Affaire Apollonia: un ex-cadre du Crédit Immobilier de France en

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Affaire Apollonia: un ex-cadre du Crédit Immobilier de France en
Affaire Apollonia: un ex-cadre du Crédit Immobilier de France en garde à vue - 30/03/2011 - leParisien.fr
25/05/11 22:00
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Marseille
Affaire Apollonia: un ex-cadre du Crédit Immobilier
de France en garde à vue
Publié le 30.03.2011, 12h31
Un ex-directeur général du Crédit Immobilier de France Financière Rhône-Ain (CIFFRA) est en garde à vue à
Marseille dans le cadre du dossier Apollonia, vaste affaire d'escroquerie aux investissements immobiliers, a-ton appris mercredi de source proche de l'enquête.
Il est entendu depuis mardi dans les locaux de la brigade financière de la police judiciaire de Marseille et devait
être présenté au magistrat instructeur mercredi après-midi, a-t-on ajouté.
Lundi, des salariés du Crédit Mutuel de Marignane-Etang de Berre-Est et de la Banque Patrimoine immobilier
avaient déjà été entendus comme témoins par des policiers marseillais et parisiens en charge de l'enquête.
Cette affaire, dans le cadre de laquelle 16 personnes ont déjà été mises en examen depuis 2009, porte sur les
agissements d'Apollonia, une société d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) spécialisée dans la
défiscalisation.
Elle est soupçonnée d'avoir escroqué quelque 450 foyers de l'hexagone pour plus de 800 millions d'euros, dans
le cadre d'investissements immobiliers pour lesquels le CIFFRA a été le plus gros bailleur de fonds, selon une
autre source proche du dossier.
Usant de techniques de démarchage savamment élaborées, Apollonia a convaincu, de 2003 à 2007, des
ménages aisés d'investir dans des programmes immobiliers. Ces investisseurs devaient adopter le statut de
loueur en meublé professionnel, qui donne droit à des avantages fiscaux à la condition d'encaisser, à l'époque,
23.000 euros de revenus locatifs à l'année.
En leur faisant miroiter une opération miraculeuse, Apollonia les a incités à acquérir plusieurs biens, le plus
souvent dans des résidences hôtelières, pour des montants atteignant jusqu'à neuf millions d'euros. Ils se sont
retrouvés au final lourdement endettés et sans retour sur investissement.
Après des responsables et salariés d'Apollonia puis des notaires marseillais et lyonnais, deux courtiers en
crédit immobilier, dont un représentant du leader français du secteur, Cafpi, ont été mis en examen en 2011.
Les enquêteurs s'intéressent désormais aux banques, soupçonnées d'avoir violé de nombreuses règles dans le
montage des dossiers de financement qui ont donné lieu à d'importantes rétributions.
Elles auraient notamment ignoré, de manière systématique, la loi Scrivener qui prévoit un délai de réflexion de
dix jours pour l'emprunteur, les dossiers naviguant entre les banques, les courtiers et Apollonia sans que les
investisseurs n'en voient jamais la couleur.
"Ce mécanisme est au coeur de l'escroquerie car les clients n'avaient aucune possibilité de rétractation sur les
engagements qu'on leur faisait prendre. Ils ne connaissaient même pas le nom des banques qui faisaient du fric
sur leur dos", a souligné une source proche du dossier, dénonçant des "dysfonctionnements majeurs".
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