UNE NUIT AVEC SOS MEDECINS BORDEAUX

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UNE NUIT AVEC SOS MEDECINS BORDEAUX
PUBLIC SOS Médecins France - UNE NUIT AVEC SOS MEDECINS BORDEAUX
Mardi, 31 Janvier 2012 00:12
« Notre plus-value : aider les gens qui ne peuvent pas se déplacer »
Pour se rendre compte de l'activité nocturne de SOS Médecins, une équipe de 20 Minutes a
suivi le docteur Vervoux, de garde mercredi soir sur la rive droite de Bordeaux. De 20 h à 7 h, il
a enchaîné neuf visites à domicile, déclenché quatre hospitalisations et parcouru
225 kilomètres.
20 h : début de la garde au local de Cenon. Le docteur Stéphane Vervoux est prêt à attaquer la
nuit : « Je fais une sieste de deux heures l'après-midi qui précède et ça se passe bien »,
confie-t-il.
21 h : direction l'Ehpad d'Ambès. Un homme de 66 ans est dans un état semi-comateux.
Diabétique, déjà victime de plusieurs AVC (accidents vasculaires cérébraux) et souffrant de
problèmes psychiatriques, il sort de trois jours d'hospitalisation. « Je l'ai fait hospitaliser à
nouveau, à Saint-André », explique le Dr Vervoux.
22 h 14 : un homme de 78 ans a fait un malaise à Lormont. Diagnostic : « un petit AVC, il faut
hospitaliser tout de suite. » Ce cas n'est pas représentatif, souligne le Dr Vervoux : « Là, il
fallait tout de suite appeler le 15.
Chez SOS, on apporte une vraie plus-value en cas de douleur aiguë : cystite, colites
néphrétiques, enfants qui ont de la fièvre ou personnes qui ne peuvent pas se déplacer... Nous
délivrons les médicaments et évitons aux patients d'aller aux urgences puis à la pharmacie de
garde. »
22 h 42 : crise de déprime à Lormont. Une jeune fille de 25 ans, qui vit mal une rupture, s'en est
prise à sa mère. « Elle a failli me tuer... Là, elle est dans sa chambre. » Le médecin parlera
une demi-heure avec la jeune fille. « Elle a retrouvé son calme, là elle va dormir... Elle ne
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nécessite pas une hospitalisation ce soir. »
Ce type d'intervention est assez courant : « on voit beaucoup de problèmes psy, des gens qui
ont besoin de parler. Des femmes battues aussi... »
23 h 45 : retour au local de Cenon, en attendant l'appel suivant. Pause-café.
0 h 41 : une petite fille de 4 ans tousse et vomit. Direction Saint-Laurent-d'Arce. Le médecin
ausculte l'enfant. Pas d'inquiétude, une petite trachéite sans conséquence.
1 h 40 : un mort à Lormont. Le médecin doit établir le certificat de décès de cet homme de 46
ans. La mort semble naturelle : « Il était alcoolique et a dû faire un infarctus », avance le Dr
Vervoux. «
Si les gardes de nuit de SOS Médecins étaient supprimées, je me demande qui établirait ces
certificats... »
2 h 43 : un appel à Sadirac. Un homme de 48 ans se plaint de douleur au thorax. « Je l'avais
déjà vu en décembre et là, je l'ai fait hospitaliser en cardio à Haut-Lévèque. »
4 h : Bordeaux-Bastide. Une dame d'une cinquantaine d'années claque des dents. La fièvre
dépasse les 40 degrés. Le médecin lui prescrit des examens biologiques pour le lendemain
matin.
5 h 15 : un cas d'allergie à Lormont. Une dame de 70 ans souffre d'une éruption cutanée et d'un
œdème. « Je lui ai donné des corticoïdes et l'ai laissée à la maison. »
5 h 40 : « un superbe infarctus » à Cubzac-les-Ponts. Un homme de 66 ans se plaint de
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douleurs thoraciques. « Je l'ai perfusé et suis resté auprès de lui jusqu'à l'arrivée des
pompiers, à 7 h 10. Il est parti à Haut-Lévèque et je suis rentré chez moi. »
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