Fiche concours : L`inflation est-elle la meilleure solution pour
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Fiche concours : L`inflation est-elle la meilleure solution pour
Fiche concours : L’inflation est-elle la meilleure solution pour résoudre la crise de la dette publique ? (Chapitre 10-I) Introduction L’inflation, aujourd’hui dans la plupart des économies développées, est à des niveaux faibles et semble maîtrisée. L’endettement des États s’est fortement accru sur la période récente atteignant des niveaux records pour certains comme la Grèce, le Japon… Ainsi, certains économistes voient dans une reprise de l’inflation une solution pour régler le problème des dettes souveraines. Est-ce la solution et la meilleure ? I. Un recours à l’inflation peut être une solution pour régler la question des dettes publiques 1. Sur le plan historique, très souvent l’endettement public a été réglé par l’inflation en particulier lors des périodes de guerres ou de crises La création monétaire a permis lors de périodes de guerres ou de crises de réduire le poids de l’endettement public (première guerre mondiale, crise des années 1970…). 2. L’inflation procure beaucoup d’avantages en termes de réduction de la dette publique L’inflation réduit le coût de l’endettement et peut générer des effets positifs sur la demande (augmentation des salaires par exemple lors des Trente Glorieuses) et donc sur l’offre et l’emploi. 3. Cependant, des conditions sont à prendre en compte pour que l’inflation puisse permettre la réduction de la dette publique L’essentiel repose sur le comportement des acteurs financiers (banques, actionnaires). Vont-ils augmenter les taux d’intérêt et/ou demander des dividendes plus importants car globalement, ils sont lésés. Une autre condition repose sur le niveau d’inflation et les capacités des autorités à maîtriser la spirale inflationniste. II. L’inflation n’est pas la solution et surtout pas la meilleure 1. Le retour à une inflation soutenue représente des risques L’inflation n’apparaît que comme une illusion et ne règle en rien la question de la dette publique, elle ne peut qu’amortir à court terme le coût de l’endettement. Elle n’est qu’une solution en apparence. 2. Relancer surtout la croissance et réduire les endettements publics La question des dettes souveraines est structurelle et donc, elle ne peut être réglée par une mesure conjoncturelle que serait une certaine « réinflation ». La relance de la croissance apparaît comme la solution la plus viable sur le long terme car elle permettrait aussi de réduire les endettements publics de manière structurelle. 3. L’assouplissement de l’objectif d’inflation Un certain retour de la courbe de Phillips, sur la période récente, montre qu’à une inflation faible est corrélé un chômage élevé. Assouplir l’objectif d’inflation (J.-P. Fitoussi propose une cible d’inflation à 4 % plutôt qu’à 2 %) pourrait peut-être permettre une croissance plus forte et une réduction de l’endettement. Conclusion On pensait le débat entre inflation-désinflation-déflation refermé mais il est réapparu avec le contexte de faible inflation, de menace de déflation et de montée des dettes souveraines. La reprise de l’inflation peut n’être qu’une illusion mais le risque de déflation est sans doute plus grave que celui de l’inflation. Il faudra cependant que les États trouvent des solutions plus durables et structurelles pour réduire leurs endettements. Économie, sociologie et histoire du monde contemporain, 2e édition © Armand Colin, 2016.