cibles d`in ves figa fion

Transcription

cibles d`in ves figa fion
RecheucBiie
aJe possibles r6servoirs
cibles d'in vesfigafion
Etude réalisée dans le cadre des actions de Service Public du BRGM 97-D-440
mars 1998
R 39983
Recherche de possibles résenroirs nouveaux - Cibles d'investigation
Mots clés : Recherche, Nouveaiix, Réservoirs, Karst, Investigation, Déparleiiieiit. 1-Iaute.
Savoie.
En bibliographie, ce rapport sera cité de la Füçon suivante : « Reclierclie de possibles
réservoirs noiiveaux, cibles d'iii\~estigation». Rapport BRGM R39983 (1998) - 20 pages.
2 figures, 1 tableau, 3 annexes.
O BRGM, 1998 : ce document nc peut être reproduit eii tot;tlité ou en partie saris l'autorisation expresse du
BRGM
Rupport BRGM- SGRiRFtll - R 39983
2
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
INTRODUCTION
En I-Iaute-Savoie, les eaux souterraines, prélevées pour les adductions d'eau potable (AEP),
pour l'embouteillage et pour les besoins industriels, proviennent de diffërents types
d'aquifères, sel011des modalités distinctes d'exploitation.
Lcs aquifères poreux, constitués essentiellement par des alluvions et par des dépôts fluvioglaciaires complexes, sont exploités par des puits et des forages. Ils sont assez bien cornlus et
mis en valeur depuis longtemps et leurs ressources sont largemeril exploitées. Il parait
actuellement difficile d'envisager d'augmenter significativement les prélèvements sur les
aquifères conrius sans mettre en péril leur pérennité.
L'organisation, en profondeur, de ces ensembles poreux est mal - voire pas - connue. Ils
peuvent receler des aquifères nouveaux ; leur recoimaissaiice nécessite la mise en oeuvre de
progranmes d'évaluation et d'exploration en profondeur.
Les aquifères fracturés des roches de socle. bien que connus (massif du Mont-Blanc, par
exemple), ne présentent pas une localisation, ni une exteilsion qui en feraient une cible de
choix en t e m x de nouvelles ressources.
Les aquifères carbonatés fissur6s et karstifrés sont en revanche très bien représentés,
puisque les roclies calcaires constituent l'ossature des massifs des Préalpes. Certains sont
utilisés par des captages AEP, souvent modestes ; mais ils posent généralement des
problèmes, soit de débit disponible (les débits d'étiage à la source sont trop faibles), soit de
localisation (il est parfois plus intéressant a priori d'envisager un forage que le captage cl'une
source, mais le forage dans le karst est une opération dont le succès est aléatoire), soit enfin de
vulnérabilité (les vitesses d'écoulement souterrain sont trop rapides pour qu'une &puration
naturelle intervienne). Globalement oeu sollicités en I3aute-Savoie, les aquifères carbonatés
soilt une cible potentielle intéressante.
-
Toutefois, les études Iiydrogéologiques réalisées sur les massifs préalpins sont-elles
suffisantes pour envisager dès à présent la définition d'une politique d'exploration en vue de
l'exploitation des ressources eii eau souterraine dans ce domainc ? Pour tenter de répondre à
cette question, une revue des données existantes concernant les aquifères Icarstiques de IlauteSavoie a été entreprise. Elle a été replacée dans la démarche générale du SDAGE de l'Agence
de l'Eau Rliôiie - Méditerranée - Corse. relative aux eaux souterraines.
Recherche de possibles résewoirs nouveaux - Cibles d'investigafion
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION
TABLE DES MATIERES
1. LE KARST, UNE RESSOURCE PARTICULIERE
2. PARTICULARITES DU KARST
3. LA KARST EN HAUTE-SAVOIE
3.1. Etat des lieux des connaissances acquises sur Ic Icarst eii Haute-Savoie
3.1.1. Etudes centrees sur le karst
3.1.2. Etudes par bassin versant
3.1.3. Bilan des connaissances recensées
3.2. Le karst en tant que ressource en eau en 1-tante-Savoie
CONCLUSIONS
BIBLIOGRAPHIE
FIGURES
- Figure no 1 : Carte seliéniatique des principaux massifs moritaglieox du département de la HauteSavoie
- Figure no 2 : Secteurs ayant fait l'objet de diagnostic des lieux karstiques
ANNEXES
- Annexe no 1 : Systèmes karstiques de la 1-iaute-Savoie
- Aiinexe il0 2 : Sources recensées de la f-laute-Savoie
- Annexe no 3 : Bassius versants et zolie étudiées de la Haute-Savoie
Rapport BRGM - SGIURHA - R 3.9983
Recherche de possibles résen/oirs nouveaux - Cibles d'investigafion
1. LE KARST, UNE RESSOURCE PARTICULIERE
Les prélèvemerits globaux d'eau sur le bassin Rhône-Méditenanée-Corse sont constittiés à 60
% d'eaux superficielles et à 40 % d'eaux souterraines. La part des aquiferes karstiques dans les
prélèvements en eaux souterraines est actuellement de 27 %.
A la fin de Varinée 1996, l'Agence de l'Eau Rhône-Méditemanée-Corse a défini le SDAGE
(Sehénia Directeur d'Aménagement et de Gestion des Eaux) du Bassin tihône-MéditerranéeCorse. La troisième orientation fondmentale de ce SDAGE est de réaffirmer I'iinporlance
stratégique et la fragilité des eaux souterraines. Dans ce cadre, I'nrie des 3 priorités identifiées
pour les eaux souterraines patrimoniales est :
"d'accroître le recours, raisortiié du point de vue qualitatif, au karst dans les secteurs où
s'exprime d'ores et déjà un déséquilibre marqué entre ressource connue et demande d'eau".
En eüet, les aquiferes karstiques sont en grande partie sous-exploités et constituent ilne cible
privilégiée dans certaines régions déficitaires vis-à-vis de la ressource en eau. Cependant,
l'exploitation de ces aquiferes implique souvent des mestires de protection plus strictes en
raison de leur vuliiérabilité aux pollutions.
Rapport BRGM- SGIUMIA - R 39983
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
2. PARTICULARITES DU KARST
La nature du karst (le teniie approprié stricto sensu est "aquifère karstique") est
fondamentalement différente de celle des aquifères de type poreux (alluvions, dépôts lluvioglaciaires) ou fissuré. La définition du karst utilisée par l'Agence de l'eau RliôneMéditerranée-Corse est la suivante :
"Aquifère dont le comportement est caractérisé par une liétérogénéité et Lin corlipartimcntage
du réservoir qui se traduisent par deux grands types de fonctions : la fonction conductricc qui
donne lieu à des écoulements rapides par les conduits karstiques iiiterconnectés (par des
fissures qui ont été élargies par dissolution) et qui explique la grande vulnérabilité aux
contaminations de ces aquifères et la vitesse de déplacement des pollutions, et la fonction
capacitive, assurée principalement par les zones fissurées et micro-fissurées, qui est le siège
de vitesses d'écoulement plus lentes et autorise une capacité de stockage variable selon les
calcaires".
Dans ce type de milieu, l'étude de l'opportunité de leur exploitation nécessite l'adoption d'une
approclie spécifique, qui passe par l'analyse du foiictionnernent hydrodynamiqi~cdes systèmes
aquifères karstiques concernés.
Une particularité marquante des aquifères karstiques est qu'ils ont généralement une structure
qui fait converger les eaux vers un exutoire, le plus souvent matérialisé par une source. L'objet
central des investigations est alors le suivi de cette source, par la mesure des débits et des
caractéristiques physico-chimiques de l'eau qui en est issue. Le traitement des données
acquises donne des informations sur la structure et le fonctionnement de l'aquifère. Le suivi de
la source est souvent complété par la réalisation de traçages artificiels, qui consistent à
injecter dans l'aquifère un traceur par l'intermédiaire d'une perte de rivière ou d'une cavité
karstique (aven, gouffre, dépression...). Ces traçages donnent ctes précisions complémentaires
sur le fonctionnement de l'aquifère, éventuellement sur ses réserves et sur les limites des
systèmes karstiques.
Fis 1 - Carte schématique des principaux massifs montagneux du département de la Haute Savoie
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
3. LA KARST EN HAUTE-SAVOIE
En 1-Iaute-Savoie le karst est largement répandu. On le trouve essentiellemeiit dans les massifs
des Bauges et des Bornes, oit il s'est développé dans les affleurements calcaires d'âge wétacé
itfériezir (principalement dans l'étage Barrénzien à faciès zirgonien, et dans une moindre
mesure dans le k"langii?ien), ainsi que dans le Chablais et le Haut-Faucigny, dans les
calcaires d'âgesjurassique stipérieltr et crétacé (Barrémieti à faciès tirgonien principalement).
Le karst s'est également développé dans les petits massifs calcaires (généralement du
Barrirnien à faciès urgonien) de l'ouest du département, liés aux structures jurassiennes: Mont
Salève, Montagnes de Maridallaz, d'Age, et du Gros Foug. Les massifs moiitagneux du
département sont reportés sur la carte scliéinatique de la figure 1.
Ailleurs, on retrouve dans certaines régions les mêmes niveaux calcaires, mais sous
couverture de tenains noxi calcaires, tels que les dépôts fluvio-glaciaires ou morainiques. Ces
calcaires profonds peuvent avoir subi une karstification. To~ttefois,les connaissances dont on
dispose sur ces éventuels aquifères karstiques profonds sont limitées aux dortnées fournies par
de rares forages.
3.1. Efat des lieux des connaissances acquises sur le karst en Haute-Savoie
La plupart des études sur les karsts haut-savoyards que nous avons recensées ont été réalisées
par des universitaires. Ces études se traduisent le plus souvent par des thèses et mémoires,
portant soit sur l'liydrogéologie, soit sur la géomorpliologie. Ainsi, leur objectif principal est
l'acquisition de connaissaiices générales et la comprél~ensiondes pliénoiiiènes fondameiitaux.
Leur application à la recherche de nouvelles ressources en eau n'est donc pas directe.
De nombreux travaux sont égaleiiieiit faits par des spéléologues qui s'attaclieiit à explorer les
réseaux karstiques pénétrables, qu'ils soient hydrologiquement actifs ou non. Ces réseaux
pénétrables iie sont qii'un aspect parmi d'autres du karst et apportent donc peu
d'enseigneiiients quant au fonctionnement hydrodynainique de I'aquifère. Cerlains de ces
travaux contiennent toutefois des données liydrologiques (débits de sources, traçages).
3.1.1. Etuùes centrées sur le karst
Parmi les travaux recensés, certains ont pour objet principal l'étttde du karst. Ils délimiteiit des
zones karstiques, qu'ils découpent éventuellement en systèines karstiques. Un système
karstique est défini comme le bassin d'alimentation d'un exutoire karstique ou d'un groupe
d'exutoires donnés. Les litiiites sont fixées par la structure géologique, la géométrie de
I'aquifëre et, le cas écliéant. la topograpliie de la surface.
Rapport BRGM - SGR/XI$,$ - R 39983
_._.-.-.
V
sources karstiques
massifs karstiques affleurant5
\ traçage
études de bassins versants
hydrogéologiques
,-
Fig 2 -
<
-
1
Secteurs ayant fait l'objet d e diagnostics d e s lieux karstiques
Recherche de possit~lesréservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
L'approclie peut être hydrogéologique ou géomorpliologique. Dans le premier cas, c'est
l'aquifère qui est étudié, et on dispose de données sur les débits et la pliysico-cliirnie des
sources, et donc sur le fonctionnement de l'aquifère. Dans le detixième cas, I'aquifëre n'est
qu'un aspect parmi d'autres et on dispose de peu de données sur l'hydrogéologie. Les systèmes
karstiques qui ont été étudiés, à des degrés d'investigation divers, sont reportés sur la carte
(figure 2). Les numéros des systèmes aquifères karstiques renvoient à la liste fournie en
annexe 1. De même, les sources recensées sont numérotées sur la carte et renvoient à la liste
en annexe 2.
3.1.2. Etudes p a r bassin versant
D'autres travaux s'attachent à étudier UII bassin versant dans son ensemble, ou une zone
géographique donnée, qui peuvent éventuellement avoir une composante karstique. Ces
recherches peuvent être centrées sur l'hydrologie de surface, et peu de données sont alors
disponibles sur les eaux souterraines, ou au contraire être centrées sur I'liydrogéologic et,
lorsqu'il y a du karst, contiennent des données sur les aquifères karstiques, ou au moiiis sur les
sources qui en sont issues. Les bassins versants et zones qui ont été étudiés (hors systèmes
aquifères) sont délimités sur la carte (figure 2). Les numéros renvoient à la liste fournie en
annexe 3.
3.1.3. Bilan des connaissances recensées
a'l Karsts affleurants
Une synthèse des données d'intérêt en vue de l'estimation dcs réserves est donnée dans le
tableau 1. Seules les sources pour lesquelles des données soiit disponibles figurent dans le
tableau. Les données disponibles sont loin d'être exhaustives, d'oit le nombre de cases vides.
Les grandeurs indiquées sont les suivantes :
Qrakn
(m3/s) :
débit minimuri1 mesuré de la source
Q,,
(m3/s) :
débit maximum mesuré de la source
(n13/s):
surface (km2):
débit moyen annuel de la source
q1 (Ilsih') :
débit spécifique du système karstique
V,,,, (103m3):
volume dynamique de la source
V,,, (103m3) :
volurne tracé @ar traçage artificiel)
Q,,,oy
surface du système karstique
Recherche de possibles resen/oirs nouveaux - Cibles d'investigation
Tubleau 1 :synfl~èsecles dontzLies dis~~otlibies
S I I I .l'hydrologie des sozrrces et1 I-larrle-Savoie
SOURCES DE LA HAUTE-SAVOIE
Rapporl BRGM - SGR/IWA - R 39983
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
79
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Les Lombardes ? [La Clusaz)
Clameux
Pont Vieux ?
Tour Noire
Bouverat ? - Grands Buissons ?
Sarrazins
La Pliore 7
La Fiasse ? (Cluses)
Etroits
-
-
Rapport BRGM SGR/RHA R 39983
34
34
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18, 34
34
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Recl~ercliede possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigafion
Rapport BRGM- SGiURFIii - R 39983
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'invesfigation
Le voliime dynamique de la source est une valeur issue de l'analyse des courbes de récession
(ou de tarissement) de crue des sources. Ce volume est une valeur indicative quant aux
réseives en eau du système. Eu aucun cas il ne correspond aux voliimes exploitables en
pratique, il ne peut en donner qu'une idée approximative. Le volume tracé est une autre
indication des réserves : il correspoiid au volutne utilisé par le traceur injecté dans le système.
Ce volume peut inclure une proportion non négligeable d'eau ne faisant pas partie de la zone
noyée, seule réserve utilisable.
L'analyse du tableau de synthèse montre que les secteurs les mieux documentés sont les
Bornes occidentales et les Bauges, pour lesquels on dispose des débits des sources
principales, mais aussi de données issues de l'analyse de récession. Les tnassifs de Platé et du
Naut-Giffre sont également très docun~entés au plan géomorphologique, mais Se
fonctioimenient de ces karsts n'a pas été étudié. Enfin, une valeur de volume dynamique est
disponible dans le Chablais (Nifflon).
Ailleurs, il existe au mieux des indications quant aux débits des sources. Les autres massifs
(petits niassifs de l'ouest du département, Aravis, Bornes orientales, Chablais) sont donc
peu documentés.
Les systènies les plus importants par leurs réserves etlou par leurs débits sont ceux de
Morette (Bornes occidentales), de Magland (Platé, "Magland" et "Vivier") et de la T o u r
Noire (Aravis). L'analyse de récessioii n'est disponible que pour la source de Morene. Ce
systèine est l'un des plus importants, cependant ses réserves restent faibles par rapport à ce qui
est connu dans les I'yréiiées, le Languedoc ou les Grands Causses, où les résenles
dynamiques, même de systèmes d'extension réduite (10 à 20 kmz) peuvent atteindre q~ielques
inillions de mètres cubes.
D'une manière générale, les aquifères karstiques qui ont été étudiés ont peu de réserves. En
effet, on observe un tarissement rapide des sources après les crues, autrement dit une kible
régularisation du débit à i'exutoire. Ceci implique que le temps de transit de l'eau est court,
c'est-à-dire que i'effet mémoire est faible. Ces caractéristiaues sont dues à un fort
développement de la karstificatioii, qui aboutit à la création de réseaux de drainage importants
et bien structurés. Les nombreuses explorations spéléologiqucs témoignent de l'état avancé de
ce processus.
Par rapport a la définition du karst donnée plus haut, ceci implique que la fniiction cotiductrice
du karst est iiiiportante et la fonction capacitive faible.
Rapport BRGM - SGR/IUiA - K 39983
Rechercl?e de possibles reseivoirs nouveaux - Cibles d'investigation
b) Karsts soiis couverture
Les niveaux calcaires afileurants, décrits plus haut. se proloiigeilt par endroits sous couverture
de terraiils noix calcaires, d'âge Iertiaire (souvent de lfEocè>ze)ou qiraiernaite (dépôts fluvioglaciaires ou morainiques).
Si le karst a PLI se développer dans les nivcüux affleurants, il est possible qu'il se soit
également développé dans les lcarsts actuellement sous couverture, à des époques où ces
terrains affleuraieiit. Les dépôts consécutifs ont pu recouvrir les exutoires et les systèmes
karstiques, ou au contraire les sur-creusements glaciaires ont pu ensuite modifier leur
fonctionnement. Dans certains cas, des karsts partiellement recouverts par des terrains plus
récents peuvent alimenter des aquiferes de type poreux (alluvions, fluvio-glaciaire).
Les données sur I'liydrogéologie des karsts sous couverture restent rares. Dans le bassin
du Nifflon) des
vcrsaiit de la Dranse de Bellevaur. une alimentation karstiaue (inassif
.
recouvrements quaternaires est possible. Ces recouvrements sont toutefois importants, et il est
aetuellemeiit im~ossiblede cliiff~erles éventuelles réserves karstioues sous couverture. Dans
la basse vallée de l'Arve, les calcaires du Mont Salève plongent sous des terrains plus
récents. La profondeur des calcaires croît rapidement au fur et à iiiesure qu'on s'éloigne du
Salève. Là encore, les possibilités d'exploitation restent luypotilétiques. La situation est
similaire en bordure du Lac Léman, mais les calcaires sont encore plus profonds, donc moins
accessibles ; les eaux souterraines y sont en outre probablement très minéralisées, bien que le
risque de pollution bactériologique y soit inférieur.
.
La position de la source de Morette, en bordure de vallée comblée par des formations
récentes, et sa réserve dynamique (0,6 millions de mètres cubes) laissent également envisager
uii dispositif de ce type.
3.2. Le karsf en tant que ressource en eau en Haute-Savoie
L'exploitabilité des aquifères karstiques de Haute-Savoie paraît soumise aux deux contraintes
suivantes :
d'une part, les aquifères karstiques affleurants connus ofirent un potentiel relativement
faible vis-à-vis d'une exploitation à l'échelle départemeiltale, du fait de la faiblesse des
résenles ;
d'autre part, les éventuels aquifères karstiques sous couverture susceptibles de présenter
des capacités de stockage intéressantes, soiit très peu coniius et paraissent difficilement
accessibles.
Raj)porfURGM - S G R / M - R 39983
Recherche de possibles résen/oirs nouveaux - Cibles d'investigation
La recherche de nouvellcs ressources exploitables passe donc par des études complémentaires.
notamment concernant les karsts sous couverture. On peut distinguer différciits types
d'exploitation dans ces karsts couverts :
Une exploitatioii par uii forage qui aboutisse dans un ancien épikarst très fissuré, par
coi~séquei~t
près du toit de la fornlation cülcaire recouverte.
Une exploitation par forage dans une formation poreuse alimentée par un karst. Si la
formation poreuse est peu traiisniissive, il convient de forer ii proxi~nitéde l'exutoire
karstique "bloqué" par cette formation. La difficulté est de localiser cet exutoire.
Une exploitation par forage implanté directement dans un coiidttit karstique. Cette
possibilité est réduite par la difficulté de localisation du conduit dans un karst sous
couverture. Les conduits sont de plus localisés dans la partie basse de la formatioii, donc à
plus grande profondeur.
Un site possible d'investigatioii et de test pour les aquifêres karstiques affleurartts pourrait êkre
celui de La Clusaz Le Grand Bornand. Cette région forme un synclinal orienté SW-NE,
délimité au NW par la chaîne de Bargy et le Mont Lachat, et au SE par la chaîne des Aravis.
Sur ces chaînes montagneuses affleurent les calcaires urgoniens dans lesquelles se développe
le karst. Cette formation calcaire plonge vers le fond du synclinal, où elle est recouverte par
des formations dc llEocène principalement. Au milieu de ce synclinal affleure en boutonnière
la forn~ationcalcaire, près de La Clusnz. Ce site pourrait faire I'objet d'investigations aiiii de
préciser l'aptitude à l'exploitation de l'aquifère concerné (forages exploratoires,
liydrogéocl~imie,pompages d'essai).
-
Aux alentours de Rumilly, il existe des formations carbonatées bien développées sous
couverture. L'existence de phénomènes karstiques anciens, antérieurs à la mise cn place de la
couverture, est envisageable. De ce fait, cet ensemble pourrait présenter un potentiel aquifère,
qu'il convient d'analyser.
Enfin, cliacun des systèmes karstiques recensés plus haut, lorsqu'il est en contact avec un
système aquifère alliivial, coristitue une cible d'exploration intéressante, dails la zone de
contact.
Rapporf BRGM- SGR/RHA - K 39983
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
Conclusions
Les études hydrogéologiques conduites ces dernières années sur les aquifkres carboiiatés de
Ilaute-Savoie, pour l'essentiel dans le cadre de travaux universitaires, sont loin de couvrir tous
les massifs calcaires du département. Les informations qu'elles fournissent quant aux réserves
de ces aquifères indiquent qu'il ne s'agit. en général, que d'aquifères modestes ne permetlant
pas une gestion active (surexploitation saisonnière du stock, qui se reconstitue lors de la
recharge en saison de pluies ou de fonte nivale). De ce fait, ces aquifères ne permettent pas de
satisfaire des prélèvements iinportaiits.
Cependant, les aquifères karstiques étudiés, peu nombreux, ne sont peut-être pas représentatifs
de tous les aquifères carboiiatés exisiants dans la région. En particulier, on sait que les
Somations carhonatées se développent sous une couvertare de dépôts aquifères plus récents,
iiotanlrnent des alliivions et du fluvio-glaciaire. Or, oit ne sait pas dans quelle mesure les
calcaires sont karstifiés et susceptibles d'alimenter ces aquifères poreux. Les données de base
(débits des sources, piézométrie de forages), sur des aquifères variés et représentatifs de
différentes situations hydrogéoiogiques et environnementales, font défaut.
II est clair que les connaissances régionales sont encore trop fragmentaires et peu tournées
vers des préoccupations de mise en valeur des eaux souterraiiies, ce qui ne permet pas de
proposer dès maintenant un programme de reconnaissance débouchant rapidement sur une
exploitation. Vétude des caractéristiques d'un aquifere carbonate sous couverture dans le
sectetir de La Clusaz et dans celui de Rumilly parait être un objectif intéressant, à la fois par
leur localisation géographique et par les indices existaiits d'une certaine capacité de stockage,
qu'il faut examiner.
Rapport BRGM - SGX/RHA - R 39983
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'irtvestigation
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Xapl~orfBRGM- SGIUXIIA - R 39983
Recherche de possibles réservoirs nouveaux
- Cibles d'investigation
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Rapport BRGM - SGNRHA - R 39983
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
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hydrologique, hydrogéologique, climatologique, limnologique, hydrochimique du bassin de la
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Douvaine (Haute-
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l'étude Hydrogéologique, chimique et isotopique du massif karstique du Nifflon (Chablais, HauteSavoie1,Thèse 3e cycle, Université P. et M. Curie.
-
Rapport BRGM SGWRiIA - R 39983
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
ANNEXES
Rappnrr BRGM- SGRiiUiA - R 3.9983
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
SYSTEMES KARSTIQUES DE LA HAUTE-SAVOIE
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
SOURCES RECENSEES HAUTE-SAVOIE
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
Vivier
-
HI Faucigny HI-Giilre
H L Faucigny - Hi-Giifre
0.005
0.12
Fond do Combe
29
-Ruan
St Hubert
O. IO0
H t Faucigny Ht-Giffro
Vogcallc
Fontanil
0.360
Aravis
Aravis E
Tour Noire
-
Divnss de Moirine
D1a09e de Maitine
Dcnnso do Morrina
ria!,
Parsriove
Nicodex
non karstique
Rapport BRGiM- SGWRIIA - R 39983 - A17tic~e1 1 9
0.100
Mouille
1O
17
17
20
18
0.020
Nicodcx
0.010
Le Biot
0.005
.-
36
35
0.01 5
36
-
Recherche de possibles réservoirs nouveaux - Cibles d'investigation
BASSINS VERSANTS ET ZONES ETUDIEES DE LA HAUTE-SAVOIE
BRGM
SERVICE GEOLOGIQUE NATIONAL
S e r v i c e G é o l o g i q u e Régional Rhône-Alpes
29 boulevard du 11 Novembre - BP. 2059 - 69616 VILLEURBANNE - Tél. 04.72.82.11.50

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