CR Espace Gerard Philippe - Ville d`Ivry-sur

Transcription

CR Espace Gerard Philippe - Ville d`Ivry-sur
Quartier Centre−
Centre−ville/Marat/
Parmentier
Date et lieu
Mardi 28 juin 2011 de 18h30 à 20h30 à l’Espace Gérard Philipe.
Participants
-
D. Mayet, Maire Adjoint délégué au développement urbain ;
P. Bouyssou, Maire Adjoint délégué aux finances locales, à la démocratie, aux Affaires civiles et juridiques ;
E. Loichot, conseillère municipale déléguée en charge des Ecoquartiers ;
J. F. Lorès, directeur du développement urbain ;
Méhadée Bernard, conseillère déléguée à la vie du centre-ville ;
Cabinet Inddigo ;
Valentine Chrone, Citadia Conseil ;
Marie-Alix Delmotte, Aire Publique.
17 habitants étaient présents à cette troisième réunion publique consacrée au lancement de la révision du Plan Local d’Urbanisme.
Introduction de Daniel Mayet
Il précise que c’est la dernière
dernière rencontre pour cette phase de la révision du Plan Local d’Urbanisme (PLU) et rappelle que le nouveau PLU ne
sera adopté qu’en juin 2013 par le conseil municipal. C’est le commencement d’un travail de longue haleine dans lequel s’engage Ivry-surSeine. Il est nécessaire au préalable de faire un bilan des années d’application du PLU de 2004,
2004 et des projets réalisés ou en cours de réalisation
sur le territoire.
Il expose les autres documents communaux liés au PLU : la charte Ecoquartier, sous la responsabilité de madame Loichot ; la charte des
espaces publics, sous la responsabilité de madame Duchêne ; la charte Habitat qui existe déjà et le PLH (Programme Local de l’Habitat, arrêté
au conseil municipal du 23 juin 2011). Tous ces éléments seront pris en compte dans le cadre de la révision du PLU.
Monsieur Mayet indique que, suite à la présentation faite par monsieur Lorès, madame Loichot, et le bureau d’études Inddigo, le débat aura
lieu sur la base du bilan présenté. Enfin, il s’excuse de devoir partir avant la fin de cette rencontre pour assister à une autre réunion. Monsieur
Bouyssou se chargera de répondre aux questions à sa place.
1ère partie : Présentation du bilan et des perspectives
Une présentation détaillée est réalisée. Elle débute par une définition introductive du PLU, pour expliquer le rôle et la composition du principal
document d’urbanisme communal. Un rappel des orientations retenues pour l’élaboration du PLU de 2004 est fait. Ensuite un bilan de
l’application de ce PLU est réalisé, thématique par thématique :
-
population & habitat,
emploi & développement économique,
équipements,
déplacements, trame verte et bleue,
espaces publics.
révision
ision du PLU : nouveaux
Cette analyse complète permet de tirer les premières conclusions pour ébaucher les principes généraux de la rév
objectifs en termes de population et d’emplois, intégration du scénario du PLH, des chartes, des contraintes supra-communales... C’est
l’occasion pour madame Loichot et le bureau d’études Inddigo de présenter la démarche et le contenu de la future Charte Ecoquartier.
Pour terminer, un zoom sectoriel concernant le bilan du PLU de 2004 est réalisé sur Centre-Ville/Marat/Parmentier
Il est rappelé aux personnes présentes que la réunion consiste à mettre en débat les grands principes de la
la révision du PLU et non à rentrer dans
les détails de chaque thématique.
Les élus présents s’assoient en face du public pour faciliter les échanges.
2ème partie : Echange avec les participants
Une habitante de la cité du 140 avenue Danielle Casanova a plusieurs remarques et interrogations. Tout d’abord, elle se demande si la
Cormailless a rendu
généralisation du stationnement payant est une solution durable pour les habitants... Elle remarque que le parc des Cormaille
n’estt pas une réponse aux problèmes sociaux. Enfin, elle demande que des solutions soient proposées
l’environnement plus agréable mais qu’il n’es
pour régler le problème de l’insuffisance des locaux réservés au tri des déchets dans les grands collectifs.
Cette question des locaux à poubelles est récurrente pour les services municipaux et l’Office Public de l’Habitat (OPH). Des travaux sont
effectués cité par cité. Dans l’idéal, en attendant, il faudrait deux tournées de ramassage supplémentaires par week-end car le
délaissement des ordures suscite un sentiment d’abandon, de mal-vivre.
Madame Loichot explique qu’il est très important de prévoir, dans les nouvelles constructions, que les cuisines soient faites pour
permettre d’entreposer plusieurs types de déchets : la charte des Ecoquartiers imposera ces nouvelles normes.
Il est précisé que la ville a adopté un Programme local de prévention des déchets. Dans ce cadre, une réflexion sur des mesures,
comme la réintroduction de la couche lavable dans les crèches, est en cours. Pour la remise aux normes des locaux à poubelles, le
problème est financier car la seule solution serait de transformer certains appartements en rez-de-chaussée des immeubles en locaux à
poubelles mais c’est coûteux et ça n’aide pas à résoudre le problème du logement.
Quant au stationnement payant, le bilan est positif. L’espace public est désencombré et sur certains quartiers comme à Monmousseau,
les habitants souhaitent un élargissement de ce stationnement payant. Seul le prix est discuté. Il serait intéressant de réfléchir à la mise en
place d’une tarification unique sur le territoire. Madame Loichot ajoute que la ville s’est déjà engagée dans le développement de
parkings mutualisés car une gestion innovante des infrastructures existantes (utilisation des parkings des bureaux par les habitants le soir...)
peut contribuer à solutionner le problème du stationnement.
Le programme global que vous présentez est magnifique mais, en tant qu’habitante du centre Jeanne Hachette, je trouve que celui
celuiui-ci est
délaissé dans le projet. Initialement ce centre
centre était un projet architectural majeur (renommée de Jean Renaudie et objectif de convivialité de
ces bâtiments). Seulement, même après avoir participé à plusieurs réunions de concertation, rien n’est fait pour le centre ! Les commerçants
sont peu à peu expropriés. Vous voulez faire de ce centre un pôle administratif qui sera fermé le soir... C’est à l’opposé du projet initial de
Renaudie.
Monsieur Mayet explique que depuis 20 ans, la ville cherche une solution pour sauvegarder le centre Jeanne Hachette.
Ivry--surPourquoi la ville engage des architectes du Marais qui n’y connaissent rien alors que le fils de Jean Renaudie habite à Ivry
sur-Seine ?
La municipalité a déjà demandé à Serge Renaudie de travailler sur la réhabilitation du centre et il a refusé. Si le projet initial de Jean
Renaudie ne consistait pas en un centre administratif, il ne consistait pas non plus en un centre commercial ! D’ailleurs, la Mairie n’a pas
exproprié de commerçants, ce sont les commerçants qui ne veulent pas venir. Les locaux disponibles ne correspondent pas à ce qu’ils
recherchent.
Le projet de centre administratif est le dernier moyen de conserver le centre Jeanne Hachette intact. Jean Renaudie disait que le centre
devait évoluer avec son époque. Quoiqu’il en soit certains commerces comme ceux sur la partie Marat seront préservés.
Oui mais le centre administratif fermera tôt et le centre deviendra un bunker sans vie et dangereux !
Tout d’abord, tous les fonctionnaires ne finissent pas à 17 heures. Certains services du centre seront même ouverts le week-end. De plus,
la volonté municipale est de préserver les continuités de circulation car il s’agit du cœur du centre-ville d’Ivry. Certains passages coupegorges seront supprimés, des façades commerciales recréées.
Aujourd’hui, si le centre reste ouvert c’est grâce aux 500 000 euros par an que verse la ville pour régler les problèmes de sécurité.
D’ailleurs, la structure de copropriété est problématique pour la gestion des espaces collectifs. Mais le projet du centre Jeanne Hachette
ne sera pas réglé par le PLU.
Monsieur Bouyssou ajoute que ce centre administratif permettra à Ivry-sur-Seine de gagner en efficacité en matière de services publics
locaux puisque tous les services seront regroupés sur le même site. Cela mettra fin à un fonctionnement compliqué et dispendieux
(notamment en matière de déplacements et d’énergie). De plus, il n’a jamais été dit que la circulation au sein du centre serait coupée.
Pour l’élu, le projet d’Emmanuelle Colboc était de qualité même si les architectes des bâtiments de France l’ont bloqué.
Il faut préciser que le centre d’art contemporain présent dans le centre va être déménagé car les locaux doivent être désamiantés.
Sur la place des bouleaux dans le centre, un gardien veille la nuit, payé par les commerçants.
commerçants. Sa présence est fondamentale car cette place
est dangereuse (la participante raconte s’y être faite agressée et sauvée par le gardien). Si les commerçants partent comment faitfait-on sans ce
gardien ? On ne sort plus ! Surtout que la police ne monte jamais
jamais dans le centre pour déranger les voyous et les dealers !
Justement, le projet a pour objectif d’assurer la sécurité du centre et surtout pas de fermer les commerces.
Qu’en estest-il du projet qui visait à relier Ivry Port et la place Parmentier grâce à une passerelle qui déboucherait sur la rue Fouilloux ? Cela ne
risque--t-il pas d’engorger cette rue encore plus ? Je suis propriétaire et ça m’inquiète notamment en ce qui concerne la sécurité.
risque
Ce projet de passerelle aérienne est toujours d’actualité. Cependant la situation de la rue Fouilloux va changer puisqu’il va y avoir des
démolitions et un gros travail sur la circulation et le stationnement. De nouveaux cheminements vont être créés et les espaces publics
modifiés. Quand on crée une nouvelle voirie on ne fait pas une autoroute ! La vitesse sera surement limitée à 30 kilomètres par heure, les
voies destinées aux modes actifs seront privilégiées...
Monsieur Lorès précise que ce projet existe depuis 1998 et qu’il ne sera pas réalisé du jour au lendemain. C’est un projet qui, une fois
décidé, prend 4 à 5 ans car les discussions avec la SNCF ne sont pas aisées. L’objectif est de construire un pont urbain où les vélos et les
piétons seront prioritaires, pas une deux fois deux voies. La volonté est de lutter contre la coupure urbaine et de créer du lien dans la ville.
Cela pourrait prendre la forme d’une coulée d’espaces publics reliant le Fort d’Ivry, Ivry-Port et la Seine.
Vous affichez un « PLU de projets », avec de vastes objectifs mais je suis étonné que personne ne réagisse : ce PLU nécessitera de grands
moyens or l’ANRU arrive à sa fin, le parc social se paupérise, etc. La ville ne pourra pas faire tout ça, toute seule. Il faudrait
faudrait plutôt un « PLU de
peu
contrats » ! De plus, ce PLU semble tendre vers un pe
u trop de spécialisation par secteurs (notamment sous le terme de tertiarisation qui n’est
devrait
vrait faire l’objet d’un
pas assez subtil). Il est important de ne pas oublier la mixité fonctionnelle. D’ailleurs la mixité est très importante et de
atelier.
Avec le
le développement du télétravail, la spécialisation par secteurs est vraiment dépassée. Ce n’est pas ça l’avenir !
Bien entendu, il n’est pas question pour la ville d’Ivry-sur-Seine de promouvoir une spécialisation des quartiers ! L’objectif est la mixité, sous
toutes ces formes (générationnelle, fonctionnelle, économique, des densités...) à l’échelle de chaque îlot. Il n’est pas question de faire
d’Ivry une ville-dortoir ou une ville-usine. A ce sujet, un dossier très intéressant est paru le mois dernier dans Ivry ma ville sur le thème du
campus urbain étendu à l’ensemble de la ville.
peut--on se concentrer sur des problèmes concrets
Le projet de PLU présenté est très intéressant mais avant de se lancer dans de la prospective peut
et récurrents qui n’ont pas été solutionnés
solutionnés pour le moment ? L’ascenseur de la passerelle Muller ne marche jamais, d’ailleurs elle a été conçue
pour permettre aussi aux vélos de traverser mais c’est difficile... Enfin, le parc des Cormailles est merveilleux mais aujourd’hui
aujourd’hui mes enfants ne
peuvent plus y aller seuls car ils se font racketer et des scooters traversent le parc !
Madame Bernard prend la parole. Elle explique qu’en tant que conseillère municipale déléguée à la vie du centre-ville, tenter de régler
ce genre de situations est son quotidien et que ce ne sont pas les problèmes les plus faciles à gérer. Par exemple, pour les scooters dans
le parc des Cormailles, c’est le Département propriétaire du parc, qui va s’en charger. Plusieurs équipements pour empêcher les deuxroues de pénétrer sans gêner les poussettes et les fauteuils-roulants sont expérimentés dans le département.
Pour le problème de l’ascenseur, la municipalité est plutôt démunie face à ce genre de dégradations systématiques... Cependant, la
ville s’engage à tout faire pour résoudre les problèmes. Elle ne va pas, pour autant, mettre en stand-by le développement de la ville à
cause des questions de vivre ensemble. L’action dans les deux domaines doit être simultanée. Seulement en matière de racket et de
violence, les compétences dépassent largement la municipalité : il s’agit aussi de l’action préventive de la police, du maintien du
nombre de postes nécessaires dans l’Education Nationale, etc. Mais la crise aggrave les difficultés car les différents acteurs du territoire
n’ont plus les moyens d’agir !
criminalité
nalité ! C’est pour cela
Ce n’est pas qu’une question de moyen, la police a des objectifs chiffrés et doit faire baisser les statistiques sur la crimi
que les plaintes déposées pour agression ne sont transmises au tribunal qu’un an plus tard !
La difficulté pour la municipalité, comme pour l’ensemble des acteurs du territoire national, est de se retrouver confrontée à une
situation nouvelle de violence, de chômage et de provocation. Du coup, on a peu de recul et peu d’expérience, il faut innover pour
trouver des solutions. Peut-être serait-il intéressant d’y réfléchir ensemble sous forme d’atelier ?
Sur ce sujet de la prévention, la politique socioculturelle d’Ivryd’Ivry-sursur-Seine n’an’a-t-elle pas atteint ces limites ?
Monsieur Bouyssou explique qu’un service de médiateurs va être instauré pour essayer d’ouvrir le dialogue dans les espaces sensibles. A
partir de septembre, une équipe de quelques personnes tournera dans la ville pour privilégier les échanges et la prévention. La
municipalité laisse la répression à l’Etat.
Réviser le PLU cela signifiesignifie-t-il que l’on fait tabletable-rase du PLU actuellement en vigueur ? De nouveaux accès à la gare sontsont-ils prévus ?
Une deuxième sortie pour la gare RER est en cours de réflexion à travers l’étude « gares » avec l’EPA-ORSA (Etablissement Public
d’Aménagement Orly-Rungis Seine Amont), le STIF (Syndicat des Transports publics d’Ile-de-France) et la RATP (Régie Autonome des
Transports Parisiens). Aucune solution précise n’est envisagée pour le moment malgré l’engorgement constaté. En attendant, une des
possibilités serait de prolonger le quai vers le sud, vers Gagarine. Cela permettrait notamment d’intégrer le financement de ces travaux
dans le projet Gagarine.
Monsieur Lorès vient expliquer que cette révision du PLU ne fait pas table-rase du document existant. Il s’agit de mettre à jour ce
document d’urbanisme pour qu’il corresponde mieux aux besoins en développement actuels de la ville : ouvrir de nouveaux secteurs à
l’urbanisation, mieux protéger d’autres quartiers... L’objectif est de revisiter l’ensemble des règles du PLU au regard des formes urbaines
qui ont été générées par le règlement actuel. De plus, le nouveau PLU intégrera les prescriptions/recommandations de la charte des
Ecoquartiers.
PeutPeut-on avoir des précisions
précisions quant à la tenue des ateliers ?
Les participants seront tenus informés dès que l’organisation des ateliers sera fixée. Pour le moment deux thématiques émergent : le
développement économique d’Ivry au sens large (réduire les migrations pendulaires, créer de l’emploi, lutter contre la paupérisation,
développer de nouvelles activités, privilégier la création d’activités pour la population habitante, développer le télétravail sans négliger
le lien social...) et le développement métropolitain (profiter du développement de Paris, lutter contre la pression foncière, se positionner
dans la métropole, conserver son identité, bannir la spécialisation et la segmentation, concilier développement/transport/densité...).
Eviter un développement à deux vitesses sera une question importante : croître sans exclure.
En conclusion, dès que les ateliers seront bien définis et une date choisie, les participants des réunions publiques seront informés et
pourront s’inscrire.

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