Troubles anxieux - Canadian Pharmacists Association
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Chapter 1: Troubles anxieux 1 Chapitre 1 Chapitre 1 Troubles anxieux R. P. Swinson, MD, FRCPsych, FRCPC Introduction Dans la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), plusieurs changements importants ont été apportés à la classification des troubles anxieux1: ■ Le trouble panique et l’agoraphobie ne sont plus liés à un seul diagnostic. Ces affections comportent des critères distincts et les patients qui souffrent de ces deux troubles recevront désormais deux diagnostics différents. ■ Le trouble obsessionnel-compulsif et l’état de stress post-traumatique font maintenant l’objet d’une classification distincte—troubles obsessionnel-compulsif et connexes et troubles liés au stress et à un traumatisme, respectivement. La prise en charge du trouble obsessionnel-compulsif et celle de l’état de stress post-traumatique sont traitées dans des chapitres distincts (voir et ). ■ Deux troubles, l’anxiété de séparation et le mutisme sélectif, ont été ajoutés aux troubles anxieux. Ces deux troubles étaient antérieurement classés dans les «troubles généralement diagnostiqués pour la première fois pendant la petite enfance, l'enfance ou l’adolescence». Objectifs du traitement ■ ■ ■ ■ Éliminer ou diminuer l'anxiété symptomatique Éliminer ou diminuer l'incapacité liée à l'anxiété Prévenir les récidives Traiter les comorbidités Évaluation ■ ■ ■ ■ Anamnèse minutieuse en portant une attention spéciale à : – la nature des symptômes et leur début – la nature et l'étendue de l'incapacité – la présence de comorbidités médicales ou psychiatriques Note : Traiter les troubles associés de l'humeur, surtout la dépression, en tant que trouble principal. Un questionnaire permet d'obtenir un diagnostic précis (Tableau 1, Tableau 2) Examen physique afin d'écarter la possibilité de troubles cardiaques ou endocriniens et de signes de consommation de substances Analyses de laboratoire : – Numération formule sanguine (NFS), bilan hépatique, gamma-glutamyl-transpeptidase (GGT afin de dépister une consommation d'alcool), indices de la fonction thyroïdienne (TSH hypersensible), ECG Note : Traiter les troubles physiques survenus récemment avant d'établir un diagnostic définitif de trouble anxieux. Copyright © . All rights reserved. 2 Tableau 1: Classification des troubles anxieux1 Type de trouble anxieux Caractéristiques cliniques Anxiété de séparation Apparition pendant l'enfance d'une peur d'être séparé des figures d'attachement (parents, frères et sœurs), se révélant excessive à ce stade de développement. Mutisme sélectif Apparition pendant l'enfance d'une incapacité à parler à l'école ou dans d'autres situations sociales alors que la personne parle dans d'autres contextes. Peut nuire à la progression scolaire. Phobie spécifique Anxiété sévère déclenchée par la crainte d'un objet ou d'une situation spécifique (p. ex., araignées, voyages en avion, hauteurs) qui entraîne souvent un comportement d'évitement. Trouble d'anxiété sociale (phobie sociale) Anxiété intense provoquée par des situations sociales ou de performance avec crainte d'être embarrassé en public; entraîne souvent un comportement d'évitement. Trouble panique Crises de panique imprévues récidivantes accompagnées d'anxiété persistante causée par les récidives. Agoraphobie Peur ou anxiété marquée de 2 situations ou plus : transports publics, espaces ouverts, espaces clos, foule, être seul à l'extérieur de chez soi. Mène à l'évitement de ces situations. Trouble d'anxiété généralisée Inquiétude et anxiété excessives concernant un certain nombre d'événements ou d'activités survenant plus d'un jour sur deux pendant une période ≥6 mois. Trouble anxieux causé par un autre état pathologique Anxiété ou attaques de panique causée directement par un état pathologique (p. ex., dysfonction thyroïdienne, hypoglycémie, insuffisance cardiaque, arythmie, MPOC, carence en vitamine B12, encéphalite). Trouble anxieux lié à une substance ou à un médicament Anxiété ou attaques de panique provoquées directement par la consommation ou l'arrêt d'une substance (p. ex., alcool, amphétamines, anticholinergiques, caféine, cannabis, cocaïne, corticostéroïdes, hallucinogènes) capables de produire les symptômes d'anxiété. Autre trouble anxieux spécifié Symptômes de troubles anxieux qui ne satisfont pas complètement aux critères diagnostiques, p. ex., symptômes limités d'attaque de panique, anxiété généralisée apparaissant moins d'un jour sur deux. Trouble anxieux non spécifié Symptômes d'anxiété et de détresse qui ne satisfont pas aux critères diagnostiques des troubles anxieux spécifiques. Tableau 2: Questionnaire pour établir un diagnostic spécifique d'anxiétéa Questions Précisions Souffrez-vous d'épisodes subits d'anxiété intense? Établir la nature des crises. Vous est-il difficile de vous rendre à des endroits où vous aviez l'habitude d'aller? Demander des précisions sur les endroits bondés de gens, les files d'attente, le cinéma, les autoroutes, la distance de la maison. Éprouvez-vous des difficultés à exercer de l'autorité ou à parler en public? Préciser le contexte (tête-à-tête ou groupes). Avez-vous peur du sang, de petits animaux ou des hauteurs? Déterminer la situation précise de la crainte. (suite) Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Chapitre 1 : Troubles anxieux 3 Tableau 2: Questionnaire pour établir un diagnostic spécifique d'anxiétéa (cont'd) a Questions Précisions Entretenez-vous des pensées qui vous obsèdent et dont vous ne pouvez vous débarrasser? Préciser la nature des pensées (maladie, atteinte, sexe). Éprouvez-vous souvent de l'inquiétude? Poser des questions sur les inquiétudes liées à la santé, à la famille, au travail et à l'argent. L'ordre des questions peut varier. L'ordre suivi au Tableau 2 reflète celui du Diagnostic and statistical manual of mental disorders: DSM-51 dans lequel sont d'abord diagnostiquées les crises de panique, puis les troubles phobiques et le trouble d'anxiété généralisée. Les troubles anxieux non compris dans ces catégories sont appelés atypiques. Un diagnostic précis est recommandé avant d'amorcer un traitement. Choix thérapeutiques Un état d'anxiété relativement léger, en réponse aux événements de la vie, se manifestent fréquemment de façon passagère; de nombreux patients arriveront à gérer leur anxiété sans avoir recours à la pharmacothérapie. Du soutien et des techniques de résolution de problèmes et de relaxation ou basées sur la pleine conscience peuvent être utiles en attendant que la crise se résorbe. Cependant, une anxiété spécifique ou des troubles de l'humeur peuvent se développer conséquemment au facteur de stress initial. Voir la Figure 1 pour une illustration de la prise en charge des troubles anxieux. Mesures non pharmacologiques ■ ■ ■ ■ ■ ■ Une thérapie cognitivo-comportementale (TCC) spécifique adaptée au diagnostic primaire peut être nécessaire. Une ressource en ligne à www.pter.mcmaster.ca fournit plus d'information sur les TCC. La consommation de caféine ou d'autres stimulants devrait être diminuée et contrôlée. La consommation d'alcool devrait être réduite au minimum; l'alcool ne devrait pas servir à contrôler l'anxiété. Recommander des exercices aérobies plusieurs fois par semaine. L'exercice a montré réduire certains symptômes de panique et d'agoraphobie mais la TCC est significativement plus efficace2. Sensibiliser le patient aux saines habitudes de sommeil et à l’hygiène du sommeil. Les techniques de réduction du stress, qui comprennent l'entraînement à la relaxation et la gestion du temps, sont souvent utiles au début. La méditation basée sur la pleine conscience est de plus en plus utilisée dans les troubles anxieux et montre des effets positifs. Pharmacothérapie Le rôle de la pharmacothérapie varie selon le trouble anxieux. Un médicament est rarement nécessaire pour les phobies spécifiques. Dans le cas des autres troubles anxieux, la pharmacothérapie représente l'intervention la plus courante, surtout lorsque l'intensité des symptômes et l'incapacité sont d'intensité modérée à sévère. Une consultation auprès d'un psychiatre est recommandée chez les patients dont l'état ne s'améliore pas après l'essai de 2 antidépresseurs séparément. Une liste des options médicamenteuses est fournit au Tableau 3. Les renseignements disponibles sur le traitement du trouble panique, de l’agoraphobie et du trouble panique avec agoraphobie proviennent d’études qui ne répartissaient pas dans des groupes distincts les patients souffrant de trouble panique et ceux atteints d’agoraphobie3. Bien que le DSM-5 fasse une distinction entre ces 2 différentes affections ou le trouble panique avec agoraphobie, il est nécessaire de mener des études pour établir si les divers agents pharmacologiques traitent de façon différentielle chacun de ces troubles. Droit d'auteur © . Tous droits réservés. 4 Trouble panique Antidépresseurs Les inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS), c.-à-d. le citalopram, l'escitalopram, la fluoxétine, la fluvoxamine, la paroxétine et la sertraline, sont tous efficaces pour réduire les crises de panique. La venlafaxine, qui inhibe le recaptage de la sérotonine et de la norépinéphrine (IRSN), a aussi démontré son efficacité. Les ISRS et les IRSN sont des agents de première intention dans le traitement du trouble panique avec ou sans agoraphobie4,5. Le début d'action de ces médicaments est habituellement retardé et de l'agitation peut survenir au début du traitement. Intensifier le traitement par un ISRS ou un IRSN avec une benzodiazépine à faible dose comme traitement adjuvant pendant une courte période (pas plus de 8 semaines pour réduire le risque de symptômes de dépendance ou de sevrage) peut favoriser l'observance du traitement et accélérer le début de l'effet en comparaison avec l'antidépresseur prescrit seul6. Les antidépresseurs tricycliques, c.-à-d. l'imipramine, la désipramine et la clomipramine, ont prouvé leur efficacité dans la réduction de la fréquence et de la sévérité des crises de panique7 et sont peu coûteux. Les différents profils d'effets indésirables des antidépresseurs tricycliques et des ISRS peuvent constituer des critères de sélection du traitement approprié. La mirtazapine a démontré une efficacité dans les essais ouverts8,9. Les plus anciens inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO), la phénelzine et la tranylcypromine, sont aussi efficaces, mais plus difficiles à utiliser en raison de restrictions alimentaires et de la possibilité d'interactions médicamenteuses graves10. La posologie et la durée de traitement des antidépresseurs dans les troubles paniques sont similaires à celles utilisées pour le trouble dépressif majeur (voir ). Cependant, la dose de départ devrait être la plus faible possible (p. ex., 10 mg par jour pour les antidépresseurs tricycliques ou la fluoxétine) et ensuite augmentée selon la tolérance jusqu'à l'éventail des doses habituelles dans le traitement de la dépression; des doses initiales plus élevées peuvent rendre le patient agité et le mener à cesser brusquement son traitement. La détermination de la durée du traitement est très importante; une pharmacothérapie est habituellement nécessaire pendant des mois ou des années. Il a été prouvé qu'une rechute survient chez la majorité des patients après l'arrêt des benzodiazépines ou des antidépresseurs11. S’il faut cesser le traitement par les antidépresseurs ou réduire la dose de ces agents, il faut le faire progressivement. La modification abrupte de la posologie pourrait entraîner un syndrome d'arrêt des antidépresseurs. De plus amples renseignements sur ce syndrome sont présentés au chapitre Dépression (voir ). Benzodiazépines La pharmacothérapie est guidée par la gravité du trouble panique au départ. De faibles doses de benzodiazépines puissantes peuvent être utilisées pour faire cesser les crises de panique initiales et maîtriser la fréquence élevée de crises qui surviendront durant la progression de la maladie. Le clonazépam à des doses de 0,25–0,5 mg BID arrive fréquemment à faciliter la prise en charge des crises de panique. Le lorazépam et le diazépam peuvent aussi être prescrits. Bien que l'efficacité des benzodiazépines en monothérapie pour le trouble panique soit bien prouvée, il est préférable de réserver leur utilisation dans les cas où le traitement aux ISRS ou aux IRSN ait été tenté sans succès ou si la réponse à l'antidépresseur a besoin d'être intensifiée avec un traitement adjuvant. Il est préférable d'utiliser les benzodiazépines à court terme. Pour les patients qui sont restés stables en prenant de faibles doses pendant plusieurs années, il s'agit de soupeser les bénéfices potentiels de l'arrêt des benzodiazépines (p. ex., risque diminué de sédation ou de chutes, de dépendance ou de syndrome de sevrage) et l'augmentation possible de la fréquente et de la gravité des attaques de panique lors de l'arrêt des benzodiazépines11. Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Chapitre 1 : Troubles anxieux 5 Agoraphobie et trouble panique avec agoraphobie La pharmacothérapie du trouble panique avec ou sans agoraphobie est la même que celle du trouble panique. La plus grande partie de l'incapacité causée par l'agoraphobie provient du comportement d'évitement plutôt que des crises de panique. Souvent, l’importance du comportement d’évitement n’est pas suffisamment signalée par les patients; le recours à des questions méthodiques ou à des questionnaires standards pourrait être nécessaire pour mener une évaluation approfondie. Le comportement d’évitement peut être pris en charge par une TCC même si les médicaments réduisent le nombre de crises de panique ou les éliminent. La TCC est efficace seule ou associée à une pharmacothérapie11,12. L'accès à une TCC spécialisée est souvent restreint par des contraintes financières. Trouble d'anxiété sociale (phobie sociale) La peur excessive d'être critiqué ou de recevoir une évaluation négative des autres se présente sous la forme d'une timidité, d'un évitement des contacts sociaux ou de problèmes dans les relations avec les symboles d'autorité. Le trouble peut être présent dès l'enfance et se manifeste souvent à l'adolescence. Il est particulièrement important d'écarter la possibilité de trouble dépressif majeur associé et de consommation d'alcool. La TCC ou d'autres psychothérapies peuvent être nécessaires afin de traiter l'anxiété sociale grave, même lorsqu'une pharmacothérapie est administrée. Les ISRS et les IRSN représentent le traitement de base du trouble d'anxiété sociale. Ces agents sont efficaces pour l'anxiété sociale généralisée et pour les cas plus légers de trac ou de peur de parler en public. L'escitalopram13,14, la fluvoxamine15,16, la paroxétine17,18, la sertraline19,20, et la venlafaxine21 ont démontré leur efficacité. Une faible dose de propranolol (10 mg) prise 30 minutes avant l'évènement peut diminuer le trac ou la peur de parler en public, mais le propranolol reste habituellement inefficace pour traiter le trouble d'anxiété sociale généralisée22,23. Les résultats du moclobémide varient mais cet agent peut être efficace, surtout à doses élevées24. Lorsqu'utilisé à des doses supérieures à 600 mg par jour, le moclobémide perd sa spécificité d'isoenzyme pour la MAO-A. Il faut mettre en garde les patients prenant des doses élevées sur la consommation d'aliments riches en tyramine comme le fromage vieilli, la viande fumée, la bière et le vin rouge, s'impose. Certaines preuves appuient l'essai de la gabapentine25 ou de la prégabaline26 chez des patients qui n'ont pas répondu aux traitements de première intention. Les benzodiazépines, surtout le clonazépam27, sont efficaces, mais devraient être prescrites en respectant les mêmes restrictions (c.-àd. utilisation à court terme de la dose efficace la plus faible) que pour les autres troubles anxieux. Phobie spécifique Un traitement médicamenteux n'est habituellement pas indiqué dans le traitement de la peur spécifique des hauteurs, des animaux, des injections ou d'autres éléments déclencheurs courants. Une TCC d'à peine 6 heures suffit souvent à favoriser une amélioration marquée et durable. Trouble d'anxiété généralisée Le trouble d'anxiété généralisée est caractérisé par une inquiétude excessive et incontrôlable à propos des situations quotidiennes, comme la sécurité des membres de la famille, la sécurité financière ou de l'emploi et la santé. Les patients atteints de trouble d'anxiété généralisée affichent souvent une humeur dépressive et d'autres symptômes anxieux. La TCC représente la thérapie psychosociale la plus efficace, mais il faut souvent au moins 20 séances pour obtenir des résultats positifs28. Les ISRS et les IRSN représentent les médicaments de première intention reconnus dans la pharmacothérapie du trouble d'anxiété généralisée. De nombreuses études ont démontré l'efficacité de Droit d'auteur © . Tous droits réservés. 6 la duloxétine29, l'escitalopram30,31, la paroxétine32, la sertraline ou la venlafaxine33. La prégabaline est désormais un traitement de première intention établie pour le trouble d'anxiété généralisée avec l'avantage de procurer un début de soulagement rapide34,35,36. Bien qu'elle soit efficace dans le trouble d'anxiété généralisée, l'imipramine est limitée par ses effets indésirables et les préoccupations relatives à son innocuité en cas de surdosage. Son utilisation est habituellement réservée aux patients chez qui les agents de première intention sont inefficaces Le bupropion constitue une autre option de traitement37. La quétiapine est efficace dans le trouble d'anxiété généralisée, autant en monothérapie qu'en traitement adjuvant au traitement antidépresseur38. À une dose de 150 mg par jour, elle a démontré réduire rapidement de nombreux symptômes du trouble d'anxiété généralisée. La quétiapine est généralement considérée comme agent de deuxième intention en raison du profil d'effets secondaires qui comprennent le gain pondéral et des effets possibles sur les mécanismes de régulation du métabolisme. De faibles doses de benzodiazépines (p. ex., bromazépam, clonazépam, diazépam, lorazépam) peuvent être utilisées pendant plusieurs semaines pour soulager les symptômes; la prudence est recommandée compte tenu du risque de symptômes de dépendance et de sevrage. La buspirone est un azapirone ayant un faible risque d'abus et moins d'effet sédatif que les benzodiazépines. Tout comme les antidépresseurs, ses effets mettent du temps à se manifester. Lorsqu'on substitue la buspirone à une benzodiazépine prise depuis longtemps, cette dernière ne doit pas être cessée brusquement; il n'existe pas de tolérance croisée entre les 2 classes et les symptômes de sevrage de la benzodiazépine pourraient être précipités. Choix durant la grossesse et l'allaitement Troubles anxieux et grossesse Les troubles anxieux débutent tôt dans la vie et sont souvent chroniques. La gravité des troubles anxieux croît et décroît selon les évènements environnementaux. Une diminution ou une augmentation de l'anxiété peuvent survenir durant la grossesse. Il devient donc important de dépister la présence de symptômes d'anxiété avant la conception, si c'est possible. Le dépistage peut se poursuivre durant la grossesse et surtout en postpartum. Chez une femme souffrant d'anxiété grave liée à la grossesse et à l'allaitement, il est essentiel de chercher la présence de symptômes de troubles de l'humeur et de tendance suicidaire. Quel que soit le contexte, une consultation en psychiatrie peut être nécessaire pour toute femme atteinte de symptômes d'anxiété ou de troubles de l'humeur sévères durant la grossesse et le postpartum. Des organismes pour la santé mentale des femmes existent habituellement dans les grands centres et sont en mesure de répondre rapidement aux demandes de consultation. Un traitement avant la conception peut être offert pour les troubles anxieux qui entraînent une détresse profonde ou qui nuisent au fonctionnement normal. Le trouble panique avec agoraphobie peut empêcher une femme d'aller consulter un médecin. Prise en charge durant la grossesse Il a été prouvé que les psychothérapies peuvent exercer des effets bénéfiques chez plus de la moitié des patients qui sont fidèles à un programme de traitement. La TCC peut être suivie sans restriction durant la grossesse. Les thérapies fondées sur les techniques de relaxation ou de méditation peuvent être plus faciles à accepter qu'une approche pharmacologique39. Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Chapitre 1 : Troubles anxieux 7 Si les symptômes anxieux sont sévères et entraînent une incapacité significative, une pharmacothérapie peut être appropriée et efficace40. Les deux principales classes thérapeutiques pour traiter les troubles anxieux sont les antidépresseurs ISRS ou IRSN et les benzodiazépines. Les ISRS et les IRSN peuvent entraîner de l'agitation, de la sudation, des nausées, un malaise gastrointestinal et un gain pondéral. Une légère augmentation du risque (malgré tout faible) d'anomalies congénitales cardiaques ou de fente palatine ou labiale a été signalée41. L'utilisation de ces médicaments au troisième trimestre peut être associée à des symptômes de sevrage néonatal comme des tremblements, une augmentation du tonus musculaire, des troubles digestifs ou de l'alimentation ou de la détresse respiratoire. La possibilité pour les benzodiazépines d'augmenter le risque de malformations congénitales est controversée. Les benzodiazépines, administrées peu de temps avant l'accouchement, peuvent provoquer une hypotonie congénitale majeure (poupée de chiffon) ou des symptômes de sevrage néonatal. La prise d'ISRS, d'IRSN ou de benzodiazépines peut être justifiée chez les patientes dont les symptômes graves pourraient nuire à la sécurité ou à la santé du fœtus ou de la mère. En général, la dose efficace la plus faible devrait être prescrite pendant la durée la plus courte possible. Les règles générales pour la prise en charge de la dépression durant la grossesse s'appliquent aussi à la prise en charge des troubles anxieux42,43. Consulter aussi pour obtenir des renseignements sur la prise en charge de la dépression durant la grossesse et l'allaitement. Troubles anxieux et allaitement Durant la période postpartum, une forte anxiété peut nuire au sommeil de la mère et diminuer sa confiance dans les soins qu'elle procure au bébé. Si une femme refuse de donner des soins à son enfant, une consultation urgente en psychiatrie s'impose et il faut envisager l'hospitalisation de la mère et de l'enfant. Tout comme durant la grossesse, des mesures non pharmacologiques devraient être utilisées, lorsque c'est possible durant la période postpartum, surtout chez la femme qui allaite. Si une pharmacothérapie est nécessaire, envisager la paroxétine ou la sertraline, qui sont présentes en faibles quantités dans le lait maternel44. Éviter, si possible, les benzodiazépines en raison de la possibilité d'accumulation, de sédation et d'anomalies dans la régulation de la température chez le nourrisson. On trouvera plus d'informations sur les principes généraux d'utilisation de ces médicaments chez ces populations ainsi que des ressources spécialisées à l'annexe et à l'annexe . Conseils thérapeutiques ■ ■ ■ ■ ■ ■ Des interventions à court terme telles que les psychothérapies, les techniques de relaxation et les benzodiazépines peuvent être efficaces. Évaluer l’efficacité d’un médicament après l’essai d’une dose appropriée pendant une période de temps suffisante. Si le premier antidépresseur prescrit à la dose optimale n'est pas efficace ou mal toléré, le remplacer par un autre antidépresseur de première intention. Si le deuxième antidépresseur est inefficace, le remplacer par un autre agent d'une classe thérapeutique différente ou ajouter un médicament approprié. Voir Figure 1. Limiter les benzodiazépines à une utilisation de courte durée (c.-à-d. 6–8 semaines) pour aider à diminuer l'agitation liée aux ISRS et les IRSN. Diminuer autant que possible l'usage «au besoin» de benzodiazépines à action brève; idéalement, une utilisation de ce genre ne devrait pas se poursuivre au-delà de 4 jours. Droit d'auteur © . Tous droits réservés. 8 Figure 1: Prise en charge des troubles anxieux Abréviations : IRSN = inhibiteur du recaptage de la sérotonine et de la norépinéphrine; ISRS = inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine; TCC = thérapie cognitivo-comportementale Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Tableau 3: Médicaments utilisés pour la prise en charge des troubles anxieux Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta Antidépresseurs tricycliques clomipramine Anafranil, génériques Trouble panique, agoraphobie 75–225 mg/jour po Effets sur le SNC (agitation au début du traitement, confusion, somnolence, céphalées), effets anticholinergiques (sécheresse buccale, vision brouillée, constipation, etc.), gain pondéral, nausées, effets cardiovasculaires (tachycardie, arythmies, hypotension orthostatique), anorgasmie, dysfonction érectile. Peut augmenter l'effet des anticholinergiques, des dépresseurs du SNC, de la warfarine; ne pas utiliser les IMAO de façon concomitante. Peut nécessiter 2– 3 mois pour obtenir l'effet maximal. $-$$ désipramine génériques Trouble panique, agoraphobie, trouble d'anxiété généralisée 75–300 mg/jour po Voir clomipramine. Voir clomipramine. Voir clomipramine. $$-$$$$ imipramine génériques Trouble panique, agoraphobie, trouble d'anxiété généralisée 75–300 mg/jour po Voir clomipramine. Voir clomipramine. Voir clomipramine. $$-$$$$ (suite) 9 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Chapitre 1 : Troubles anxieux Classe Tableau 3 :Médicaments utilisés pour la prise en charge des troubles anxieux (suite) 10 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Classe Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta Antipsychotiques de deuxième génération quétiapine Seroquel, Seroquel XR, Quetiapine, Quetiapine XR, autres génériques Trouble d'anxiété généralisée Dose initiale : 50 mg/jour po Augmenter graduellement la dose jusqu'à 150 mg/jour po ou plus si nécessaire Dose maximale habituelle : 400 mg/jour po Sédation, étourdissements, gain pondéral, hypotension orthostatique, élévation des transaminases hépatiques, céphalées, effets anticholinergiques, risque accru de diabète et de dyslipidémie, mouvements musculaires anormaux; peut diminuer les taux d'hormones thyroïdiennes, allongement modéré de l'intervalle QTc. Effet sédatif additif avec les dépresseurs du SNC; peut potentialiser l'effet des antihypertenseurs; les inhibiteurs du CYP3A4 comme la clarithromycine, l'érythromycine, le jus de pamplemousse, le kétoconazole ou la prednisone peuvent augmenter les taux de quétiapine; les inducteurs du CYP3A4 comme la carbamazépine, la phénytoïne ou la rifampicine peuvent diminuer les concentrations de quétiapine. Faire preuve de prudence en cas d'utilisation avec les médicaments qui entraînent un allongement de l'intervalle QTc. Utiliser en traitement d'appoint avec un agent de première intention pour le trouble d'anxiété généralisée, ou en monothérapie après l'échec des médicaments de première intention. Informer le patient des troubles de la température corporelle et de la prévention contre les coups de chaleur associés aux antipsychotiques (p. ex., hydratation, protection contre le soleil). $$ (suite) Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta Azapirones buspirone génériques Trouble d'anxiété généralisée Dose initiale : 5 mg BID–TID po Augmenter graduellement jusqu'à la dose efficace Dose maximale : 60 mg/jour po Nausées, céphalées, étourdissements, agitation ou insomnie. Éviter la prise avec des IMAO. Début d'action moins rapide que celui des benzodiazépines. $$$-$$$$$ Benzodiazépines clonazépam Rivotril, génériques Trouble panique, agoraphobie, trouble d'anxiété généralisée 0,25–0,5 mg BID po Somnolence (une tolérance se développe durant un traitement chronique), étourdissements, concentration réduite, amnésie rétrograde, dépendance physique; colère paradoxale ou hostilité (rares). Prévenir le patient des effets de l'utilisation concomitante de l'alcool et d'autres dépresseurs du SNC (effet accru). Cesser graduellement afin d'éviter l'anxiété de rebond; éviter durant la grossesse; contreindiqué chez le patient ayant des antécédents connus d'abus; une escalade de dose est rare chez le patient qui prend des benzodiazépines pour l'anxiété chronique; utiliser des doses plus faibles chez le patient âgé. $ Bêta1-bloquants adrénergiques propranolol génériques Trouble d'anxiété sociale (anxiété liée à une activité spécifique) 10 mg po 30 min avant l'activité PRN Hypotension. Mise en garde : augmentation de la bradycardie avec la prise concomitante d'amiodarone. Utilisation occasionnelle pour une activité spécifique comme parler en public ou pour un spectacle; n'est pas utile dans les troubles d'anxiété sociale généralisée. $ Chapitre 1 : Troubles anxieux (suite) 11 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Classe Tableau 3 :Médicaments utilisés pour la prise en charge des troubles anxieux (suite) 12 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Classe Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta GABA (dérivés) gabapentine Neurontin, Gabapentin Capsules, Gabapentin Comprimés, autres génériques Trouble d'anxiété sociale Voir Commentaires. Dose initiale : 300 mg/jour po Dose habituelle : 900–1 800 mg/jour po en 2 doses fractionnées Somnolence, étourdissements, ataxie, modifications de la vision. Les antiacides qui contiennent du magnésium ou de l'aluminium peuvent réduire l'absorption de la gabapentine. Ne pas utiliser comme agent de première intention; peut être utile chez le patient réfractaire aux traitements de première intention. N'est pas approuvée pour cette indication. $-$$ prégabaline Lyrica, Pregabalin, Pregabalin 25/50/ 75/150 , autres génériques Trouble d'anxiété généralisée, trouble d'anxiété sociale Dose initiale : 150 mg/jour po en 2–3 doses fractionnées Peut être augmentée à 150 mg BID po après 1 sem si nécessaire Étourdissements, sédation, œdème périphérique. Aucune interaction médicamenteuse significative n'est connue. Agent de première intention pour le trouble d'anxiété généralisée. Peut être utile chez le patient réfractaire aux autres traitements de première intention ou qui ne les tolère pas. $$ (suite) Classe Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta Inhibiteurs de la monoamineoxydase phénelzine Nardil Trouble panique, agoraphobie 45–90 mg/jour po Insomnie, étourdissements, hypotension orthostatique, œdème, dysfonction sexuelle. La prise concomitante d'agents sympathomimétiques, de tyramine ou de lévodopa peut entraîner une crise hypertensive; ne pas utiliser avec un médicament sérotoninergique comme les ISRS, les IRSN, les antidépresseurs tricycliques, la mépéridine, le tryptophane en raison du risque élevé de syndrome sérotoninergique mortel. Des restrictions alimentaires rigoureuses sont nécessaires. Éviter les aliments contenant de la tyramine. $$-$$$ tranylcypromine Parnate Voir phénelzine. 20–60 mg/jour po Voir phénelzine. Voir phénelzine. Voir phénelzine. $$-$$$ 13 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Chapitre 1 : Troubles anxieux (suite) Tableau 3 :Médicaments utilisés pour la prise en charge des troubles anxieux (suite) 14 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Classe Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta Inhibiteurs du recaptage de la sérotonine et de la norépinéphrine duloxétine Cymbalta Trouble d'anxiété généralisée 60–120 mg/jour po Nausées, insomnie, étourdissements, asthénie. Éviter la prise concomitante d'IMAO; faire preuve de prudence avec d'autres médicaments sérotoninergiques incluant les dérivés d'amphétamine, le dextrométhorphane, la dihydroergotamine, le linézolide, le lithium, la mépéridine, la pentazocine, la sélégiline, le millepertuis, la trazodone, les triptans, le tryptophane (risque accru de syndrome sérotoninergique). Substrat du CYP1A2 et du CYP2D6; faire preuve de prudence avec les inducteurs ou les inhibiteurs de ces isoenzymes. Peut nécessiter 2– 3 mois pour obtenir l'effet maximal. Cesser graduellement. Éviter en cas de dysfonction rénale sévère. 125–240 $ venlafaxine à libération prolongée Effexor XR, Venlafaxine XR, autres génériques Trouble d'anxiété généralisée, trouble d'anxiété sociale 37,5–225 mg/jour po Voir duloxétine. Éviter la prise avec des IMAO. Substrat du CYP2D6 et du CYP3A4; faire preuve de Voir duloxétine. $-$$ (suite) Classe Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta Aucune restriction alimentaire n'est requise à la dose habituelle. $ prudence avec les inducteurs ou les inhibiteurs de ces isoenzymes. Inhibiteurs réversibles de la monoamineoxydase A moclobémide Manerix, génériques Trouble d'anxiété sociale 300–600 mg/jour po Nausées, insomnie. Éviter la prise avec la mépéridine, un antidépresseur tricyclique ou un ISRS. (suite) Chapitre 1 : Troubles anxieux 15 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Tableau 3 :Médicaments utilisés pour la prise en charge des troubles anxieux (suite) 16 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Classe Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine citalopram Celexa, CTP 30, Citalopram, autres génériques Trouble panique, agoraphobie, trouble d'anxiété sociale 20–40 mg/jour po Jusqu'à 60 mg/jour po peuvent être requis chez des patients sélectionnés de manière appropriée Agitation (au début du traitement), nausées, anorgasmie, insomnie, diarrhée, risque accru de saignement gastro-intestinal; allongement de l'intervalle QTc lié à la dose. Syndrome sérotoninergique avec les IMAO (hypertension, tremblements, agitation, hypomanie); faire preuve de prudence avec d'autres médicaments sérotoninergiques incluant les dérivés d'amphétamine, le dextrométhorphane, la dihydroergotamine, le linézolide, le lithium, la mépéridine, la pentazocine, la sélégiline, le millepertuis, la trazodone, les triptans, le tryptophane (risque accru de syndrome sérotoninergique); risque accru de saignement gastro-intestinal avec les AINS, les agents antiplaquettaires. Les ISRS sont des substrats et des inhibiteurs de plusieurs isoenzymes du Peut nécessiter 2– 3 mois pour obtenir l'effet maximal. Cesser graduellement. $ (suite) Classe Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta (suite) Chapitre 1 : Troubles anxieux 17 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. cytochrome P450. Ceci peut entraîner une diminution de la clairance de nombreux médicaments (p. ex., clozapine, méthadone, méxilétine, phénytoïne, pimozide, propafénone) ou une diminution de la conversion enzymatique d'un promédicament en métabolite actif (p. ex., clopidogrel, codéine, tamoxifène). Éviter d'utiliser en combinaison avec des médicaments associés à un allongement de l'intervalle QTc ou à des torsades de pointes, comme l'amiodarone, l'azithromycine, la clarithromycine, la dompéridone, l'érythromycine, l'halopéridol, la méthadone, le pimozide, la quinine, le sotalol, la ziprasidone. Tableau 3 :Médicaments utilisés pour la prise en charge des troubles anxieux (suite) 18 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. Classe Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta escitalopram Cipralex, Cipralex MELTZ, génériques Trouble panique, agoraphobie, trouble d'anxiété généralisée 10–20 mg/jour po Voir citalopram. Voir citalopram. Voir citalopram. $ fluoxétine Prozac, génériques Trouble panique, agoraphobie, trouble d'anxiété sociale 20–80 mg/jour po Agitation (au début du traitement), nausées, anorgasmie, insomnie, céphalées, diminution de l'appétit, diarrhée, risque accru de saignement gastro-intestinal. Voir citalopram. Voir citalopram. $-$$ fluvoxamine Luvox, génériques Trouble panique, agoraphobie, trouble d'anxiété sociale 150–300 mg/jour po Agitation (au début du traitement), nausées, anorgasmie, effets anticholinergiques, sédation, risque accru de saignement gastro-intestinal. Voir citalopram. Voir citalopram. $-$$ paroxétine à libération immédiate Paxil, Paroxetine, autres génériques Trouble panique, agoraphobie, trouble d'anxiété sociale 20–60 mg/jour po Voir fluvoxamine. Voir citalopram. Voir citalopram. $-$$ (suite) Classe a Médicament Indications Posologie Effets indésirables Interactions médicamenteuses Commentaires Coûta paroxétine à libération contrôlée Paxil CR Trouble panique, agoraphobie, trouble d'anxiété sociale 12,5–37,5 mg/jour po Voir fluvoxamine. Voir citalopram. Voir citalopram. $$$ sertraline Zoloft, Sertraline, autres génériques Trouble panique, agoraphobie, trouble d'anxiété sociale 50–200 mg/jour po Agitation (au début du traitement), nausées, anorgasmie, insomnie, diarrhée, risque accru de saignement gastro-intestinal. Voir citalopram. Voir citalopram. $-$$ Coût pour un approvisionnement de 30 jours; comprend le coût du médicament seulement. Un ajustement posologique peut s’avérer nécessaire en cas d’atteinte rénale; voir Appendix I. Abréviations : IMAO = inhibiteur de la monoamine-oxydase; IRSN = inhibiteur du recaptage de la sérotonine et de la noradrénaline; ISRS = inhibiteur sélectif du recaptage de la sérotonine Légende : $ < 25 $ $-$$ < 25–50 $ $$ 25–50 $ $$-$$$ 25–75 $ $$$ 50–75 $ $$-$$$$ 25–100 $ $$$$ 75–100 $ $$$-$$$$$ 50–125 $ $$$$$ 100–125 $ Chapitre 1 : Troubles anxieux 19 Droit d'auteur © . Tous droits réservés. 20 Lectures suggérées American Psychiatric Association. Practice guidelines for the treatment of patients with panic disorder. 2e éd. Washington (DC): APA; 2009. Baldwin DS, Anderson IM, Nutt DJ et al. Evidence-based guidelines for the pharmacological treatment of anxiety disorders: recommendations from the British Association for Psychopharmacology. J Psychopharmacol 2005;19(6):567-96. Bandelow B, Sher L, Bunevicius R et al. Guidelines for the pharmacological treatment of anxiety disorders, obsessive-compulsive disorder and posttraumatic stress disorder in primary care. 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