pages pratiques - la gazette du laboratoire AFRIQUE

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pages pratiques - la gazette du laboratoire AFRIQUE
PAGES PRATIQUES
LA GAZETTE DU LABORATOIRE
P
n° 59 - décembre 2011
Introduction
en
France du Système
Rapid
Capture®
ou
RCS
pour
l’automatisation
de la détection des
papillomavirus
humains
par
la
technologie Hybrid
Capture® 2 (HC2) de
QIAGEN
Situation actuelle en France
Aujourd’hui, le cancer du col de
l’utérus touche 2 810 femmes et tue
1 000 d’entre elles, chaque année,
en France (1). Depuis plus de 10
ans, il est clairement démontré que
la persistance de papillomavirus
humains oncogènes (HPV oncogènes
ou à Haut Risque HR) est l’agent
causal du cancer du col de l’utérus.
Ces virus, qui sont la plus fréquente
des
infections
sexuellement
transmissibles, sont détectés dans
99,7% des cancers du col utérin (2).
La plupart du temps, cette infection
est asymptomatique et le virus est
éliminé sur une période moyenne
d’environ 12 mois. Seules les femmes
ayant une infection persistante ont
un risque accru de développer des
lésions précancéreuses.
Le test digene® HC2 High-Risk
HPV DNA de QIAGEN dépiste une
infection à papillomavirus à haut
risque, présence d’ADN viral de 13
types HPV 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45,
51, 52, 56, 58, 59, 68 retrouvés dans
la quasi-totalité des cancers.
Le test digene est réalisé à partir d’un
prélèvement fait au niveau de la zone
de jonction endocol-exocol soit par une
cytobrosse dédiée pour la recherche
de l’ADN des HPV (dispositif appelé
digene Cervical Sampler) soit à partir
du culot cellulaire résiduel d’un frottis
fait en milieu liquide validé pour la
technique HC2.
La technologie HC2 repose sur
une hybridation en phase liquide
de l’ADN HPV HR avec une
sonde ARN complémentaire de la
cible recherchée ; l’héteroduplex
ADN/ARN formé est par la suite
détecté par un couple d’anticorps
spécifiques et par une amplification
de signal par chimiluminescence. Un
ensemble de points de calibration et
de contrôles de qualité permettent
de valider chaque série de tests.
La chimiluminescence émise est
mesurée par un luminomètre (DML
2000) en RLU (Relative Light Unit)
et le logiciel dédié permet le rendu
du résultat patient en qualitatif c’està-dire positif (présence d’HPV HR)
Le Système Rapid Capture ou RCS
ou négatif (absence d’HPV HR) par
rapport à la valeur seuil clinique de
1pg/ml soit 5 000 copies/échantillon
testé.
Cette valeur seuil clinique représente
la quantité minimale de virus conférant
un facteur de risque pour la patiente.
De nombreuses études ont montré la
très forte valeur prédictive négative,
proche de 100%, du test digene HC2
High-Risk HPV DNA. Une femme
ayant un résultat HC2 HR HPV
DNA négatif a un risque quasi nul
de développer un cancer du col de
l’utérus dans les années suivantes
(3, 4, 5, 6).
de dénaturation jusqu’à l’étape de
révélation. Ainsi en automatisant les
étapes de transfert d’échantillon,
d’hybridation et de capture du test
HC2 en manuel, le RCS offre à
l’utilisateur un temps continu de 3h30
sans intervention.
Les indications du test digene HC2
High-Risk HPV DNA
Le logiciel du système HC2
communique les résultats d’analyses
qualitatives
via
une
interface
conviviale. Ce logiciel HC2 est
compatible avec plusieurs types
de code à barre et s’interface
entièrement avec les LIS par lesquels
les utilisateurs peuvent envoyer des
données patients et contrôle qualité
au réseau du laboratoire.
Le test digene HC2 High-Risk HPV
DNA a été le 1er agrée par la FDA
(Food Drug Administration)
en triage des cytologies ASC-US
en 2000 et en dépistage primaire
combiné (test HC2 HR HPV DNA
associé à la cytologie) pour les
femmes de plus de 30 ans en 2003.
En France le test digene HC2 HighRisk HPV DNA a été enregistré par
l’AFSSAPS en 1998, puis marqué CEIVD en 2003. La recherche de l’ADN
des HPV HR est remboursée par la
CNAM dans l’indication du triage des
cytologies ASC-US depuis 2004. A
partir de 2012, le test digene HC2
High-Risk HPV DNA va être introduit
en dépistage primaire dans le cadre
de projets pilotes départementaux
(7).
Automatisation du test digene HC2
High-Risk HPV DNA
Afin de répondre aux exigences
du dépistage primaire par le test
HPV aux Etats Unis et en Europe,
QIAGEN a développé un automate,
le Système Rapid Capture ou RCS.
Celui-ci réalise jusqu’à 352 patientes
en moins de 7 heures, depuis l’étape
D’autre part, la flexibilité du RCS
permet de traiter dans le même temps
des échantillons de nature différente
(digene Cervical Sampler de QIAGEN
et échantillons de cytologie en phase
liquide) et ce, sur une plaque de 96
puits ou 2 ou 3 ou jusqu’à 4 plaques
dans la même série.
Le RCS est marqué CE-IVD pour une
utilisation avec le test digene HC2
High-Risk HPV DNA et agrée par la
FDA aux Etas Unis (fig.1). 70% des
tests HPV réalisés dans le monde le
sont sur un RCS.
En France, le Système Rapid Capture
a été introduit à partir du 2e trimestre
2011 dans les laboratoires réalisant
le test digene en population de triage
des ASC-US essentiellement.
A partir de 2012, il sera également
utilisé dans le cadre des projets
départementaux d’introduction du
test digene en dépistage primaire.
Conclusion
L’automatisation
du
workflow
de la technologie HC2 grâce au
Système Rapid Capture permet une
standardisation de l’ensemble des
étapes et une gestion d’analyses plus
performante en terme de cadence,
de précision et de traçabilité. Ces
éléments constituent des points clés
dans le cadre de l’accréditation des
activités des laboratoires selon la
norme ISO 15 189.
Bibliographie
1. INCa (2011) La situation du
cancer en France en 2011. Collection
Rapports & synthèses, INCa,
Boulogne-Billancourt.
2. Walboomers, J.M.M. et al.
(1999) Human papillomavirus is a
necessary cause of invasive cervical
cancer worldwide. J.Pathol.189, 12.
3. Clavel, C. et al. (2001) Human
papillomavirus testing in primary
screening for the detection of highgrade cervical lesions: a study of 7932
women. Br. J. Cancer 89, 1616.
4. Cuzick, J. et al. (2003)
Management of women who test
positive for high-risk types of human
papillomavirus: the HART study.
Lancet 362, 1871.
5. Dalstein, V. et al. (2004) Detection
of cervical precancer and cancer in a
hospital population: benefits of testing for
human papillomavirus. EJC 40, 1225.
6. Ronco, G. et al. (2006)
Human Papillomavirus Testing and
Liquid-Based
Cytology:
results
and Recruitment from the New
technologies for Cervical Cancer
Randomized Controlled Trial. J Natl.
Cancer Inst. 98, 765.
7. Dalstein, V. et al. (2011) STARTHPV: French HPV-based primary
screening pilot program for cervical
cancer. Applied/Clinical Science
Abstract Book, 27th IPV Conference
and Clinical Workshop, Berlin, p.
140.

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