CORIA Complexe de recherche interprofessionnel en
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CORIA Complexe de recherche interprofessionnel en
CORIA Complexe de recherche interprofessionnel en aérothermochimie Rouen, 4 mars 2004 Dans ce laboratoire-phare de la combustion dans les moteurs, les chercheurs s’intéressent à la chaîne entière du « moteur propre », depuis la préparation du mélange combustible (injection, aérodynamique) jusqu’à la dépollution des particules imbrûlées par plasma froid. De nombreuses collaborations avec l’industrie automobile (PSA, Renault), aéronautique, spatiale (Dassault, SNECMA) et les producteurs d’énergie primaire et secondaire (pétroliers, EDF, GDF, Air Liquide) y sont menées. Si la combustion regroupe près de 40 % des 130 chercheurs du CORIA, cinq autres thèmes mobilisent l’attention des physiciens : les plasmas ; les écoulements en phase dispersée (sprays) ; la turbulence ; la pollution atmosphérique (sources et impacts) et l’électromagnétisme, optique, optoélectronique. Ainsi, outre les nouveaux concepts de combustion dans les turboréacteurs, les interactions entre combustion et acoustique, la combustion sans flamme ou avec flammes pauvres, les chercheurs présenteront aussi au cours de la visite la dépollution par plasma, les phénomènes d’atomisation et la métrologie qui s’y associe (formation et mesure des sprays1). Dans un tel contexte, une grande place est laissée aux mesures basées sur l’utilisation des lasers, par exemple les méthodes de fluorescence induite2, l’holographie (appliquée à la mesures des aérosols ou au fibrage de verre) ou l’application des lasers femtosecondes (fournissant des impulsions de l’ordre du dix millième de milliardième de seconde) à la visualisation de jets très denses (de diesel par exemple). Le CORIA est un laboratoire qui se définit à travers le terme de « sciences pour l’ingénieur ». Il mêle les études les plus fondamentales aux plus appliquées. Les scientifiques peuvent ainsi être sollicités par des industriels à propos de phénomènes physiques bien identifiés ou pas encore. © David Honoré, CORIA Structure de flamme d'un brûleur de cuisson domestique, obtenue par fluorescence induite par laser (image en fausses couleurs). 1 Parmi les recherches sur la combustion des hydrocarbures à l’état gazeux, une étude initiée en 2004 a pour but de mieux comprendre les mécanismes de stabilisation des flammes produites par les brûleurs des gazinières domestiques. Les caractéristiques fondamentales de ces flammes restaient jusque là très peu connues. Les chercheurs ont établi les limites des paramètres qui peuvent modifier, voire éteindre, ces flammes : la modulation de puissance du brûleur, la variation du taux d’air apporté, la vitesse d’éjection du gaz. Ils expliquent ces limites notamment par le transfert thermique qui se produit entre le brûleur et la flamme. Les sprays utilisés par exemple dans l’injection essence ou diesel. Lorsqu’elle est éclairée par un faisceau laser, la matière peut réémettre par fluorescence de l’énergie lumineuse dans une autre longueur d’onde. Cette émission est porteuse d’information sur la nature et la concentration des molécules présentes dans la matière excitée par le laser. 2 Une voie originale de stabilisation des flammes par plasma a par ailleurs été ouverte. La combustion en régime pauvre3, intéressante pour réduire la consommation et les émissions polluantes, concerne des dispositifs aussi divers que des fours industriels ou des moteurs aéronautiques et terrestres. Or, l’utilisation de mélanges pauvres réduit considérablement la stabilité des flammes, d'où des problèmes de sécurité, de rendement et de pollution. Pour stabiliser ces flammes pauvres, les chercheurs explorent en particulier une voie par plasmas froids. Ils appliquent entre deux électrodes une impulsion haute tension brève de quelques nanosecondes et produisent ainsi un plasma. Celui-ci crée dans la région de combustion des espèces très réactives (des radicaux) qui amorcent la flamme dans des conditions où elle serait normalement éteinte ou proche de l'extinction. Cette solution offre plus de flexibilité que les méthodes classiques agissant sur la structure des systèmes de combustion. Les premiers résultats ont montré le fort potentiel de ces impulsions haute tension permettant, de plus, une consommation d'énergie très faible, de l'ordre de 0,1 % de l'énergie dégagée par la flamme. Cette étude s’inscrit dans le projet commun d'INitiative en Combustion Avancée (INCA) entre SNECMA, ONERA et CNRS. © Pierre Vervisch, CORIA. Stabilisation d'une flamme turbulente de propane à l'aide d'une impulsion haute tension ultra brève. Contacts : Michel Ledoux, directeur du CORIA (CNRS, université et Institut national des sciences appliquées de Rouen) Tél. : 02 32 95 36 02, mél : [email protected] Christophe Letailleur, correspondant communication au CORIA Tél. : 02 32 95 37 57, mél : [email protected] http://www.coria.fr/ Helena Devillers, communication du département des Sciences pour l'ingénieur du CNRS : Tél. : 01 44 96 42 32, mél : [email protected] 3 Dans une combustion en régime pauvre la proportion de carburant par rapport à l’air est diminuée. Le niveau de température baisse et réduit la production de polluants, tels les oxydes d’azote. Par ailleurs, elle diminue la perte de chaleur aux parois du moteur.