques bénins
Kyste organique malin
Kystes divers non classables par
Graphkyst
9
52
5
7 (78%)
31 (60%)
2 (40%)
0 (0%)
7 (13%)
3 (60%)
Hors
échantillon
ou douteux
2 (22%)
14 (27%)
0 (0%)
16
/
/
/
Nombre
Concordances
de kystes avec la biologie
Discordances
avec la biologie
Conclusion :
Notre étude a montré que les dosages de CA125, CA19.9 et ACE dans le liquide de kyste ovarien peuvent être
réalisés sur Advia Centaur® à condition de se prémunir de l’effet crochet en réalisant une dilution
systématique du prélèvement.
Concernant l’interprétation biochimique de la nature des kystes ovariens, les résultats obtenus sont variables
selon le type de kyste considéré. Satisfaisants pour les kystes fonctionnels, ils sont à améliorer notablement
pour les kystes malins, le risque d’écarter faussement une malignité demeurant trop important. Enfin, cette
étude semble indiquer un faible pouvoir discriminant du logiciel si l’on considère la proportion importante de
kystes classés « hors échantillon » ou « douteux ». Le recrutement d’un effectif de kystes plus important
devrait permettre d’affiner ces résultats et probablement d’améliorer le logiciel en enrichissant la base de
données.
IMPACT DE L’ADMINISTRATION DE TEGELINE® SUR LE SUIVI DE LA FEMME ENCEINTE ET
RISQUE POTENTIEL D’ERREUR DE DIAGNOSTIC POUR LA TOXOPLASMOSE
ROHRBACH N.(3), GIUSTINI H.(1), PHILIP J.L.(1), LASJAUNIAS V.(2), MAZEAU C.(2,3), KERTESZ G.(3)
(1) SCM Epitope, Sassenage, France
(2) LABM Lasjaunias, Varces, France
(3) Beckman Coulter, Inc., Villepinte, France
Introduction :
La Tegeline® est prescrite chez les personnes atteintes de déficits humoraux, de par sa capacité à
restaurer les propriétés du système immunitaire dans de nombreuses pathologies auto-immunes. La
Tegeline® se présente sous la forme d’une solution injectable constituée d’immunoglobulines humaines de
type G, obtenues du plasma de donneurs de sang. Certaines femmes enceintes, suivies dans le cadre de
sérologie toxoplasmose négative, peuvent être atteintes de déficit immunitaires ou de maladies autoimmunes.
L’objectif de cette étude était d’étudier l’impact de l’administration de Tégeline® sur le bilan sérologique de
la femme enceinte, notamment dans le cadre du suivi des anticorps anti-toxoplasmose.
Méthodes :
Un automate d’immunoanalyse UniCeL DxI 800 de Beckman Coulter a été utilisé pour effectuer tous les
dosages. Trois lots de Tégeline® ont été fournis par le L.F.B. (Laboratoire Français de Biotechnologies).
L’impact de la Tégeline® sur les résultats des tests sérologiques a été étudié par l’analyse de 2 échantillons
provenant d’une femme enceinte: un échantillon prélevé avant administration de Tégeline® et un après (note :
les deux prélèvements ont été réalisés à 15 jours d’intervalle). La recherche des différents anticorps de la
toxoplasmose, mais aussi de la rubéole et de l’hépatite A et B, a été réalisé sur trois lots de Tégeline®. Les
concentrations en anticorps des trois lots de Tégeline ont été estimées et comparées en réalisant des tests
de dilution en diluant A Access®.
Résultats :
Dosages sérologiques avant et après administration de Tégeline®.
Le dosage réalisé sur le tube prélevé avant l’administration de Tégeline n’a pas révélé la présence
d’immunoglobulines anti-Toxoplasma Gondii (Toxo IgG), un faible taux d’anticorps circulants anti- HAV et
anti-Rubéole.
Les résultats obtenus sur le second tube de la même patiente montrent, qu’après administration de
Tégeline®, les taux d’anticorps anti-HAV et anti-Rubella augmentent significativement. Les résultats
jusqu’alors négatifs pour Toxo IgG et Ac Anti-HBs deviennent positifs.
Paramètres Access (unités)
Ac Anti-HBs (mUI/mL)
HAV Ac (mIU/mL)
HAV IgM (S/C0)
HBc Ac (S/C0)
HBc-IgM (S/C0)
Toxo IgG (IU/mL)
Toxo IgM (S/CO)
Rub IgG (IU/mL)
Rub IgM (AU/mL)
Echantillon
Avant injection Tégeline
Après injection Tégeline
>493
0
17
>80
0,09
0,09
0,12
0,13
0,01
0,01
21,3
0
0,23
0,22
141,8
270,1
1,2
1,1
Mise en évidence de la présence d’anticorps anti-Toxoplasmose et anti-Rubéole dans les préparations
de Tégeline
Les tests de dilution de Tégeline réalisés (diluant A Access) confirment, après dosage, la présence
d’anticorps anti-Toxoplasmose, anti-Rubéole (voir graphe ci-dessous) ainsi que des anticorps anti-HAV and
anti-HBs (données non montrées).
Les trois lots se comportent de façon équivalente avec des légères variations en terme de titre.
Interference de la Tegelinedans le dosage Toxo IgG
cascade de dilution en diluant A
395137
395153
395175
250
Toxo IgG ( IU/ml )
200
150
100
50
0
1
10
100
Dilution
Interfe rence de la Tege linedans le dosage rub IgG
cascade de dilution en matrice A
395137
395153
395175
600
Rub IgG ( IU/mL )
500
400
300
200
100
0
1
10
100
Dilution
Conclusion :
La Tégeline® a été identifiée comme à l’origine des résultats positifs sur les tests sérologiques réalisés sur
les prélèvements d’une femme enceinte suivie pour l’absence d’anticorps anti-Toxoplasmose.
Il est à noter que le L.F.B. indique clairement, qu’après l’administration de Tégeline®, certains tests
sérologiques peuvent être retrouvés temporairement positifs mais il ne fournit que des informations limitées.
Le L.F.B. définit également dans la notice qu’aucune réaction indésirable n’a été observée chez le fœtus, mais
que les IgIV ne doivent être administrés chez la femme enceinte qu’en cas de nécessité bien établie.
Il est important que les cliniciens, qui prescrivent le dosage de la toxoplasmose chez la femme enceinte,
traitée par Tégeline, prennent en compte le risque de diagnostic incorrect et la prise de décisions
thérapeutiques inappropriées qui peut en résulter.
EVALUATION DE LA TROUSSE HGH URINAIRE IRMA DE BIOSOURCE EUROPE S.A.
(CODE# KIP1131)
SOTTIAUX P. (2), DUBREUCQ A. (2), H.WANTIER H. (3), D.BAUDOUX D. (3), MAES E. (3)
(2) Laboratoire d’Analyses Médicales Roman Païs (RPLab), Rue Seutin 11, B-1400 Nivelles, Belgique
(3) BioSource Europe SA, Rue de l’Industrie 8, B-1400 Nivelles, Belgique
Introduction :
La courte demi-vie de l’hGH (±25 minutes) et la fréquence des stimuli excitateurs ou inhibiteurs, provoquent
de fréquentes variations pulsatiles de la concentration sérique de l’hGH. L'exploration d’un déficit partiel ou
total se fait actuellement grâce à des tests de stimulation. La mise en évidence de l'hypersécrétion est
objectivée par des tests de freination.
L’élimination urinaire de l’hGH sur une diurèse de 24 heures s’avère un excellent indicateur de la production
et de l’utilisation d’hGH en 24 heures. Sa valeur est indépendante de la variation nycthémérale et n’est pas
perturbée par le caractère pulsatile de la sécrétion.
L’objectif de cette étude était double : 1. déterminer les performances d’une nouvelle trousse pour le dosage
de l’hGH urinaire et 2. établir des valeurs de référence pour les adultes.
Matériel et Méthodes :
BioSource a développé un nouveau test IRMA pour la mesure de l’hGH dans des échantillons d’urine. Les
évaluations de précision, linéarité, exactitude (test de récupération) et sensibilité analytique ont été
réalisées. Les valeurs de référence pour les adultes ont été établies. L’hGH Urinaire de BioSource est une
trousse immunoradiométrique basée sur la capture de l’hGH par un anticorps monoclonal fixé sur des billes en
polystyrène.
Les calibrateurs, contrôles et échantillons sont incubés avec ces billes pour extraire l’antigène présent.
Après cette incubation, les billes sont lavées pour éliminer l’excès d’antigène. L’addition du 2ième anticorps
monoclonal, marqué à l’125I complètera le système. Après lavage, la radioactivité résiduelle liée aux billes
reflètera la concentration de l’antigène.
Résultats :
Spécificité : des hormones cross-réactives ont été testées dans la trousse. Aucune de ces hormones ne
montre une cross-réactivité significative.
Précision : l’imprécision a été déterminée en mesurant 20 fois des échantillons d’urine à plusieurs
concentrations différentes. Le %CV de la répétabilité (intra) était de 8,8 % et 8,7 % pour des
concentrations de 6,15 et 9,79 ng/L respectivement. Les % CV inter à ces niveaux étaient de 8,6 %.Pour la
sensibilité analytique 20 calibrateurs zéro ont été mesurés lors du même test, avec une gamme de
calibrateurs de valeurs différentes. La MDC, définie comme étant la concentration apparente, située à 2
déviations standard au dessus de la moyenne des coups de la liaison zéro, est de 0,42 ng/L. La linéarité a été
déterminée en diluant un pool d’urines. Les taux de recouvrement mesurés sont compris entre 90 et 110 %.
Le test de récupération a été déterminé sur la base d’un échantillon qui était « doppé » avec 3 concentrations
différentes : 50 ng/L , 16 ng/L et 4,95 ng/L. Les récupérations obtenues sont 92,5 %, 92,9 % et 92,7 %
L’étude a porté sur 160 échantillons d’urine de 24 heures (60 hommes et 100 femmes âgé(e)s de 25 à 40 ans).
L’hGH (BioSource hGH Urinaire) et la créatinine 24 h (Olympus AU5400) ont été dosées. Nous avons ensuite
éliminé les échantillons présentant des taux anormaux de créatinine. Les seuils retenus sont : hommes 1.0 –
2.2 g/24 h et femmes 0.8 – 1.5 g/24h) Nous avons ainsi isolé 122 échantillons pour déterminer les valeurs de
référence (34 hommes et 86 femmes) de l’ordre de 0,02 – 6,86 ng/g créatinine sur la base des percentiles
2.5 – 97.5%
Conclusion :
Le nouveau test BioSource hGH Urinaire IRMA (KIP1131) présente d’excellentes sensibilités, spécificité et
précision ainsi qu’un très bon taux de récupération. Il serait intéressant de réaliser une étude plus
approfondie pour déterminer les valeurs de référence chez les enfants.
AMELIORATIONS APPORTEES PAR LA NOUVELLE TROUSSE DE DOSAGE DE L’HBA1C
SUR VARIANT II DE BIORAD A LA SEPARATION DES DIFFERENTES FRACTIONS MODIFIEES DE
L’HEMOGLOBINE
SZYMEZAK J., LAVALARD E., LEROY N., GILLERY P.
Laboratoire de Biologie et de Recherche Pédiatriques, American Memorial Hospital, CHU Reims, 51092 Reims,
France
Introduction :
L’HbA1c est le paramètre de référence dans le suivi de l’équilibre glycémique du patient diabétique.
Son dosage sur l’automate Variant II de Biorad est assuré par chromatographie liquide haute performance
d’échange ionique. Cette méthode de dosage est soumise à des interférences analytiques, notamment celles
liées à la présence d’hémoglobine glyquée labile et d’hémoglobine carbamylée : en effet, ces fractions,
retrouvées dans des situations physiopathologiques fréquentes, présentent des temps de rétention proches
de celui de l’HbA1c.
Nous avons évalué la nouvelle trousse de dosage de l’HbA1c pour cet automate (réf 270-2101NU), en centrant
notre étude sur ses capacités de séparation de ces fractions et en essayant de déterminer les limites
d’interférence.
Matériel et méthodes :
Nous avons utilisé des échantillons de patients parvenus au laboratoire pour le dosage de l’HbA1c et des
fructosamines. Nous avons également formé in vitro de l’hémoglobine glyquée labile et de l’hémoglobine
carbamylée afin de compléter les résultats observés sur les échantillons de patients et de déterminer plus
précisément les limites d’interférence pour ces deux fractions.
Résultats :
On constate une amélioration globale de la résolution des chromatogrammes de la nouvelle trousse,
notamment au niveau de l’hémoglobine glyquée labile et de l’hémoglobine carbamylée. Ces deux fractions
proches de l’HbA1c sont désormais individualisées.
Nous avons déterminé les limites d’interférence de ces fractions sur le dosage de l’HbA1c à 5,9 % pour
l’hémoglobine glyquée labile et à 2,5 % pour l’hémoglobine carbamylée, ces valeurs étant supérieures à celles
observées dans les échantillons de patients au cours de notre expérience au laboratoire.
En pratique, cette nouvelle trousse apparaît non influencée par l’interférence de ces fractions.
Conclusion :
La nouvelle trousse de dosage de l’HbA1c pour l’automate Variant II de Biorad présente des améliorations
notables au niveau de la séparation des différentes fractions de l’hémoglobine. Ces progrès se manifestent
par une diminution de l’interférence de l’hémoglobine glyquée labile et de l’hémoglobine carbamylée sur le
dosage de l’HbA1c.
EVALUATION OF ANALYTICAL AND CLINICAL PERFORMANCES OF THE BIOMÉRIEUX® VIDAS®
NT- PROBNP ASSAY AND COMPARISON WITH THE BIOSITE® TRIAGE® BNP ASSAY
TAZI Y., GRUSON D., ROUSSEAU M., AHN S., KETELSLEGERS J.-M.
Université Catholique de Louvain, Cliniques Universitaires Saint-Luc, Département de Biologie Clinique et
Anatomopathologie - Service Biologie Endocrinienne, Avenue Hippocrate 10, Bruxelles 1200, Belgique
Background:
Natriuretic peptides are cardiac biomarkers for diagnostic and prognostic values for congestive heart
failure (CHF), acute coronary syndromes and other conditions resulting in myocardial stretch. Automated
assays to quantify B-type natriuretic peptide (BNP) and N-terminal portion of proBNP (NT-proBNP) in plasma
or serum samples are well established and routinely used. Recently, an NT-proBNP assay for the Vidas®
instrument (Biomérieux®) has been introduced. The aim of the study was to characterize this new assay, and
to compare it to the point of care BNP Triage® (Biosite®) system, currently used in our emergency setting
as an adjunct for the diagnosis of atypical dyspnea.
Materials and Methods:
Pools of patient’s samples (Lithium-Heparin plasma) were used to determine precision and linearity of NTproBNP on the Vidas® instrument (20 independent runs). Linearity was assessed by measuring the recovery
of NT-proBNP after 4 serial dilutions of plasma samples with a plasma pool with undetectable values. The
NT-proBNP values of 30 apparently healthy individuals were compared to those of patients with mild to
moderate (NYHA I – II) and severe (NYHA III – IV) congestive heart failure. We then compared the BNP
(EDTA plasma – Triage®) and NT-proBNP (Lithium-Heparin plasma - Vidas®) levels in 30 samples from
patients admitted to the emergency room for atypical dyspnea and/or thoracic pain. BNP values above 100
pg/ml and NT-proBNP levels above 125 pg/ml (age < 75 years) or 450 pg/ml (age > 75 years) were considered
as pathological. Correlations were determined after log transformation.
Results:
For 2 pools of plasma, the within run and total imprecision were: 2.9 % and 7.0 % at 184 pg/ml; 4.4 % and 4.1
% at 8443 pg/ml. Mean NT-proBNP recovery after serial dilutions of plasma samples (24059; 5245; 1936
pg/ml) with a plasma pool with undetectable values were of 93 %, 100 % and 103%, respectively. In a group
of 30 apparently healthy subjects, 14 had undetectable NT-proBNP levels (< 20 pg/ml) and the remainder of
the group (n = 16) had a median value of 38 pg/ml (range: 28 - 107). In 35 patients with moderate congestive
heart failure (CHF) (NYHA II) median NT-proBNP levels (interquartile values and range) were of 1806 pg/ml
(543 – 4120; 95 – 23424) and in 46 patients with severe CHF (NYHA III – IV) median NT-proBNP were of
4311 pg/ml (2902 – 8663; 495 – >25000). BNP and NT-proBNP were determined in parallel in 30 patients
admitted to emergency room with a suspicion of cardiovascular disorder. Median age and creatinine were of
78 years and 1.3 mg/dl (ranges: 20 – 95; 0.7 – 3.3). Median BNP and NT-proBNP levels were 362 pg/ml and
1363 pg/ml, respectively (ranges: 7 - > 5000; <20 - >25000). Both parameters were highly correlated, with a
Pearson coefficient of 0.92 (p < 0.0001). Using the generally accepted cut-offs, there was a very good
correspondence in patient classification, except in one case (50 years old patient; BNP: 26 pg/ml; NTproBNP: 165 pg/ml; treated dilated cardiopathy).
Conclusion:
The Vidas® NT-proBNP assay has demonstrated excellent analytical performances. Values obtained with this
assay in a sample of control subjects are within the accepted published range. In patients with congestive
heart failure the NT-proBNP levels are related to the severity of the disease. Moreover, NT-proBNP results
are correlated to those of BNP. The NT-proBNP assay on the Vidas®, using plasma Lithium – Heparin, allows
all routine cardiac markers to be determined on a single sample.
EXPERTISE ANALYTIQUE DE LA TROUSSE BIOSOURCE DE DOSAGE DU 11-DESOXYCORTISOL :
DOSAGE DIRECT OU APRES SÉPARATION CHROMATOGRAPHIQUE
VALAT C, PILON A, BESNARD J-C
Laboratoire de Médecine Nucléaire, CHU Bretonneau, 37044 TOURS Cedex 9
Introduction :
La biosynthèse du cortisol fait intervenir deux hydroxylases pour transformer la 17-hydroxy-progestérone
(17-OH-P) en 11-désoxycortisol (11-C), puis le 11-désoxycortisol en cortisol. Le défaut d’une de ces enzymes
se traduit par l’apparition de pathologies graves qu’il est nécessaire de caractériser. Cette caractérisation
fait appel à un anticorps très spécifique qu’il est actuellement difficile de se procurer.
L’objectif de ce travail est double : évaluer les performances analytiques de la trousse Biosource et montrer
l’intérêt d’une séparation chromatographique avant dosage.
Matériel et méthode :
Il s’agit d’une méthode radioimmunologique utilisant le principe du dosage par compétition. Elle utilise des
anticorps polyclonaux fixés sur les tubes.
Nous avons étudié la répétabilité, la reproductibilité, la limite de détectabilité et la linéarité des réponses
aux tests de dilution et de surcharge. Nous avons aussi comparé les résultats des dosages directs et après
séparation chromatographique chez des nouveaux-nés et chez des adultes.
Résultats :
Répétabilité
Un sérum de concentration faible (1,56 nmol/L) et un autre de concentration plus élevée (25,2 nmol/L) ont
été dosés 20 fois. Les coefficients de variation sont respectivement de 15 % et de 4,1 %.
- Reproductibilité
Deux sérums de contrôle ont été dosés dans 14 séries de dosage. Les résultats sont les suivants :
sérum C1 (valeur cible 2,6 ± 1,15) : n = 14, m = 2,44 ± 0,37, CV = 0,15
sérum C2 (valeur cible 13 ± 4,3) : n = 13, m = 14,6 ± 1,27, CV = 0,087
- La limite de détectabilité, obtenue à partir 20 mesures du zéro et en déterminant sur la courbe
d’étalonnage la valeur (B0 – 2), est de 0,33 nmol/L.
- Nous avons effectué 3 tests de dilution. Pour chaque test les sérums ont été dilués de demi en demi
jusqu’au 1/128 soit 7 dilutions à chaque fois. La linéarité a toujours été vérifiée ; en témoignent les équations
des droites de régression :
y = 0,9892 x + 1,1527, y = 0,9944 x + 0,7685 et y = 0,9671 x + 0,9972.
- Un sérum de concentration faible a été surchargé avec des concentrations croissantes (34, 50 et 67
nmol/L) de 11-C,. les pourcentages de récupération varient de 93 à 115 %.
Chez un enfant de 2 mois, les dosages direct et après séparation sur colonne de chromatographie du 11-C ont
été comparés. Le résultat est passé d’une valeur supérieure à 100 nmol/L à 1,6 nmol/L. En revanche pour 2
sujets adultes stimulés par la métopyrone, les résultats n’ont pas été modifiés : 153 en technique directe et
174 après chromatographie séparative pour le premier sujet, 331 nmol/L et 317 nmol/L pour le second.
Conclusion :
Les qualités analytiques de la trousse Biosource de dosage du 11-désoxycortisol sont satisfaisantes.
Notre étude montre, chez les nouveaux nés, l’impérieuse nécessité d’effectuer le dosage après séparation
chromatographique de manière à éliminer les nombreux dérivés stéroïdiens susceptibles d’interférer dans le
dosage.
EVALUATION DE LA PERTINENCE DU DOSAGE DES ANTICORPS ANTI -THYROGLOBULINE ET DU
TEST DE RECUPERATION DANS LA VALIDATION D’UN DOSAGE DE THYROGLOBULINE
VALAT C., THIENNOT C., PILON A.
Laboratoire de Médecine Nucléaire, CHRU Bretonneau, 37044 TOURS Cedex 9
Dans le cadre du suivi du cancer différencié de la thyroïde par le dosage de la thyroglobuline (Tg), les
recommandations (SFBC, SFE, GRT) sont de doser les anticorps anti-thyroglobuline (AAT) et de ne pas
réaliser de tests de récupération. Nous proposons dans ce travail de comparer les taux d’AAT aux résultats
des tests de récupération pour deux techniques différentes.
Population et méthode :
Etant donné la diversité des formes de thyroglobuline circulante et par conséquent des auto-anticorps
pouvant y être associés, nous avons étudié 2 populations : des patients thyroïdectomisés et des sujets
suspects de pathologies thyroïdiennes. Sur chaque échantillon la Tg seule, après surcharge, et les AAT ont
été dosés avec deux techniques différentes :
• Les techniques Brahms sur le KRYPTOR
- Le dosage de thyroglobuline est un dosage immunométrique avec test de récupération à 2 niveaux de
concentration possibles 5 ou 40 ng/mL Les résultats sont exprimés en ng/mL (1 ng/mL de l’étalon Brahms =
1,92 ng/mL CRM 457). La sensibilité fonctionnelle est de 0,8 ng/mL et les valeurs de références de 3,8 à
115 ng/mL.
- Le dosage des AAT natifs est un dosage par compétition. Les résultats sont exprimés en U/mL,
standardisation OMS 1st IRP 65/93. La sensibilité fonctionnelle est de 25 U/mL et les valeurs de
références de 0 à 60 U/mL.
• Les techniques Siemens Diagnostics sur l’IMMULITE 2000
- Le dosage de thyroglobuline est un dosage immunométrique avec test de récupération à 50 ng/mL. Les
résultats sont exprimés en ng/mL, calibration CRM 457. La sensibilité fonctionnelle est de 0,9 ng/mL et
les valeurs de références de 1,6 à 60 ng/mL.
- Le dosage des AAT est un dosage immunométrique. Les résultats sont exprimés en U/mL, standardisation
OMS 1st IRP 65/93. La sensibilité fonctionnelle est de 10 UI/mL et les valeurs de références de 0 à 22
UI/mL.
La Tg et les AAT ont été dosés chez 54 patients thyroïdectomisés et 51 sujets suspects de pathologie
thyroïdienne. Les tests de récupération sont considérés abaissés lorsque le pourcentage de récupération
est inférieur à 70 pour cent.
Résultats :
• Chez les 54 patients thyroïdectomisés, 9 ont des AAT positifs avec le Kryptor (16%), 14 avec l’Immulite
(24%). Tous les anticorps détectés avec le Kryptor le sont aussi avec l’Immulite.
Sur le Kryptor aucun des 9 patients ayant des anticorps positifs n’a eu de test abaissé. En revanche, 3
patients avaient des AAT normaux mais des tests de récupération inférieurs à 70 pour cent. Sur l’Immulite
parmi les 14 patients ayant des AAT positifs, 6 ont un test de récupération abaissé. En revanche aucun test
ne s’est abaissé lorsque le taux d’anticorps était normal.
• Chez les 51 sujets suspects de pathologie thyroïdienne, 20 ont des AAT positifs avec le Kryptor (39%) et
21 avec l’Immulite (41%) dont 18 reconnus dans les deux systèmes de dosage. Sur le Kryptor seuls 2 des 20
patients ayant des AAT positifs ont un test de récupération inférieur à 70 pour cent. Aucun test n’est
abaissé en l’absence d’anticorps circulants. Sur l’Immulite 13 des 21 sujets ayant des anticorps positifs ont
un test de récupération inférieur à 70 pour cent.
• En présence d’AAT nous avons noté des discordances de résultats de thyroglobuline (Tg plus basse sur
l’Immulite que sur le Kryptor) évoquant une interférence des anticorps sur l’Immulite.
Conclusion :
Cette étude montre la disparité des résultats selon les techniques utilisées. Pour la surveillance des sujets
thyroïdectomisés :
• Sur le Kryptor, il est prudent d’associer le test de surcharge au dosage de thyroglobuline pour s’affranchir
de la présence d’anticorps non détectés,
• Sur l’Immulite le dosage d’AAT suffit, à condition de ne pas valider le dosage de thyroglobuline en cas de
positivité.
APPORT DU PROTIDOGRAMME SERIQUE DANS LA SELECTION DE DONNEURS DE SANG A
ABIDJAN – COTE D’IVOIRE
YAYO S.E.D., HAUHOUOT ATTOUNGBRE M.L., AKE EDJEME A, YAPI HOUPHOUET F., MONNET D.
(1) SAMU Côte d’Ivoire, Laboratoire de Biochimie, 22 BP882 Abidjan 22, Abidjan, Côte d’Ivoire
(2) BPV 34 Abidjan
Introduction :
Le don de sang constitue un acte noble de santé publique. Toute fois, afin d’assurer une sécurité
transfusionnelle des patients transfusés, les donneurs de sang sont sélectionnés sur la base de critères
définis. En Côte d’Ivoire la collecte et la distribution des produits sanguins relèvent du centre national de
transfusion sanguine. La base de sélection des donneurs au niveau du dit centre, repose sur une consultation
médicale (constantes anthropométriques, interrogatoire, examen clinique) et un bilan biologique ciblé (taux
d’hémoglobine, groupage sanguin ABO rhésus, recherche d’antigènes HBs, d’anticorps anti-HCV, anti-HIV,
anti-tréponémiques). S’il est vrai que ces critères minimisent les risques de propagation des maladies
transmissibles par le sang, ils ne sauraient garantir l’état de bonne santé des donneurs de sang ; ce, d’autant
plus qu’une bonne partie de l’évaluation de leur état de santé repose sur leurs propres déclarations lors de
l’interrogatoire.
Aussi dans le but de contribuer à l’appréciation de l’état de santé du donneur de sang à Abidjan, nous avons
entrepris dans cette étude d’évaluer l’intérêt du protidogramme sérique dans la sélection du donneur de sang.
Matériel et méthodes :
Il s’agit d’une étude transversale portant sur des donneurs volontaires de sang reçus au centre national de
transfusion sanguine d’Abidjan. Elle a concerné 247 sujets jugés aptes au don de sang après la sélection
clinico-immunologique en vigueur au niveau du dit centre.
Chez ces sujets à jeun depuis au moins 10 heures, nous avons procédé à une série d’examens:
- la détermination de la numération formule sanguine (sur un analyseur de marque Genius)
- la détermination de onze paramètres biochimiques (urée, glucose, créatinine, acide urique, ALAT,
ASAT, cholestérol total, triglycérides, bilirubine totale et conjuguée, protidémie) selon les méthodes
classiques, à l’aide d’un analyseur automatique « Lisa 300 »
- la réalisation de l’électrophorèse des protéines sériques sur acétate de cellulose à pH 8,4
Les résultats obtenus ont été comparés aux normes précédemment établies chez l’Ivoirien.
L’analyse statistique a été faite à l’aide du logiciel Epi info 6.04.
Résultats :
Les résultats obtenus ont montré que :
- 70 sujets retenus pour le don de sang soit 28,34% de l’ensemble de l’échantillon, ont présenté un
profil électrophorétique perturbé
- Il s’agit essentiellement d’hypergammaglobulinémie (16,65%) et de d’hyperalpha-2-globulinémie
(11,69%)
- Les profils électrophorétiques perturbés provenaient majoritairement des nouveaux donneurs (sujet
faisant leur premier don de sang)
- Tous les donneurs présentant un bilan hémato-biochimique normal, avaient un profil électrophorétique
normal
Conclusion :
Les donneurs de sang, particulièrement les nouveaux donneurs, ne sont pas nécessairement en parfait état de
santé. Par ailleurs, la véracité de leurs déclarations lors de l’interrogatoire ne saurait souffrir d’aucune
contestation. Aussi, nous suggérons que qu’en plus d’une sensibilisation des donneurs de sang sur leur hygiène
de vie et sur le caractère capital de l’interrogatoire, le protidogramme aux tests de sélection des donneurs
de sang.
Il permettrait de révéler certains états infectieux ou inflammatoires et renforcer aussi bien la sécurité
transfusionnelle, que la prise en charge médicale des donneurs de sang.

Documents pareils