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Les grèves Nous venons de subir une pénible situation. Comment l’avons-nous vécu (fatigue, agressivité …) ? C’était le centre de discussions autour de la machine à café. Et nos collègues, ne connaissaient-ils pas des situations pires que la nôtre : impossibilité de venir, obligation de prendre des RTT, temps de trajets encore plus long que les nôtres ? Quels sont les points positifs que nous pourrions faire ressortir : solidarité, covoiturage, nouvelles rencontres, refaire du vélo ?... Essayons-nous de comprendre ceux qui vont perdre une partie de leurs avantages acquis ? Déchargeons-nous notre agressivité sur les conducteurs de bus non-grévistes ? Grève dans les services publics et dans les entreprises privées, y a t’il égalité ? Comment manifester notre désaccord vis-à-vis des grèves, avec le respect des personnes : badge anti-grèves, manifestation anti-grèves, discussions ? Vous trouverez ci-dessous quelques points de vue un peu extrêmes de chaque bords : « Oui, les grèves et les revendications sont légitimes et légales » et « Non, Jésus est notre seul maître, et s’il y a injustice de la part des hommes, nous devons la subir ». Évangile du 16 décembre 2007 Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens : « Que pensez-vous de ceci ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : ‘Mon enfant, va travailler aujourd’hui à ma vigne.’ Celui-ci répondit : 'Je ne veux pas.' Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit : 'Oui, Seigneur !' et il n'y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier ». Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole ; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole. Le catéchisme de l’Église Catholique - N° 2435 La grève est moralement légitime quant elle se présente comme un recours inévitable, sinon nécessaire, en vue d’un bénéfice proportionné. Elle devient moralement inacceptable lorsqu’elle s’accompagne de violences ou encore si on lui assigne des objectifs non directement liés aux conditions de travail ou contraires eu bien commun. SOURCE : www.topchretien.com CLIMAT SOCIAL: ambiance de grèves! Les grèves se suivent, s’essoufflent puis repartent, essentiellement autour de la réforme des retraites ». Sans entrer dans le détail de ce qui nous dépasse en compétence, nous savons que tout gouvernement se doit d’ajuster les lois avec les réalités du pays, mission des plus délicates, toujours critiquée par ceux qui perdent des avantages au changement. PRIONS pour que le gouvernement avance avec sagesse et justice dans ce domaine. PRIONS pour un dialogue social responsable de part et d’autre, conduit par l’intérêt de tous pris en compte. PRIONS pour la modération dans les propos de chacun et dans toute action revendicatrice. PRIONS que le pouvoir soit laissé aux élus et responsables politiques, jamais confisqué par la rue, hors des limites légales. PRIONS pour la paix sociale en France. TENONS-NOUS DANS LA PRIERE. Appliquons donc toujours beaucoup d’amour et de compassion, dans nos pensées, nos prières, pour cette population qui souffre et qui se sent menacée dans son fragile équilibre dés qu’on touche à sa charge de travail, son argent etc. Cette situation est aussi à replacer dans le contexte de la peur. On peut dire que beaucoup de personnes sont «mal dans leur peau », ne vivent pas bien. C’est un point très important à prendre en compte en tant que chrétiens. S’il y a un tel besoin de l’Evangile, c’est bien parce que ce peuple souffre et est sans espérance. CHRETIENS, OSONS FAIRE LA DIFFERENCE ! Alors que la voix des mécontentements est amplifiée par les médias, recherchons la bénédiction de Dieu au lieu de nous plaindre des difficultés causées par la grève, afin de fermer la porte à l’adversaire de nos âmes. Source : forum du site de « La France Catholique » : Les grèves Je souhaite poser la question suivante à vos lecteurs qui sont membres ou proches de la CFTC : Comment peut on participer à cette grève injuste qui démarre le 13/11 à 20h, prétendre être chrétiens et défendre des valeurs chrétiennes. C’est le cas de la CFTC. Peut être va t’elle renoncer à la dernière minute ? N’aurait il pas mieux valu pour elle d’être un élément pacificateur dans ce conflit hors d’âge et calamiteux pour l’économie française. Si petit soit-il, ce syndicat pourrait être un élément de pacification. N’est ce pas ce qu’on demande aux chrétiens ? Patrick N-L • Réponse 1 Derrière ce conflit "hors d’âge.." il y a la perspective d’une nouvelle "réforme" des retraites vers la "nécessité de passer aux 41 annuités de cotisation pour une retraite plein tarif. Et pourquoi pas 42, 43, 44 ans ? Où donc s’arrêtera ce processus ? • Répons 2 Ci-dessous le communiqué de presse - "pacificateur" - rédigé par la CFTC et publié sur son site le 7 novembre, donc lisible par votre intervenant qui aurait pu se donner la peine d’en prendre connaissance, avant de lancer son "coup de gueule" - pas du tout "pacificateur". L’information, c’est à la source qu’il faut aller la chercher. Bonne lecture. 07/11/2007, Paris La CFTC appelle à une véritable négociation sur la réforme des régimes spéciaux. Le Ministre du Travail, Xavier Bertrand a transmis hier soir aux organisations syndicales un document proposant « des aménagements possibles » à la réforme des régimes spéciaux de retraite. La CFTC, dans le cadre de cette deuxième phase de concertation, a formulé des propositions précises : elle a demandé davantage de progressivité dans l’allongement de la durée de cotisations et proposé des modalités d’application de la décote afin que soient prises en compte les conséquences de la réforme sur le calcul des pensions. A ce jour, les parties ne sont pas parvenues à s’accorder sur les conditions d’harmonisation de la durée de cotisation, la CFTC rappelle que ce sont sur ces modalités qu’il faut agir. La CFTC appelle aujourd’hui à l’ouverture d’une véritable négociation qui permette une pleine visibilité des tenants et aboutissants des modalités d’application de cette réforme pour les régimes concernés. Aux phases de concertation, doivent s’en suivre l’ouverture de négociations. La CFTC rappelle qu’elle souhaite voir primer le dialogue et la négociation sur le conflit. Pour cela, les agents engagés dans le mouvement de grève doivent aussi être en capacité de mesurer en toute transparence l’impact de cette réforme en l’état actuel des propositions qui leur sont faîtes, afin de se donner le plus vite possible de véritables marges de manœuvre dans la négociation, plutôt que de privilégier l’enlisement stérile du conflit. Source : forum du site Vi7Vi Sujet du débat : Un chrétien peut-il, doit-il, faire grève ? Grève à Air France, grève à la SNCF, grève dans l'Education Nationale, service minimum dans le Service Public... Le droit de grève est le droit pour une personne employée de cesser le travail pour manifester un désaccord. Bien que la première grève semble avoir eu lieu en Egypte, en l'an 29 du règne de Ramsès III, le nom même provient de la place de Grève, à Paris, située en bord de Seine devant l'Hôtel de Ville, qui était à l'époque un des principaux points d'accostage des bateaux. En France, ce n’est qu’à la Libération que le droit de grève sera pleinement consacré (en 1946). Mais au-delà de l'histoire, au-delà des abus et des violences dont elle peut être l'objet, faire grève n'est-il pas une forme de révolte contre l'autorité établie (Romains 13) ? Le chrétien peut-il se permettre de manifester ainsi sa désapprobation ? Y a-t-il des causes "justes" ouvrant droit à de telles actions ? Doit-on faire grève avant même de discuter ou l'inverse ? À vous de réponde... • Réponse 1 Je me fais un plaisir de donner ma réponse : la grève est inscrite dans le droit français ; elle permet à tout travailleur d'exprimer sa désapprobation, et c'est donc l'autorité elle-même qui permet cela. Alors où est le problème ? Certainement dans les exagérations de toutes sortes. L'abus d'autorité et de pouvoir, l'exploitation des hommes et des femmes par le travail abusif et des conditions inhumaines pour les adultes et les enfants (comme c'était le cas au 19è siècle, et l'est encore parfois aujourd'hui dans la précarité du travail), ce n'est pas glorieux pour l'humanité. Et ce sont bien les grèves (au péril de la vie de certains) qui ont permis un plus juste équilibre. Malheureusement, certains sont prêts à s'enrichir, fusse au prix de la dégradation de la dignité humaine. Maintenant les abus sont là et ne sont pas glorieux non plus. • Réponse 2 Oui, un chrétien peut faire la grève, et comment ! Ne vous arrêtez pas a ce que disent les médias quand vous avez des gens « dégueulasses » qui vous postillonnent leurs microbes, ou sortent leur argent de leurs slips ou soutien-gorge pour payer, quand vous travaillez en 3/8 que vous ne voyez pas vos enfants ou votre mari, et que vous gagnez un salaire de misère, et quand vous êtes à la retraite, vous n'avez pas de quoi vivre avec décence, quand vous retirez le loyer les charges et le reste. OUI, le chrétien peut faire grève, c’est vrai que le Seigneur pourvoie à nos besoins, mais ce sont ceux qui s'enrichissent sur le dos des pauvres qui auront des comptes à rendre, nul part il est écrit que nous devons enrichir les autres. Faire la grève c'est aussi ces jours qui ne sont pas payés. Donc, si des hommes et des femmes sont ce sacrifice ce n'est pas de gaité de cœur. Il y a très longtemps que travailler à la SNCF n'est plus un privilège. Pour ma part en tant que chrétienne parce que je travaille le Dimanche, je ne peux pas aller au culte, cela fait aussi partie des sacrifices qui n'ont pas de prix. Source : Site Jacques Caruel – Comméthique Jacques Caruel est formateur-consultant en entreprise, spécialiste des questions de communication. Il a développé un séminaire qu'il a baptisé "La comméthique", contraction de "Communication éthique et authentique". Il exerce également un ministère d'enseignant pour le compte de l'ICCC (Chambre de Commerce Chrétienne Internationale), dont il fut le président puis le secrétaire pour la France. Le disciple de Jésus et la grève, l’attitude du chrétien dans les conflits sociaux 1) Mon patron terrestre est un « mandataire » délégué par Dieu, une autorité que Dieu Lui-même a établie « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a pas d’autorité qui ne vienne de Dieu et les autorités qui existent ont été instituées par Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre de Dieu et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes » (Rom 13 :1-2). Paul parle ici du principe de l’autorité comme ayant été institué par Dieu. Il n’est pas question – ici – « d’autorité juste » ou « d’autorité injuste », mais d’autorité tout court ! « Serviteurs, soyez en toute crainte, soumis à vos maîtres, non seulement à ceux qui sont bons et doux, mais aussi à ceux qui sont difficiles… » ( 1 Pi 2 :18) Le texte établit clairement que toute rébellion, toute résistance contre l’autorité, est en fait rébellion contre Dieu Lui-même. Car Dieu est un Dieu d’ordre et l’ordre suppose le respect du principe de l’autorité. Il n’est écrit nulle part d’obéir « seulement et à condition que nous considérions que cette autorité est juste, bonne… bien au contraire ! 2) C’est seulement si l’autorité dont je dépends me demande de faire quelque chose qui transgresse ouvertement la Parole de Dieu, que je dois alors refuser de le faire « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » répondirent Pierre et les apôtres au souverain sacrificateur qui leur avait défendu d’enseigner au Nom de Jésus. (Actes 5 :29) Il est clair ici que cette interdiction humaine s’opposait à la volonté de Dieu de prêcher l’évangile ! Daniel également « supplia le chef des eunuques de ne pas l’obliger à se souiller par les mets du roi » (Dan 1 :8), Là encore cette nourriture était contraire aux préceptes alimentaires donnés par Dieu aux Hébreux. Mais notez bien que Daniel n’a pas agi « comme un révolutionnaire », mais qu’il a « supplié » le chef ! Quelle attitude respectueuse chez Daniel ! Quel contraste avec l’attitude revendicatrice des syndicats et de ceux et celles qui les suivent ! 5) La revendication de MES DROITS est opposée à l’esprit de l’évangile du royaume de Dieu ! Comprenons bien ceci : tout l’esprit de l’évangile du royaume de Dieu, l’esprit de la nouvelle alliance, est un esprit d’abandon, de perte de ses droits, même légitimes, c’est l’esprit de renoncement, c’est l’esprit de la croix ! Mat 5 à 7 nous dépeint cet esprit que les apôtres vont reprendre à maintes reprises. « Mais Moi (Jésus) je vous dis de ne pas résister au méchant… Si quelqu’un veut te traîner en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. Si quelqu’un te force à faire un mille, fais-en deux avec lui … Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent et priez pour ceux qui vous maltraitent et vous persécutent. Alors, vous serez fils de votre père… ( Mat 5 :39-45) « Quand donc vous avez des différends pour les affaires de cette vie, ce sont des gens dont l’Eglise ne fait aucun cas (les syndicats !) que vous établissez comme juges ! Je le dis à votre honte…Pourquoi ne souffrez-vous pas plutôt quelque injustice ? Pourquoi ne vous laissezvous pas plutôt dépouiller ? » (1 Cor 6 :4,7) Jésus est-il venu pour préserver et sauver mes intérêts personnels avant tout ? Mon salaire, ma retraite, mes avantages, mon confort, mes droits…sont-ils donc plus importants que le but suprême ? Ma première motivation dans le travail ne devrait-elle pas être la même que celle du Seigneur : voir des hommes et des femmes passer de la mort à la vie ? N’est-ce pas cela « travailler en vue de la nourriture qui subsiste pour la vie éternelle ? » Or, comment la conscience de ces hommes qui exercent l’autorité, peut-être certes de manière injuste, va-t-elle pouvoir être touchée, afin qu’ils se repentent et soient sauvés ? En faisant preuve dans mes comportements d’un esprit identique à celui qui les anime ? En « tapant du poing sur la table ? », en « revendiquant, en s’opposant, en manifestant… comme ils font euxmêmes ? Certainement pas ! Voilà pourquoi l’apôtre Pierre dit que c’est « une grâce de supporter la souffrance…C’est à cela que vous avez été appelés, parce que Christ, Lui aussi, a souffert pour vous et vous a laisse un exemple afin que vous suiviez ses traces… Lui qui…souffrant ne faisait pas de menace, mais s’en remettait a celui qui juge justement… » 6) Quelle est alors la bonne attitude face à une injustice ? a) Sur le fond, il est juste devant Dieu, de dénoncer, de condamner les œuvres des ténèbres : le mensonge, l’iniquité sous toutes ses formes… « Examinez ce qui est agréable au Seigneur et n’ayez rien de commun avec les œuvres stériles (infructueuses) des ténèbres, mais plutôt dénoncez-les » (Eph 5 :10-11). Le chrétien ne doit pas en effet « couvrir » le mal, le péché, par lâcheté, par faiblesse, par crainte ou autre motivation. Encore faut-il qu’il soit établi nettement que telle ou telle décision, tel ou tel acte, tel ou tel projet de loi est injuste, eu égard à la Parole de Dieu. b) Mais, quant à la forme, n’oublions jamais que si Dieu a en horreur le péché, Il aime le pécheur et veut qu’il se repente. Il me faut examiner mon propre cœur : ai-je de la compassion réelle pour celui ou celle qui commet le mal ? Soyons vrais : quel est mon plus grand désir ? Protéger mes intérêts personnels ou voir les pécheurs sauvés ? C’est le mal que je dois condamner et juger, et non pas celui ou celle qui commet le mal. C’est à Jésus et à Lui seul de faire rendre des comptes ! « Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien aimés, mais laissez agir la colère… » (Rom 12 :19) Conclusion En conclusion, je suis persuadé pour ce qui me concerne, que les mouvements de mécontentement social et les grèves qui les accompagnent et devraient s’amplifier dans les mois à venir, nous fournissent, à nous qui sommes des disciples du Christ, une opportunité formidable pour VIVRE et manifester le bon parfum de Christ et de son royaume au milieu de ce monde en décomposition. Par notre attitude empreinte de justice, de vérité et d’amour, nous « ferons tout sans murmures ni discussions pour être irréprochables et purs, des enfants de Dieu sans reproche, au milieu d’une génération corrompue, parmi laquelle nous brillerons comme des flambeaux dans ce monde, portant la parole de vie » (Phil 2 :14-16). Je vous propose en conclusion de FAIRE LA GREVE ! LA GREVE DE NOS REVENDICATIONS, LA GREVE DE NOS RECLAMATIONS, LA GREVE DE NOS INSATISFACTIONS DE CHRETIENS REPUS D’OCCIDENT, LA GREVE DE NOS DESIRS CHARNELS QUI FONT LA GUERRE A L’AME…