La Baule+
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la baule + l’évènement juillet 2015 41 Gérard Lanvin et ses adresses bauloises : « Lien, on passe toujours des moments heureux avec elle dans son restaurant Indochine.» On sait qu'il y a deux endroits que vous aimez bien, le Nossy Be, dont nous venons de parler, et aussi le restaurant Indochine de Lien, dont vous êtes très proche… Lien, on passe toujours des moments heureux avec elle dans son restaurant Indochine. J'aime beaucoup Lien, parce que c'est un exemple de courage et de ténacité. C'est une femme qui fonctionne seule, c'est une chef d'entreprise. Elle n’a que des emmerdes comme tous les chefs d'entreprise en France puisque l'on est dans un pays sidérant à ce niveau. Elle continue de se battre pour exister loyalement, elle ne fait pas de compromis. Elle s'est mise au golf et c'est aujourd'hui une très grande joueuse. Il faut quand même une capacité mentale et physique pour cela ! Elle a des origines difficiles, le Vietnam a subi de graves choses, toujours grâce aux Américains qui nous les font subir en permanence dans le monde entier, mais qui restent des alliés magnifiques… On ne sait pas trop pourquoi… Ils foutent la merde partout, mais on est obligé de composer avec ! Lien a été victime de ce genre de choses, elle sait d'où elle vient et elle a un amour de la vie énorme. Elle a une vraie puissance en elle pour une petite femme de ce genre ! J'ai beaucoup d'amitié et d'affection pour elle, je suis son parcours, il faut qu'elle tienne le coup. Ceux qui tiennent un restaurant aujourd'hui, ce sont des phénomènes pour moi ! Ils sont accablés d'impôts et de taxes pour que cela reste bon, jouissif et joyeux, ils se dépouillent pour nous faire plaisir, ces gens-là. Il faudrait qu'ils soient un peu plus respectés. Mais je pense à tous ceux qui font exister cet endroit qu’est La Baule ! Regardez le problème que nous avons eu avec les restaurants de plage cet hiver ! Ils devaient fermer cet hiver parce que ceci ou cela, mais heureusement ils ont gueulé, ils se sont un peu révoltés et, Dieu merci, ils sont restés ouverts. Les gens qui viennent ici ont besoin de tous ces endroits ouverts. Il y a un moment où ils ont besoin de s'occuper, de vivre, de pouvoir aller boire un chocolat chaud avec leurs gosses dans un endroit… Si tout ferme, ce n'est pas possible. Et, pour que ces endroits soient ouverts, c'est déjà compliqué. C'est finalement le simple droit de pouvoir travailler que l'on remet en cause... Oui, le droit de pouvoir travailler et le droit de vouloir donner aux autres. Lien est de ce tempérament et son restaurant, Indochine, est un lieu heureux parce que c'est une femme qui incite à être positif. Elle me plaît pour cela. Elle subit de petites galères en ce moment, tout cela est dû à l'économie, et elle rebondit à chaque fois. J'ai beaucoup d'estime et d'amitié pour elle. Les frères Peyron qui, pour moi, sont des phénomènes... De qui avez-vous encore envie de nous parler concernant la presqu'île ? Des frères Peyron qui, pour moi, sont des phénomènes. La première fois que je suis arrivé ici, j'ai rencontré Stéphane. C'est un petit dingo qui a traversé l'Atlantique à la planche à voile et qui, aujourd'hui, s'en souvient dans les genoux et dans les poignets... Il y a, bien sûr, Loïck et Bruno : si l'on peut employer le terme de héros dans la vie, pour moi ce sont des héros ! Partir avec des catamarans de ce volume, seul en solitaire, à fond pour traverser l'Océan, c'est incroyable… Il y a un proverbe qui dit : «Si tu veux apprendre à prier, va sur la mer… » Ce proverbe est exact ! J'ai vu Bruno rentrer de son tour du monde avec son catamaran au Pouliguen, on ne peut pas imaginer ce que c'est. Ces garçons sont des mecs comme nous, mais ils ont des couilles en plus pour faire tout cela ! Il existe des logiciels qui permettent d'associer des noms à des lieux ou à des marques et quand on tape La Baule, on trouve encore des citations fréquentes dans le monde entier sur le sommet des chefs d'États africains et il y a aussi Gérard Lanvin ! Alors, les habitants de la presqu'île doivent vous dire merci pour cette notoriété que vous apportez à la région… (Suite page 42)