Immobilier : les taux au plus bas

LUNDI 8 février 2016 / Edition Brabant wallon / Quotidien / No 32 / 1,50 € / 02 225 55 55
ELECTRABEL RETROUVE LES ANTINUCLÉAIRES AU TRIBUNAL P. 7
MAGRITTE
Une édition
aux accents
très flamands
Jérôme Cahuzac,
les yeux dans les yeux
… de la justice
© REPORTERS.
P. 24 & 25
SPORTS
FOOTBALL
Le Standard
tombe
de haut
P. 15 & 16
L’ancien ministre français du Budget, Jérôme Cahuzac, comparait ce lundi pour fraude et blanchiment de fraude fiscale. De quoi replonger la France
dans l’un de ses pires feuilletons politico-judiciaires, qui avait profondément entaché la « République exemplaire » promue par François Hollande. P. 10
RER :
Jo Cornu
jette de l’huile
sur le feu
’autre guerre du rail s’est
immiscée dans le dossier
explosif du RER, dimanche. Sur le plateau de la
RTBF, Jo Cornu, a tapé dur sur
Infrabel, suggérant même un détournement des fonds alloués au
RER. Le ministre wallon de la
Mobilité, Carlo Di Antonio
(CDH), a réclamé une réunion
d’urgence. Pourquoi cette sortie ?
« On est en pleine négociation autour du contrat de gestion, qui déterminera les moyens alloués aux
uns et aux autres, note un proche
du dossier. Jo Cornu, tenant
d’une version light du RER, a mis
à mal la ministre qui a repris à
son compte cette idée. Il détourne
l’attention. » ■
L
P. 4 NOTRE DÉCODAGE
Immobilier :
les taux au plus bas
PREMIER LEAGUE
Leicester explose
les compteurs
P. 21
Les taux d’intérêts proposés pour les crédits hypothécaires
atteignent un plancher historique à 2,65 % en moyenne.
mprunter pour s’offrir
une maison n’a définitivement jamais été aussi
avantageux. Entre un crédit hypothécaire de 150.000 euros
conclu il y a deux ans et un
contrat signé aujourd’hui, on
compte une belle voiture de différence pour un emprunt sur
vingt ans à taux fixe… soit plus
de 30.000 euros. Et pour cause,
les taux d’intérêts proposés par
les banques ont atteint un plan-
E
cher historique : 2,65 % en
moyenne,
selon
les
dix
meilleures offres proposées par
les banques et compilées par
guide-epargne.be
Et si la faiblesse des taux laisse
peu de marge aux négociations,
on enregistre des crédits allant
jusqu’à 2,26 % de taux d’intérêts.
Comme quoi la baisse des taux
ne fait pas que des malheureux.
Le marché des prêts hypothécaires avait déjà enregistré un
plus bas historique l’été dernier,
mais l’embellie (du point de vue
de l’emprunteur) n’avait pas duré, les banques ayant rapidement
remonté leurs taux après juin
2015. La baisse a pourtant repris
de plus belle depuis quelques
mois. Pour Axa, Belfius et ING,
la proposition de crédits aujourd’hui est déjà la plus basse jamais enregistrée.
Chez les autres, la diminution
des mensualités demandée est
toujours en cours. Il y a d’ailleurs
fort à parier que la concurrence
s’accélère à quelques jours de
Batibouw, le Salon de la
construction et de la rénovation
qui ouvrira ses portes fin février.
Et pour ceux qui ont déjà souscrit leur prêt hypothécaire, reste
l’option de renégocier. Les demandes de refinancement ont
explosé en 2015. ■
LES CLÉS DE L’ACTU
Le carnaval,
sous toutes
ses coutures
P. 3 NOTRE DOSSIER
Ces anarchistes US qui se fichent des primaires
lors que les projecteurs sont rivés
sur le New Hampshire, étape clé
de la course à la Maison-Blanche,
un groupe de militants politiques s’active
ferme… à ignorer les primaires américaines. Sans Dieu ni maître, les néoanarchistes du Free State Project aiment au-
A
tant Edward Snowden qu’ils abhorrent le
« big government », avec ses impôts sur le
revenu assimilés à des actes d’extorsion,
sa bureaucratie écrasante. La politique
est certes une affaire sérieuse dans le New
Hampshire, où les prétendants à la présidence enchaînent les micromeetings élec-
toraux. Mais l’utopie libertarienne l’est
plus encore.
Et le mouvement des « free-staters »
rencontre un succès croissant. 20.000
personnes ont déclaré leur intention de
rejoindre le « shire », jeu de mots sur
« New Hampshire » et le pays de cocagne
imaginaire des Hobbits dans Le Seigneur
des anneaux de Tolkien. L’objectif : se
« concentrer » pour atteindre une masse
critique et défier les patrouilles de police
comme les percepteurs des impôts. ■
P. 11 NOTRE REPORTAGE
FESTIVAL
Anima
en mode
bestiaire
L’ÉDITO
Béatrice Delvaux
ÉDITORIALISTE EN CHEF
LA POLITIQUE
FERROVIAIRE BELGE ?
UNE POULE SANS TÊTE
eudi, Jacqueline Galant a pour
l’instant sauvé sa tête mais,
depuis, le rail belge a perdu la
sienne. Hier, dans la foulée notamment des débats télévisés, on
pouvait juste placer l’index sur la
J
06
5 413635 007101
tempe : « Mais c’est quoi ce
cirque ! » Jeudi déjà, on avait servi
un mensonge gouvernemental à
une opinion publique dont on a
visiblement oublié qu’elle aussi a
des yeux et des oreilles, et avait,
pour l’occasion, surtout compris
que l’urgence n’était pas au RER
mais à empêcher le MR de s’étriper, Jacqueline Galant d’imploser
et le Premier ministre de tanguer.
Résultat, le chaos : faute de leadership assumé, parce que ceux
qui sont en charge se sont mis aux
abonnés absents ou se sont cachés derrière des explications
bancales.
Pauvre trophée : le Premier ministre sauve la tête de sa fidèle
mais se prend le grand n’importe
quoi ferroviaire. Car, dans la
ENTREPRENEURIAT
RÉGIONS
MÉTÉO
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brèche du RER wallon, sont venus
s’engouffrer le communautaire
(touche pas à Anvers et Gand,
sinon...), mais aussi les démons
de la SNCB. L’échange « d’irresponsabilités » entre le patron de
la SNCB et Infrabel – « c’est pas
moi, c’est toi ; tes trains sont
Le Premier sauve la tête
de sa fidèle mais se prend
le grand n’importe quoi
ferroviaire
lents ; non ils s’arrêtent plus
souvent » – relevait du sketch !
En cas de fiasco ferroviaire en
Belgique, seuls les bernés auraient-ils donc un visage ? Un RER
wallon ? A deux ou quatre voies ?
Pour quand ? Et pour quel coût
MOTS CROISÉS
SUDOKU
BANDE DESSINÉE
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total – cela reste une inconnue
— ? Les coupes budgétaires dans
la SNCB tuent-elles l’offre de
trains ? On craint d’avoir compris
depuis trois jours : il n’y aura pas
de réponses ou de solutions, tant
l’idée est d’éviter les balles. La
situation serait affligeante si, cinq
ans quasi jour pour jour après la
catastrophe de Buizingen, elle
était surtout indigne.
A quoi sert la politique, les gouvernements, une charge de dirigeant ? A assurer sa réélection, à
assurer un nouveau mandat ? A
gérer l’équilibre au sein de son
parti, à enfoncer les partis ennemis et à ménager les amis du
moment ? « Nous passons tous.
L’action doit être ancrée et durable.
Le reste est éphémère. » Il y a
BON À DÉCOUPER
NÉCROLOGIE
PETITES ANNONCES
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décidément beaucoup à gagner à
lire Christiane Taubira.
Des milliards ont été mis sur la
table, des gens expropriés, des
communes défigurées pour une
finalité (le RER) que nombre de
parties prenantes – navetteurs,
entreprises – souhaitent plus que
jamais. Ils se fichent à ce stade de
savoir si c’est le PS, le MR ou les
autres qui ont fauté, si Infrabel et
la SNCB se haïssent, si Charles
Michel s’est trompé avec Mme
Galant : ils veulent une politique
de mobilité efficace et durable, un
Premier ministre et des dirigeants
pour la mettre en place.
Le comité de concertation « mobilité » ne s’est jamais réuni depuis
les élections : cela sert à quoi la
politique ?
TÉLÉVISIONS
LOTERIE
PETITE GAZETTE
P. 26
lesoir.be
Le bon moment
pour souscrire un prêt
immobilier ? On en parle
avec Morgane Kubicki.
Découvrez notre galerie
photo de la soirée
des Magritte et tout
ce qu’il faut retenir
de la cérémonie.
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