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Albert et Augustine, « c'est un remède contre la morosité »
Claude Martin, sous-préfet honoraire et ancien directeur général des services à la mairie
de Dieppe, vient de publier un roman, une farce. L'auteur se montre cru dans ce récit.
Les informations dieppoises
22/04/2016 à 10:11 par Aurélien Bénard
Claude Martin sera en dédicace au Festival du livre dans tous ses états, ce week-end, à Rouxmesnil-Bouteilles.
Retraité de la sous-préfectorale, Claude Martin qui a été le directeur général des services à la
mairie de Dieppe sous la mandature d’Edouard Leveau (Divers droite) a dégainé sa plume,
non pas pour faire des révélations ou rédiger ses mémoires, mais pour écrire une farce Ce
n’est pas Roméo et Juliette puisque c’est Albert et Augustine. L’homme se révèle amusant au
travers de personnages attachants et pittoresques. Le récit est burlesque, drôle, parfois grivois.
Claude Martin s’est prêté à un bel exercice en s’inspirant des styles de Jonas Janasson ou de
Stéphane de Groodt par exemple.
Les situations tantôt loufoques, tantôt cocasses se succèdent. Claude Martin a choisi de faire
de son livre un produit purement dieppois, il est publié chez Esneval éditions.
L’auteur le présentera et le dédicacera d’ailleurs au Festival du livre dans tous ses états à
Rouxmesnil-Bouteilles, ces samedi 23 et dimanche 24 avril.
Racontez-nous la genèse de ce livre.
A l’heure où notre pays traverse une période de grande morosité, les gens n’ont pas le moral.
Et quand on va voir les devantures des libraires, on a des autobiographies qui n’offrent aucun
intérêt avec, actuellement, 20 ou 30 livres d’hommes politiques qui essayent de faire de la
retape. On a des trucs plus ou moins de thésards qui n’intéressent que les bobos parisiens. J’ai
donc eu l’idée de faire ce que j’appelle un remède contre la morosité. Je pense que les gens
ont un besoin vital de se marrer. Dans mon livre, il y a une intrigue suivie et délirante, et si
j’ai mis un peu de Saint-Antoine par rapport à des dialogues un peu vifs, je me suis dit que ça
pouvait donner du sel à cette aventure farfelue.
A Dieppe, on vous connaissait plutôt strict, austère voire distant. Vous vous révélez
finalement amusant, plein d’humour et même grivois, c’est la face cachée de Claude
Martin ?
Partout où je suis passé, les gens qui étaient près de moi savaient que j’aimais bien me marrer.
Mais il ne faut pas confondre les genres. A Dieppe, j’étais le directeur général des services à
la mairie dans une position extrêmement inconfortable.
Je pouvais paraître comme quelqu’un de dur mais c’était mon job, ce n’était pas l’homme
privé. Un sous-préfet ne fait pas le pitre.
Vous êtes-vous inspiré de vos connaissances dieppoises pour créer vos personnages
comme celui de la grosse Lulu par exemple ?
Non pas du tout. Je suis à Dieppe depuis très peu de temps puisque j’ai continué ma carrière
dans la sous-préfectorale dans l’Orne. En revanche, la grosse Lulu, je l’ai bien connue (rires).
J’étais sous-préfet de Mortagne-au-Perche et je devais régulièrement me rendre à la préfecture
d’Alençon. Le long de la Nationale 12, il y avait une Estafette qui était garée dans laquelle la
grosse Lulu se livrait au commerce que l’on devine. Cette brave femme faisait le tapin, tout le
monde en parlait. Cette grosse Lulu m’a inspiré, elle rendait de grands services aux
camionneurs, elle faisait plutôt du social. Soyez sûr que j’ai pris soin de ne me moquer de
personne, je cherche la truculence, c’est tout.
Vous avez écrit un livre documentaire Ces sous-préfectures oubliées où les sous-préfets
étaient aux champs, maintenant vous revenez avec une farce. Avez-vous d’autres projets
d’écriture ?
Les préventes de Ce n’est pas Roméo et Juliette puisque c’est Albert et Augustine ont bien
marché. Les livres vont être envoyés avec un courrier demandant aux gens de faire leurs
commentaires. En fonction des retours, soit je vais rester dans cette ligne-là, soit je vais
continuer dans le polar.
Propos recueillis par Aurélien Bénard
Ce n’est pas Roméo et Juliette puisque c’est Albert et Augustine, par Claude Martin, chez
Esneval éditions. 281 pages, 19,50 €. En vente en librairie.
Aurélien Bénard
Mise en page J. P. 12- juillet 2016

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