l`histoire des quartiers de la ville de noumea - Nouvelle

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l`histoire des quartiers de la ville de noumea - Nouvelle
L’HISTOIRE DES QUARTIERS DE LA VILLE DE
NOUMEA
Le Quartier Latin
Il doit peut-être son nom à son homonyme parisien. En effet, en 1897, un bras de mer sépare ce
quartier de la ville telle la Seine sépare Paris en 2 rives.
Une autre hypothèse prétend que le nom aurait pour origine la présence de plusieurs hommes de loi qui s’y
seraient installés.
Le Trianon
En 1869, la route de l’Anse Vata est livrée. Construite par la main-d’œuvre pénale, elle longe un
véritable désert. A la fin du siècle, c’est une pauvre campagne parsemée de quelques petites fermes. L’un des
habitants aurait pris l’habitude de dire, avant de rejoindre sa ferme : « Je vais à mon Trianon ». Ce serait donc
par dérision que le célèbre nom à la fois marseillais et champêtre se serait imposé au fil du temps.
Le mont Coffyn
Coffyn est le nom du chef de bataillon qui traça le premier plan de la ville de Nouméa. Ce mont est
reconnaissable par la croix de Lorraine dressée en souvenir du ralliement de la Nouvelle-Calédonie à la France
libre en 1940.
Le mont Vénus
Vénus, en souvenir de l’installation en 1874, d’une mission astronomique chargée d’étudier le passage
de la planète.
La vallée des colons
En 1856, un seul colon et 4 militaires s’y étaient établis sur des concessions. Le 3 novembre 1856, ils
se font surprendre et massacrer par des Kanaks qui voulait s’emparer de la ville. L’un deux parvint à s’enfuir à
cheval pour donner l’alerte.
C’est dans ce quartier qu’en 1938 fut construit le premier établissement hospitalier privé de Nouméa.
Le Faubourg Blanchot
En 1868, la construction d’une route est entreprise. Blanchot achète un maximum de terrains qu’il
remet ensuite en vente. Marie Blanchot obtient de Monseigneur Fraysse l’autorisation de construire un foyer
géré par « les petites sœurs des pauvres ». C’est donc en souvenir du couple Blanchot (bienfaiteur des
pauvres que ce nom a été donné)
La vallée du Tir
En 1863, l’armée y installe un champ de tir.
L’Orphelinat
En 1866, un bâtiment est construit pour accueillir les « orphelines del’Impératrice Eugénie » qui, depuis
le Fulton en 1863, rejoignent depuis la France la colonie pour y fonder des familles. Ce nom remplace celui de
la « baie des pêcheurs » (de fait, la mer y est particulièrement poissonneuse et depuis la plage, des pirogues
se lancent à la quête de poissons). L’orphelinat recueillera par la suite les orphelins de la colonie, Européens
puis Mélanésiens.
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La vallée du Génie
Ce quartier tire son nom de l’installation, à partir de 1872, des bâtiments qui doivent abriter la direction
et le service du Génie militaire.
Le premier jardin de l’infanterie de marine fut transféré dans cette zone.
La baie des citrons
La baie des Citrons pourrait devoir son nom à une orangeraie qui aurait été plantée, dans les années
1870, en bordure de mer, sur le site actuel de l’hôtel Ibis.
Une autre légende veut que ce soit six gros arbres, désignés comme six troncs, et entendus comme « citrons »
Le Motor Pool
C’est dans ce quartier que les Américains stockaient leurs équipements automobiles.
L’Anse Vata
Vata signifierait « pierre » dans une langue kanake. L’anse devrait son nom aux deux caps rocheux qui
la bornent : le rocher à la voile et la pointe Magnin. L’Anse Vata était une terre inhospitalière, envahie par les
marécages et les moustiques. Elle restera longtemps une réserve de chasse du gouverneur.
Le Vélodrome
Le 15 août 1895, le Gouverneur Feuillet y inaugure un vélodrome sur un terrain que la mairie a donné
nd
au Véloce Club Calédonien. Pendant la 2 Guerre Mondiale ce quartier est devenu Receiving pour
« Receiving Station » (station réceptrice). En effet, les GI y avaient installés les relais radio.
Nouville
Berceau de Nouméa avec l’implantation du colon James Paddon en 1851, Nouville a été marquée par
la période du bagne. De nombreux vestiges en témoignent. Ce quartier doit son nom à l’île Nou reliée à la terre
ferme par une digue en 1974.
Ducos
Site où était stocké le bétail, ce lieu devint très vite un camp pour les déportés. Sur les 4.166
personnes déportées en Nouvelle-Calédonie au lendemain de la Commune, 888 y seront affectées et
regroupées dans la baie de Numbo.
Le premier convoi (250 « politiques) arrive fin 1872 à bord du Danaé.
Un débarcadère est construit et lui seul permettra les échanges avec Nouméa.
Non loin, la « baie des Dames » accueillera les femmes et les enfants venus rejoindre leur mari et leur père.
Dans ce camp de femmes, se trouvent 16 déportés dont la très célèbre Louise Michel (Déportée de la
Commune de Paris)
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