Très chère énergie, quel développement durable de
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Très chère énergie, quel développement durable de
ASSOCIATION des DIPLÔMÉS Agora 81 n° www.adesct.fr Journal des diplômés du Groupe ESC Toulouse Très chère énergie, quel développement durable de nos activités ? Nicolas Durand (ADMS 05) PDG de Panosol' 11 diplômés témoignent Today Back to School L’événement de l’Adesct > JUILLET 2012 C o u p d e projo’ Portraits chinois de diplômés Vous connaissez – mais si ! – ce jeu du portrait chinois… Il peut vous aider à découvrir, quelques années après, une face insoupçonnée d’un camarade qui était sur les mêmes bancs que vous…Voire juste à côté ! Envie de vous prêter au jeu ? Envoyez votre portrait à [email protected]. Si j’étais… Si j’étais… une saison, je serais le début de l’automne, dans les Pyrénées un pays, le Sud-ouest (si c’est un pays !) un sport, rugby, what else ! une invention, la voiture un livre, Petits bruits de couloir de Philippe Guillard une discipline enseignée à l’ESCT, entreprenariat un métier, ébéniste une époque, le siècle des lumières un homme d’affaire, Daniel Abittan une marque, Michel & Augustin une émission de tv, Rendez-vous en terre inconnue une devise, «la folie c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent» A. Einstein une saison, je serai le printemps, quand les feuilles et les fleurs pointent le bout de leur nez un pays, la Patagonie.... Un rêve un sport, le tennis. Dernier classement 15/1, 22 ans de pratique. Une belle remise en question après chaque match une invention, le lave-linge et le lave-vaisselle !!! Merci Vedette ! un film, Top Gun, trop beau Tom Cruise, énormes souvenirs entre copines (elles se reconnaîtront) une discipline enseignée à l’ESCT, le marketing Grande Conso avec un bel hommage à notre chère Geneviève ! un métier, vente et marketing ; les deux sont liés selon moi une époque, la promo 2000, trois ans de pur bonheur une marque, Mango, MNG pour mes initiales ! une émission de tv, Disney Channel ! mon petit garçon me la réclame tous les jours !!! une devise, la vie est bien trop courte, Carpe Diem. Guillaume Devianne (ESC 03), consultant fondateur laboita[ID], conseil et formations vente et management, responsable de l'antenne adesct à Nantes - [email protected] Marie-Noëlle Galasso (ESC 00), responsable Marketing et Communication Toxan - [email protected] Si j’étais… Si j’étais… une devise , «Le secret du changement consiste à concentrer son énergie pour créer du nouveau et non pas pour se battre contre l’ancien» une saison, je serais le printemps un pays, la Nouvelle Zélande un sport, le roller une invention, Internet, sans aucun doute une œuvre, Le radeau de la méduse une discipline enseignée à l’ESCT, la vente un métier, joaillier un évènement Holî, la fête des couleurs hindoue pour l’équinoxe de printemps un homme d’affaire, Muhammad Yunus une marque, Quicksilver un journal, Management une devise, les Couronnes Eric Lillaz (MC MBA 10), responsable RH Entité de services partagés, ERDFGRDF, Clermont-Ferrand - [email protected] Thomas Segretain (Étudiant en césure), ingénieur commercial junior IBM Toulouse - [email protected] une saison, je serai l’été un pays, le Canada un sport, l’Aïkido et le Krav-Maga une invention, la roue un livre, Le guerrier pacifique de Dan Millman une discipline enseignée à l’ESCT, les RH un métier, le conseil Ce n'est pas parce qu'on est diplômé que l'école est finie Association des diplômés de l’École supérieure de commerce de Toulouse (Adesct) 20bis, bd Lascrosses / 31000 Toulouse • 33 (0)5 61 29 46 90 Site web : www.adesct.fr • Email : [email protected] 9h – 12h30/ 14h- 18h du lundi au vendredi • Comité de rédaction : Claude Souloumiac (ESC 61), Charles Maréchal (ESC 72), Anne Lafont (ESC 88), Corine Wuhrmann (ESC 93), Marina Estrampes (Bachelor 94), Robin Calot (ESC 00), Aurélia Cardis (ESC 05), Catherine Halupniczak (Métier Manager 06), Sophie Clamens (MBA MC 09), Gilbert Mariéma (MBA MC 09), Karine Warin. • Directeur de la publication : Pierre Souloumiac (ESC 88) • Rédactrice en chef déléguée : Marielle Garrigues, Autre Voie Communication d’entreprise - 05 61 47 39 12 • Création, maquette Une : Légendes (Anne Lafont, ESC 88) - 05 62 27 85 85 • Mise en page, impression : Imprimerie Abribat (Rémi Abribat, ESC 80) - 05 61 40 32 13 N° ISSN : 0-991-3424 L’édito Didier Machard (ESC 94) Président du l’Association des diplômés de l’École supérieure de commerce de Toulouse (Adesct) école grande Pas de réseau grand sans Président de l’Association des diplômés ESC Toulouse depuis le 15 mai 2012, je mesure tout le travail qui reste à accomplir et je m’y investis avec enthousiasme. Un grand bravo à mon prédécesseur Philippe Jougla qui a réussi à établir des bases solides pour professionnaliser l’association ainsi qu’à Hervé Passeron qui a fait progresser l’école de manière significative dans les classements importants. Je souhaite continuer à développer notre réseau de façon significative en France et à l’international, car c’est tout simplement respecter le principe fondamental : pas de grande école sans grand réseau. Défendre la valeur de notre diplôme, solidarité et convivialité sont parmi nos objectifs historiques. Essayons également d’accompagner ou d’accélérer la réussite de nos « hauts potentiels » que ce soit dans leur car- rière ou dans la création ou la reprise d’entreprise. Nous ne devons pas être seulement l’association qui soutient les diplômés lors d’un accident de parcours, nous avons le devoir d’être ambitieux et de propulser les meilleurs éléments. Évidemment, une augmentation de l’ambition est corrélée à une augmentation des moyens. C’est pourquoi plus que jamais, il est important pour vous de cotiser. Vous pourrez aisément voir sur notre site internet et sur les réseaux sociaux l’agenda de toutes les manifestations et services que l’association met à votre disposition. Je tiens à présenter à Pierre Dreux, nouveau directeur du Groupe ESC Toulouse, ainsi qu’à Isabelle Assassi, directrice du programme Grande école du Groupe ESC, mes félicitations pour leur prise de fonction et leur souhaite sincèrement mes meilleurs vœux de réussite. Rdv Antenne Toulouse Toulousaines, Toulousains, fêtons l’été ! Mercredi 11 juillet, à partir de 19:30, Bistrot d’Austerlitz L’équipe de l’antenne toulousaine de l’Adesct, emmenée par sa dynamique animatrice Marina Estrampes, invite tous les diplômés présents à Toulouse le 11 juillet à venir fêter la saison estivale et les vacances. En tongs, chapeaux de paille, paréo, colliers de fleurs… Privilégiez pour cette fête l’ambiance bord de mer et crème solaire. Vous sortirez tout juste du travail ? Venez comme vous êtes ! Les premiers arrivés se verront offrir un verre de punch (avec ou sans alcool), jusqu’à épuisement du stock ! Vous êtes attendus au Bistrot d’Austerlitz, 4 rue d’Austerlitz (Métro Jean-Jaurès, parkings Victor Hugo ou Jean-Jaurès) à partir de 19:30. Sommaire Vie des diplômés Memories D'où viens tu Ramelet ? Dossier Vie de l’école Vie de l’Adesct Tranches de vie Agora - n o 81 - Juillet 2012 4 6 7 10 16 18 23 3 V i e d e s diplômés Carnet de famille Toutes nos félicitations ! Elle est bien arrivée Isabelle Assassi (ESC 84) Ils nous ont quittés Diplômée de l’École supérieure de commerce de Toulouse, titulaire d’un MBA d’HEC et d’un doctorat en sciences de gestion, Isabelle Assassi est professeur de marketing au GESCT depuis 1993 et responsable, au sein du programme Grande école, de l’option professionnelle « Management des activités culturelles et créatives » qu’elle a lancée en 1999. Depuis 2009, Isabelle Assassi était doyen élu du corps professoral de l'ESCT. Toutes nos félicitations aux heureux parents de Gabrielle Karam, née le 22 avril 2012 chez Charlotte Lafleche (ESC 05) et Philippe Karam (ESC 04) L’Adesct renouvelle ses condoléances aux familles de ces camarades. Henri-Pierre Dourel (ESC 11) est tragiquement décédé le 22 décembre 2011 dans un accident de la route. Céline Classen (ESC 95) est décédée le 25 février 2012, accidentellement, lors d’une randonnée dans le massif des Bauges. Ils publient Michel Salva (ESC 80) Comprendre l’analyse financière - Une méthode d’apprentissage pour tous les acteurs de l’entreprise – Edition Vuibert Le modèle d’analyse financière développé ici propose une démarche permettant à chacun des acteurs de l’entreprise d’apprécier la performance de l’entreprise. Conçu auprès de dirigeants de TPE et de salariés d’entreprise, développé auprès d’un public d’étudiants, il est donc testé en permanence. Michel Salva nous fait ainsi bénéficier de son retour d’expérience. Philippe Malaval (ESC 78), Christophe Benaroya (ESC 93) Pentacom 3e édition Edition Pierson À la fois livre de communication d’entreprise et livre de communication publicitaire, Pentacom offre une synthèse opérationnelle et attractive des théories et pratiques de la communication intégrée. 4 Agora - n o81 - Juillet 2012 nommée directrice du programme Grande école du Groupe ESC Toulouse Stéphane Contrepois (IEDN-Bachelor 94) MyFeelBack, sa société, lauréat des 10es Trophées de l’Économie Numérique, catégorie Innovation et Prix Moovjee Sud-Ouest dans le développement des solutions et Stéphane Contrepois, qui faisait la Une du applications TIC au sein de leur activité. n°79 d’Agora, surfe de succès en succès Le prix Moovjee a récompensé Aurore avec le système de relation client sur moBeugniez, jeune co-fondatrice de MyFeebile fondé sur l’utilisation des QR codes mis lBack. L’objectif de ce prix est de mettre au point par sa nouvelle société en lumière l’inventivité des jeunes entreMyFeelBack (rappelez-vous, nous preneurs, leur capacité à trouver leurs avions eu la primeur d’une enpropres solutions et franchir les obstacles. quête à flasher via QR code). Il faut signaler ici que la déléguée généLes Trophées de l’Écorale de l’association Moovjee (Mouvement nomie Numérique, organisés par La pour les jeunes et les étudiants entrepreMêlée, mettent neurs) est Bénédicte Sanson (ESC 90), à l’honneur le par ailleurs, nouvelle vice-présidente savoir-faire et de votre Association des diplômés de les initiatives l’ESC Toulouse et responsable de l'andes entreprises tenne parisienne ! Cédric Retailleau (ESC 00) est directeur général de Pernod Ricard Mexico depuis le 1er octobre 2011. Il était auparavant directeur général de Pernod Ricard Venezuela Cluster. Concours jeunes entrepreneurs Atale Ces prix ont été remis le 17 avril, à l’école, au cours d’une manifestation présidée par Marie-Claude Augier, présidente d’Atale (Association toulousaine pour l’accueil et le logement des étudiants) en présence des membres du jury (P. Lacrampe, J. Foltran, O. Igon, E. Gozzer ainsi que de P. Bonald, P. Mas, L. Rofé), de Didier Machard, président de l’Adesct, de Maxime Merakeb, vice-président de la Fédération des élèves, de I. Ain et de V. Caunes, élèves impliqués dans l’organisation du concours. Comme à l’accoutumée un excellent cocktail a clôturé cette soirée fort sympathique. Claude Souloumiac (ESC 61 et membre du jury) 1er prix (5000 €) : All in kit, présenté par Tanguy Choquel et Romain Morisset 2e prix (3000 €) : Pastel et Chantilly, présenté par Nicolas Pallarès 3e prix (2000 €) : Shoes it, présenté par Pauline Apretna Coup de pouce : Pass toulousain, Marika Bianchi et Adrien Bonnichon Le prix spécial Coup de cœur de 10.000€ n’a pu être attribué. Ils se lancent Les SAGAS familiales ESCT Philippe Dubost (ESC 07) Dans la famille Zeller, 6 diplômés ESCT ! a créé AppartInfo après un master en Environnement et ComDepuis trois ans que j’écris des articles dans Après avoir déménagé de galère en galère à Paris, je me suis dit qu’il n’était pas normal qu’on ne puisse pas profiter des expériences des anciens occupants d’un appartement. On lit des avis sur les hôtels, restaurants, ou des séances de ciné, pourquoi pas sur un appartement, alors que c’est un investissement important en temps et en argent ? L’idée d’AppartInfo était née. Une sorte de «Coyote de l’immobilier». Le principe est simple : les habitants écrivent leur avis sur leur immeuble et leur quartier afin d’éclairer ceux qui envisagent de venir y habiter. On peut lire beaucoup d’avis de mécontents, mais aussi beaucoup d’avis positifs, de gens qui vantent les atouts de leur quartier ou de leur résidence. Le locataire du 3e étage joue de la batterie le soir ? Votre gardienne est une perle ? Votre rue est dangereuse après 22h ? Dites-le sur AppartInfo et éclairez ceux qui envisagent de venir y habiter. Le site, lancé en novembre 2011 sur Paris uniquement, compte déjà plus de 600 avis sur toute la ville. La nouvelle version vient de sortir et ajoute les départements 92, 93 et 94 à sa couverture. De nouvelles villes seront rapidement ajoutées, on n’oubliera pas Toulouse bien sûr. Avec AppartInfo, finies les mauvaises surprises, vous ne signerez plus les yeux fermés ! - www.appartinfo.com Ludovic Labro (IEDN-Bachelor 11) crée C-TonStage Récemment diplômé de l’ESC Toulouse, j’ai décidé de lancer un nouveau concept de recrutement : un cabinet spécialisé dans le recrutement de stagiaires de grandes écoles. Convaincu de son atout économique pour les entreprises, le concept se veut être au service des deux parties. Proposer aux entreprises des étudiants de qualité correspondant à leurs critères de recherche et inciter ces entreprises à avoir plus souvent recours aux stagiaires pour des missions à responsabilité. Le slogan de l’entreprise résume bien cela : « Maximiser le potentiel de chaque étudiant au profit d’une entreprise ». Pour faire appel au service C-TonStage, rien de plus simple, il suffit de nous envoyer une fiche de poste à [email protected]. Agora, j’ai enfin dévoilé à l’équipe que nous étions six de la même famille Zeller diplômés de Sup’ de Co Toulouse. Il y a un fort esprit de famille chez les Zeller, ce qui occasionne des retrouvailles régulières comme à cet anniversaire, en mars dernier, où les six « Sup’ de Co Zeller » étaient présents (sur la photo, de gauche à droite) : Aurélie Zeller (ma cousine, ESC 09), Jérémy Zeller (mon cousin, ESC 13), Moi, Corine Zeller-Wuhrmann (ESC 93), Xavier Magneron (le mari de ma cousine, ESC 83), Jean-Christophe Wuhrmann (mon mari, ESC 92), Camille Zeller (ma sœur, ESC 99). Commençons par Jérémy, le junior de la famille, encore à l’école, en stage en finance pour son année de césure. Avec son projet Delta sur une manifestation d’art urbain, tel un archéologue, il dépoussière la mémoire de son oncle Xavier avec des souvenirs de la Cave de la Dalbade. Des souvenirs aussi pour mon cher et tendre, Jean-Christophe, et moimême, cette fois, dans la Cave du boulevard Lascrosses. Il m’y a fait les yeux doux et, telle Betty Boop, j’ai battu des cils ! Plus d’une fois, je l’ai ramené à la résidence lorsqu’un trop plein de verres l’empêchait d’en remonter. Dans cette cave, nous avons aussi mené campagne : Junior entreprise pour Jean-Christophe, Bureau des sports pour moi, à un an d’intervalle. À propos de sports, Xavier avait installé un atelier de « shape » dans la verrière de l’école à la Dalbade ! Sélectionné pour les championnats universitaires de planche à voile, il s’adonnait à sa passion en fabriquant là ses propres flotteurs. Désormais, Xavier qui réalise des missions d’étude et de conseil en business développement, pratique l’ultra trail, comprenez des courses de 100 km. Aurélie brandit, elle, l’étendard familial à Singapour où elle occupe un poste de développement stratégique et commercial chez BNP Paribas Securities Services. Après une année à Londres, elle a intégré l’ESCT en deuxième année et, après son stage de fin d’étude en gestion d’actifs, passé un master en gestion de portefeuille. Camille, c’est la nature qui l’attire ! Après Sup’ de Co, elle s’envole vers Detroit pour une première expérience dans les achats chez Faurecia. Elle arpente avec son futur mari les grands espaces américains. Son retour en France marque un tournant dans sa carrière : munication, elle intègre la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise où elle a coordonné la politique de développement durable et le Plan Climat (lire son témoignage dans le dossier Énergie, p. 11). De l’autre côté du lac Michigan, à Milwaukee, Jean-Christophe et moi avons aussi vécu une aventure américaine : trois ans dans le froid sec du Wisconsin à l’accueil si chaleureux, et cinq ans à West Hartford, Connecticut, sur la côte Est. Finance dans l’industrie pour JeanChristophe, apprentissage des arts à l’université et bénévolat (art-thérapie, outils d’accueil pour l’Alliance Française) pour moi. De retour en France, je travaille aujourd’hui comme négociatrice immobilière mais reste attentive à d’autres opportunités commerciales. Parisiens d’origine pour la plupart, ces six diplômés de la famille Zeller ont pour passion commune l’aventure au-delà des frontières. Certains souhaiteraient même repartir, comme Camille, tentée par un nouveau départ vers l’Argentine avec Benjamin son mari et leurs deux filles. À bon entendeur ! Corine Wuhrmann (ESC 93) L’ESCT, de père en fils, de mère en fille, entre frère et sœur… À bien y regarder, le cas de Corine n’est pas si isolé que cela. Le passage sur les bancs de l’ESCT fait partie des marques de fabrique de votre famille aussi ? En franchissant la porte de l’ESCT, vous avez marché dans les traces d’un père, un oncle, un cousin / une mère, une tante, une cousine… ? Vous avez tracé la voie pour un neveu, un fils, un petit-fils / une nièce, une fille, une petite-fille ? Prenez quelques minutes décrivez votre saga familiale à l’ESCT ([email protected]) et profitez d’un évènement familial pour immortaliser ces diplômés familiaux ! Nous serons ravis de publier votre saga. Agora - n o 81 - Juillet 2012 5 M e m o r ies saison 1 Episode 2 1961 > Sup de Co Toulouse accueille les associations d’étudiants en sciences éco et commerce Alors que l’école vient d’éditer le recueil de son histoire, «De Sup de Co à Toulouse Business School», 110 ans d’école en 160 pages (à feuilleter ou se procurer en version électronique sur www.esc-toulouse. fr), l’Association des diplômés sollicite votre mémoire. Que ce soit rue de la Dalbade ou boulevard Lascrosses, vous avez forgé à l’ESC des souvenirs mythiques, chaleureux, générationnels, sportifs, amoureux…. Vous aussi, racontez-nous « votre » école ([email protected]). Retour sur un événement majeur du mois d’avril 1961 : la Corpo des élèves (équivalent du Bureau des élèves actuel) organise dans les murs de l’hôtel Saint-Jean, avec l’accord de Max Cluseau, directeur de l’ESCT, le congrès national de l’Office central des études de commerce (OCEC) et celui du comité province de l’Association internationale des étudiants en sciences économiques et commerciales (AIESEC). Ce sont ainsi plus d’une centaine d’étudiants des grandes écoles parisiennes et des dix-sept écoles supérieures de commerce qui se trouvent réunis en congrès à Toulouse pour trois jours. Le problème essentiel qui se pose aux étudiants On trouve trace de cet événement au travers de divers articles de la Dépêche du Midi qui relatent les diverses réceptions officielles dans l’école, dans la salle des Illustres à la mairie de Toulouse ainsi que dans les salons du palais consulaire de la chambre de commerce. Quelques extraits des interventions donnent une idée des problèmes de l’époque. Accueillant les congressistes en l’hôtel SaintJean, M. Cluseau évoque le problème essentiel qui se pose aux étudiants des ESC : « Si l’on se rend compte désormais de l’intérêt qu’il y a à former des cadres supérieurs du commerce, la situation de l’enseignement commercial intermédiaire, entre l’enseignement technique et l’enseignement supérieur, n’en reste pas moins encore mal définie. Il appartient donc aux représentants de cet enseignement de défendre sa situation et de s’efforcer d’obtenir une amélioration de son statut ». M. Cluseau conclut en se déclarant « persuadé que le présent congrès aura les plus heureuses et les plus efficaces répercussions en ce sens ». Réformer les structures poussiéreuses de l’enseignement commercial « Dans son allocution de bienvenue au palais consulaire, le président Sarramon sut trouver des termes particulièrement chaleureux pour dire le prix qu’attachait à cette réception la chambre de commerce dont l’ école supérieure de commerce est un prolongement (…). Il félicita l’OCEC et l’AIESEC pour leur action méritoire qui s’exerce respectivement pour une meilleure adaptation de l’enseignement commercial supérieur aux circonstances et aux besoins nouveaux, et sur le plan des échanges internationaux par le moyen de stages à l’étranger qui préparent de façon efficace une collaboration économique entre les divers pays. » Guy Brun, président adjoint de l’OCEC, affirma pour sa part « la nécessité de réformer les structures poussiéreuses de l’enseignement commercial supérieur en faisant preuve d’une attitude prospective afin que l’avenir de la France ne soit pas abordé à reculons… ». Dans la voiture sport décapotable du prof d’anglais Après deux journées de travail à Toulouse, le 6 avril 1961, les participants ont été reçus à Gaillac dans les caves du Comte de Noblet. Six congressistes ont été intronisés dans l’ordre de la Dive Bouteille. « Dans une ambiance joyeuse où il fut prouvé que le vin de Gaillac avivait l’esprit (…), suivit un excellent repas présidé par M. Cluseau assisté de MM. Laffont et Lauth, professeurs, en présence de M. Tramois et de Jean Ullas (ESC 24) représentant la municipalité ». Le point d’orgue fut la réception à la mairie d’Albi où en réponse à M. Robert Poux, représentant le maire d’Albi, le signataire de la présente rubrique remercia la municipalité puis s’applaudit, ce qui à l’époque n’était pas un usage courant. Le retour est encore dans ma mémoire. En effet, c’est conduit par Claude H. Lauth, mon prof d’anglais, dans sa petite voiture sport décapotable que je suis rentré sur Toulouse. Une aventure mémorable. L’ambiance était chaude. Claude Souloumiac (ESC 61) Photo de gauche : A l’hôtel Saint-Jean, de gauche à droite : Claude Souloumiac (ESC 61), président de Corpo des élèves de l’ESCT et organisateur du congrès, Marcel Moll - en retrait - président national de l’OCEC, Max Cluseau directeur de l’ESCT et, tout à droite, J. Laffont, directeur adjoint de l’ESCT. Photo du centre, À la CCI : à droite de M. Sarramon, orateur réputé et président de la CCI, Claude Souloumiac et B. Hornecker, vice-président du comité province de l’AIESEC. Photo de droite : La confrérie de la Dive bouteille du Gaillacois vient d’introniser six congressistes, de gauche à droite : Claude Souloumiac, Yves Legaillard, président des élèves de l’ESC de Clermont- Ferrand, Bertrand de Maigret, président de l’AIESEC France, Alain Husson, vice-président de l’AIESEC France, Guy Brun, président adjoint de l’OCEC, Marcel Moll président national de l’OCEC. 6 Agora - n o81 - Juillet 2012 D ’ o ù v i ens-tu Ramelet…? Mais qui est Ramelet ? Il y a fort longtemps, le premier aurait dit « Où vas-tu Ramelet ? », les pouces sur le front et les doigts qui font coucou. Le second aurait répondu « À la cave Moundi » ! Et depuis, ce code des diplômés aurait franchi la frontière de la cave de l’école quand elle était encore rue de la Dalbade à Toulouse. Remis au goût du jour, découvrez ce signe de ralliement peu orthodoxe sur Youtube (cherchez à «TheADESCT»). Où que vous alliez de par le monde, vous rencontrerez forcément un membre du groupe ESCT. Faites le code, prenez-vous en photo et racontez-nous dans quelle circonstance cela s’est passé ! Nous attendons avec impatience vos photos ([email protected]). Maxime Leroy (BACHELOR 11) Bachelor …de Times Square, Moundi ! Je suis Maxime Leroy, diplômé du bachelor ESC Toulouse. Je vous envoie cette photo prise à Times Square New York en février dernier. Après mon Bachelor à l’ESC Toulouse, j’ai intégré une école supérieure de commerce. Grâce au programme Grande École, j’ai eu l’opportunité de suivre un semestre d’étude au sein de l’Université de Caroline du Nord. J’étais à News York pour un voyage avec des amis. J’y ai rejoint un autre diplômé Bachelor 2011, Thomas Renaud, qui y travaille. Nous avons parlé du bon temps passé au sein du Bachelor et échangé quelques gossip... NYC est une ville merveilleuse, je me vois très bien y habiter et y travailler dans quelques années. Pour l’heure, je rentre sur Paris effectuer ma césure chez Amundi, leader européen et huitième mondial en Asset Management. James Thompson (ESC 09) Grande école …de la Réunion Après le thé équitable, le rhum réunionnais ! Après l’obtention d’un BTS Commerce international, je passe le concours Tremplin 1 pour intégrer l’ESC Toulouse. Je suis les deux dernières années en apprentissage en qualité de responsable de secteur GMS pour la société Mapa Spontex. Responsable du secteur grande distribution du sud-ouest de la France, je développe la présence en linéaire et le chiffres d’affaire de la marque au hérisson coquin. Pendant ces deux années, la société qui m’emploie finance mes études par le biais de la taxe d’apprentissage et me reverse un salaire. Que demander de mieux ? Leçon de vie à Ouagadougou Après ces deux années professionnelles, je rêve d’ailleurs, d’une expérience qui me donne un véritable choc culturel. Mon diplôme en poche, je rejoins en VIE le groupe Ecocert basé à L’Isle-Jourdain pour être responsable commercial de son bureau au Burkina Faso. Depuis Ouagadougou, je développe l’activité certification sur toute la partie Afrique occidentale et centrale. Bamako, Abidjan, Accra ou encore Abuja, capitale du Nigéria : mon activité m’emmène à voyager dans toute la zone. Je découvre une population accueillante et culturellement diverse dont je garde à jamais une leçon de vie : l’humilité. La fortune matérielle ne fait pas forcément le bonheur face à des personnes qui fi- nalement ont peu mais donnent beaucoup. Punchs et spiritueux, vins chiliens et whiskies écossais Après une année réussie à ce poste, le groupe me propose de reprendre la direction de la filiale sud-africaine qui gère les activités sur la partie australe du continent. A la tête d’une équipe d’une dizaine de personnes, j’alterne dans un premier temps entre le Cap et Pretoria puis déménage la filiale dans la zone du Cap. C’est depuis cette ville que je me rends régulièrement en brousse pour voir les clients et prospects qui produisent le fameux thé Rooibos ou bien encore du vin. Charmé par mon précédent voyage sur l’île, je trouve à La Réunion un poste de chef des ventes pour la distillerie Chatel, PME familiale qui produit des punchs et spiritueux et distribue des vins chiliens ou encore des whiskies écossais. A la tête d’une équipe de cinq commerciaux répartis dans l’île, je suis responsable du développement du chiffre d’affaires de l’entreprise sur les circuits GMS aussi bien que traditionnels. Plages et cocotiers… Entre montage et mer, je passe la plupart de mon temps libre à randonner ou à surfer. Véritable terre de métissage, j’apprends (doucement) le créole et apprécie une population aux origines très différentes (africaines, malgaches, indiennes ou encore chinoises) qui vit en parfaite harmonie sans heurt. En poste depuis décembre 2011, mes fonctions m’amènent à voyager au travers de cette île sauvage où en plus de négocier des accords commerciaux, je fais déguster régulièrement des punchs d’une exceptionnelle qualité avec en arrière plan plages et cocotiers... Agora - n o 81 - Juillet 2012 7 D ’ o ù v i ens-tu Ramelet…? Caroline Dubanchet (ESC 04) …de Londres Grande école Nègre littéraire, pour l’écrire noir sur blanc Tout commence par une équation littéraire à résoudre : faire le choix de concilier les sciences commerciales à l’algorithme des mots. Ça tombe bien, l’ESC Toulouse propose un master en management des entreprises culturelles. Diplôme d’école de commerce en poche, Caroline quitte la ville rose, direction London pour goûter à la culture et à la langue de Rosbif. La découverte de la capitale britannique est une révélation. Elle crée London Essence Magazine, un site Internet prescripteur des nouvelles tendances de la capitale. L’écrivain Marc Lévy, alors résident londonien, s’intéresse au projet. En homme d’affaires avisé qu’il est, il décide d’investir dans la société et en devient actionnaire. Le site est actif pendant deux ans, puis se meurt, faute de revenus publicitaires. Dans la langue de Molière mais au pays de Shakespeare Caroline revient alors à l’essence des mots en tant que conceptrice rédactrice freelance. Dans la langue de Molière, mais toujours depuis l’Angleterre, elle rédige des accroches et des textes pour les en- treprises françaises. Après l’écriture d’un premier roman sur un fantôme, « La Dame Blanche de Mortemer » qui restera dans les tiroirs, le spectre de la page blanche se dissipe, elle peut dormir tranquille. Mais par une nuit plus blanche que les autres, elle se rêve en nègre. Ghostwriter pour entreprises Devenir écrivain fantôme et mettre sa plume au service du particulier, connu ou inconnu. Pourquoi pas ? La ghostwriter s’affiche sur la toile ; les demandes d’écriture pour une autobiographie ou un témoignage commencent à affluer. Après la rédaction de plusieurs ouvrages, Caroline met dorénavant à profit l’enseignement de l’ESCT pour écrire des livres d’entreprises. Dernier projet en cours : l’écriture d’un roman industriel, afin de mettre en scène et en situation une méthode de management en usine qui a fait ses preuves dans des grands groupes. Aujourd’hui, sa sensibilité journalistique et littéraire se mêle à une volonté d’entreprendre et de lancer de nouveaux concepts. Caroline Dubanchet, par elle-même www.negrelitteraire.com Charlotte Deves (ESC 11) …de Hong Kong Tremplin professionnel mission. Il s’agit de missions de durée déterminée dans chaque département de l’entreprise. J’ai commencé en marketing industriel puis poursuivi en financement de projets au sein du siège Asie Pacifique avant d’intégrer l’équipe finance Chine à Shanghai. Les « graduate programs » exigent une mobilité sectorielle, souvent géographique, ainsi qu’un sens de l’adaptation. Ils permettent d’acquérir des compétences variées, de comprendre comment fonctionne une grande entreprise dans un environnement culturel unique. Grande école Trouver un emploi à HK ? Hong Kong est une ville moderne bordée par une nature luxuriante dans laquelle se concentrent d’immenses tours de verre côtoyant de petites échoppes chinoises. Les principales banques, fonds d’investissement et magasins de luxe ont trouvé refuge dans ces gratte-ciels symbolisant la toute puissance de nos institutions financières. Par sa localisation géographique et son ouverture au monde, il est très simple et abordable de fuir le port aux parfums le temps d’un week-end pour se diriger vers Bangkok, Seoul ou Taiwan. 8 Agora - n o81 - Juillet 2012 Si Hong Kong est réceptive aux diverses influences culturelles, la richesse artistique peine à s’édifier dans ce temple de la consommation. Il est extrêmement difficile de trouver des stylistes indépendants, des musiciens en tout genre et des peintres majeurs. Hong Kong semble vouloir se protéger derrière ses apparences au détriment d’une créativité et d’une libre expression artistique. L’expérience asiatique J’ai été embauchée chez Veolia Eau l’année dernière en tant que chargée de À ancienne colonie britannique, méthodes anglo-saxonnes. Beaucoup de jeunes diplômés viennent ici sans emploi et recherchent une fois sur place. Une règle en or : le networking. Il faut sortir pour rencontrer du monde, s’intégrer à la communauté française via des associations telles l’UFE (Union des Français à l’étranger) ou la CCI et être connecté à LinkedIn, principal réseau professionnel utilisé à l’étranger. Avec de la volonté, des compétences et surtout un bon relationnel, le pari n’est pas si risqué et beaucoup parviennent à s’établir. Pierre Fournier (ESC 05) …de Paris Grande école Le fonds en Europe, la tête dans les étoiles Morningstar Pour ce fonds spécialisé, je rencontre et investis dans des sociétés européennes cotées de tous pays – France, mais aussi Finlande, Allemagne, UK... Fort de ce passage réussi, je prends mon indépendance et crée mon propre fonds d’investissement, le FCP Évolution Europe (FR0010682732) fin 2008, en pleine crise, hébergé par Auris Gestion Privée. Passionné d’investissement depuis mes seize ans, après la lecture des écrits de Waren Buffett, je décide de profiter de mon passage à l’ESC Toulouse pour perfectionner mon savoir-faire dans ce domaine, grâce à une majeure en finance que je poursuis lors de mon MBA (en échange) à Georgia State University. Cette dernière formation professionnalisante et riche d’expériences humaines, élargit ma vision du monde, me changeant du référentiel franco-français, un état d’esprit qui deviendra presque un précepte dans ma carrière. + 70 % contre 3 % pour le CAC 40 ! J’applique alors les enseignements reçus... en les mettant à ma sauce : Évolution Europe est investi à 90% dans des sociétés cotées hors de France (40 % UK, 25 % Allemagne, 15 % France) quand les fonds concurrents sont marqués par un tropisme français dominant ; je recherche les meilleures pépites autant dans les petites, moyennes et grandes sociétés, quand les banques opèrent une gestion consensuelle et Mon propre fonds d’investissement À peine de retour en Europe, je délaisse l’appel des grandes sociétés d’investissement et des banques, trop formatées, pour intégrer une société de gestion indépendante parisienne en pleine ascension : Flinvest. par taille de société. Et la sauce a pris ! Après trois ans d’existence, une performance de + 70 % (contre + 3 % pour le CAC 40 !), un quadruplement des encours gérés (20 M€) et le recrutement de deux analystes passionnés, le fonds reçoit la distinction suprême : les cinq étoiles Morningstar, récompensant les 10 % des meilleurs fonds de sa catégorie. Prochain challenge : afin de devenir une référence, se faire connaître et atteindre les 200 M€ sous gestion. Pour cela, rien ne vaut la recette épicurienne : 90 % d’efforts et 90 % de passion... le compte doit y être ! Thibaud Brunet-Charpentier (MS 11) …de Disneyland Paris Human relastionship community manager Pour résumer rapidement ce métier, c’est avant tout le fait de pouvoir animer des communautés et principalement avec des outils online comme les réseaux sociaux. C’est un métier qui devient de plus en plus connu au niveau marketing/produit, mais encore peu au niveau des problématiques de marque employeur/recrutement/RH. Car les communautés peuvent aussi être en dehors des “fans”, des professionnels, des candidats, voire des employés d’une entreprise. Attirer les meilleurs talents vers la marque employeur Disney Je travaille en tant que HR Community Manager à Disneyland Paris et je suis également diplômé d’un MS de l’ESCT. ? Qui est-ce ? Mon travail consiste à communiquer sur la marque employeur de Disneyland Paris afin de mieux faire connaitre l’entreprise et attirer les meilleurs talents. Pour cela, je suis en charge de l’élaboration de la stratégie web pour le recrutement/marque employeur online et de sa mise en place opérationnelle. J’utilise les réseaux sociaux (facebook, twitter, google+, linkedin, viadeo, xing), ainsi que des sites, blogs ou autres réseaux sociaux européens ciblés par métier. Je travaille également beaucoup en gestion de projet sur un serious game, ainsi que notre nouveau site carrières et bien sûr beaucoup d’autres choses liées au recrutement online ou offline (vidéos témoignages, formations, événements européens, salons, etc.). Optimisez votre personal branding J’ai rejoint au départ Disney par hasard mais c’est avant tout une immense entreprise qui m’a donné la chance de pouvoir faire ce que je fais aujourd’hui dans un domaine qui m’était à l’origine étranger (recrutement, RH) grâce à mes compétences marketing digital/social media. Si vous souhaitez vous lancer dans l’aventure du community management et pourquoi pas de la marque employeur, n’hésitez pas à utiliser au mieux les réseaux sociaux et optimiser votre personal branding. Le paradoxe étant que j’ai été recruté par une community manager grâce à Twitter et que j’aide aujourd’hui à recruter grâce aux réseaux sociaux. Donc utilisez-les ! Solution du portrait masqué (p.23). Il fallait reconnaître entre les lignes… Marc Dupaquier (ESC 83) : J’ai fait toute ma carrière à IBM, d’abord comme commercial à Marseille puis à Paris, avant de prendre des responsabilités de management ventes au niveau français puis européen. J’ai traversé l’Atlantique en avril 1999 pour une affectation qui devait durer 2 à 3 ans et me voilà toujours à New York, treize ans et quatre postes mondiaux de ventes, marketing et Division General Manager plus tard. Je dirige depuis avril 2010 les équipes Marketing, communications et stratégies mondiales d’IBM Systems and Technology. Agora - n o 81 - Juillet 2012 9 Dossier Très chère énergie Quel développement durable de nos activités ? Transports, logement, industrie : l’énergie est au cœur de tous les secteurs de l’activité économique. L’augmentation inéluctable du prix des énergies fossiles, la crise de confiance de l’énergie nucléaire et les enjeux écologiques corollaires contribuent à faire de ce sujet un défi majeur des décennies à venir. Agora a demandé à un échantillon de diplômés d’horizons très variés comment leur entreprise se préparait à ces mutations cruciales. « Les crises, le réchauffement climatique, la raréfaction des ressources énergétiques, l’urbanisation vont amener nos sociétés à réinventer la mobilité. » D’énormes défis pour les entreprises mobiles Thomas Soulier (ESC 96, CPA 08, lire par ailleurs sa contribution en p. 13), dirigeant - fondateur de Mobix L’énergie, de plus en plus chère, et les politiques de développement durable conjuguent leurs effets sur les transports et les déplacements. Thomas Soulier, dirigeant d’une société de conseil et d'expertise en mobilité, nous aide à en percevoir les enjeux pour les entreprises mobiles. Le transport dépend à plus de 95 % du pétrole et représente 30 % de la consommation énergétique : deux tiers pour les déplacements de voyageurs, un tiers pour les marchandises. Le renchérissement des énergies fossiles est inéluctable. Les analystes annoncent un litre à la pompe à plus de 2,00 € à court terme sous les effets combinés d’une demande exponentielle des BRICs (Brésil, Russie, Inde, Chine) et du « pic pétrolier » (depuis 1985, il se découvre moins de pétrole qu’il ne s’en consomme). Les travaux de la commission internationale du GIEC sur le réchauffement climatique sont sans appel, tout comme le relevé des pics de pollution dans nos villes. La part de l’énergie affecte durement le prix total des services et produits ; pour les entreprises, l’impact est significatif sur la structure de coûts. Le choc est direct avec un carburant à la pompe qui grimpe en flèche, mais aussi indirect avec des fournitures indexées sur le baril de pétrole. En cette période où les marchés sont sensibles aux prix, ce renchérissement de l’énergie impacte négativement le niveau d’activité des entreprises (élasticité des prix des marchés). D’autre part, les entreprises vont devoir faire face aux réglementations et taxes destinées à réaliser les objectifs environnementaux (la France s’est engagée à réduire de 20 % les émissions de CO2 d’ici 2020). Cette tendance se retrouve dans la fiscalité de l’automobile d’entreprise où chaque gramme de CO2 pèsera de plus en plus cher dans le compte de résultat, dans l’obligation d’information sur les émissions de CO2 de toute prestation de transport à fin 2013 (décret n°20111336), ou encore dans la création des zones d’actions prioritaires pour l’air (ZAPA) donnant une priorité d'accès aux véhicules propres. Ces changements s’anticipent aujourd’hui : les entreprises doivent adapter leur organisation, leur système d’information, adopter les nouvelles normes ISO et RSE afin de rester sur des marchés en évolution. Les réponses fournies dans ce dossier n’engagent que leurs auteurs à titre personnel et ne sauraient engager la responsabilité de leurs employeurs actuels ou passés. 10 Agora - n o81 - Juillet 2012 Et vous, dans vos entreprises, que proposez-vous pour faire face au renchérissement des énergies fossiles ? L’équipe de rédaction d’Agora a sollicité vos témoignages sur la base d’un petit questionnaire en cinq questions : votre entreprise, en quelques mots et chiffres ? la problématique énergétique ? la solution ? ses avantages ? le conseil ou l’enseignement ? Découvrez vos réponses. Retrouvez également sur www.adesct.fr les coordonnées des diplômés qui ont contribué à ce numéro. Le choix du solaire est toujours rentable et transparent Nicolas Durand (ADMS 05), pdg de Panosol’ Son entreprise Depuis son entrée dans le groupe GDF Suez, Panosol’, initialement spécialisé dans la vente et l’installation de systèmes solaires, a développé toute une gamme de solutions innovantes et préconise la meilleure solution énergétique adaptée à chaque maison. Panosol’, c’est près d’une centaine de collaborateurs et un réseau de proximité avec plus de 20 agences en France. La problématique énergétique La consommation énergétique a deux coûts : l’un financier, qui pèse de façon croissante sur l’équilibre budgétaire des ménages ; l’autre environnemental, qui impacte les équilibres naturels et, à terme, la qualité de vie de tous. La solution Consciente de ces données, Panosol’ s’est faite spécialiste des économies d’énergie. Par les solutions de production et de maîtrise des consommations (solaire photovoltaïque, production d’eau chaude, chaudières à condensation, pompe à chaleur, isolation), nous poursuivons un objectif constant : la baisse de la facture énergétique. Celle de nos clients, mais aussi celle de la planète ! Avec dans l’idée d’accéder un jour, à la maison à énergie positive. Les avantages Nous proposons à nos clients des installations solaires photovoltaïques et thermiques. Si les deux systèmes, conformes aux préceptes du développement durable, donnent droit à un crédit d’impôt sur le coût d’installation, rappelons que le photovoltaïque permet en outre de revendre à EDF sa production électrique à prix garanti. L’électricité produite ne génère aucun rejet de CO2 ; on parle d’énergie verte. Écologique, le choix du solaire est toujours rentable et transparent ! Notons que le chauffe-eau solaire permet d’économiser jusqu’à 80 % de la consommation énergétique dédiée à l’eau chaude. Le conseil ou l’enseignement Il nous semble important de choisir soigneusement les produits selon des critères de durabilité environnementale. C’est pourquoi à la source du développement de l’énergie solaire, la responsabilité environnementale se décline naturellement dans nos choix stratégiques. Le choix du solaire constitue un acte significatif en faveur de l’environnement. Agora - n o 81 - Juillet 2012 11 Dossier Penser «énergie utilisée» dans ce que l’on fait et achète Camille Zeller (ESC 99), en charge de la mission développement durable à la Communauté d’agglomération de Cergy-Pontoise Son entreprise Cergy-Pontoise, ex-ville nouvelle à 25 km de Paris, compte 200 000 habitants, 4 000 entreprises et 100 000 emplois. La Communauté d’agglomération (500 agents, budget 2012 : 186 M€) exerce des compétences comme l’aménagement du territoire, le traitement des déchets, l’eau, le soutien à l’enseignement etc. La problématique énergétique La précarité énergétique des ménages augmente sur le territoire, d’autant que les logements ont principalement été construits dans les années 70 avec une isolation thermique médiocre. Cergy-Pontoise a par ailleurs été pensée pour la voiture, ce qui n’incite pas à se déplacer en transports alternatifs malgré une bonne offre en la matière. La solution Augmenter la part d’énergie renouvelable du chauffage urbain, rénover les bâtiments publics, inciter à rénover les logements, à produire moins de déchets, etc. Le Plan Climat, dont je coordonne le suivi et l’évaluation, vise à diviser par quatre les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050 (actuellement 6,4 tonnes de CO2/Cergypontain). Vaste tâche ! La Maison Climat Énergie, par exemple, accompagne les habitants ou chefs d’entreprises dans le montage technico-financier de leurs travaux. Les parkings-relais offrent aux usagers des services facilitant l’intermodalité de transport. En interne, animer la démarche, c’est faire progressivement évoluer les comportements et les méthodes de travail. Le conseil ou l’enseignement ? Bien que n’étant pas toujours exemplaire à titre personnel, mon premier conseil est, bien sûr, la sobriété énergétique ! Essayer de penser « énergie utilisée » dans tout ce que l’on fait et achète, réorienter ses actes, régulièrement se reposer la question. Une culture de communication des résultats plus développée en France, cela nous aiderait aussi ! Fukushima. Les technologies vertes sont peu flexibles sans parler de leur impact sur l’environnement. La solution passe donc sans doute par une baisse de la consommation et un portefeuille équilibré de technologies. Les avantages Consommer moins, par un changement d’attitude et la recherche systématique de l’efficacité énergétique, fait tout de suite baisser la facture d’énergie. Dans le cas de l’entreprise, il est peut-être temps de produire sa propre électricité : éoliennes, panneaux solaires, systèmes de cogénération... La France devrait s’inspirer du Benelux ou de l’Allemagne et assouplir sa législation. Le conseil ou l’enseignement Disposer d’une énergie bon marché et propre est un défi qui concentre des questions fondamentales pour l’entreprise : globalisation des marchés, recul de l’État-investisseur, accès tendu aux ressources, développement de l’Asie, sans oublier la nécessaire préservation de la planète. L’entreprise doit trouver la solution elle-même et s’adapter à un environnement contraignant et changeant. Une opportunité pour montrer sa capacité à innover (énergies vertes), à s’allier (achat groupé, co-investissements) et à gérer les risques (miser sur des technologies différentes et complémentaires). Christophe est aussi responsable de l'antenne Belgique de l'Adesct Innover, s’allier et gérer les risques Christophe Batan-Lapeyre (ESC 96), head of controlling - marketing & sales energy Europe business line – GDF Suez Son entreprise Créée en début d’année, la branche GDF Suez Énergie Europe réunit les activités énergétiques du groupe en Europe : de la production d’électricité jusqu’à la commercialisation de gaz en passant par le trading et la gestion d’infrastructures. Elle emploie 30.000 personnes dans 13 pays et génère environ 30 milliards de chiffre d’affaires. La problématique énergétique Vous pourriez penser que la problématique énergétique ne me concerne pas, que plus l’énergie est chère, plus nous gagnons de l’argent. Détrompez-vous ! Contrairement aux grands groupes pétroliers, nous devons acheter une grande partie de ce que nous vendons. C’est en particulier vrai pour le gaz. Côté électricité, en produire et en vendre de manière rentable devient très difficile compte tenu des investissements à réaliser et des politiques gouvernementales. La solution L’équation est la suivante : le marché du gaz est sous le contrôle d’une poignée de pays (Russie, Norvège, Algérie, Qatar) et son prix dépend de celui du pétrole. Produire de l’électricité avec du gaz revient donc assez cher. Il reste le nucléaire mais il y a eu Le véhicule électrique, c’est aujourd’hui Rémi Renaudo (ESC 88), secrétaire exécutif de la région Amérique chez Renault Le rôle des émissions de CO2 dans le réchauffement climatique est une certitude. L’automobile y participe pour 12 %. A court et moyen terme, le véhicule électrique est la seule rupture possible. Renault souhaite mettre en circulation dans le monde 1,5 million de véhicules électriques d’ici 2016. L’alliance Renault-Nissan investit 4 milliards d’euros dans le programme zéro-émission et se démarque en créant des conditions propices au développement du véhicule électrique. L’autonomie des voitures électriques couvre l’essentiel des besoins 80 % des Européens font moins de 40 km/jour, 50 % des trajets en voiture font moins de 3 km. Les performances des voitures électriques satisfont aujourd‘hui la majorité des usages des automobiles, même si les constructeurs continuent de travailler pour améliorer ces performances. Renault est le seul constructeur à proposer quatre véhicules électriques accessibles à tous, à un prix approchant celui du thermique. Twizy, mi-voiture mi-scooter, deux places en tandem, propose une nouvelle mobilité urbaine, innovante et écologique : on circule à l’air libre, sans casque, on recharge en 3h30 pour 100 km d’autonomie. Zoé est la première voiture conçue pour être 100 % électrique. Commercialisée cet automne, elle peut parcourir en usage réel environ 150 km. Les réponses fournies dans ce dossier n’engagent que leurs auteurs à titre personnel et ne sauraient engager la responsabilité de leurs employeurs actuels ou passés. 12 Agora - n o81 - Juillet 2012 Dossier Choisissez l’hydrogène ! Claudine Sauval (MC MBA 10), Cabinet Seiya Consulting Son entreprise Le cabinet Seiya Consulting propose aux entreprises des prestations de conseil en stratégie d’entreprise et analyse marketing dans le secteur de l’énergie. Dans ce domaine, les décisions que nous prenons aujourd’hui feront le monde de demain. Il y a donc urgence à faire les bons choix. La problématique énergétique Entre 2010 et 2012, la balance commerciale de la France s’est considérablement dégradée. La raison : le prix du pétrole qui atteint des montants record. Et la hausse ne va pas s’arrêter. L’impact n’est plus seulement économique mais écologique et humain : problèmes de santé, marées noires, réchauffement climatique. La solution Il existe une énergie générée uniquement à partir des ressources renouvelables : l’hydrogène. Nous savons la produire, la stocker et l'utiliser à petite, moyenne ou grande échelle. Les avantages L’hydrogène alimente des véhicules qui ne rejettent pas de CO2 et ne font pas de bruit. Un générateur de la taille d’un réfrigérateur, alimenté par l’énergie du soleil transformée en hydrogène, fournit l’électricité et le chauffage d’une maison individuelle et le chargement un véhicule électrique. Une berline alimentée par de l’hydrogène et une pile à combustible fait le plein en trois minutes et parcourt plus de 600 km (contre 8 heures et 120 km pour les véhicules à batterie). Le conseil Choisissez l’hydrogène ! Les équipements sont encore chers mais ils vont devenir compétitifs. Des laboratoires travaillent à rendre l’usage de cette énergie fiable et sans danger, comme ce fut le cas pour le pétrole et le gaz. Parce que je crois en cette énergie, j’ai choisi de promouvoir l’hydrogène, d’aider les startups à trouver les créneaux porteurs, à imaginer de nouvelles applications, à créer de nouvelles compétences et de nouveaux emplois. Optimisez les kilomètres parcourus et réduisez la consommation Thomas Soulier (ESC 96-CPA 08), dirigeant - fondateur de Mobix Son entreprise Mobix, cofondée en 2010 avec Bruno Lopes, offre à ses clients des solutions d’économies de mobilité et d’amélioration de leur empreinte carbone. à ce jour quatre personnes travaillent pour Mobix. Nos clients sont des PME du bâtiment, des transports, des services, du SAV et de la maintenance, qui exploitent des flottes de véhicules et gèrent un personnel nomade (installateur, technicien de maintenance, commerciaux). La problématique énergétique Notre vision est que la raréfaction des énergies fossiles et les enjeux du réchauffement climatique d’une part et l’extrême mobilité de notre société de l’autre, vont entraîner des changements nécessaires pour les entreprises gérant des ressources nomades. La solution En partant de l’axiome «on ne peut améliorer que ce que l’on peut mesurer», nos interventions s’articulent autour d’un audit initial puis, en s’appuyant sur nos méthodologies et des systèmes embarqués TomTom Business Solution, de propositions de déploiement d’optimisation des coûts de mobilité pour aboutir à de l’amélioration continue. Nous définissons ainsi l’équation économique de la mobilité, composée de nombreuses variables tels que les coûts des véhicules, des embouteillages, de la maintenance, des assurances et bien sûr du carburant. Ainsi, il convient de réfléchir à deux grands axes de progrès : optimiser le nombre de kilomètres parcourus sans affecter l’exploitation, réduire le nombre de litres consommés par mission. Les avantages Mener un tel projet pour l’entreprise apporte : - des gains : jusqu’à 8 % d’économie de carburant, 27% d’augmentation de productivité, 14% sur les gains de trajets ; - des avantages concurrentiels car le marché donnera la primauté aux entreprises durables et citoyennes ; - de la pérennité sur certains marchés (grands donneurs d’ordre et marchés publics) qui à terme ne contracteront plus les entreprises ne s’étant pas préparées Le conseil ou l’enseignement La mobilité est un sujet complexe, transverse, qui touche plusieurs services de l’entreprise (achat, exploitation, RH, développement durable…) dont les objectifs propres sont différents. Notre conseil est de faire du projet de mobilité, un projet stratégique d’entreprise avec l’ensemble des parties prenantes pour que tous comprennent les enjeux présents et futurs et soient à leur tour, force de propositions. Et bien sûr, se faire accompagner par un spécialiste serait mon dernier conseil. Se mobiliser pour les infrastructures de recharge En Europe, 15 000 points de charge étaient actifs fin 2011. On devrait en compter trois fois plus à la fin de cette année (50 000). Mais il faut accélérer. Renault travaille en ce sens avec les gouvernements, les collectivités locales et des partenaires comme les centres commerciaux et les parkings (plus de 120 partenariats signés). Un grand nombre d’acteurs investissent ce marché. Schneider Electric a déjà posé 4000 bornes en France et continue, au rythme de 400 bornes par mois. En parallèle, tout un tissu de PME se lance également dans ce marché ; certaines prévoient une multiplication par dix cette année de leur chiffre d’affaires. La Chine va faire sa révolution écolo En avril, Pékin a annoncé son intention de mettre en circulation 5 millions de véhicules hybrides et électriques d’ici 2020. Pour accompagner le développement de cette industrie verte, le gouvernement va investir plus de 12 milliards d’euros. C’est une très bonne nouvelle pour Renault qui négocie actuellement son implantation en Chine, premier marché automobile mondial ! Avec en tête de gondole, sa technologie électrique. Propos recueillis par Isabelle Behar (ESC 88) épouse de l'Alain du même nom Agora - n o 81 - Juillet 2012 13 Dossier Des carburants alternatifs durables dans les Airbus Patrick Bergues (ESC 88), sales control & financial analysis Airbus SAS Il n’est pas à proprement parler un spécialiste des carburants, en revanche c'est un expert en matière de santé financière des compagnies aériennes et des fournisseurs d'Airbus. Il a cependant accepté, spécialement pour Agora, de mener l’enquête sur ce sujet décisif pour Airbus. L’industrie aéronautique ne contribue qu’à hauteur de 2 % à l’ensemble des émissions de dioxyde de carbone (CO2) générées par l’activité humaine, principalement les vols passagers de plus de 1 500 km pour lesquels il n’existe pas d'alternative pratique. Comment cependant réduire les émissions de CO2 de l’aviation civile et répondre aux défis économiques et environnementaux de demain ? L’avionneur européen explore plusieurs pistes : réduire la consommation, rationaliser le trafic aérien, utiliser des carburants alternatifs… Aucune autre source d’énergie alternative n’étant envisageable, Airbus est convaincu de la nécessité de réserver les carburants alternatifs à l’aviation. Afin qu’ils soient produits en quantité suffisante pour un usage commercial dans l’aviation, Airbus joue un rôle de catalyseur dans le développement de ces carburants alternatifs durables (durables car leur production ne rentre pas en compétition avec les terres, l’eau ou la nourriture). La stratégie consiste à créer des chaînes de valeurs régionales, une par continent d’ici fin de 2012, sur la base de partenariats locaux entre agriculteurs, raffineurs et gouvernements. Cinq expérimentations sont menées : en Australie (Virgin), au Brésil (TAM), Au Moyen-Orient (Qatar), en Roumanie (Tarom) et en Espagne (Iberia). Les matières premières sont très diversifiées : caméline, jatropha, algues, levures, copeaux de bois… Pour sélectionner les meilleures solutions, Airbus s’appuie sur des organismes non gouvernementaux qui en évaluent la durabilité et le cycle de vie. Airbus a procédé à plusieurs vols d’essai, contribuant ainsi à l’homologation de nouveaux mélanges composés à 50 % de biocarburants. Ces nouveaux carburants sont déjà utilisés par des compagnies : Lufthansa assure depuis juillet 2011 des vols passagers quotidiens sur un A 321 dont un réacteur est alimenté à 50 % par un biocarburant à base de jatropha. L’objectif d’Airbus est d’arriver à une utilisation plus large de ces carburants alternatifs pour atteindre une croissance carbone neutre d’ici à 2020 et une réduction de 75 % (par rapport à l’année 2005) des émissions de CO2 en 2050. Propos recueillis par Pierre Souloumiac (ESC 88) Une gestion de l’énergie fait gagner sur tous les tableaux Antoine Miche (ESC 07), responsable "Chaîne de valeur responsable", groupe La Poste Son entreprise Le Groupe La Poste offre des produits et services papier ou numérique pour la communication et la relation d’affaires, et au-delà, de services bancaires et de la téléphonie. Elle emploie 280 000 personnes pour plus de 20 milliards d’euros de CA. La problématique énergétique Avec environ 11 000 bâtiments et 60 000 véhicules, la gestion du coût énergétique est un élément essentiel pour atteindre les objectifs économiques et environnementaux. La solution Nous avons donc formé 60 000 facteurs à l’éco conduite, déployé une charte des éco-gestes dans le bâtiment, transformé nos cahiers des charges d’achat et de rénovation... Ce qui nous permet aussi de proposer des produits/services à valeur ajoutée environnementale (lettre verte, neutralité carbone...) Les avantages En même temps que nos postiers sont fiers de ces actions, nos clients sont satisfaits et plus fidèles. Enfin, bien gérer l’énergie, c’est déjà développer une culture des coûts et mieux garantir les résultats économiques. Le conseil ou l’enseignement ? Je conseille à toute entreprise ou collectivité de développer une vraie gestion de l’énergie car on y gagne sur tous les tableaux, et cela permet aussi de créer de nouveaux produits/services grâce à l’écoconception marketing et industrielle ! Chaque augmentation du prix baril est une perte nette pour la compagnie Philippe Karam (ESC 04), vice-president procurement & travel, Comlux The Aviation Group Son entreprise Comlux The Aviation Group est un leader de l’aviation VIP et d’affaires, opérant au plus haut niveau de qualité des Airbus et des Bombardier. Ses activités vont des transactions avions aux vols charters VIP, en passant par le design et la fabrication des cabines, l’engineering, la maintenance, les conseils techniques et financiers ainsi que l’aircraft management. Comlux compte aujourd’hui 600 salariés répartis sur divers sites à travers le monde. La problématique énergétique Comlux exploite vingt avions et est l’opérateur commercial de référence pour les gros avions VIP de type A318/A319/A320. L’augmentation de la facture pétrolière constitue un véritable enjeu pour la société. Le coût du fuel représente plus de 40 % des cours variables de nos opérations aériennes. Les clients VIP passent par des brokers qui cherchent les meilleurs prix sur le marché. Il est impossible pour l’aviation VIP et d’affaires de pratiquer une politique de surcharge carburant comme le font les compagnies classiques. Chaque augmentation du prix baril du pétrole se traduit par une perte nette pour la compagnie. La solution Afin de bénéficier chaque année des meilleurs prix, Comlux lance de manière annuelle un appel d’offres fuel. Cela lui permet de bénéficier des meilleurs tarifs et de proposer à ses clients les meilleures conditions possibles à l’heure de vol. Comlux commence à regarder du côté du edging afin de se préserver de toute hausse inconsidérée du prix du pétrole. Les avantages Cette problématique favorise le développement d’énergies propres ou renouvelables, ce qui permettra de laisser un environnement plus sain aux générations futures. Elle pousse les constructeurs d’avions à réfléchir à des énergies alternatives moins chères. Cette baisse des coûts pourraient alors profiter aux clients et au secteur aérien qui pourrait créer des emplois. Le conseil ou l’enseignement ? Il ne faut pas s’arrêter aux premières difficultés. La persévérance, même dans les situations les plus improbables ou incongrues, est la seule vertu indispensable et gagnante. Failure is not an option ! Les réponses fournies dans ce dossier n’engagent que leurs auteurs à titre personnel et ne sauraient engager la responsabilité de leurs employeurs actuels ou passés. 14 Agora - n o81 - Juillet 2012 Alléger le web ! Thomas Parouty (ESC 95), directeur de l’agence M!eux Son entreprise Mieux est une agence conseil en communication digitale : web, CRM, médias sociaux, mobile, contenu. Créée après le Grenelle, l’agence essaye d’être aussi une entreprise responsable : un nouveau modèle, social, conscient de notre impact environnemental. Nous voulons être une agence créative, avec l’organisation d’une entreprise de demain. Avec 10 salariés, 1 M€ de marge brute, elle accompagne des grands comptes sur toute problématique de communication (dont RSE évidemment). La problématique énergétique Nous avons organisé une No Impact Week à l’agence, avec l’idée de réduire au maximum notre bilan carbone (grâce à Perrine Gobillard, chef de projet, ESC 10 !) et avons réalisé l’importance de notre consommation d’énergie (PC, Internet, transports). Nous avons donc décidé de réduire notre empreinte web. D’ailleurs, Facebook vient de s’engager à n’utiliser que des énergies renouvelables. La solution Allegerleweb.com est une plateforme d’échanges, de conseil, d’éco-gestes (encore !) pour expliquer au grand public et aux entreprises, la nécessité d’utiliser modérément leurs machines, serveurs... C’est vrai ! A quoi servent vos promos de Noël 2009 ? Arrêtez de mettre en copie la terre entière, faites des PDF... Les avantages Dans 25 ans, les NTIC consommeront autant d’énergie que la planète aujourd’hui. Avec quelques gestes simples, nous réduisons l’utilisation de serveurs. Le Cloud mutualise mais n’est pas dans les nuages, il est bien réel. Le conseil ou l’enseignement Alléger le web, c’est optimiser l’utilisation de son matériel, réduire son empreinte carbone. Ce sont 10 éco-gestes faciles pour faire un pas de plus vers une société moins énergivore, plus responsable. Alors, n’imprimez que si nécessaire et allégerleweb.com. Les PME sont–elles prêtes à mettre leur énergie au service de l’environnement ? Anne Ricaud (MC MBA 10) et Cécile Rochette, son associée (EM Lyon 92) quand elles y voient des avantages écoMarket Solutions accompagne depuis nomiques, commerciaux et humains ne 2007 les PME technologiques de Miremettant pas trop en question l’organidi-Pyrénées dans le développement sation actuelle et n’engageant pas d’inmarketing de produits et de projets vestissement moyen ou long terme. innovants. Nous avons pu constater La période actuelle, après un véritable que, pour beaucoup de PME, le déveintérêt pour les démarches de bilan loppement durable est un thème « à la énergétique, d’analyse du cycle de vie de mode » parfois perçu comme moralila part des entreprises, est plus attensateur et source de dépenses. Lorsque tiste. Nombreuses sont celles qui temles dirigeants acceptent de regarder de porisent et ne lancent pas réellement de près leur facture énergétique et constaplans d’actions décisifs. En revanche, la tent qu’ils peuvent faire des économies prise en compte des contraintes énergésubstantielles, leur motivation prend tiques et environnementales peut amealors corps. ner de l’innovation dans la plupart des secteurs, si les équipes Bien sûr, on constate des disparités dans la sensibilité sur ces acceptent de repenser leur activité avec un œil neuf sans se sujets. Les plus avancées sont les filiales de grands groupes, sentir remises en question. Il faut trouver dans l’entreprise le obligées par une direction nationale du développement bon moment et les bonnes personnes pour porter cette dynadurable de mettre en œuvre des actions, et les PME mique, la soutenir et la propager dans la durée. « militantes » dont la direction a des convictions. On trouve a contrario les plus difficiles à sensibiliser : les PME familiales traLes contraintes énergétiques amènent de ditionnelles réfractaires à l’écologie. Enfin la masse importante des PME l’innovation si l’on accepte de repenser son pragmatiques qui vont se mettre au déactivité avec un œil neuf veloppement durable progressivement, Agora - n o 81 - Juillet 2012 15 V i e d e l’École Un nouveau pilote pour un rayonnement international de Toulouse Business School Pierre Dreux succède à Hervé Passeron à la tête du Groupe ESC Toulouse. Ingénieur de l’École centrale Paris et docteur en physique nucléaire, Pierre Dreux jouit d’une solide expérience dans les univers industriel et scientifique. De 1988 à 2006, il a exercé des responsabilités croissantes au sein du Groupe Altran, en France et aux États-Unis, notamment en qualité de directeur scientifique. Ses missions l’ont conduit à initier et à développer de nombreux partenariats avec des groupes industriels, des universités, des grandes écoles et des laboratoires de recherche, en Europe, en Amérique du Nord et en Asie. Avant de rejoindre l’École centrale de Lyon, Pierre Dreux a exercé de 2006 à 2010 les fonctions de directeur de Dynnovation Consulting et a dirigé la plateforme de prospective Futuris au sein de l’Association nationale de la recherche et de la technologie (ANRT). À l’École centrale Lyon, le futur directeur du Groupe ESC Toulouse a dispensé des cours ayant pour thèmes le leadership & le management et le management de projets. Au sein de Parsons Paris, il a également enseigné le business international, l’éthique des affaires et le management des organisations créatives. « Sa connaissance de l’enseignement supérieur, son expérience industrielle ainsi que son expertise internationale en matière de management des partenariats nous ont convaincus de retenir la candidature de Pierre Dreux, explique Alain Di Crescenzo, président de la CCI Toulouse. Ces atouts le prédisposent à poursuivre le développement du Groupe ESC Toulouse, tant à Toulouse qu’à l’international, afin de consolider la place de notre école de commerce parmi les meilleures en Europe, dans la continuité des actions engagées par Hervé Passeron », poursuit le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Toulouse, dont relève l’école. Pour sa part, Hervé Passeron se réjouit du choix de son successeur : « Je laisse les clés de la maison à Pierre Dreux en toute confiance ; sa formation scientifique et ses qualités de développeur constituent des garanties d’excellence pour l’avenir de Toulouse Business School ». 16 Agora - n o81 - Juillet 2012 « Dans ce secteur de l’enseignement supérieur en pleine mutation, je m’attacherai à développer et à mettre en œuvre les opportunités de transformer l’institution afin de renforcer son rôle d’acteur dynamique et performant de son écosystème », explique Pierre Dreux. Le nouveau directeur du Groupe ESC Toulouse considère en effet que « l’école a un potentiel remarquable qui repose en particulier sur la pertinence de sa stratégie, la qualité de son corps professoral ainsi qu’une reconnaissance à l’international grâce aux accréditations dont elle bénéficie. L’excellence économique et scientifique de Toulouse et de sa région constituent en outre un environnement propice au développement de l’école ». Pour Alain Di Crescenzo, le choix du successeur d’Hervé Passeron signe les ambitions du Groupe ESC Toulouse qui doit « poursuivre son expansion en France et dans le monde afin de renforcer l’attractivité de l’école et contribuer au rayonnement international de Toulouse et de Midi-Pyrénées ». Lire également en p. 4 Isabelle Assassi (ESC 84), nommée directrice du programme Grande École du Groupe ESC Toulouse. « J’essaie de permettre à d’autres étudiants de bénéficier de la même chance que celle qui m’a été offerte » Ancien boursier de la fondation, Olivier Pasquier-Meunier (ESC 10) est aujourd’hui donateur. « En septembre 2006, je suis entré en première année de l’ESC Toulouse. J’ai choisi assez rapidement de m’orienter vers les métiers du marketing et de la vente. La fondation de l’ESC Toulouse a été créée en 2008, au moment où j’organisais mon départ en année de césure. Il me semblait alors pertinent d’effectuer un stage de six mois à l’étranger. J’ai réussi à trouver ce stage en marketing à Londres : il correspondait parfaitement à mes projets. Mais financièrement, vivre six mois à Londres représentait alors une vraie difficulté pour moi. Et c’est à ce moment là que j’ai eu la chance d’obtenir une bourse de la fondation ESC Toulouse, lors de sa première session. J’ai ainsi pu partir confiant six mois, compléter mes expériences et conforter au passage mes choix d’orientation. J’ai choisi de m’orienter pour ma dernière année vers l’option professionnelle B2C qui m’a permis de me former aux enjeux des produits de la grande consommation. J’ai obtenu mon diplôme en 2010 et suite à mon stage de fin d’études - toujours en marketing produit j’ai pu être embauché dans l’entreprise qui m’avait accueilli. J’ai aujourd’hui la chance de travailler chez Unilever. Après un an sur le terrain en tant que chef de secteur GMS, j’ai pu remonter au siège sur une fonction de marketing/ ventes : je suis actuellement compte-clé junior e-commerce. Le métier est en totale adéquation avec ma formation et mes expériences passées, et les réseaux ecommerce sont en croissance à 2 voire 3 chiffres en ce moment : bref, des enjeux captivants à travailler ! J’ai stabilisé ma situation professionnelle et dans ce contexte, je me souviens de celle Action phare de la Fondation du Groupe ESC Toulouse depuis sa création en 2008, le fonds de solidarité a distribué 170 bourses d’études sur critères académiques et sociaux en quatre ans. Ces bourses, d’un montant compris entre 2000 € et 2500 €, sont une véritable bouffée d’oxygène pour des étudiants qui se retrouvent en difficultés financières pendant leur cursus. Le fonds annuel est abondé d’une part par de fidèles partenaires tels que l’association Atale, les banques BNP Paribas, Courtois et Société Générale ainsi que la Fédération des Associations, la Junior Entreprise Escadrille et, d’autre part, par le réseau des diplômés qui fait ici preuve d’une grande générosité. En faisant un don à la Fondation, les diplômés s’engagent pour que la situation sociale d’un étudiant ne soit pas un frein au bon déroulement de ses études au sein du Groupe ESC Toulouse. La réussite de chacun des étudiants que la Fondation aide devient ainsi la fierté de l’ensemble des donateurs. Pour participer au fonds de solidarité annuel et dans laquelle j’étais pendant mes années à l’école. En donnant à la Fondation du Groupe ESC Toulouse, j’essaie de permettre à d’autres étudiants de bénéficier de la même chance que celle qui m’a été offerte. Je suis personnellement convaincu qu’une situation sociale, financière ou familiale ne doit jamais être un obstacle pour effectuer ses études. » 170 bourses distribuées en quatre ans faire un don - déductible IRPP 66 % ou ISF 75 % -, vous pouvez vous rendre sur www. esc-toulouse.fr/fondation et effectuer votre versement en ligne. Vous pouvez également adresser à la Fondation du Groupe ESC Toulouse, 20 boulevard Lascrosses, 31000 Toulouse, un chèque libellé à l’ordre de Fondation de France/Fondation GESCT. En savoir plus : Olivier Blanchard, responsable Fundraising, [email protected] 05 61 29 47 41 La Fondation encourage les métiers du Conseil Soutenue, au travers de la Fondation du Groupe ESC Toulouse, par les entreprises merlane et Capgemini, la chaire métiers du conseil a organisé le 12 avril une table ronde. Lors de ce moment d’échange Gilbert Mariéma (MBA MC 09), consultant senior Altran Technologies, a animé le débat avec Clotilde Caron (ESC 07), senior consultant-CSC, Mohamed Gadi (MS Entreprenariat 07), senior manager - Midi Capital, Nadine Lapastoure (ESC 06), consultante RH - Magellis Consultants, Alexandre Petitfour (ESC 06), managing consultant - Capgemini Aerospace & Defence, Laura Sautereau (ESC 07), consultante en stratégie et innovation - Spring Lab Les 60 étudiants présents ont posé sans tabou leurs questions à ces jeunes diplômés qui exercent aujourd’hui dans le conseil. Agora - n o 81 - Juillet 2012 17 V i e d e l’Adesct 3 mai 2012 - Que sont nos étudiants devenus ? Today Back to School, premier évènement annuel de l’Association des diplômés Six étudiants, parrainés et suivis par Cathy Halupniczak (déléguée générale de l’Adesct) et Didier Machard (ESC 94), ont organisé dans le cadre d’un projet Delta cette manifestation destinée à devenir un incontournable de la vie de l’Adesct. Autour de quatre tables rondes, ce sont sept anciens prestigieux qui sont venus témoigner le 3 mai de leur parcours et du rôle joué par l’école dans le déroulement de leur carrière. Nos diplômés au sein des grands groupes Élisabeth Ourliac (ESC 81), VP Strategy Integration chez Airbus, dit avoir préféré l’entreprise à l’expertise comptable. Elle explique son ascension par son aptitude à se mettre en adéquation avec l’environnement humain de son entreprise, conjugué avec l’amour de son travail. Georges Colson (ESC 58), président du conseil de surveillance de FRAM, a évoqué une période bénie où l’on n’avait pas le souci du lendemain, citant Max Cluseau, la vie associative active et sa prise de responsabilités comme président de Corpo des élèves. Philippe Chausson (ESC 75), DG de Chausson Matériaux, s’est posé en défenseur de la PME. Il dirige avec son frère une entreprise familiale qui a beaucoup grandi, qui le passionne et lui permet de faire ce qu’il aime. Il évoque la naissance Philippe Jougla (ESC 75), Hervé Passeron Georges Colson (ESC 58), Philippe Chausson (ESC 75) et Elisabeth Ourliac (ESC 81) de l’incubateur et serait très heureux que de plus en plus d’élèves soient attirés par l’entreprenariat. Les PME de nos diplômés Stéphane Contrepois (IEDN 94) incarne le créateur d’entreprise type qui sait mettre en œuvre rapidement les idées issues de la révolution de l’usage du web et n’hésite pas à prendre des risques. Fondateur de PC Kado, il fait avec sa dernière société, MyFeelBack, le lien entre le monde virtuel et le commerce physique via le smartphone. Nicolas Durand (ADMS 05), fondateur et PDG de Panosol’, a mené durant sa scolarité au sein du Groupe ESCT un projet de création d’entreprise de panneaux solaires avec son associé ingénieur. Ayant par la suite constitué un réseau de 24 agences en France, il a cédé une partie de ses actions au groupe GDF-Suez. Son parcours est illustratif de la stratégie qui permet de conserver le bénéfice de la création. Gérard Pucheux (esc 00), Hervé Passeron (ESCT), Philippe Jougla (ESC 75), Marina Estrampes (IEDN-Bachelor 94), Didier Machard (ESC 94), Martin Venzal (Touléco) 18 Agora - n o81 - Juillet 2012 Nos diplômés aux parcours originaux Stéphane Kandler (ESC 94), PDG d’All4one et gérant de K-Yachting, est un spécialiste des projets de haut niveau dans le sport d’équipe en voile. Il travaille avec les médaillés olympiques et les gagnants de l’America’s Cup. De cette course, on ne retient que le nom du vainqueur, dit-il. Armand Kouby (ESC 63), major de promo, ex-expert comptable et désormais artiste-peintre - 90 expos à son actif -, est passé à l’art abstrait où il s’est imposé en qualité de peintre affichiste depuis quelques années. La force du Réseau La quatrième table ronde réunissait Hervé Passeron, directeur du Groupe ESCT, Philippe Jougla (ESC 75), encore président de l’Adesct, Didier Machard (ESC 94), alors vice-président et désormais président de l’Adesct, Marina Estrampes (IEDN-Bachelor 94) responsable de l’antenne toulousaine de l’Adesct. On retiendra : - Les propos d’Hervé Passeron : « pas de grande école sans un réseau fort », - L’appel aux jeunes étudiants et diplômés de Philippe Jougla : « En liaison avec l’association, veillez à tenir vos coordonnées à jour », - La satisfaction de Didier Machard, développeur du réseau : « Aujourd’hui, l’association compte 23 antennes dans le monde ! ». Après le jeu des questions réponses un remarquable cocktail clôturait cet événement qui mérite d’être renouvelé en 2013. Claude Souloumiac (ESC 61) L’Adesct fait son assemblée générale dans un club de rugby ! Agenda Pôle Carrières & Emploi Mercredi 4 Juillet 2012, 18h30 Mardi 18 septembre 2012, 18h30 Atelier collectif de gestion de carrière, animé par Laurence Masseron, à l’ESC Tout au long de juillet et septembre 2012 Entretiens individuels de gestion de carrière par téléphone ou à Toulouse (Career Starter, à l’ESCT) Pour tout renseignement, contactez Laurence Masseron [email protected], 05 61 29 46 93 Pourquoi il est bénévole à l’Adesct Yves Régent (ESC 10), J’arrive à Toulouse pour me réorienter dans le conseil en systèmes d’information financiers et, dans ce contexte, je me suis rendu compte que l’association des diplômés est le lieu privilégié pour pouvoir rencontrer des personnes expérimentées, disposées à vous aiguiller et vous conseiller. Je n’ai retrouvé une telle disponibilité nulle part ailleurs. Il me semble donc tout naturel de pouvoir participer à l’association en mettant à jour les profils de ma promotion. Je passe chaque semaine entre cinq et dix heures dans l’association et bien que la tâche soit colossale, il est essentiel de pouvoir rappeler à mes anciens camarades l’importance de notre réseau et ce qu’il peut nous apporter tout au long de notre carrière professionnelle. Pour ma part, je compte bien profiter de cette mine d’informations pour les années à venir. Le 5 avril 2012, sur invitation du vice-président de l’Adesct, Didier Machard (ESC 94), l’assemblée générale ordinaire des diplômés du Groupe ESCT s’est déroulée au Blagnac Sporting Club de Rugby. Une vidéo, réalisée par la chargée de communication du GESCT, a retracé les actions menées en 2011, visible sur YouTube (scannez le QR code ci-contre pour voir la vidéo ou tapez « TheADESCT » dans Youtube.com). Déléguée générale, annuaire, site internet et web série Le président, Philippe Jougla (ESC 75), nous détaille ensuite le rapport moral. En premier lieu, la nouvelle organisation avec la nomination d’une déléguée générale, Cathy Halupniczak (Métier Manager 06), qui supervise une équipe de deux permanentes, Laurence Masseron et Karine Warin. Le rapprochement avec l’école a connu ces dernières années des avancées notables tant au niveau de l’annuaire des diplômés du Groupe, du site internet (maintenu par l’école), que de la communication avec entre autre la web série Le Code qui connaît un très beau succès (à voir également sur Youtube). De 4 à 23 antennes de diplômés dans le monde entier Didier Machard prend la parole pour nous parler du réseau des antennes. Depuis 2008, celles-ci sont passées de 4 à 23 dont 17 sont actives et 7 ont été créées en 2011. Notons que 16 antennes se trouvent à l’étranger dont 8 en Europe. Par ailleurs, les partenariats avec la Gazette du Midi et Viadeo ont été reconduits alors qu’un nouveau a été signé avec la société Nomination. 1000 offres d’emploi et un superbe magazine Le pôle Carrières & Emploi a connu une année bien remplie avec 73 prestations effectuées et près de 1000 offres d’emploi diffusées. L’excellent travail accompli par l’équipe du magazine Agora, la qualité et le professionnalisme des articles, la nouvelle maquette créée en 2011 par Anne Lafont (ESCT 88) sont soulignés par le président. Le point noir : l’érosion de cotisants Seul point noir, la baisse continue du nombre de cotisants malgré l’augmentation régulière du nombre de diplômés. Le « benchmark » effectué auprès d’autres associations montre une situation similaire. Le projet de règlement intérieur, prévu par les actuels statuts, ainsi que les modèles de lettres de missions pour les responsables d’antennes et les animateurs de réseaux sociaux, votés par le CA, sont également entérinés par les membres de l’AGO. Comme il se doit, le bilan financier de l’année 2011, qui se traduit par un excédent, est présenté et discuté. Il est ensuite procédé à l’habituelle élection des administrateurs renouvelables et nouveaux. Ce n’est qu’un au revoir Philippe Jougla annonce sa décision de ne pas se représenter à la présidence de l’Adesct lors du prochain conseil d’administration. Hervé Passeron, DG du Groupe ESCT, après avoir remercié Philippe Jougla pour la relation qui s’est construite au cours de ces années, informe les diplômés de son départ en retraite fin juillet 2012 et présente son successeur, Philippe Dreux qui prend ses fonctions le 1er juin. Un verre de l’amitié rassemble ensuite l’ensemble des présents dans le club house du Blagnac Sporting Club Rugby. Charles Maréchal (ESC 72) Composition du nouveau bureau de l’Adesct, élu en conseil d’administration Président : Didier Machard (ESC 94) Vice-présidente : Bénédicte Sanson (ESC 90) Trésorier : Charles Maréchal (ESC 72) Bravo à eux, merci à Philippe Jougla pour son implication sans faille ces quatre dernières années …et longue vie à l’Adesct ! Agora - n o 81 - Juillet 2012 19 V i e d e l’Adesct Tissages de toile À Montpellier À Sydney, première rencontre autour d'Hervé Passeron Dimanche 13 mai, en une belle journée ensoleillée d’automne (oui… d’automne), Hervé Passeron, directeur du Groupe ESCT jusqu’à il y a quelques semaines, et dix anciens étudiants de l’ESC Toulouse se sont retrouvés pour un déjeuner en terrasse sur les rivages du Darling Harbour, au cœur de la capitale économique australienne Sydney. Au menu, crevettes, salades fraîcheurs ou encore pièces de bœufs aux milles saveurs… mais aussi et surtout, retrouvailles entre camarades de promo ainsi qu’échanges entre jeunes diplômés d’une même école toujours prêts à s’entraider. Car tous ont pris la décision de démarrer leur carrière à Sydney pour surfer sur la vague de croissance qui, depuis plusieurs années, caractérise tant la région Asie-Pacifique. Très récemment pour certains (cinq sont issus de la promo 2011), à peine moins pour les autres (la doyenne est diplômée de 2002), tous avec un but commun : développer le réseau ESC Toulouse à l’autre bout du monde pour faciliter l’intégration Sur Darling Harbour à Sydney, de g. à d. : Philippe Atlan (ESC 06), David Doniguian (ESC 11), Herve Passeron, Léa Heude (ESC 11), Benoit Eymard (ESC 11), Aurélien de Chazournes (ESC 10), Aurélie Besnard (ESC 04), Sophie Herblot (ESC 06), Stéphanie Barret (ESC 11), Laurène Désiré , Florian Couetdic (ESC 11), Gaëlle Braure (ESC 07). de nouveaux qui, comme eux, souhaitent s’enrichir d’une expérience professionnelle en Australie. L’après-midi fut donc riche en découverte et s’est conclue par une promesse commune, celle de participer à l’extension de la communauté ESCT en Australie pour que le cassoulet soit dignement représenté ‘down-under’ ! David Donigiuan (ESC 11) À Barcelone, calçotada catalane entre diplômés Un an, ça se fête ! A l’occasion de la première année d’existence, Christelle Soriano (ESC 94, MS RRH 11), Sabine Safi (ESC 11) et Florian Mantione (ESC 72), gentils organisateurs de l’antenne montpelliéraine, ont réuni les anciens ce 18 juin, sur la terrasse du Comptoir de l’Arc, place de la Canourgue. Le moyen de profiter aussi du début de l’été méditerranéen ! Ne ratez pas le prochain rendez-vous. À Paris Afterworks parisiens tous les 2es jeudis du mois au Bouclier de Bacchus. L’ambiance y est du tonnerre à chaque fois ! Le Bouclier de Bacchus (chez Philippe Jeannerat - ADMS 03), 18 rue Saint-Lazare, Paris 9e. À Toulouse L’antenne toulousaine réunit les diplômés et les étudiants tous les 2es mercredis du mois. Venez nombreux au Bistrot d’Austerlitz ! Le Bistrot d’Austerlitz (chez Thomas Chérubin ESC 03), 4 rue d’Austerlitz à Toulouse À Bordeaux La première Calçotada Alumni à la Cucanya à Vilanova la Geltrú, le 24 mars passé, a été très réussie. Carlos Alcover (ESC 05), le maître des lieux nous a reçu comme des rois. La vue sur la mer, les calçots (les oignons nouveaux grillés), le repas, les vins et les desserts, tout était parfait. Et les anciens présents ont partagé dans la bonne humeur un repas typique de la gastronomie catalane. Puis ils sont allés ensuite boire le café dans le restaurant de Carlos, à Sitges. Merci à Carlos de nous avoir réservé un tel accueil et nous avoir fait vivre un moment inoubliable. Maintenant le rendez-vous est pris, l’année prochaine on remet ça, c’est sûr ! Entre temps, d’autres animations pour les anciens de Barcelone sont prévues...et ce, dans les prochaines semaines ! Alors, à très bientôt, Valérie Picard- Coordinadora Desarrollo Profesional y Alumni Fotos y comentarios visibles en el Facebook Toulouse Business School Alumni Barcelona. Rendez-vous tous les 1ers jeudis du mois au Comptoir Marseillais, à Barcelone. À Saïgon Le premier networking des anciens de l’ESC Toulouse à Saïgon s’est déroulé le 15 mars. Nous étions six et ce malgré de nombreux désistements (certains ont fini leur travail trop tard ou d’autres étaient en déplacement professionnel). Nous avons pu faire connaissance, partager nos contacts et nos expériences. Rendez-vous prochainement pour une nouvelle rencontre des diplômés ! Guillaume Couture (ESC 07) 20 Agora - n o81 - Juillet 2012 Après quelques excursions à l’extérieur de la ville, c’est au cœur du quartier classé à l’Unesco que les anciens de l’ESCT, à l’attache bordelaise, se sont retrouvés. La soirée organisée le 22 mars dernier au restaurant le Fils du Boucher avait pour principal objectif de créer un moment de convivialité autour d’un cocktail dînatoire. Ainsi, plus d’une vingtaine de participants ont répondu à l’invitation : des «habitués» des rencontres organisées par l’antenne de Bordeaux mais aussi quelques nouveaux venus. La soirée a été riche en échanges et prises de contact : entre le networking et le speedating ! Alors avis aux anciens qui ne seraient pas encore dans la boucle, faites-nous signe pour retrouver un bout de la ville rose au pays du rouge ! Samuel Ferrière (ESC 95) et Anne Lambourg (ESC 04) Agora - n o 81 - Juillet 2012 21 Ce n’est pas parce qu ’ o n e s t d i p l ô m é q ue l’école est f inie ! ASSOCIATION des DIPLÔMÉS Annuaire, réseau, internet, Agora Avec Karine et Cathy, travaillez votre esprit de corps ! Annuaire des diplômés du GESCT Sur www.adesct.fr : accédez aux coordonnées de près de 24 000 diplômés, quotidiennement mis à jour avec la complicité des permanentes de l’association. Adhérent ou non de l’Adesct, mettez à jour votre profil dans l’annuaire sur www.adesct.fr. C’est rapide, facile et ça rapporte énormément ! Communautés ESCT des réseaux sociaux L’Adesct investit progressivement les hubs sur Viadeo, Facebook, LinkedIn… Abonnez-vous aux tweets que diffuse l’équipe de l’Adesct. Antennes de l’Adesct Paris, Toulouse, Barcelone, Madrid, Londres, Bruxelles, Casablanca, Frankfort, Berlin… Une vingtaine d’ambassadeurs et des appuis logistiques pour des rencontres IRL partout dans le monde. Site internet Il faut montrer patte blanche pour consulter l’annuaire, réserver en ligne un événement de l’association, déposer son CV… Le site internet est mis à jour quotidiennement, et vous informe des actualités de vos pairs. Agora, journal officiel des diplômés, et la newsletter Prenez des nouvelles de vos camarades de promo, suivez la diaspora des Sup de co, et témoignez dans Agora ! Les permanentes de l’Adesct relayent avec enthousiasme vos informations sur la newsletter. Profitez-en ! Cathy Halupniczak déléguée générale [email protected] Karine Warin coordinatrice annuaire [email protected] +33(0)5 61 29 46 90 / +33(0)6 29 62 27 28 20 bis boulevard Lascrosses 31000 Toulouse www.adesct.fr Jobservice Avec Aïssata, Juliette, Alice, Géraldine…, trouvez des étudiants pour vos travaux et jobs ponctuels Le jobservice de l’ESCT Pensez aux étudiants du GESCT pour un job ponctuel ou un travail permanent compatible avec les études : baby-sitting, inventaires, ou hôtes de caisse… L’Adesct accueille tous les jours le job service de l’ESC Toulouse dans ses locaux. Plus le réseau s’utilise tôt, plus il se fortife ! [email protected] +33(0)5 61 29 47 30 20 bis boulevard Lascrosses 31000 Toulouse www.easyjob-jobservice.org Carrières & emploi Avec Laurence, consultante en gestion de carrière, bénéficiez de conseils personnalisés pour votre évolution de carrière Diagnostics de carrière Personnalisés et confidentiels, les entretiens individuels abordent les outils CV et lettre de motivation, les techniques de recherche d’emploi, l’orientation au sein du réseau des diplômés de l’ESC Toulouse. Bilans de carrière Déjà plus de quatre ans d’expérience professionnelle et l’envie d’évoluer, de changer ? Analysez votre parcours et vos besoins pour être plus performant et saisir de nouvelles opportunités professionnelles. Bilans d’orientation Jeunes diplômés, construisez votre projet professionnel et passez à l’action ! labSoft Ateliers collectifs Partagez vos expériences et optimisez votre recherche d’emploi. Offres d’emploi présélectionnées Dans le cadre de partenariats spécifiques avec des cabinets de recrutement et des chasseurs de tête, accédez à une cinquantaine d’offres par semaine issues du marché caché. 1 Sur le site www.adesct.fr : renseignez le formulaire et réglez en ligne. 2 Par courrier : sur papier libre, envoyez vos coordonnées, promo et adresse mail, joignez le chèque correspondant à votre cotisation. 3 Par téléphone (05 61 29 46 90) laissez-vous guider par l’une des permanentes de l’association pour faire vos premiers pas d’adhérent et/ou finalisez votre adhésion. 4 Dans nos locaux, à Toulouse : juste à côté de l’école. Ce sera un plaisir de faire connaissance et d’actualiser ensemble votre profil. Combien ça coûte ? Sur RV à Paris, Toulouse ou par téléphone pour démarrer votre recherche de façon professionnelle et efficace. Cotisation annuelle renouvelable à date anniversaire de l’inscription. Laurence Masseron – [email protected] +33 (0)5 61 29 46 93 / +33 (0) 6 28 03 15 12 Career Starter - GESCT, Bureau 25 - place Alphonse Jourdain, 31000 Toulouse Diplômés en activité : 80 € | en recherche d’emploi : 50 € | à la retraite : 50 € | promo 2009 et 2010 : 60 € | promo 2011 et 2012 : 40 € | Membre bienfaiteur : 130 € SSII Ingénierie & services informatiques Tél. 05 61 80 02 71 - Fax 05 61 54 66 19 - www.labsoft.fr ACTYS 1, voie l’Occitane - BP 87305 31673 Labège cedex 22 Agora - n o81 - Juillet 2012 Comment adhérer à l’Adesct ? En couple, c’est moins cher ! Couple de diplômés en activité : 120 € | en recherche d’emploi : 75 € | à la retraite : 75 € | promo 2009 et 2010 : 90 € | promo 2011 et 2012 : 60 € | Membre bienfaiteur : 200 € ? T r a n c h es de vie ? Qui est-ce ? Saurez-vous reconnaître un(e) ancien(ne) camarade de promo derrière ces questions ? à vous de jouer ! À l’école Étudiant(e), avais-tu les cheveux longs ? ● Non pas vraiment, plutôt une grande mèche. Ton professeur préféré à l’ESCT était ● C lairement, Jean Guiony. J’aimais beaucoup la rigueur de son approche. Il a été la principale raison de mon choix pour la filière PME en 3e année. Quelle(s) association(s) étudiante(s) fréquentais-tu ? ● S urtout le BDS pour le club rugby et la création du club planche à voile avec mon complice John. Nous avons opéré une usine de fabrication de surfboards dans une cour couverte pendant prés d’un an... Je ne comprends toujours pas comment on nous a laissé faire ca... Ton travail Tu es devenu(e) ce que... / tu es là où tu pensais arriver... quand tu étais étudiant ? Tu changerais bien, dans ton métier, ... ● P as le premier mais le plus notable : Jean-Pierre B, un fabricant local de soutiens-gorges où j’étais le seul homme. J’étais en charge de la comptabilité analytique et du pricing. L’ESCT a-t-elle été aussi l’école de l’amour pour toi ? ● C omplètement, j’y ai rencontré Virginie, mon épouse et mère de mes quatre enfants. Aujourd’hui Tu continues le sport ? ● C’est un élément essentiel de mon équilibre : VTT, ski, tennis mais j’ai arrêté le rugby il y a quelques années. ● Audi Q5. Aux pieds, tu es plutôt souliers/escarpins, boots/bottines ou baskets ? ● Toujours noir au bureau, toujours marron en vacances. Si tu pouvais, tu… ● p réserverais du temps personnel dans mes voyages professionnels pour mieux comprendre la culture et le passé des pays que je visite. Ainsi, c’est après avoir passé des vacances au Japon que j’ai commencé à bien travailler avec mes équipes japonaises. Ton moment de bonheur, c’est... ● t ravailler sur un projet de longs mois avec des crises, de grands moments de doute et soudain de le voir se réaliser et, à l’échelle d’IBM, lorsque cela arrive, cela a un impact sur l’ensemble de notre industrie. Hors l’ESCT, Toulouse est pour toi... ● L a ville où je suis né et ai grandi et où je reviens toujours avec plaisir. ● J ’adore travailler avec un scope mondial, c’est à la fois extrêmement intéressant et très challenging mais j’aime dire à mes équipes «that it extends our vision and our brain»... sans doute ce qui manque dans le débat actuel français. Sans l’école, tu n’aurais pas pu… ● vivre la vie que je vis. Ta plus grande satisfaction professionnelle à ce jour ? ● A voir réussi à amener une French touch dans un univers extrêmement nord américain. C’est une grande fierté. Ta/tes passion(s) Ah… ce n’est pas ton travail, ta passion ? Tu roules en / au… ● Mettre une dimension sociale dans un univers très capitaliste. Pour rien au monde, tu ne voudrais changer... Ton premier stage, c’était où ? ● E n fait, exactement l’opposé. Je me voyais à Toulouse, dirigeant d’une PME locale. ● Virginie et moi aimons beaucoup la peinture contemporaine. Nous achetons quelques tableaux de temps en temps, pas tant que ça et uniquement des peintres assez jeunes. Tes amis te disent assez doué(e) en… ● S i je dis doué en rien, est ce que c’est mauvais pour mon image ? Le dimanche matin, tu fais quoi ? ● M ountain bike dans les collines du Westchester ou au bord d’un terrain de soccer, en train de supporter mes deux plus jeunes garçons. Si tu étais riche, tu… ● p rendrais un an de congés sabbatiques pour survoler certains endroits du monde en ballon. Un indice ? Pas trop facile, hein l’indice ! ● Je vis à New York depuis 1999. Tes camarades de promo n’en reviennent toujours pas de… ● Je ne sais pas, il faudrait leur demander. Découvrez qui se cache derrière cet indice en page 9. Agora - n o 81 - Juillet 2012 23 Tranches de vie Laure Jongejans (ESC 98) Baroudeuse de l’économie sociale et solidaire Parler de Laure, ce n’est pas chose facile : il y a tellement de choses à raconter, elle a un parcours tellement atypique et le monde entier est son jardin ! Il n’y a pas de fumée sans feu ! Laure est née aux Pays-Bas, d’un père hollandais et d’une mère française d’origine espagnole. Elle y restera jusqu’à l’âge de 18 ans, avec un passage de quatre ans près de Toulouse. Son père travaille pour l’Agence Spatiale Européenne (ESA) ; les voyages font partie de sa vie. sans prendre en compte leur pérennité. C’est la confrontation d’idées «résultats» contre «processus». Les crises, financière de l’Europe et politique en Belgique –qui, avec le Gouvernement Fédéral de la région flamande, finançait ATOL - ont finalement eu raison des vingt-cinq ans d’existence de l’ONG. Entre deux missions de consulting, l’Amérique Latine… La concrétisation avec iesMed Diplômée de l’ESCT en 1998, Laure débute alors en France, chez Andersen Consulting, consultante en accompagnement au chan-gement et en implémentation de systèmes d’information. Elle y intervient notamment sur un projet lié au Forum de Davos. Mais au bout de trois ans et demi, ses missions et l’esprit du secteur ne répondent pas à ce qu’elle souhaiterait. Elle se réoriente. Changement radical : elle part à Bruxelles et suit une formation sur la coopération au développement qu’elle doit interrompre malheureusement un peu plus tard. Elle voyage alors une année durant en Amérique Latine où elle met à l’épreuve sa volonté de travailler dans la coopération au développement. Elle tombe amoureuse de l’Amérique Latine. Des besoins financiers la poussent à revenir en France ; elle reprend une mission de consultante pour BEDOR Excem, six mois, mais c’est pour mieux repartir. Un master professionnel en développement Le grand départ se fait en 2003, direction Cuzco, ancienne capitale de l’empire Inca au Pérou. Laure y travaille pour une organisation non gouvernementale, le Centro Bartolomé de Las Casas, sur un projet de commerce équitable de tissus traditionnels. Cette ONG dispose d’un pôle formation qui permet à Laure de suivre un master en développement. Destiné aux décideurs d’ONG, ce master professionnel de l’Institut universitaire d’études du développement (IUED) de Genève n’ouvre que deux places aux non Sud-Américains. Sa thèse (sur la vision des pratiques du commerce équitable par les groupes de producteurs sud andins) en poche, elle mêle ses deux expériences et se lance comme consultante sur des projets de commerce équitable et d’économie sociale. Cette année passée chez ATOL en négociation financière avec les gouvernements a fini de convaincre Laure sur les modèles auxquels elle croit le plus. Elle en ressort déçue de la faiblesse des politiques de coopération au développement mais convaincue de la force d’un type d’acteur : l’économie sociale et solidaire. Son but professionnel ? 1) Trouver une société d’appui à l’économie sociale. 2) Jouer un rôle en Europe, en priorité du Sud. Ce sera iesMed (Innovació i Economia Social en la Mediterrània), première coopérative européenne de services basée à Barcelone. L’entreprise sociale, dont le Crédit Coopératif et la MACIF devraient en être sous peu les membres fondateurs, favorise l’innovation en économie sociale dans l’euro-région Pyrénées-Méditerranée. Elle confie à Laure son secrétariat général. Le but est de favoriser l’émergence d’écosystèmes territoriaux où différents acteurs entrent en synergie pour faciliter le développement de l’économie sociale, répliquer notamment les modèles qui font leurs preuves en ces temps de crise, en particulier dans l’espace méditerranéen occidental (Maroc, Italie, Espagne...). A présent, la crise est un facteur favorable pour innover dans l’économie alternative. L’Union Européenne semble d’ailleurs observer ces acteurs et déclare vouloir investir dans ce sens. L’avenir le dira ! Épilogue : les chiens ne font pas des chats Depuis douze ans, les parents de Laure vivent sur un bateau, neuf mois sur douze. Ils parcourent le monde, en particulier l’Amérique du Sud… On devine donc que Laure n’est pas prête de s’arrêter. Hasta Luego Laure ! Accompagnement et méthodologie des coopérations locales En 2008, des obligations personnelles la ramènent vers Bruxelles où elle assure une mission pour Toyota Europe. Devinez ? Consultante bien sûr ! mais cette fois, sur les tendances de la société d’ici 2020. Malgré une proposition de CDI, Laure suit ses envies professionnelles et rejoint l’ONG flamande ATOL. Celle-ci intervient au Sénégal, Mali, Angola, Niger et République Démocratique du Congo. Laure travaille sur des projets d’accompagnement de processus pour renforcer les capacités locales. Mais la tendance du moment dans la coopération est de privilégier les gros projets engageant des financements importants et délivrant des résultats rapides, Robin Calot (IEDN 98 - ESC 00)