La Baule+

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La Baule+
la baule + l’évènement
juillet 2015
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Gérard Lanvin et ses adresses bauloises : « Lien, on passe toujours
des moments heureux avec elle dans son restaurant Indochine.»
On sait qu'il y a deux endroits que vous aimez bien, le
Nossy Be, dont nous venons
de parler, et aussi le restaurant Indochine de Lien, dont
vous êtes très proche…
Lien, on passe toujours des
moments heureux avec elle
dans son restaurant Indochine. J'aime beaucoup Lien,
parce que c'est un exemple
de courage et de ténacité.
C'est une femme qui fonctionne seule, c'est une chef
d'entreprise. Elle n’a que des
emmerdes comme tous les
chefs d'entreprise en France
puisque l'on est dans un
pays sidérant à ce niveau.
Elle continue de se battre
pour exister loyalement, elle
ne fait pas de compromis.
Elle s'est mise au golf et c'est
aujourd'hui une très grande
joueuse. Il faut quand même
une capacité mentale et physique pour cela ! Elle a des
origines difficiles, le Vietnam
a subi de graves choses, toujours grâce aux Américains
qui nous les font subir en
permanence dans le monde
entier, mais qui restent des
alliés magnifiques… On ne
sait pas trop pourquoi… Ils
foutent la merde partout,
mais on est obligé de composer avec ! Lien a été victime
de ce genre de choses, elle
sait d'où elle vient et elle a
un amour de la vie énorme.
Elle a une vraie puissance en
elle pour une petite femme
de ce genre ! J'ai beaucoup
d'amitié et d'affection pour
elle, je suis son parcours, il
faut qu'elle tienne le coup.
Ceux qui tiennent un restaurant aujourd'hui, ce sont des
phénomènes pour moi ! Ils
sont accablés d'impôts et de
taxes pour que cela reste
bon, jouissif et joyeux, ils se
dépouillent pour nous faire
plaisir, ces gens-là. Il faudrait qu'ils soient un peu
plus respectés. Mais je pense
à tous ceux qui font exister
cet endroit qu’est La Baule !
Regardez le problème que
nous avons eu avec les restaurants de plage cet hiver !
Ils devaient fermer cet hiver
parce que ceci ou cela, mais
heureusement ils ont gueulé,
ils se sont un peu révoltés et,
Dieu merci, ils sont restés
ouverts. Les gens qui viennent ici ont besoin de tous
ces endroits ouverts. Il y a
un moment où ils ont besoin
de s'occuper, de vivre, de
pouvoir aller boire un chocolat chaud avec leurs gosses
dans un endroit… Si tout
ferme, ce n'est pas possible.
Et, pour que ces endroits
soient ouverts, c'est déjà
compliqué.
C'est finalement le simple
droit de pouvoir travailler
que l'on remet en cause...
Oui, le droit de pouvoir travailler et le droit de vouloir
donner aux autres. Lien est de
ce tempérament et son restaurant, Indochine, est un lieu
heureux parce que c'est une
femme qui incite à être positif. Elle me plaît pour cela.
Elle subit de petites galères en
ce moment, tout cela est dû à
l'économie, et elle rebondit à
chaque fois. J'ai beaucoup
d'estime et d'amitié pour elle.
Les frères
Peyron qui,
pour moi, sont
des
phénomènes...
De qui avez-vous encore
envie de nous parler concernant la presqu'île ?
Des frères Peyron qui, pour
moi, sont des phénomènes.
La première fois que je suis
arrivé ici, j'ai rencontré Stéphane. C'est un petit dingo
qui a traversé l'Atlantique à
la planche à voile et qui, aujourd'hui, s'en souvient
dans les genoux et dans les
poignets... Il y a, bien sûr,
Loïck et Bruno : si l'on peut
employer le terme de héros
dans la vie, pour moi ce
sont des héros ! Partir avec
des catamarans de ce volume, seul en solitaire, à
fond pour traverser l'Océan,
c'est incroyable… Il y a un
proverbe qui dit : «Si tu veux
apprendre à prier, va sur la
mer… » Ce proverbe est
exact ! J'ai vu Bruno rentrer
de son tour du monde avec
son catamaran au Pouliguen, on ne peut pas imaginer ce que c'est. Ces garçons
sont des mecs comme nous,
mais ils ont des couilles en
plus pour faire tout cela !
Il existe des logiciels qui
permettent d'associer des
noms à des lieux ou à des
marques et quand on tape
La Baule, on trouve encore
des citations fréquentes
dans le monde entier sur le
sommet des chefs d'États
africains et il y a aussi Gérard Lanvin ! Alors, les habitants de la presqu'île
doivent vous dire merci
pour cette notoriété que
vous apportez à la région…
(Suite page 42)