Henri de Montherlant
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Henri de Montherlant
Henri de Montherlant DURÉE DE LA SÉQUENCE NATURE DES IMAGES 02 min 39 Sur fond de la voix-off d’un lycéen récitant le texte de Henri de Montherlant, on voit tantôt le lycéen lecteur en train de feuilleter les Olympiques, tantôt des images d’archives où des jeunes gens font du sport et participent à des épreuves d’athlétisme. Enfin, une quatrième série d’images récentes montrant une femme âgée s’ajoute à l’ensemble. NIVEAU 1re G DESCRIPTION DU CONTENU DE LA SÉQUENCE Henri de Montherlant rédige ici le portrait d’une athlète rencontrée sur les stades. Après un préambule général sur les femmes sportives d’origine noble et bretonne dont il évoque l’esprit de « fronde » et d’« indépendance », l’auteur évoque plus précisément l’une d’entre elles, Mademoiselle de Ploemeur. Il brosse d’abord un portrait moral : cette imbattable du 300 mètres ajoute à ses performances de championne celles d’être une « artiste du sport », comme le prouve son tempérament passionné sur le stade. Il continue par un portrait physique qui met en avant la beauté du corps transfiguré par « l’acte athlétique ». L’auteur tire alors de cet exemple particulier une théorie sur les effets positifs et compensatoires du sport pour de jeunes athlètes timides, en retrait ou en échec dans d’autres domaines. L’auteur revient ensuite sur Mlle de Ploemeur en évoquant une unique défaite qui la fit quitter les stades et retourner dans sa ville natale. L’auteur finit son texte par une interrogation sur le devenir de cette jeune femme. NOTIONS ABORDÉES La description ; le portrait ; l’essai. SUGGESTIONS D’UTILISATION EN CLASSE Cet extrait peut être étudié avec des lycéens de 1re générale dans le cadre de l’objet d’étude « La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation du xvie siècle à nos jours » et d’une séquence sur le sport. Ici, l’intérêt est que l’argumentation croise le genre du portrait. En effet, à travers la description de cette jeune sportive, Montherlant fait l’éloge du sport et donc du corps. Son éloge s’appuie sur le fait que le sport est vecteur de valeurs positives, comme le montrent l’humanité et la dignité de Mademoiselle de Ploemeur, mais surtout qu’il est un moyen d’échapper à tout déterminisme social (avec l’exemple des jeunes gens compensant l’échec social par leurs performances sportives) ou sexuel (avec Mlle de Ploemeur qui échappe à son destin de femme pauvre et soumise). Enfin, troisième argument, le sport dit beaucoup des sportifs… En effet, Montherlant tire l’essentiel de son portrait moral de l’observation du style sportif de Mlle de Ploemeur, comme si le corps était révélateur de l’âme, renversant ainsi la hiérarchie traditionnelle du corps et de l’esprit. Cet éloge est à nuancer avec l’éclipse finale de Mlle de Ploemeur qu’on peut interpréter comme la critique du principe de la compétition qui a tôt fait de rejeter ceux qu’elle portait autrefois au pinacle. HENRI DE MONTHERLANT 1