PORT AUTONOME DE MARSEILLE

Transcription

PORT AUTONOME DE MARSEILLE
GRAND PORT MARITIME DE MARSEILLE
-------------------DIRECTOIRE
-------------PROGRAMME DE RECHERCHE ET DEVELOPPEMENT
GIREL - GESTION DES INFRASTRUCTURES POUR LA
REHABILITATION ECOLOGIQUE DU LITTORAL
-----------------
2
Rapport du Directeur de l'aménagement
I – RAPPEL
Engagé par la loi de réforme portuaire, comme par les acteurs des territoires concernés, à
intégrer les enjeux du développement durable dans la mise en œuvre de ses missions, le port a
élaboré durant le premier semestre de l’année une proposition d’un programme de recherche
et développement en réponse à l’appel à projets lancé conjointement par le Pôle Mer PACA et
l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse concernant la restauration écologique de
l’espace littoral et marin.
Dans ce domaine, les concepts scientifiques, techniques et les méthodes présentent un retard
de développement important par comparaison aux possibilités ouvertes durant les années
2000 dans le domaine terrestre. S’agissant d’intégration environnementale en matière de
gestion territoriale ou d’aménagement, ce handicap peut être préjudiciable au développement
des activités portuaires, notamment dans la mise en œuvre de la séquence « éviter, réduire,
compenser » rendue obligatoire par le code de l’environnement.
Le programme GIREL a été élaboré en collaboration avec le Pôle Mer PACA, en se fixant
comme objectifs de :
•
Développer une méthode d’évaluation des écosystèmes marins orientée vers
l’aide à la décision en matière de gestion, et de politique d’investissement durable ;
•
Définir un plan d’action dans le domaine maritime géré par le port de
Marseille, pour une contribution à la restauration des écosystèmes marins locaux et
environnants ;
•
Développer des dispositifs, opérationnels et validés pour la mise en œuvre de
ce plan, d’aménagements intégrés et d’éventuelles mesures compensatoires.
II – DESCRIPTION DE L’ENSEMBLE DU PROGRAMME
Le programme a vocation à expérimenter plusieurs dispositifs techniques qui permettraient
une valorisation écologique des ouvrages et espaces portuaires. Ces expérimentations seront
mises en œuvre tant sur les bassins Ouest que sur les bassins Est, pour lesquels les conditions
marines diffèrent significativement.
Trois pilotes expérimentaux sont proposés par différentes sociétés spécialisées dans le
domaine de l’environnement marin, adossées à des laboratoires de recherche en océanologie.
•
EGIS Eau / CEFE CNRS - Les dispositifs du premier pilote consistent en des récifs spécifiques adjoints
à des ouvrages portuaires (digues, quais) optimisant les performances écologiques de ceux-ci ou les
bénéfices apportés à l’échelle locale ou micro régionale;
3
-
LDE / ECOCEAN / CNRS EPHE - Un autre pilote porte sur le réensemencement du milieu par des
individus captés au stade de post larves puis remis en mer après un grossissement jusqu’à un stade
moins vulnérable à la prédation ; le porteur de ce pilote expérimentera également d’autres types d’éco
récifs.
4
Nurserie mobile
-
SAFEGE / CNRS ECOMERS - Le dernier pilote doit faire la démonstration à grande échelle des
possibilités de réimplantation de cystoseires, algues constituant la clé de voûte d’écosystèmes riches des
zones rocheuses battues par les vagues. Ce même pilote expérimentera un procédé semblable avec une
variété de la même espèce, spécifique des milieux lagunaires, dans le canal de Caronte.
répartition de Cystoseira amentacea var. stricta dans la rade Marseille
les plages artificielles au sud et le port au nord de la rade ont supprimé
la ceinture continue d’algues sur le littoral marseillais
Tous les pilotes feront l’objet d’un suivi et d’une évaluation dont il sera dressé un bilan dans
une perspective de consolidation des hypothèses émises préalablement, et d’élaboration d’un
schéma directeur de la valorisation écologique marine des espaces et ouvrages du domaine
portuaire.
5
La possibilité à terme d’exploiter les démonstrations effectuées dans le cadre du programme à
des fins de compensation ou de bilan écologique nécessite la mise au point d’une mesure de la
contribution de ces investissements à la biodiversité marine. Un quatrième pilote d’ordre
méthodologique est donc prévu (EGIS Eau / CNRS CEFE), s’appuyant sur les concepts
d’équivalence écologique couramment usités au plan international, mais jamais transposés en
France en milieu marin méditerranéen.
La mise en œuvre de l’ensemble du programme a été estimée à 4,5 M€ HT environ, dont
1,35 M€ HT pour les études préalables (cf. III ci-dessous). Son délai total de mise en œuvre
doit être de 4 ans, à compter de la décision de financement par l’AERMC.
6
7
8