MEMOIRE Michèle Landry BAFEMOUL BAYO - Sup-de
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MEMOIRE Michèle Landry BAFEMOUL BAYO - Sup-de
L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako TABLE DES MATIERES Dédicace Remerciements Résumé Introduction………………………………………………………... 1 Première partie : cadre théorique et méthodologique Chapitre I : cadre théorique……………………………………… 4 I.1. concept et définition………………………………………………………... .4 I.2. contexte et problématique………………………………………………….....6 I.3. objectif de l’étude…………………………………………………………….8 I.4. indicateurs de recherche……………………………………………………...8 I.5. hypothèse de recherche……………………………………………………....9 I.6. résultats attendus…………………………………………………………….10 Chapitre II : cadre méthodologique………………………………11 II.1. méthodologie de la recherche……………………………………………….11 II.2. difficultés rencontrées……………………………………………………….12 II.3. cadre et délimitation du champ de l’étude…………………………………..13 Deuxième partie : diagnostique du secteur ferroviaire Chapitre I : diagnostique de la situation actuelle………………...14 I.1. présentation de l’entreprise………………………………………………….14 I.1.1. les partenaires socio-économique………………………………………….17 I.1.2. les objectifs………………………………………………………………...17 I.2. le dispositif institutionnel……………………………………………………18 I.3. Géographie très particulière et un contexte économique des pays en développement…………………………………………………………………...23 I.3.1. le port principal situé à l’intérieur d’une péninsule………………………..24 I.3.2. un hinterland portuaire desservi par un seul corridor……………………...24 Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 -1- L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako I.3.3. historique des réseaux ferrés………………………………………………26 I.3.4. le legs de la colonisation………………………………………………….28 I.3.5. une ligne métrique reliant le port autonome de Dakar au Mali par Thiès...29 I.4. situation actuelle du réseau ferré…………………………………………….29 I.4.1. une exploitation de ligne vers le Mali concédée et vers un renouveau……33 I.4.2. principales modalités de concession………………………………………34 I.4.3. investissement à assurer par le concessionnaire…………………………...35 I.5. problèmes posés par cette situation : condition de transport très dégradées ayant des conséquences économique et environnementales graves………………………..36 I.5.1. conséquences pour le port…………………………………………………36 I.5.2. conséquences pour les Industries Chimique du Sénégal (ICS)……………37 I.5.3. conséquences pour les populations………………………………………..38 I.5.4. conséquences pour le fonctionnement urbain de Dakar…………………...39 Chapitre II : le besoin corollaire d’une réhabilitation de l’axe DakarBamako……………………………………………………………..40 II.1. l’intérêt de la réhabilitation de la ligne de chemin de fer…………………...40 II.1.1. diagramme comparatif du trafic conteneur entre le fer et la route………..42 II.1.2. présentation et analyse de la courbe des produits transportés par le fer….43 II.1.3. présentation et analyse de la courbe des usagers du fer ………………….46 II.2. modalités proposées pour la réhabilitation de l’axe………………………...47 II.2.1. une réhabilitation du réseau au standard international……………………47 II.2.2. une réhabilitation générale du réseau au standard métrique………………48 II.2.3. une réhabilitation du tronçon Dakar-Thiès au standard international avec rupture de charge à Thiès…………………………………………………………………….48 II.3. comparaison sommaire des scénarios et proposition standard d’une réhabilitation……………………………………………………………….49 Conclusion…………………………………………………………...50 Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 -2- L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Bibliographie Annexes DEDICACE Je dédie ce mémoire à toute la famille BAYO qui m’a toujours soutenu et me soutient encore. Qu’elle trouve en ce modeste travail l’aboutissement de ses nombreux sacrifices. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 -3- L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako REMERCIEMENTS Je remercie toutes les personnes qui ont contribué de quelque manière que se soit à l’élaboration de ce travail, je pense particulièrement à : La famille TOURE pour m’avoir offert un cadre dans lequel j’ai pu travailler sereinement Mon amie Karen DIAVINGA pour ses encouragements dans les moments difficiles La famille DIAW particulière à mon amie Anne-Marie DIAW pour leur hospitalité Mon encadreur Monsieur Alassane Adama SY pour son indulgence et sa patience dans le travail Monsieur SAKHO chef service commercial à Transrail -sa grâce à qui j’ai pu effectuer mon stage Monsieur Mamadou DIATTA chef marché conteneurs et hydrocarbure pour sa disponibilité Monsieur Harisse CISSE chef de gare de bel air pour sa disponibilité et ses conseils Monsieur BASS informaticien de Transrail pour sa gentillesse Tout le personnel de Transrail-sa pour avoir mis à ma disposition les informations dont j’ai eu besoin Monsieur Mamadou DIALLO directeur de l’IST et tout son personnel pour avoir fortement contribué à ma formation. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 -4- L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Mes camarades de promotion pour la bonne ambiance qui a régné pendant ces deux années de formation RESUME La liaison ferroviaire Dakar-Bamako comme l’ensemble des chemins de fer en Afrique est celle laissée par les colonisateurs. Elle est vieille de plus d’une décennie et n’a connu jusqu’ici aucune véritable restructuration. Ce présent mémoire vise ainsi à contribuer à l’amélioration de la voie ferrée Dakar-Bamako par une analyse de l’exploitation de celle-ci. Pour mieux cerner les contours de notre travail, nous avons procédé à des visites au niveau des ateliers et des entretiens avec les acteurs impliqués dans l’exploitation de cette ligne de chemin de fer. De nos investigations, il ressort que cette ligne de chemin de fer est vétuste, les wagons et les locomotives, en nombre insuffisant. Et on note des déraillements réguliers qui ont des conséquences sur le respect des délais de rotations. La solution face à cette dégradation, serait de réhabiliter la voie ferrée et bien entendue l’ensemble de l’outil de production de la société, afin de répondre aux attentes des opérateurs économiques. C’est ainsi que, nous avons proposé, dans un premier temps, la construction d’une voie au standard métrique et dans un second temps, l’acquisition de nouvelles locomotives et de nouveaux wagons. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 -5- L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Nous souhaitons que nos propositions permettront à cette nouvelle société d’améliorer l’exploitation avec un matériel adapté dans un proche avenir. INTRODUCTION La plupart des pays en voie de développement sont enclavés et ce, à cause du déficit des infrastructures et de la vétusté des équipements. Ce problème ne favorise certainement pas la libre circulation des personnes et des biens .Cet handicap constaté en Afrique et plus particulièrement dans la zone de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) constitue un véritable frein aussi bien sur le plan économique, social que culturel. Ainsi, le souci majeur des dirigeants des pays est de pouvoir mettre sur pieds différentes solutions en ce qui concerne le transport en général qui serait une porte ouverte vers le développement. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 -6- L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako De nos jours où on ne parle plus que de la mondialisation, le transport occupe une place capitale dans la mesure où il permet des échanges tant sous-régionaux qu’internationaux .Le chemin de fer occupe dans ce sens une position privilégiée dans la mesure où c’est un transport de masse qui va sur de longues distances et surtout assure l’essentiel du transport des produits miniers, des carburants et une partie des produits agricoles. Les lignes ferroviaires dans l’ensemble demandent de lourds investissements que ce soit pour leur construction ou pour leur réhabilitation ;dans ce cadre ,la route qui occasionne moins de dépenses est le concurrent numéro un ( 1 ) du rail .En effet,au cours des 20 dernières années,le coût du transport routier a considérablement diminué alors que dans la même période,les services du transport ferroviaire se sont dégradés .Ce fait a eu évidemment comme conséquence le transfert d’une bonne partie du trafic et par la même occasion des recettes du chemin de fer vers le transport routier. Néanmoins, le chemin de fer est favorisé puisque plusieurs projets prévoient le rétablissement des lignes ou tout simplement leur construction. Car la venue des Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 -7- L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako -8- investisseurs, le développement du secteur privé comme celui du commerce suppose un réseau d’infrastructures adapté. Par ailleurs, la situation géographique du port autonome de Dakar constitue pour celui-ci un privilège au niveau du trafic maritime dans la zone UEMOA et CEDEAO. En effet, les marchandises en transit au Sénégal sont aisément évacuées vers le Mali par le rail de par le fait qu’il transporte en grande quantité quelque soit la nature du produit. Nonobstant, le chemin de fer fait partie des quatre priorité du NEPAD (nouveau partenariat pour le développement économique de l’Afrique) qui a pour objectif de relier sur plusieurs kilomètres les différents pays de l’Afrique grâce au fer. Par la même occasion, ce partenariat permettra aux chefs d’Etats de réaliser les politiques d’intégration après de multiples échecs. C’est ainsi que le Sénégal et le Mali ont décidé à travers un conseil des ministres (en mai 2001) d’approuver un projet de décret concernant la convention de concession de l’exploitation de l’activité ferroviaire sur la ligne Dakar Bamako. L’axe Dakar- Bamako joue un rôle considérable dans le désenclavement intérieur et extérieur des deux pays et même dans les projets d’intégration sousrégionale. Dans le but de favoriser l’expansion de la compétitivité de cette importante voie ferrée et de garantir sa viabilité, le Sénégal et le Mali ont adopté en 2001 la formule de la concession totale de l’axe. Cependant, c’est le groupement CANAC-GETMA dont le propriétaire est la société TRANSRAIL-SA qui a été déclaré adjudicataire de la concession le 1er avril 2003.Cette voie n’est pas exploitée uniquement par TRANSRAIL mais également par des actionnaires privés, le personnel et bien entendu par les deux pays partenaires. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako -9- La convention de concession signée à Bamako le 23 septembre 2003 est organisée de sorte que chacune des quatre parties a connaissance de ses droits et obligations ,du régime comptable et fiscal,du mode de règlement des litiges .Dans le but de rentabiliser ses opérations ferroviaires, le concessionnaire a la charge des programmes d’investissement,d’aménagement et de renouvellement des infrastructures .Il faut noter que l’exploitation du trafic des ex sociétés SNCS et la Régie des chemins de fer maliens aujourd’hui appelées Transrail concerne aussi bien les trains voyageurs que marchandises. Notre sujet portant sur l’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire sur l’axe Dakar Bamako a toute son importance dans ce sens qu’il nous permettra dans un premier temps de montrer pourquoi il est important et même nécessaire de réhabiliter cette liaison dont les infrastructures datent de depuis la colonisation, donc déjà vétustes. Et dans un second temps, nous verrons de plus près l’impact que pourrait avoir cette voie restructurée sur l’économie des deux partenaires et sur l’intégration au niveau de la sous région. CHAPITRE I : Cadre théorique I.1. CONCEPT ET DEFINITION Concession : action de concéder (un droit, un privilège, une terre).Contrat accordant le droit d’assurer un service public Concessionnaire : personne qui a obtenu une concession Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako - 10 - Convention : accord de deux ou plusieurs personnes portant sur un fait (arrangement, entente) Réhabilitation : fait de réhabiliter Réhabiliter : remettre en bon état (rénover), Améliorer en donnant une forme nouvelle, moderne ; remettre à neuf. Intérêt : ce qui importe, ce qui convient, avantage. Attention favorable que l’on porte à quelque chose ou quelqu’un. Liaison : communication régulière entre deux lieux Chemin de fer : C’est un système transport guidé composé de l’infrastructure et du matériel roulant. L’infrastructure est composée essentiellement de la voie ferrée (formée de deux files de rails posés sur des traverses),et du matériel de signalisation. L’expression »chemin de fer » calquée sur l’anglais, railway, est apparue officiellement dans l’ordonnance royale du 26 février 1823 autorisant la construction d’une première (en France) ligne houillère à st Etienne ,l’adjectif correspondant »ferroviaire »,qui désire de l’Italien ferroviaire est apparu vers 1911. Locomotive : C’est un engin moteur, c’est-à-dire se déplaçant par ses propres moyens, utilisé par le transport ferroviaire pour fournir l’énergie de traction à un train. Le plus souvent, la locomotive se trouve à l’avant du train et tire les wagons ou les voitures derrière elle. Cette disposition (traction)impose une manœuvre à chaque fois que le train change de direction,la « pousse »(locomotive située en queue de rame)est donc de plus en plus utilisée pour les rame légères. Une gare est d'ordinaire un lieu d'arrêt des trains. Une gare comprend diverses installations qui ont une double fonction : Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako • permettre la montée ou la descente des voyageurs, ou le chargement et le déchargement des marchandises ; • pour certaines d'entre elles, assurer des fonctions de sécurité dans la circulation des trains. A l'origine de la création des chemins de fer, les premières gares furent appelées « embarcadères » (lieu d'embarquement) par analogie avec la voie d'eau, ou parfois « débarcadères ». À noter que le terme de gare, venu de la voie fluviale, désignait sur les lignes à voie unique, les points dotés d'une voie d'évitement (de garage) destinée à permettre le croisement des trains. Wagons : Les wagons sont les véhicules remorqués (parfois poussés) par une locomotive et spécialisés dans le transport de marchandises. Le terme est assez général et recouvre une grande variété de formes. Voiture : une voiture est un véhicule remorqué spécialement Conçu pour le transport de voyageur, dans des conditions normales de confort et de sécurité. Dans le langage courant, les voitures de chemins de fer sont souvent appelées wagon, mais dans le milieu ferroviaire, ce terme est réservé aux véhicules affectés au transport des marchandises. Signalisation : La signalisation ferroviaire est un ensemble de signaux, de dispositifs et de règlements destinés à assurer la sécurité des circulations ferroviaires. Elle est généralement spécifique d'un pays, voire d'une compagnie de chemin de fer, et son harmonisation est un enjeu important de l'interopérabilité des réseaux ferroviaires en Europe et en Amérique du nord où la présence de centaines de compagnies privées a très tôt imposé un effort de standardisation important. Fourgon : Véhicule ferroviaire sans moteur entrant dans la composition des trains de voyageurs ou de marchandises, et qui est utilisé par le personnel d'accompagnement et pour le transport éventuel de bagages, colis, bicyclettes, etc. Les véhicules qui comportent un ou plusieurs compartiments pour les voyageurs ne Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 11 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako doivent pas être comptés comme fourgons, mais comme voitures. Sont compris dans les fourgons les voitures-poste appartenant aux chemins de fer si elles n'ont pas de compartiment pour les voyageurs. I.2. CONTEXTE ET PROBLEMATIQUE Les réseaux ferroviaires africains ont plus de 100 ans d’existence, ils datent de l’époque de la colonisation où la technologie n’avait pas atteint les niveaux rencontrés aujourd’hui. Les chemins de fer africains ont été généralement construits à partir des ports maritime afin d’assurer une pénétration vers l’intérieur, l’objectif était de drainer les produits primaires (minerais, bois, produits tropicaux), vers les ports à destination des métropoles européennes. Dans le contexte mondial de privatisation, et dans le même temps de volonté affichée de réduction de moitié de l’extrême pauvreté d’ici à 2015, ainsi que de la préservation de l’écosystème notamment la réduction de l’émission de gaz à effet de serre, le chemin de fer présente des atouts qui peuvent être décisifs dans le cadre de l’aménagement du territoire et de la survie des population sur le continent africain en générale et en particulier dans la zone UMEOA. Le problème de la réhabilitation d’un réseau ferroviaire n’est certainement pas chose facile, au contraire, il demande un important investissement lourd .L’ exploitation de l’activité ferroviaire dépend largement de l’état des voies ainsi que d’un matériel performant et adapté. Cependant, afin de comprendre le fonctionnement et l’avenir de cette société de chemin de fer, nous nous posons les questions suivantes : Quel rôle le transport ferroviaire sur l’axe Dakar - Bamako joue t-il dans la vie économique, sociale, culturelle des populations ? Comment le chemin de fer contribut-il au désenclavement de la sous région ouest africaine ? Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 12 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Le transport ferroviaire ne risque t- il pas d’être remplacé par le transport routier, vue le coût des investissements assez énormes ? Le chemin de fer est un mode de transport très accessible pour une grande partie de la population du fait que les tarifs appliqués sont à la portée des usagers. L’axe Dakar – Bamako est parsemé de commerces dont les revenus sont essentiellement tirés du trafic ferroviaire qui est puissant levier d’intégration des peuples et des cultures. La vétusté des équipements ferroviaire a un impact très négatif sur la perception sécuritaire des populations ce qui explique aujourd’hui la montée en puissance du trafic routier sur le même axe. Pour mieux affiner notre recherche et répondre aux interrogations ci- dessus, nous nous sommes choisi des hypothèses de recherche et imposés des indicateurs qui sont répartis en trois thèmes : • Socio économiques - Le coût du transport ferroviaire par rapport aux autres modes - Les revenus tirés de l’activité de transport ferroviaire - La zone influencée par l’activité du transport • Politiques - L’intégration des peuples Sénégalais et maliens - L’application des accords de la CEDEAO et de l’UEMOA en matière de libre échange • Techniques - La Sécurité Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 13 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako - la capacité - le temps de parcours I.3. OBJECTIFS DE L’ETUDE Notre objectif est de : - rechercher l’importance de la réhabilitation de la voie ferrée, du parc locomotive, du matériel et de l’impact qu’elle peut avoir sur le plan économique, social, voire humain. - Savoir si les moyens dont dispose Transrail lui permettront d’atteindre ses objectifs d’ici à 2007. I.4. INDICATEURS DE RECHERCHE Au cours de notre séjour en entreprise et de notre voyage à Thiès, nous avons constaté : • Le degré de vétusté des rails, des machines et du matériel de manutention dû au fait qu’ils datent de la colonisation, donc vieux et dépassés ; • La durée que les trains mettent au niveau des points de pesage, ceci est causé par le fait qu’il faut décharger les wagons s’il y a des excédents. • Le nombre de clients de Transrail qui stagne depuis 2003 ceci s’explique certainement d’abord par le fait que la société ne répond pas aux exigences des autres clients, ensuite par le fait qu’elle n’a pas la possibilité ou la capacité en tonnage et en nombre de wagons de les satisfaire tous. • La longue distance entre deux gares et poste de sécurité • La lenteur du travail des manœuvres (aiguilleurs, agents de sécurité, etc.) liée au fait qu’ils ne savent pas parfois lire, donc pas instruis. • Le personnel vieillissant Nous avons remarqué par ailleurs une hausse du chiffre d’affaire de Transrail S.A dû au fait, d’une part que les rotations des trains se sont multipliés grâce à la réduction du nombre de jours d’un voyage, d’autre part, ce chiffre d’affaire doit sa Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 14 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako hausse au fait que la société privilégie les trains marchandises par rapport à l’express (passagers) dont les recettes sont sans doute inférieures à celles des trains marchandises. I.5. HYPOTHESE DE RECHERCHE Nous pensons que la modernisation, la rénovation des infrastructures, du matériel roulant et de l’ensemble de l’outil de production permettra à TRANSRAIL SA de satisfaire sa clientèle et par la même occasion d’augmenter son chiffre d’affaire. Cette réhabilitation favorisera bien entendu les échanges commerciaux qui ne cessent d’ailleurs d’accroître entre le Sénégal et le Mali. Aussi, elle aura comme conséquence positive l’amélioration des conditions de travail du personnel. Tout ceci permettra donc, de faire face à la demande qui est de plus en plus importante sur le marché. Ainsi, la raison d’être d’une société de chemin de fer est de satisfaire les besoins de transport des clients de façon sûre, fiable et efficiente. De ce fait, une société de chemin de fer qui perd de vue cet objectif voit forcément monter en flèche ses charges et chuter ses produits. I.6. RESULTATS ATTENDUS L’amélioration des conditions de travail et le renouvellement de la totalité du matériel de production de Transrail permettront d’obtenir les résultats suivants : Un personnel épanouit, ayant une bonne culture d’entreprise La réduction du temps de parcours des trains La multiplication des rotations Une augmentation et la fidélisation de la clientèle La réouverture des gares fermées Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 15 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako La reconsidération de l’express (train passagers) Le pesage efficace et rapide des wagons Une augmentation de la capacité d’emport La réduction de la pollution (protection de l’environnement) Une hausse considérable du chiffre d’affaire Une meilleure intégration sous-régionale CHAPITRE II : CADRE METHODOLOGIQUE II.1. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE Pour nous permettre d’avancer dans notre travail et de mener à bien nos investigations, nous avons procédé par : Une recherche sur Internet ; Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 16 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako La lecture de tous les documents qui touchent d’une façon ou d’une autre notre sujet ; Des enquêtes sur le terrain, afin de connaître le niveau de satisfaction des différents clients de l’entreprise ; Des questionnaires dans le but de déceler les attentes des potentiels clients ; Des entretiens avec les personnes clés , susceptibles de répondre à nos attentes en entreprise ; En outre, nous avons trouvé la nécessité de faire le tour de l’ensemble des bureaux, de Dakar jusqu’à Thiès, afin de nous rapprocher autant que possible des réalités du chemin de fer. Généralement, nos questions tournaient autour de : La possibilité de réduction de temps au niveau des différents Chantiers (lieu de chargement et de déchargement des marchandises) et des gares ; La cause des nombreux déraillements ; Des moyens mis en place pour mener à bien toute la logistique que nécessite un voyage ; Des moyens mis en place pour remédier à la vétusté des voies et du matériel roulant ; La manière dont l’entreprise procède pour résoudre les litiges et réclamations avec les clients ; Les rapports que Transrail entretien avec : - ses employés ; - ses clients ; - les autres sociétés de transport II.2. DIFFICULTES RENCONTREES Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 17 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako En sachant que tout travail de recherche ne saurait se faire sans - 18 - aucune difficulté, nous en avons bien entendu rencontré au cours de nos investigations. Ces difficultés se résument par : - Le refus de donner certaines informations jugées trop confidentielles ; - Le fait d’avoir affaire à des personnes qui ont du mal à expliquer et à transmettre ce qu’ils font, car ils ont appris sur le tas ; - Les longues distances qui séparent les différents bureaux et gares de Transrail. II.3. CADRE ET DELIMITATION DU CHAMP DE L’ETUDE Notre étude s’articulera particulièrement autour des impacts socio culturels, économique et environnemental que la réhabilitation du matériel de production de TRANSRAIL SA pourrait avoir sur le Sénégal et le Mali. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Le transport ferroviaire se présente comme étant un mode de transport qui pourrait incontestablement contribuer au développement de l’Afrique. C’est la raison pour laquelle nous traiterons des moyens à mettre sur pieds pour pouvoir donner une dimension internationale à ce mode de transport en Afrique, malgré le fait que celuici demande des moyens financiers colossaux. Etant donné que la privatisation de la liaison ferroviaire Dakar Bamako est un facteur d’intégration pour le développement économique et social des deux pays partenaire, ceux-ci doivent donc s’assurer de la bonne marche de la société. CHAPITRE I : DIAGNOSTIQUE DE LA SITUATION ACTUELLE I.1. Présentation de l’entreprise Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 19 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako C’est à partir du 1er octobre 2003 que la société TRANSRAIL-SA, née des cendres de la SNCS et de la régie des chemins de fer du mali a vu le jour .Cette nouvelle entreprise doit sa naissance aux Etats sénégalais et malien et à la société Transrail investissement .Cette dernière détient au moins 51 pourcents du capital social actuel qui s’élève à 9 100 000 000 f CFA ,10 pourcents au maximum revient à chacun des deux Etats partenaires. Le reste est reparti comme suit : 20 pourcents maximum revient aux privés nationaux et 9 pourcents maximum attribués au personnel. La société fonctionne avec 1550 employés environ, dont la moitié au Sénégal et l’autre moitié au Mali. Son organisation interne est la suivante : Au Sénégal La Direction Générale ; La direction commerciale ; La Direction des ressources humaines Le département des approvisionnements, et celui de la sécurité, règlement et TRACMAN. - La direction générale : Elle a à sa tête un directeur général qui coordonne et dirige les opérations, fixe les objectifs à atteindre, attribut les rôles à chaque employé. - La direction commerciale : Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 20 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako On y retrouve le directeur commercial, le chef service commercial, le chef de marché conteneurs et hydrocarbures, le chef de marché conventionnel, le responsable des litiges, le chargé de la bielletterie et le chargé des statistiques et informatique • Le chef de marché conteneurs et hydrocarbures : En tant que tel, il est chargé de vendre les prestations de service de Transrail, c’est - à - dire, le transport de marchandises en transit au port de Dakar vers le Mali. Qui dit transport dit contrat, donc établissement des contrats de transport. Il fait une étude de marché, prend en compte la concurrence, réajuste les tarifs pour se mettre en phase avec l’évolution du trafic face aux autres modes de transport. Par ailleurs la gestion de l’information à l’égard du client lui incombe. La gestion du matériel (wagons) lui revient de droit : c’est la distribution des wagons. • Le chef de marché du conventionnel : Il a le même rôle que le chef de marché conteneurs et hydrocarbures, c’est-àdire qu’il informe le client sur l’évolution du voyage, attribut les wagons couverts, plats, etc. Il fait, tout comme son collaborateur, tous les matins la situation journalière du réseau avec l’aide du poste de commandement de Thiès. Il fait également, tous les mois le point sur les produits les plus transportés, sur les clients qui font des opérations et sur le tonnage. • Le responsable des litiges : Il est chargé de régler les conflits qui existe entre les clients et l’entreprise, c’est –à- dire dans les cas de perte de colis, non respect de délais, avaries, etc. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 21 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako • - 22 - Le responsable des statistiques et informatique : Il est chargé de récapituler le tonnage évacué par produit, par client et par type de wagon. Pour se faire, il doit suivre les trains au jour le jour pour pouvoir donner le tonnage par mois. En ce qui concerne l’informatique, il s’occupe du dépannage et de la configuration du réseau. Au Mali : le siège social Deux ateliers principaux de réparation des locaux Thiès et a Bamako Deux cours de tirages principaux à Dakar et Bamako Le siège social englobe principalement les activités administratives et financières. Ses départements sont : - le département comptabilité finance et informatique - le département des relations publiques - le département de la communication - le département des affaires juridiques, fiscales et d’assurances - le département de l’audit - le département de l’environnement I.1.1. Les partenaires socio-économiques Etant donné que le plus grand atout de toute entreprise, c’est sa clientèle, nous ne pouvons donc pas présenter TRANSRAIL.SA sans pour autant citer ses principaux clients (chargeurs). Certes, ceux-ci sont restés les mêmes depuis la SNCS Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako et la RCFM , mais il n’en demeure pas moins vrai qu’ils font de la société concessionnaire ce qu’elle est. Ces clients sont les suivants : - SAGA, - REROMS, - SOCATRAM, - MAERSK, - SDV, - SNTT, - GPP, - et les divers. I.1.2. Les objectifs Toute société qui fonctionne normalement se fixe des objectifs à atteindre à court, moyen ou long terme, ainsi nous ne pouvons manquer de présenter les objectifs que la jeune société a le souci d’atteindre cette année. Tout d’abord, l’objectif principal est de remettre en bon état de fonctionnement, la voie ferrée de l’axe Dakar-Bamako ainsi que les locomotives et wagons nécessaires pour assurer la régularité du transport en toute sécurité. Par ailleurs, les objectifs spécifiques sont : - Réduire de façon considérable, voire supprimer à terme les déraillements actuels fréquemment observés sur l’axe ; - Faire passer les délais de transport de conteneurs (aller-retour) de 10 jours à 7 jours au plus ; - Faire passer la vitesse moyenne des trains sur l’axe de 25km/h à 65km/h après l’exécution de l’ensemble des travaux afin de réduire d’avantage les délais de transport ; - Expédier plus d’un train par jour dans chaque sens sur l’axe - Contribuer au désenclave de la région de Kayes qui fut la première région économique du Mali ainsi que tous les centres économiques traversés I.2. Le dispositif institutionnel Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 23 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Après un passé florissant, les chemins de fer africains vivent aujourd’hui une situation difficile. La quasi-totalité des différents réseaux sont confrontés à de nombreux défis notamment liés à l’absence d’un environnement politique et économique capable de leur assurer une meilleure voie de croissance. Les différentes initiatives de viabilisation de la gestion de ces réseaux ferroviaires qui ont été prises ici et là depuis le Séminaire historique de novembre 1988 de Brazzaville1, pour tenter de corriger cette tendance à la dégradation et qui ont conduit à des privatisations partielles (mises en concession), n’ont donné que des résultats mitigés. De plus, très peu de lignes ferroviaires nouvelles ont été construites sur le continent depuis les indépendances. On enregistre également une absence d’interconnexion entre les réseaux à l’exception de l’Afrique du Nord et de l’Afrique Australe. Cette situation freine l’intégration socio-économique du Continent. Ainsi, pour réglementer et améliorer le transport ferroviaire, le Sénégal et le Mali se plient à certains principes de fonctionnement et des textes d’application, dont : - Les textes de l’ OHADA qui visent l’amélioration, la couverture et la qualité en prônant l’investissement dans les infrastructures physiques qui stimule l’activité économique aussi bien dans les pays en développement que dans les pays industrialisés. Par exemple, pouvoir transporter au moindre coût des marchandises sur de longues distances est un facteur essentiel de compétitivité sur les marchés d’exportation. Dans le miracle économique de certains pays de l’Asie du Sud Est, il est reconnu le rôle déterminant de l’investissement dans les services de base. Les investissements publics dans l’infrastructure ont des effets externes importants et une rentabilité élevée, mais le secteur privé ne les assurera pas en quantité suffisante ou pas du tout. Pourtant, un peu partout dans le monde, les 1 Ce séminaire à été organisé sous l’égide de la Banque Mondiale dans le cadre du Programme pour les Politiques de Transport en Afrique Sub-Saharienne (SSATP). Le séminaire portait sur la transformation des entreprises publiques ferroviaires Africaines en entreprises commerciales. A l’issue de ce séminaire, la Banque Mondiale adopta une politique de restructuration de ces réseaux. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 24 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako investissements dans ces services de base, malgré leur importance et leur rentabilité, ont souvent été négligés par les pouvoirs publics. Dans beaucoup de pays en développement, le problème vient en partie d’une mauvaise répartition des ressources entre secteurs, et d’une forte affectation de ressources publiques à la production de biens que le secteur privé pourrait fournir. Une restructuration des dépenses publiques et une utilisation plus rationnelle des ressources permettent d’orienter plus efficacement l’utilisation des ressources publiques vers la fourniture de biens et services collectifs. Mais, même pour certains services de base, l’Etat peut accroître le volume et l’efficacité des investissements dans l’infrastructure en ayant recours au secteur privé, par la privatisation ou la sous-traitance. Toutefois, pour des services publics comme les transports et l’électricité, l’Etat doit garder un rôle régulateur indispensable, même lorsque les services sont fournis par des entreprises privées. - Les textes de l’UEMOA et de la CEDEAO relatifs aux transports, ils comprennent plusieurs modes, routier, maritime, fluvial, ferroviaire et aérien, qui ont des rôles complémentaires à jouer pour assurer le meilleur service aux usagers, ce qui souligne l’importance d’une approche multimodale. En ce qui concerne le secteur routier qui représente 90 % des déplacements en Afrique de l'ouest, la région est caractérisée par la discontinuité physique et la disparité des niveaux de services entre pays. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 25 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Dans l'ensemble des pays mais à degrés divers, l'entretien des infrastructures est déficient et les normes de charges à l'essieu non respectées. Dans l'ensemble, les mesures de facilitations en matière de pratiques douanières, transits, assurances, ne sont pas appliquées ainsi que les règlements en matière de spécifications techniques et de sécurité routière. L'ensemble des pays considère le développement des transports routiers comme prioritaire ce qui est d'ailleurs reflété dans une majorité de documents de stratégies nationales. La mise en place d’une politique de transport sûre et efficace dans la région passe par l’élimination des barrières non tarifaires et notamment des perceptions illicites. Face à cette situation et au vu de l'enjeu prioritaire du développement de ce secteur pour l'intégration régionale, les institutions régionales ont défini des stratégies. La CEDEAO a adopté un cadre structurant de réseau prioritaire et envisage une étude pour la définition d'une stratégie régionale13. L'UEMOA, pour sa part, a défini également un réseau prioritaire reliant les capitales de la sous région, compatible avec celui de la CEDEAO et établi une stratégie régionale assortie d'un plan d'action. En matière d’entretien, les montants qui lui sont réservés au niveau des budgets nationaux restent faibles et cette problématique reste cruciale pour la viabilité des investissements. Les pays se sont engagés à West African Transport Sector Strategy Study (WARTSS) à mettre en place des stratégies durables incluant des fonds d’entretien autonomes mais les résultats sont encore très insuffisants. L’élimination des barrières aux échanges et à la fluidité du trafic, est l’objet de l’attention des institutions. La Commission de l’UEMOA a adopté un programme de Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 26 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako facilitation des transports et transit routiers dont les composantes prioritaires comprennent : la construction de postes de contrôle juxtaposés aux frontières, la mise en place d’un observatoire des pratiques sur les axes routiers inter-Etats. La mise en place d’un mécanisme de garantie opérationnel, qui permettrait une application du carnet de transit routier inter-Etats devant faciliter le transit de marchandises est également un élément prioritaire de ce programme. La CEDEAO met également en oeuvre une politique de facilitation comprenant, entre autres, la diminution du nombre des postes de contrôle (road blocks) et la lutte contre le rançonnage sur les routes. Dans le domaine de la sécurité routière, la CEDEAO organise tous les ans des réunions sur la sécurité routière (états des véhicules, sécurité des personnes) pour sensibiliser les Etats membres. Beaucoup de choses restent à faire à ce niveau, non seulement sur la signalisation routière mais aussi sur l’harmonisation des codes de la route, des permis de conduire, etc. L’UEMOA a fait de la sécurité routière un axe important de sa stratégie Enfin, pour améliorer leur capacité de gestion du secteur, un projet de banque de données au niveau de la CEDEAO a été élaboré. L’UEMOA préconise une Banque de Données Régionales sur les infrastructures routières, le transport routier et la sécurité routière en liaison étroite avec les systèmes nationaux. En matière de transport ferroviaire, le principal problème est la vétusté des réseaux. De nombreuses études dans le passé ont mis en évidence les problèmes de rentabilité de ce sous secteur. Considérant que 80 à 90% du transport des marchandises se fait par camion, toute étude économique de projets dans ce secteur des chemins de fer devrait adopter une approche multimodale pour ce qui est du transport aérien, le secteur souffre d'un manque de compétitivité des entreprises de transport aérien, d'une faible efficacité de l'administration de l'aviation civile et de contraintes en matière de sécurité. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 27 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako La CEDEAO et l'UEMOA visent à créer un environnement juridique propice à la mise en oeuvre de la déclaration de Yamoussoukro dont l’objectif est de libéraliser le service de transport aérien intra- africain. Les coûts importants en matière de transport maritime de la région constituent une contrainte importante à la compétitivité. Un programme commun de développement du sous-secteur maritime a fait l’objet d’une recommandation du Conseil des Ministres de l’UEMOA concernant la libéralisation progressive du marché en 1998 ainsi qu'en 2002 d'un projet de recommandation relative à la simplification et à l’harmonisation des procédures administratives et de transit portuaire. La CEDEAO collabore avec l’Organisation Maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre Afrique, à Abidjan, qui élabore la politique régionale maritime. Deux sociétés de cabotage maritime ont été créées. - La convention de concession signée avec les deux Etats qui impose au concessionnaire sous réserve des dispositions des rubriques 1, 10, 2 et 1,10, 3 de se conformer aux dispositions législatives et réglementaires relatives à la protection de l’environnement de l’Etat où se situe la partie du réseau ferroviaire concédé où s’exerce l’activité ferroviaire du concessionnaire. Il prend, à ses frais, les mesures nécessaires à la mise en état ou à la restauration des sites et sols lorsque les ouvrages ou équipements qu’il exploite porte atteinte à l’environnement. En cas de destruction ou de déclassement définitif d’ouvrage du réseau ferroviaire concédé, le concessionnaire prend les mesures nécessaires pour réparer les nuisances éventuelles causées au site par l’ouvrage en cause. I.3. Géographie très particulière et un contexte économique des pays en développement La République du Sénégal est située en Afrique occidentale, sur la côte atlantique. Cette ancienne colonie française a une superficie de 196722km², elle se situe entre12°30 et 16°30 de latitude Nord, et entre 11°30ET 16°30 de longitude Ouest. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 28 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Le Sénégal est limité au Nord et nord – Est par le fleuve Sénégal, à l’ouest par l’océan atlantique, au Sud- Est par le fleuve Falémé, et au Sud par la Guinée et la Guinée bissau. La Gambie est une enclave dans le pays. La population du Sénégal est estimée en 2003 à 10 millions d’habitants (Direction de la statistique). Le PNB du Sénégal, par tête d’habitant, était estimé en 1999 à 435 $. Quant au PIB, il avoisinait 3900$ et la croissance réelle est environ de 5% depuis 1995. Le taux d’inflation est inférieur à 2% depuis 1997.Le franc CFA est indexé à 100 pour 1 Franc français et au taux de 656 par rapport à l’Euro Le Sénégal est membre des principales organisations internationales entre états dont l’Union Economique et monétaire ouest Africaine (UEMOA) avec un marché de plus de 60 millions de consommateurs, et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui compte environs 2 00 millions de consommateurs potentiels. I.3.1. Le port principal situé à l’extrémité d’une péninsule Dakar, capitale du pays, représente aussi la plus importante métropole du point de vue économique et démographique avec plus de trois millions d’habitants. Dakar est une presqu’île et représente 0,23 % du territoire national avec un port aux normes internationales avec une augmentation constante du trafic de 6 millions de tonnes en 2000 à 9 millions en 2002. Un manque chronique d’espace dans le périmètre portuaire du fait de la position du port dans le tissu urbain de Dakar, (une augmentation de trafic de plus de 20% entre 2001 et 2002 sur le même espace). Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 29 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako - 30 - Des attentes de poste à quai pour les navires en particulier pour les porteconteneurs, une massification des cargaisons homogènes et une tendance observée chez les opérateurs a transformé les aires de transit en lieux de longue durée. I.3.2. Un hinterland portuaire desservi par un seul corridor Le port de Dakar est situé à l’extrême Ouest de la presqu’île du Cap-vert, l’autoroute et la voie ferrée représente les deux principaux accès. Aujourd’hui, avec l’urbanisation non contrôlée de la ville de Dakar et de sa banlieue, l’autoroute et la voie ferrée sont entourées d’habitations d’où un problème d’engorgement des accès portuaires. Embarquement en millier de tonnes Désignation 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 02/01 Vracs homogènes 1543 1337 1193 1529 1352 1654 1705 3,08% Autres embqts non homog. 721 917 46,02% Total embarquement 2264 2106 1854 2242 2060 2282 2622 14,90% 769 661 713 708 628 PAD2002 Débarquement en millier de tonnes Désignation 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 02/01 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Vracs homogénes - 31 - 1188 1708 1895 1942 2049 2231 2372 6,32% Autres débqts non homog. 2576 2354 2710 3009 3252 3752 4068 8,42% Total Débarquement 3764 4062 4584 4951 5301 5983 6440 7,64% PAD2002 La combinaison de réseau ferroviaire et routier relie le port de Dakar à son Hinterland.1.100 Km de rails environ relient le port de Dakar à la capitale malienne Bamako. La desserte routière entièrement rénovée (partie sénégalaise) conforte la position de Dakar. La répartition actuelle du trafic entre la route et le fer se présente comme suit : - Le train : 2,2% de voyageurs/jour soit 22000 voyageurs et 37 % de marchandises/jour - La route : 97,8% de voyageurs /jour et 63% de marchandises/jour. I.3.3. Historique des réseaux ferrés L’histoire de la ligne de chemin de fer Dakar-Niger a été liée à l’économie de traite coloniale française. Avec la construction d’une ligne de chemin de fer d’une longueur de plus de 1100 kilomètres reliant le Sénégal au Soudan (actuel Mali), le gouvernement français de la troisième république allait ainsi mettre en exergue son plan de développement économique afin d’exploiter de façon accélérée les richesses des territoires concernés nouvellement occupés. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako La nouvelle ligne de chemin de fer terminé en 1900, permit un grand mouvement des hommes et des produits de la traite dans les deux sens en accélérant la mise en exploitation des richesses agricoles telles que l’arachide au Sénégal par un accord massif des travailleurs saisonniers vers ce territoire, les fibres de sisal et de datte au Soudan pour les fabrique de sac, le ramassage plus rapide de la gomme arabique etc. Le Dakar-Niger facilita aussi l’accélération de grands travaux d’infrastructures routières. La réalisation du grand barrage de Markala allait permettre l’irrigation de près de deux millions d’hectares dans la boucle du Niger. Cette ligne de chemin de fer a aussi permis la grande jonction ou connexion entre l’océan Atlantique à Dakar et le majestueux fleuve Niger pour permettre l’acheminement des produits manufacturés européens vers les localités de l’Est, du Nord, de la Haute-Volta , de la Mauritanie et même du Niger. Les politiques en ces périodes difficiles de la vie économique et sociale entre deux pays historiquement liés, n’avaient pas évalué la valeur économique intrinsèque des chemins de fer Dakar-Niger et les conséquences graves de la rupture. C’est dans cette période rude de ni paix ni guerre entretenue entre le Sénégal et le Mali que l’on mesura l’ampleur du drame et le rôle éminemment prépondérant joué par le chemin de fer dans la vie économique, sociale, culturelle et humaine entre ces deux pays. A la reprise des activités alors pénible sur la ligne du Dakar-Niger, de nouvelles donnes avaient surgi telles que l’orientation du trafic ferroviaire des marchandises,du négoce et des hommes du Mali vers les littoraux sud : Abidjan en côte d’Ivoire, Tema au Ghana et Conakry en Guinée. Le trafic reprit quand même de façon progressive à partir de 1965, sans grand enthousiasme malgré la mise à disposition par le gouvernement Sénégalais des docks au gouvernement malien au port de Dakar, entièrement réservés aux marchandises en direction du Mali. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 32 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Cela n’eut qu’une influence minime sur le trafic du littoral maintenu à coup de grands investissements infrastructurels au Mali, en Côte d’Ivoire, au Ghana, au Togo, en Guinée etc. En fin, vers les années 80, une dynamisation du trafic international de marchandises reprit pour accélérer et diminuer les coups de certains grands investissements tels que ceux du barrage de Manantali, bäti par les pays de l’OMVS (Organisation des Pays Riverains du Fleuve Sénégal). Aujourd’hui, la realpolitik ayant repris ses droits au regard des nouvelles ères de démocratie, de mondialisation et de globalisation, ainsi que la détermination des présidents sénégalais et malien ont permis une nouvelle impulsion politicoéconomique afin de redynamiser la structure transnationale de chemin de fer. C’est ainsi qu’est née la société TRANSRAIL.SA avec un capital ouvert au secteur privé international. De prime abord, TRANSRAIL SA aura une mission intégrative sousrégional pour endiguer la continentalité des pays enclavés de l’UEMOA et de la CEDEAO et resserrer les liens commerciaux et économiques entre le Mali et le Sénégal. I.3.4. Le legs de la colonisation Le 1er janvier 1924, on assiste à l’inauguration du chemin de fer Dakar Niger qui est alors long de 1289 km. Il est construit à l’époque par les colonies françaises en deux tronçons dont : Kayes-Niger (Koulikoro) entre 1881 et 1904 et Thiès-Kayes entre 1907 et 1924. La construction de ce réseau ferroviaire est un des principaux vecteurs d’intégration, d’échange, de toute nature entre les deux pays, mais aussi de brassage entre les deux peuples. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 33 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Dès l’accession à l’indépendance en 1960, la société nationale de chemin de fer du Sénégal a été mise sur pied par l’Etat et avait pour mission la gestion et la modernisation du chemin de fer. La raréfaction des investissements et le développement du réseau routier au détriment du chemin de fer ont poussé la SNCS à gérer une infrastructure ferroviaire très vétuste qui pourtant offrait une solution idéale pour le transport des personnes et des marchandises par rapport à la configuration géographique de Dakar. L’axe Dakar- Bamako est ainsi un des dispositifs de ce réseau communautaire global qui est en train de prendre forme dans la sous région ouest africaine. I.3.5. Une ligne métrique reliant le port autonome de Dakar au Mali par Thiès Le chemin de fer de la ligne international Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 34 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Source : Ministère des transports du Sénégal ,2003 Le rail constitue un lien entre le port de Dakar et les pays voisins (Mali, Burkina …).Cette situation s’est accentuée depuis le déclenchement des guerres en Côte d’Ivoire faisant du port de Dakar le principal en Afrique de l’Ouest. Le réseau ferroviaire actuel est de 1288 km de lignes dont 70 km de double voie entre Dakar et Thiès. La ligne principale qui s’étend de l’Ouest (Dakar) à la frontière malienne à l’Est (kidira) est longue de 644,6 km. I.4. Situation actuelle du réseau ferré La liaison de chemin de fer entre Dakar - Bamako couvre une distance de 1230 km, à laquelle s’ajoute 58 km entre Bamako et Koulikoro. Ainsi, trois lignes secondaires y prennent naissance : - De Diourbel à Touba : 47 Km - De Guiguinéo à Kaolack : 22 Km - De Thiès à Saint-louis : 192 Km (n’est pas fonctionnelle) Carte du réseau ferroviaire de Transrail Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 35 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako - 36 - Source : APIX 2004 TRANSRAIL.SA dispose de grands sites et ateliers, que l’on retrouve de part et d’autre entre le Sénégal et le Mali qui sont les suivant : - Les gares voyageurs ; - Les ateliers de Korofina (Bamako), Tambacounda, Guinguinéo et Thiès ; - Les postes à carburant pour locomotives diesel (gare centrale de Dakar, Bel Air, Thiès, Guinguinéo, Tamba, Diourbel, Korofina et Dar Salam). Il faut noter ici que les activités des ateliers ferroviaires de Dakar ne sont pas directement concernées par la mise en concession. En outre, les ateliers de Dar Salam sont voués à l’abandon. - Les gares de triages et de marchandise (Dakar et Bamako) ; - Le dépôt et l’atelier du petit train de banlieue (PTB) ; - Les chantiers de travaux et de maintenance ; - Les centres administratif (Bamako, Thiès, Dakar). Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Ce pendant, lorsque la nouvelle société Transrail à pris les commendes , elle a procédé à la rénovation d’urgence de 100 wagons, 12 locomotives, à la réfection de 75 km de voie et à la fabrication de 10 000 traverses. Aujourd’hui, le réseau ferré fonctionne avec un outil de production composé de : - Douze (12) locomotives sur un effectif théorique de 20 locomotives en ligne ; - 263 wagons commerciaux couverts ; - 226 wagons commerciaux plats ; - 111 wagons citernes ; - Et un train express (passagers). La société TRANSRAIL SA a favorisé une interconnexion satisfaisante entre les moyens de transport : ainsi, le transport fluvial, évacuant les marchandises vers le nord du mali et le transport routier vers le centre et le sud. TRANSRAIL SA est en train de rendre ses performances plus compétitives en mettant au service de la clientèle un système d’informations NTIC tels que le GSM et le TRACKMAN qui sécurisent avec efficacité le trafic international. La nouvelle société met actuellement en exergue d’autres moyens technologiques et techniques en vue de rendre le trafic des biens et des hommes plus performant. C’est ainsi que entre 2003 et 2005, les performances de la société TRANSRAIL SA ont été intéressantes. Examinons les : - Dans le transport des intrants, elle a atteint 95% des prévisions avec 8700 tonnes par mois d’engrais, de produits insecticides et phytosanitaires ; - Elle a transporté 750 containers par mois soit 130 % des prévisions, tandis que les régies des chemins de fer du mali et du Sénégal atteignaient difficilement les 500 containers. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 37 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako - Les exportations de coton vers le port de Dakar ont connu une croissance remarquable : près de 10 600 tonnes par mois correspondant à 110% des prévisions ; - L’exportation des fruits secs (tamarins dattes, etc.,) a atteint les 1500 tonnes par mois soit près de 140 % de réalisation ; - L’importation des hydrocarbures a atteint les 85% de prévisions avec 4000 tonnes par mois. Le champ de trafic de marchandise par la société TRANSRAIL SA a pris une importance déterminante dans la voie des économies sénégalaise et malienne. C’est ainsi qu’une bonne partie du coton malien près du quart de la récolte est transportée sur le port de Dakar par la jeune société. Une grande partie des marchandises à destination du mali pour le commerce , la consommation et le développement passant par le port de Dakar est prise en charge aujourd’hui par la nouvelle société TRANSRAIL SA. Dans quelques années , avec la fonctionnalité du port de Ziguinchor, l’ouverture prochaine du port de Kaolack dont les potentialités sont tournés vers le mali ,la société TRANSRAIL SA jouera un rôle important dans le transport des marchandises entre les pays de la sous régions. L’on remarque d’ailleurs qu’après la visite de travail du premier ministre sénégalais Macky SALL au mali , en avril 2004, à la tête d’une forte délégation gouvernementale et d’hommes d’affaires sur invitation de son homologue malien , les échanges commerciaux ont pris un essor certain et important entre les deux pays. Désormais l’approvisionnement du Sénégal en bétail, en riz et en fruit sera facilité grâce à un partenariat sénégalo-malien resserré par la mise sur pieds de la jeune société, ciment de l’intégration sous régionale. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 38 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Actuellement c’est – à – dire en 2006, les réalisations de TRANSRAIL SA sont confirmées par le transport mensuel de marchandises variant de 25000 tonnes à 28000 tonnes ainsi que les temps médiocres de rotation par type de marchandises ou de produits. Avec ces réalisations mensuelles, Transrail SA est largement en dessous de ses prévisions qui sont de faire 38 trains et 35000 tonnes par mois. L’état des rails, les multiples déraillements (environs 15/mois) surtout en période de pluies ne permettent pas à Transrail de faire comme avant, des rotations de 7 à 10 jours pour les marchandises et de 3 jours pour les passagers. Ainsi, ces trois derniers mois (juin, juillet, août), la société des chemins de fer fait 14 jours aller-retour, soit 2 rotations environs par mois pour les conventionnels (wagons couverts). Et 6 jours aller-retour, soit 4 rotations environs par mois pour les passagers. I.4.1. Une exploitation de ligne vers le Mali concédée et vers un renouveau En 2003, la ligne ferroviaire a officiellement été confiée au groupe canado français Canac-Getma. L’opération rapportera 15 milliards de F CFA au Sénégal et au Mali avec une redevance annuelle minimum de 500 millions de F CFA dans les premières années d’exploitation. Cette redevance sera alignée par la suite sur un pourcentage du chiffre d’affaires de la société qui n’a pas encore été déterminé. Par ailleurs, le concessionnaire adjudicataire s’engage à investir, sur fonds propres, 38 milliards de F CFA pour la mise à niveau et l’exploitation de l’axe international Dakar Bamako, dont 8 milliards seront alloués à la réfection de l’axe. La concession de la liaison Dakar-Bamako a apporté différent changement tant sur la gestion des trafics marchandises et passagers que sur la gestion des gares. En effet, la nouvelle entreprise ayant fait le choix du plus grand taux de profit, priorité a été accordée au transport des marchandises sur celui des voyageurs. Ce qui a entraîné la suppression d’une dizaine de gares alors que pendant des siècles la vie s’était organisée autour de l’ensemble des 36 gares qui existaient .Ainsi, les villes secondaires et les villages tout au long des rails ont vu leur économie se détériorer et de nombreux employés ont été licenciés. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 39 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako I.4.2. Principales modalités de concession Selon Mamadou Seck, « pour mieux développer l’investissement, il fallait passer à la privatisation de l’axe international Dakar Bamako. Ce sont des éléments techniques et financiers qui ont poussé à cette privatisation. Malgré les efforts fournis par l’Etat du Sénégal, on s’est rendu compte qu’il reste encore beaucoup à faire pour faciliter les échanges entre le Sénégal et les autres pays de la sous région. Il est beaucoup plus facile pour les opérateurs économiques de la sous région de se mouvoir entre le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, ce qui n’est pas le cas pour leurs homologues sénégalais. Le Sénégal étant le pays le plus enclavé par rapport aux autres Etats de l’Union, l’une des meilleures manières de le désenclaver était de rendre plus fonctionnel le chemin de fer Dakar Bamako. Cet axe est le plus usité pour le trafic de marchandises, surtout entre le Mali et le Sénégal ». Sur quatre sociétés soumissionnaires pour la concession du chemin de fer Dakar Bamako, c’est le groupe Canac-Getma qui a eu la meilleure offre technique et financière avec 15 milliards de F CFA contre 10 milliards pour son suivant immédiat, le groupement SNCFI-Canarail-Bolloré-Maersk. Le groupe Canac-Getma a été déclaré adjudicataire provisoire le 11 février 2003, puis adjudicataire définitif le 5 mars 2003 après production des garanties financières requises. Le repreneur a en charge la gestion intégrale de l’axe Dakar Bamako pour une période de 25 ans. Il devra assurer la maintenance de l’ensemble du réseau. La convention de concession soumet les différentes parties à des obligations, ainsi les responsabilités de TRANSRAIL SA et de l’autorité concédante sont les suivantes : Transrail SA n’est pas responsable de la remise en état des ouvrages dont les défaut de conformité sont antérieurs à la concession Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 40 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Transrail SA doit supporter les coûts de remise en état des sites qu’il exploite lorsque ces derniers portent atteinte à l’environnement L’autorité concédante et Transrail doivent préparer conjointement un audit environnemental et d’action environnemental pour la mise en conformité des ouvrages et sols contaminés antérieurement à la concession. Transrail SA reçoit un mandat pour la mise en œuvre du plan d’action environnemental sur une période maximale de 5 ans L’autorité concédante supportera l’intégralité des coûts associés à la réalisation de l’audit environnemental et à la mise en œuvre du plan d’action environnementale En cas de non-respect du mandat par Transrail, l’autorité concédante est en droit d’obliger Transrail SA a supporter tous les tarifs relatifs à la restauration des sites pollués y compris ceux d’avant concession. I.4.3. Investissements à assurer par le concessionnaire Le capital de la future société a été réparti entre les deux Etats (10% chacun), les travailleurs de la société (9%), les sociétés privées des deux pays (20%) et le repreneur (51%). Le pourcentage réservé aux privés des deux pays fera l’objet d’une offre publique de vente. Sur un total de 2 800 travailleurs dans les deux pays, le repreneur ne gardera que 763 cheminots de part et d’autre. Un plan social d’un montant de 6 milliards de F FCA a déjà été adopté pour chacun des deux pays, avec l’aval des bailleurs de fonds. La Banque Mondiale s’est engagée, pour sa part, à offrir une contribution de 4,5 milliards de F CFA en ce qui concerne le Sénégal. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 41 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako - 42 - I.5. Problèmes posés par cette situation : les conditions de transport très dégradé ayant des conséquences économiques et environnementaux graves. Le transport ferroviaire entre Dakar et Bamako pose des problèmes très préoccupants pour la survie à long terme du secteur .Les problèmes sont de divers ordres, dont : - problématique environnementale liée à la présence d’une Population riveraine aux abords des voies ferrés et des emprises, notamment entre Dakar et Rufisque et à l’entrée des agglomérations urbaines. - problème de sécurité des personnes et des infrastructures - accumulation sur les voies et les emprises de déchets Solides, d’ordure, de rejet d’eaux usées de déjection - occupation humaine de l’emprise de la voie ferrée - étanchéité du matériel roulant (fuites des locomotives, pertes de produits transportés par des wagons ); - phénomènes intenses d’érosion - déraillements I.5.1. Conséquences pour le port L’engorgement des accès du port a pour effet : - Une tendance observée chez les opérateurs à transformer les aires de transit en lieux de stockage de longue durée, - Des attentes de poste à quai pour les navires, en particulier pour les portes conteneurs, - Un manque chronique d’espace dans le périmètre portuaire du fait de sa position par rapport au tissu urbain de Dakar. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako - 43 - I.5.2. Conséquences pour les Industries Chimique du Sénégal (ICS) Les industries chimiques du Sénégal déplorent les retards de livraison dans le domaine des importations et la même situation est signalée dans le domaine des exportations. Ces retards sont estimés à 23 % du Chiffre d’affaire des Industries Chimiques du Sénégal. Le transport moyen se chiffre à quelques 650 000 tonnes par an. Stock de soufre au terminal portuaire SOURCE : PAD,2004 Déchargement d'un Wagon de la SEFICS Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako - 44 - Source : PAD, 2004 I.5.3. Conséquences pour les populations L’état de délabrement des locomotives et le faible niveau d’entretien par les sociétés SNCS et RCFM a causé la pollution diffuse d’hydrocarbures tout le long de l’axe ferroviaire durant plusieurs années. Aujourd’hui, cette situation de pollution perdure et met la santé des populations en danger. On remarque la contamination de la voie ferrée, de la plate forme et de son voisinage par les produits des Industries Chimique du Sénégal (ICS) et des sociétés privés occasionnée par l’étanchéité déficiente des wagons. On observe donc : -Le soufre entre Dakar et Thiès (70 km) jusqu’à Taîba ; -L’attapulgite entre Allou Kagne et Dakar (59 km) -L’acide sulfurique et l’acide phosphorique entre Taîba et Thiès et de Thiès jusqu’à l’embranchement de Mbao (PK+13) puis jusqu’à Mbao ; Le phosphate entre Thiès et Dakar. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Ces différents produits dangereux ont des conséquences remarquables sur les populations riveraine et aussi sur le personnel de Transrail, car celui-ci les manipules sans porter des équipements de protection individuelle. Le plateau de Dakar concentre l’essentiel des activités commerciales, touristiques et administratives du Sénégal. Parmi les problèmes que génèrent cette situation ont peut noter : - Des retards des cadres de l’administration, - Le manque à gagner des structures touristiques et des affaires, - L’insécurité des usagers due essentiellement à des accidents de toutes sortes, - L’évacuation difficile voire impossibles des malades, - La circulation difficile des pompiers et des forces de l’ordre, I.5.4. Conséquences pour le fonctionnement urbain de Dakar Aujourd’hui Dakar étouffe du fait de : - La pression sur le foncier devenue intolérable, - Une circulation routière devenue incontrôlable, - Une insécurité galopante, - Des routes surexploitées - Des forces de l’ordre insuffisantes - Des carrefours saturés, Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 45 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako CHAPITRE II : Le besoin corollaire d’une réhabilitation de l’axe Dakar-Bamako II. 1. L’intérêt de la réhabilitation de la ligne de chemin de fer La réhabilitation du tronçon Dakar –Thiès avec extension vers Bamako permettrait d’équilibrer la demande entre le fer et la route, voire la domination du premier sur le second. En effet, le transport ferroviaire a déjà cet avantage qu’en plus du fait qu’il soit un transport de masse, il ne connaît pas, les mêmes tracasseries douanières que la route grâce au Transit International par Fer (TIF) qui est un régime douanier qui autorise le transport des marchandises en suspension des droits et taxes. Cependant, depuis le début de la crise ivoirienne, notamment depuis octobre 2002, on a constaté un accroissement du trafic conteneurisé à destination du Mali sur la plate-forme portuaire de Dakar. En effet, 75 pourcents de ce trafic a été dévié vers le port autonome de Dakar. Le conventionnel (fret non conteneurisé) n'est quasiment pas concerné. Avant la crise, le port de Dakar traitait 500 conteneurs par mois, aujourd'hui nous en sommes à plus de 1 500. Les conteneurs arrivent de tous les coins du monde et transportent tout type de marchandises. Aliments, pièces d'usines etc. Abidjan n'étant plus en mesure d'accueillir les navires, les chargeurs ont du contacter leurs transporteurs afin que leurs cargaisons soient dirigées vers le port de Dakar. Un effort supplémentaire a été fait mais le terminal à conteneurs du mole 6 est un peu engorgé. Cela tient en partie du fait que le chemin de fer reliant Dakar à Bamako connaît des dysfonctionnements à cause de sa vétusté. En effet, le rail est le seul moyen de transport qui rallie Dakar à Bamako. L'état du chemin de fer est également responsable du détournement du trafic qu'a connu le Sénégal au profit de la Côte d'Ivoire. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 46 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Bien avant la crise ivoirienne, le port de Dakar accueillait près de 80% du trafic conteneurisé des marchandises à destination du Mali. Mais compte tenu des longs délais d'acheminement du fret par le train, les chargeurs se sont peu à peu déportés sur Abidjan. En effet, il faut au minimum 14 jours par la voie ferrée depuis Dakar pour que les marchandises arrivent à Bamako alors qu'au départ d'Abidjan elles sont livrées en 72h.On voit donc qu’il y a nécessité pour Transrail-SA de réduire ses délais d’acheminement pour pouvoir conserver ces chargeurs . Aujourd’hui, la route et le fer se partagent l’exploitation de cette importante demande en importation et exportation, en raison de 18 à 20 pourcent pour le rail et 80 pourcent pour la route. Aussi, la concurrence sera de plus en plus rude avec la construction d’une nouvelle voie routière reliant Dakar à Bamako d’ici à 2008.Cette voie va raccourcir le trajet de 400 kilomètres environs, on aura donc une distance de 1000 kilomètres entre les deux capitales. Nonobstant, le nombre de tonnages que le rail fait en un seul voyage, la route, elle le fait en plusieurs voyages nécessitant de nombreuses charges. Pour illustrer cela, nous prendrons cet exemple : La compagnie X a 258 conteneurs à évacuer vers Bamako. Possibilité 1 : Transrail a des rames de 35 Wagons (en sachant qu’un wagon peut prendre 30 à 40 tonnes) Possibilité 2 : 1 camion prend 40 tonnes NB : 1 camion et 1 wagon prennent 2 conteneurs Solution : Pour le chemin de fer : 35 x 2 = 70 conteneurs Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 47 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako La compagnie X peut utiliser : 258/ 70 = 3,68 (sensiblement égal - 48 - à 4 trains). Pour la route : 258/ 2 = 129 camions On voit bien que notre compagnie aura plus d’avantage à utiliser le train que la route, car elle prendra 4 trains pour ses 258 conteneurs au lieu de 129 camions. II.1.1. Diagramme comparatif du trafic conteneurs entre le fer et la route sur l’axe Dakar-Bamako du 1er Janvier au 30 Juin 2006 n o m b re d e c o n t e n e u rs Trafic conteneurs 2000 1800 1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 FER Route mode de transport TC 20" TC40" Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Le diagramme représentant les réalisations du fer et de la route entre janvier et juin 2006 en ce qui concerne le trafic conteneur met en évidence les performances du transport ferroviaire par rapport au routier. En effet, le nombre par mois de conteneurs 20 et 40 pieds évacués par le chemin de fer ont été plus importants que celui de la route. Ceci trouve son explication dans le fait que le fer a une capacité d’emport plus importante que celle de la route. II.1.2. Présentation et analyse de la Courbe des produits transportés par le fer Pour mieux comprendre l’importance de réhabiliter ou de renouveler l’axe Dakar - Bamako, nous allons dans un premier temps, présenter sous forme de courbe le tonnage des produits transportés et le nombre de personnes ayant effectivement pris le train de Transrail bien que son matériel soit vétuste et procéder à une analyse des statistiques. Comme référence, nous prendrons les années 2005 et 2006. TRANSRAIL.SA : Tonnage par produit par mois toute compagnie confondue (2005) ( voir annexe 01 & 02) Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 - 49 - L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako - 50 - Tonnage par produits par mois de transrail 2005 600 9000 8000 500 400 6000 5000 300 4000 200 3000 2000 100 1000 0 e br br e e br dé ce m m ve oc to no se pt em br e ût Ao t ju ill e ju in ai m ri l ar m av s r vr ie fé vi e r 0 ja n n o m b re d e to n n e 7000 mois engrais divers emballages papier fils machine carton souffre tissus sucre sel package prod,aliment graines d'oseille parrafine fils galvanisés 0 véhicules poisson fumés 0 riz tabac couronne oignons soude Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 urée ciment peaux tuyau mais boisson pommes de terre L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako L’observation de la courbe nous montre que les produits exportés à la montée (DakarBamako) et à la descente (Bamako- Dakar) ont des périodes bien précises où le tonnage est plus important que d’autres. Sur toute l’année, il y a également des produits qui sont plus demandés que d’autres. Ainsi, on remarque que avec un cumul annuel de 26574.6 tonne, l’urée est le produit le plus exporté et ce, quasiment tous les mois de l’année à l’exception de août, septembre et octobre. Après l’urée, vient l’engrais (cumul annuel=25967) dont l’exportation a été constante sur presque toute l’année à l’exception de deux mois (septembre et novembre). Le ciment vient en 3ème position avec un cumul annuel de 18805 tonnes, il a été transporté tous les mois, sauf en janvier. Le 4ème produit est le sucre dont le cumul annuel est de 13498 tonnes, enfin, vient le riz 12831 tonnes. On remarque dans l’ensemble que les 5 produits les plus demandés (urée, engrais, ciment, sucre, riz) sont aussi bien exportés en saison sèche qu’en saison de pluies. On constate par ailleurs qu’il y a des produits qui sont exportés occasionnellement au cours de l’année. Il s’agit du sodium, la soude, le tissu, le fil galvanisé, le souffre, la boisson, le carton, le tuyau, le papier, l’aliment de bétail et le package, tous ces produits ont été transportés une seule fois dans l’année avec des tonnages qui varies entre 3 et 533. Cependant, les 5 mois où le tonnage a été le plus important sont : janvier, 12135 tonnes ; Septembre, 11687 ; octobre, 11137 ; février, 10769 et juin, 10708 tonnes. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako II.1.3. Présentation et analyse de la courbe des usagers du fer (voir annexe 03) Trafic USAGERS N o m b re u s a g e rs 2500 2000 1500 1000 500 se pte mb r oc e to b re no ve mb dé re ce mb re ût ao ju i ll e t ju i n i ma ri l av rs ma ri e r fé v ja n vi e r 0 LES MOIS L’analyse de la courbe usagers montre trois périodes d’affluence : - (Janvier, février) de 1148 passagers environ ; - (Avril, Mai) de 2998 passagers, - (Septembre, Décembre) de 3090 usagers Le cumul des pics se chiffre à 7236 usagers pour une période de huit mois et les trois mois restant de l’année ont un cumul de 3273 usagers soit 51 % de l’ensemble du trafic annuel. II.2. Modalités proposées pour la réhabilitation de l’axe Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Selon l’Agence de Promotion des Investissements et des grands Travaux (APIX) trois scénarios sont à priori possibles. II.2.1. Une réhabilitation du réseau au standard international Cette alternative s’inscrit dans la perspective de construire un nouveau réseau à écartement standard pour remplacer le système à écartement métrique existant. Cette étude conservera le tracé actuel. - Pour promouvoir et ramener vers le port de Dakar ou le port minéralier de bargny les trafics miniers générés par les ICS et les ressources minières identifiées et non encore exploitées des régions de l’Est du Sénégal, - Pour étendre le réseau ferroviaire en construisant de nouvelles sections pour connecter les centres de populations, des commerces et de productions importantes et améliorer la desserte ferroviaire de la banlieue de Dakar, Pour remplacer les sections du réseau existant et tout le tracé, on procédera par le renouvellement des rails, des traverses et du ballast. II.2.2. Une réhabilitation générale du réseau au standard métrique Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Cette alternative prévoit la réhabilitation de certaines sections à écartement métrique existantes et la construction de nouvelles lignes à écartement métrique. Cette option étudiera : - La réhabilitation de la voie à écartement métrique existante entre Thiès et Bamako, - L’extension du réseau ferroviaire existant en construisant de nouvelles sections à écartement métrique pour connecter des centres urbains ou commerces importants et améliorer la desserte ferroviaire de la banlieue de Dakar, Cette réhabilitation n’exclut pas la réutilisation des matériaux déjà utilisés et qui sont encore fonctionnels. II.2.3. Une réhabilitation du tronçon Dakar-Thiès au standard international avec rupture de charge à Thiès. Cette alternative constitue une étape intermédiaire vers la première alternative en prévoyant le maintien du réseau existant : - Construction de nouvelles voies entre Bamako et Thiès, - Pour étendre le réseau ferroviaire en construisant de nouvelles sections à écartements standard entre Thiès et Bamako Dans ce cas des mécanismes de transbordement seront nécessaires pour transférer les trafics de la voie à écartement standard vers les à voie d’écartement métrique en attendant la reconversion de l’axe ferroviaire principal. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako II.3. Comparaison sommaire des scénarios et proposition standard d’une réhabilitation Scénarios Scénarios 1 Avantages Contraintes Fiables, confort, gain de Coût d’investissement, temps, sécurité des usagers d’entretien et d’exploitation élevé Main d’œuvre non qualifiée Scénarios 2 Scénarios 3 Fiable, gains de temps Coût d’exploitation élevée Coût élevé Main d’œuvre qualifiée, Exploitation maîtrisée, sécurité des usagers Fiable, sécurité mitigée, Coût d’investissement sécurité acceptable d’entretien et exploitation très coûteuse, exploitations complexe, main d’œuvre non qualifiées Dans la présente étude, le scénarios 2 a été adopté avec une proposition d’aménagement axée sur la création de la troisième voie destinée uniquement au transport des produits dangereux des Industries et les deux autres voies seront utilisées selon en alternance marchandises – voyageurs ou simplement procéder à une spécialisation avec un matériel roulant performant. Le scénario 2 est choisi également par rapport à son coût d’investissement relativement faible par rapport aux deux autres options et à la riche expérience des cheminots des deux pays Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako CONCLUSION Les infrastructures de qualité constituent une composante essentielle de toute stratégie de développement économique et social et d’intégration véritable de l’Afrique. Parmi ces infrastructures figurent celles des transports dont on ne saura désormais ignorer l’incidence sur la croissance économique. Certes depuis plusieurs décennies, le réseau ferroviaire africain en général et en particulier le Dakar-Bamako est en grande partie celui laissé par les colonisateurs. Mais des initiatives pour son extension et développement, en vue de le rendre plus performant ne manque pas. Ainsi, il a été procédé à la réparation de certaines machines et à l’amélioration du travail des cheminots, mais beaucoup reste encore à faire en ce qui concerne la rénovation et la modernisation de l’ensemble du matériel de production de la société. Faire de nouvelles acquisitions en ce qui concerne le matériel roulant seraient sans doute plus intéressantes que de s’arrêter à la réparation et au soudage de celui déjà endommagé. Compte tenu du fait que les wagons plats permettent de gagner autant le temps que l’argent, par rapport aux conventionnels (wagons couverts) du simple fait que leur chargement et déchargement sont plus rapides, Transrail.SA gagnerait à augmenter le nombre de wagons plats afin de réduire le temps de rotation des trains. Il est indéniable que le chemin de fer, statistiquement l’un des moyens parmi les plus sûrs pour se déplacer, bien plus que la voiture individuelle, et précédé en sécurité seulement par l’avion et l’ascenseur. Ce pendant, le transport ferroviaire étant un transport de masse, les accidents prennent parfois des proportions spectaculaires et entraînant de véritables catastrophes susceptibles de frapper l’imagination. C’est la raison pour laquelle la jeune société doit mettre un accent particulier sur tous les moyens susceptible, de renforcer la sécurité du rail. (Voir annexe 04) Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako La société TRANSRAIL SA, qui constitue aujourd’hui un espoir pour sénégalais et maliens, est appelée à jouer un rôle panafricain dans un futur immédiat, dans le cadre du NEPAD par une rénovation technologique et une extension du réseau ferroviaire. Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako BIBLIOGRAPHIE Ouvrages : E. Hunter Harrison, « L’exploitation ferroviaire précise : comment nous travaillons et pourquoi » volume 1, 2005 D. Chevalier ; F. Duphil, Collection défi export : Le transport avec la collaboration du CFCE Rail Africain : Magazine d’information de l’union Africaine des chemins de fer Stephan Siska, Livret de la Marche des trains, 1er octobre 2003 Sites web : www.gouv.sn www.lesoleil.sn www.unctad.org www.malikounda.com www.africa-union.org Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako LISTE DES ANNEXES Annexe 1 : tableau des importations et des exportations fer et route axe Dakar de janvier 2000 à novembre 2005 (statistique EMASE) Annexe 2 : tableau des importations et des exportations fer et route axe Dakar du 1er janvier au 31 août 2006 (statistique EMASE) Annexe 3 : tableau des expéditions express petite vitesse et grande vitesse autres gares du mois de février 2005 Annexe 4 : tableau des recettes des express Dakar- Bamako et Kidira- Dakar du mois de février 2006 Annexe 5 : tableau des expéditions express petite vitesse et grande vitesse gare Dakar mois de février 2006 Annexe 6 : tableau récapitulatif (expédition+ voyageurs) mois de février 2006 et tableau comparatif des périodes février 2005 et 2006 Annexe 7 : note au personnel : tournée directeur général du 1er mars 2006 Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006 L’intérêt de la réhabilitation de la liaison ferroviaire Dakar- Bamako Mémoire de fin d’étude de maîtrise en transport et logistique Présenté par : Michèle Landry BAFEMOUL BAYO 2004-2006