Le sommet de Cancun

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Le sommet de Cancun
#5
L’Herbier
L’info durable d’eko Events et d’eko Sports
Le sommet de Cancun
(notamment le charbon) et la mutation vers des
modes de production d’énergie moins polluants
nécessiterait de lourds investissements et risquerait
de ralentir la croissance économique des deux pays.
Un an après le fiasco du sommet de Copenhague, c’est
le Mexique, qui accueille du 29 novembre au 10
décembre 2010 à Cancun, le nouveau sommet des
Nations Unies sur le réchauffement climatique. Cet
herbier a pour vocation de définir les différentes
parties en présence ainsi que les enjeux de cette
réunion internationale censée trouver des solutions
durables au changement climatique.
Les volontaires (UE – Japon – Brésil – Inde – Russie) :
Ces pays sont tous signataires du protocole de Kyoto
et ont déjà, ou sont en phase, d’atteindre les
objectifs de réduction d’émissions de GES fixés en
1997 et qui arriveront à terme en 2012. Que ce soit
grâce à la généralisation de l’énergie nucléaire (UE),
la mise en place de politiques d’efficacité
énergétique ambitieuses (Japon), le recours aux
énergies renouvelables (Inde), la lutte contre la
déforestation (Brésil) ou la chute de l’activité
économique (Russie), ce puissant groupement tente
de s’accorder pour mettre en place un accord
climatique ambitieux et concret à Cancun. Cet
accord pourrait définir les moyens mis en place pour
limiter la hausse de la température globale à 2°C et la
création d’un fond de solidarité visant à aider les
pays pauvres à structurer leur développement autour
des énergies renouvelables.
On distingue 3 grandes parties dans ces négociations :
Les pollueurs (Chine – USA) : La Chine et les USA sont
les 2 puissances économiques a ne pas avoir signé le
traité de Kyoto en 1997. Ils cumulent à eux deux prés
de 50 % des émissions mondiales de gaz à effet de
serre. Loin d’être des alliés, la Chine et les USA se
renvoient la balle depuis l’échec du sommet de
Copenhague, ils semblent toujours opposés à un
accord contraignant sur le climat. En effet, la
production énergétique des 2 pays s’appuie
essentiellement sur la combustion d’énergies fossiles
Les victimes (Afrique – autres pays en développement) :
Ces pays subissent chaque jour les conséquences du
dérèglement climatique occasionné par les émissions
exponentielles de GES des pays du nord. Sécheresses,
typhons, glissements de terrain, tempêtes de sables,
augmentation du niveau de la mer et tous les
problèmes qui en découlent : épidémie, guerre,
famine… Les pays en développement sont les premiers
touchés par le désaccord des puissances économiques
mondiales au sujet de l’environnement. Qu’il s’agisse de
la baisse des émissions de GES, de l’aide financière
promise aux pays pauvres (30 milliards avant 2012), ou
encore de la protection des forêts, aucun des sujets
actés à Copenhague n’a connu d’avancées. Ces pays
ont donc formé un groupement qui milite auprès des
acteurs stratégiques pour que les promesses de
Copenhague soient tenues dans les nouveaux décrets
qui seront signés à Cancun.
Le grand enjeu du 16ème sommet des Nations Unies sur
le réchauffement climatique est donc la signature par
tous les participants d’un plan d’action international
afin d’enrayer la hausse de la température globale. Un
échec des négociations risquerait de condamner la
politique environnementale initiée en 1997 avec le
protocole de Kyoto dont les dernières mesures
prennent fin en 2012.
Les déclarations des hauts dirigeants en charge de ce
rassemblement sont plutôt pessimistes quant à la
signature d’un accord international. Le secrétaire
général de l’ONU, Ban Ki Moon, a récemment déclaré :
"Il est improbable que nous arrivions à un accord global
et contraignant à Cancun". Tandis que Patricia Espinosa,
ministre mexicaine des affaires étrangères déclarait :
« Les conditions ne sont pas remplies pour qu'un
nouveau protocole sur les émissions de gaz à effet de
serre remplace celui de Kyoto ».
eko Events
– eko Sports
Juin
2010
Pour la plupart des observateurs, la conférence de
Cancun permettra, dans le meilleur des cas, d’adopter
des décisions sectorielles - protection des forêts,
transferts de technologies - renvoyant la conclusion
d’un accord global et contraignant au mieux au COP
17, programmé fin 2011, en Afrique du Sud, qui
s’annonce déjà comme la dernière limite pour
pérenniser
la
politique
environnementale
internationale .
L’avis d’eko Events
Nicolas Turpin, fondateur d’eko Events : « La guerre
des monnaies fait rage, les prix des matières
premières s’envolent... Le G20 n’a abouti à rien alors
penser que Cancun puisse être utile reste du domaine
de l’utopie. Une nouvelle fois les dirigeants de ce
monde, et notamment les USA et la Chine, doivent
réagir dans l’urgence pour satisfaire des citoyens
pressés d’en finir avec la crise ou maintenir une
croissance à deux chiffres. Pourtant, repousser encore
et encore les décisions indispensables à prendre ne
fait qu’aggraver la situation. Selon une étude récente
de l’Agence Internationale de l’Énergie, la facture de
l’échec de Copenhague s’élève à 720 milliards d’euros.
Quant au lieu retenu pour ce nouveau sommet, il
laisse songeur. Cancun rime plutôt avec Spring Breaks,
bétonnage massif, corruption et tourisme de masse …
pas tout à fait en phase avec l’objet du sommet. »
Think global Act local
Faute de pouvoir participer aux négociations de
Cancun, où nous serons représentés par nos élus en
charge de la question environnementale, vous pouvez
agir concrètement sur le changement climatique au
quotidien. Retrouver une liste d’actions simples à
réaliser, sur le site :
http://ec.europa.eu/climateaction/index_fr.htm.
18 rue du faubourg du temple – République Innovation – 75011 Paris
01.55.28.17.76
[email protected]
01 55 28 17 76

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