Travaux Pratiques n˚7 Un attracteur étrange: le papillon de
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Travaux Pratiques n˚7 Un attracteur étrange: le papillon de
Travaux Pratiques n˚7 Un attracteur étrange: le papillon de Lorenz A. MARNAT [email protected] MPSI.2 Lycée Champollion 2011/12 Exercice 1. Après avoir ouvert sa session et la présente feuille de TP située sur le réseau, lancer Maple et enregistrer la feuille de calcul (vierge) dans son répertoire personnel avec un titre explicite. Sortir feuilles de papier et stylos. Taper restart:. L’objectif de ce TP est de voir comment, à l’aide de Maple, il est possible d’étudier un système différentiel aussi bien théoriquement que pratiquement par l’exploitation de données obtenues sur un circuit électrique. 1 Introduction 1.1 Présentation du système de Lorenz Tout au long de ce TP, nous allons étudier le système dynamique suivant. Définition. Le système dynamique de Lorenz est donné par dx(t) dt dy(t) dt dz(t) dt = σ(y(t) − x(t)) = ρx(t) − y(t) − x(t)z(t) , = x(t)y(t) − βz(t) où x, y et z sont des fonctions continues du temps et σ, ρ et β sont des paramètres réels. Ce système est une simplification (via développement en série de Fourier) du système obtenu en considérant les équations de convection de Saltzman. Ce modèle très simplifié correspond à une situation physique très particulière pour modéliser les interactions entre l’océan et l’atmosphère (et donc prédire la météo), qui sont elles régies par les équations de Navier-Stokes que l’on ne sait en général pas résoudre. 1 2 TP7, MPSI.2 Lycée Champollion 2011/12, A. MARNAT Exercice 2 (Calcul des points fixes). Définition. Un point fixe d’un système dynamique est une solution pour laquelle les fonctions sont constantes. Vérifier que pour toutes les valeurs des paramètres σ, ρ et β, le triplet (0, 0, 0) est point fixe du système de Lorenz. Vérifier que lorsque ρ > 1, les deux points symétriques (− q q q q β(ρ − 1), − β(ρ − 1), (ρ − 1)) et ( β(ρ − 1), β(ρ − 1), (ρ − 1)) sont des points fixes. Définition. Un attracteur (ou ensemble limite) est un ensemble vers lequel tend un système dynamique. Par exemple (cf TP6 exo 7), la suite de Syracuse est un système dynamique discret et il est conjecturé que son attracteur est l’ensemble {1, 2, 4}. Dans la suite de ce TP, nous allons étudier le cas particulier où (σ, ρ, β) = (10, 28, 38 ). Le système de Lorenz admet alors un attracteur étrange -appelé papillon de Lorenz pour sa forme. Pour des conditions initiales différentes des points fixes, l’orbite du système se promène sur l’attracteur. 1.2 Réalisation de l’équation par un circuit électrique Lorsque l’on a un système différentiel, on peut le réaliser dans un circuit où une solution sera donné par les intensités ou tensions en certains points. On considère donc le circuit suivant : 3 TP7, MPSI.2 Lycée Champollion 2011/12, A. MARNAT On utilise donc deux multiplieurs, et 3 AOP en configuration sommateur + intégrateur. Les tensions (x, −y, z) sont captées à travers des AOP suiveurs, pour éviter toute interférence. Exercice 3. Question bonus : Vérifier que les tensions (x, −y, z) vérifient le système dx(t) dt dy(t) dt dz(t) dt = = = y(t)−x(t) RC x(t) x(t)z(t) − Ry(t) − 100R R3 C 5C 4C x(t)y(t) z(t) − 100R6 C R7 C . Remarque : on fait simplement varier la constante de temps du système en faisant varier C. Vérifier que pour le choix de valeur AppNum:= R=100e3, R3=35.5e3, R4=10e3, R5=1e6, R6=10e3, R7=375e3, C=2.2e-9; on obtient le système de Lorenz dans notre cas particulier. Préciser la constante de temps du circuit. 2 Étude théorique Exercice 4. - Charger les librairies DEtools et plots. -Définir le système différentiel, qui devra être de la forme {eq1,eq2,eq3}, et dont les paramètres seront exprimés en fonction des valeurs des composants du circuit. On en déduit le système différentiel par la commande subs(AppNum, {eq1,eq2,eq3}); -Se convaincre que le système n’est pas résoluble via la commande dsolve (penser à enregistrer avant !) -Résoudre numériquement le système de manière approchée. On utilisera d’abord la commande DEplot pour un temps t entre 0 et 2.10−2 secondes, avec pour conditions initiales [x(0)=0.00099528580904007,y(0)=-0.380833336617798,z(0)=0.612581769702956] un pas (stepsize) de 4.10−5 . On utilisera la projection 2D via le paramètre scene=[x(t),z(t)], et on utilisera l’option de couleur linecolor=t. -Résoudre le système en 3D avec la commande DEplot3d. -Jouer avec les paramètres des deux graphes précédents, et leur donner titre et légende. 3 Étude des données numériques Maple permet d’importer des données au format .txt à l’aide de la commande readdata. On peut donc importer les données issues d’une expérience. Il y a dans le répertoire un fichier data.txt contenant les résultats de l’expérience. Exercice 5. Charger les données dans une variable Data à l’aide de la commande Data:=readdata(‘Q:/Documents-MPSI2/TPs Maple/data.txt‘,3); Quelle est la structure de donnée de Data ? La transformer en array à l’aide de la commande convert . Tracer ensuite les graphiques des projections sur 2 dimensions (3 graphs), puis après avoir chargé la librairie plots, tracer le graphique en 3D à l’aide de la commande pointplot3d. TP7, MPSI.2 Lycée Champollion 2011/12, A. MARNAT 4 Exercice 6. Nous allons maintenant essayer de retrouver les coefficients de l’équation. Sachant que lors de l’expérience, le temps entre deux relevés était de 12.10−6 s, construire un tableau à trois colonnes contenant les dérivées de x, y et z qui seront les coefficients directeurs des droites joignant deux points consécutifs. Calculer ensuite la valeur moyenne sur tout le tableau des coefficients σ, β et ρ. Exercice 7. En ayant pris soin de charger les librairies plots et DEtools, comparons le graphique réel et le graphique théorique. Tracer une solution théorique (sur 8.10−3 s) et 450 points de la solution réelle sur un même graphique, en partant de différentes conditions initiales. On pourra utiliser la commande display, et on fera attention que les deux courbes partent du même point initial. Observer les résultats. Exercice 8. Recommencer de même avec cette fois ci un graphique en 3 dimensions. Exercice 9. Étude de la stabilité d’un cube. Nous allons maintenant considérer les 8 sommets d’un cube autour d’une condition initiale, et observer l’évolution approchée numériquement de ce cube par rapport à l’évolution de la solution réelle. Tracer sur un même graphique une solution réelle et la solution approchée numériquement des sommets d’un cube de coté 0.05 de centre la condition initiale.