Éclairage sur un chantier
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Éclairage sur un chantier
PRÉVENIR AUSSI Volume 20, numéro 2, été 2005 Éclairage sur un chantier : la prévoyance est de mise Santé! aux bâtisseurs de l’ASP Construction La fixation des panneaux muraux : un jeu d'enfant, ou presque, avec Hercule 42-60 Le harnais Revolution: le harnais des harnais Éclairage sur un chantier : la prévoyance est de mise Thérèse Michaud en collaboration avec Jean-Paul Guénette Pour dépanner en cas de panne d'électricité C ertains gestes préventifs peuvent éviter de mettre en péril l'intégrité physique, voire la vie des travailleurs. Les situations potentiellement à risques et les mesures permettant de répondre à ces situations ciblées doivent être déterminées et prévues avant qu'un accident ne soit constaté. Les problèmes causés par un éclairage déficient ou par l'absence d'éclairage sont abondamment discutés lors des comités de chantier. Il y a une solution à ce problème. Cette solution se nomme « planification du travail ». En procédant à cet exercice, vous déterminez les endroits où l'absence d'éclairage ou un mauvais éclairage peut devenir source de risques pour les travailleurs ainsi que les moments de la journée où vous devez mettre à leur disposition de l'équipement d'appoint pour qu'ils ne souffrent pas d'un éclairage déficient. Une panne d'électricité vous fait paniquer lorsque vous êtes sur le plancher des vaches ? Alors, imaginez votre réaction si une panne survient juste au moment où vous êtes en train de poser des gicleurs, au quatrième étage d'un édifice en construction ou au troisième sous-sol d'un futur stationnement ! Pour les pannes imprévues, penser à équiper individuellement les travailleurs d'une lampe de poche et prévoir un éclairage d'appoint (génératrice) pour l'ensemble des travailleurs sont des gestes préventifs qui peuvent éviter non seulement des moments angoissants, mais également la survenue d’événements pouvant mettre en péril l'intégrité physique voire la vie - des travailleurs. L'érection de cloisons : un mur au passage de la lumière Les systèmes intérieurs érigés pour délimiter les corridors et les bureaux à l'intérieur d'un bâtiment en construction, une fois que sont coulés les planchers de béton, font obstacle au passage de la lumière. Conséquemment, l'éclairage, jugé adéquat avant l'érection de ces nouvelles divisions, risque fort de ne plus répondre aux besoins en éclairage des travailleurs. Il faut donc avoir prévu, lors de la planification des travaux, que l'éclairage sera à repenser dans son ensemble et particulièrement dans les endroits qui deviennent dangereux pour les travailleurs : puits d'escalier, chambre mécanique, etc. Entre chien et loup Il arrive parfois, lorsque l'échéancier des travaux l'exige, que les heures de travail débordent du cadre horaire habituel ou que les journées de travail comportent deux quarts de travail. Il peut en résulter, par exemple, que les planchers de béton d'un immeuble en construction sont coulés tard en soirée plutôt que tôt en matinée. Cela n'est pas problématique en plein été, mais c'est une autre paire de manches, à l'automne ou en hiver, car la noirceur vient vite. Dans cette situation, faute de mettre en place un éclairage adéquat aux postes de travail des travailleurs ainsi que dans les chemins d'accès, des accidents peuvent survenir. Pour électriciens d'entretien seulement N'y a-t-il pas un proverbe qui dit : « À chacun son métier et les vaches seront bien gardées. » ? Décidément, les vaches se font muses… En l'adaptant pour les chantiers de construction, ce proverbe pourrait s'énoncer comme suit : « Réservez aux électriciens l'entretien, la réparation et le remplacement de tout équipement électrique sur un chantier et nombre d'accidents seront évités. » Quand on sait que quelqu'un peut s'électrocuter en remplaçant une simple ampoule grillée, c'est tout dire : vaut mieux réserver ces tâches aux spécialistes en électricité. Jouez de prudence… avec la mise à la terre ! Sur les chantiers de construction où des génératrices suppléent à l'alimentation en électricité d'une compagnie d'électricité, les utilisateurs doivent s'assurer qu'elles sont équipées d'un fil de mise à la terre, tout comme c'est le cas lorsqu'une résidence est directement branchée à Hydro-Québec. Quitte à nous répéter, nous dirons que certaines tâches ne doivent être exécutées que par un électricien, et la mise à la terre d'une génératrice est l'une d'elles. Seul un électricien saura l'effectuer dans les règles de l'art, c'est-à-dire de manière à éviter qu'un courtcircuit se produise et électrocute ou électrise 2 PRÉVENIR AUSSI Volume 20, numéro 2, été 2005 un travailleur ou que la génératrice ou les outils électriques utilisés sur le chantier soient sérieusement endommagés. Souvenez-vous toujours que, advenant un court-circuit, c'est l'outil mis à la terre qui prendra la décharge électrique et non l'utilisateur de l'outil. Bonne occasion de se décharger d'un problème sur le dos d'un autre... Profitez-en ! Tous les attributs d'un espace clos et pourtant… Certaines constructions ont toutes les caractéristiques d'un espace clos, et pourtant on ne les qualifie pas comme tel. C'est le cas d'un stationnement souterrain par exemple. La ventilation ne fonctionne pas tant que les conduits n'y sont pas installés, ce qui revient à dire que, en cours de construction, l'on ne peut pas compter sur la ventilation pour chasser la chaleur étouffante qui peut s'y engouffrer en plein été ou pour réchauffer l'air en hiver. Quand à cette absence de ventilation s'ajoute une panne d'électricité, admettons que les risques d'accidents sont doublement présents. La solution est entre les mains de l'entrepreneur électricien qui, au moment de l'appel d'offres, doit prévoir non seulement l'installation d'un éclairage général, mais également celle d'un système d'éclairage d'urgence. Et puis, ce n'est pas tout de voir à ce qu'il y ait un bon système d'éclairage : il faut aussi s'assurer qu'il fonctionnera efficacement dans les pires situations. Si vous êtes de ceux qui ne comptent pas sur la clarté de la pleine lune pour procurer à leurs travailleurs l'éclairage dont ils ont besoin pour poursuivre leurs travaux ou sur le fait que les travaux seront terminés avant l'arrivée de la noirceur, cela signifie que vous vous organisez en fonction de la pire des situations et que, de ce fait, vous êtes une personne prévoyante. Ceux qui ne se reconnaissent pas encore dans ce comportement, ne vous découragez pas puisque la prévoyance, ça s'acquiert! Au Saguenay – Lac-Saint-Jean, la Shipshaw électrique ltée se démarque en gestion de l'environnement, de la santé et de la sécurité En début d'année, le Service ingénierie Alcan Métal primaire Québec décernait le prix Entrepreneur de l'année 2004 à l'entreprise Shipshaw électrique ltée. Des 11 partenaires mis en nomination dans la région Saguenay – Lac-Saint-Jean, la Shipshaw s'est distinguée par la rigueur et la constance de sa gestion de l'environnement, de la santé et de la sécurité. Dans le secteur de la construction où la fréquence des accidents est particulièrement élevée, un tel prix encourage les fournisseurs à prendre en charge et à améliorer la santé et la sécurité en même temps qu'il reconnaît leurs efforts. Depuis la première remise de ce prix, il y a deux ans, les pratiques des fournisseurs en matière d'environnement, de santé et de sécurité n'ont fait que progresser si bien qu'il est de plus en plus difficile d'être reconnu par Alcan comme le meilleur en santé-sécurité. C'est donc un honneur pour l'entreprise Shipshaw électrique ltée d'avoir remporté ce prix. La moyenne de 90 % en environnement, santé et sécurité obtenue pour chacune des 18 évaluations subies de même que la rigueur dans le maintien des règles de prévention sur les différents chantiers lui ont valu de remporter la palme. Les efforts déployés par l'entreprise sont par ailleurs payés de retour puisque cette distinction « donne du poids à nos arguments envers nos employés lorsqu'il est question de santé-sécurité, nous donne de la crédibilité auprès d'eux et envers nos différents partenaires », de dire M. Éric Gravel, directeur de la Shipshaw électrique inc. L'ASP Construction ne peut qu'encourager les entreprises à emboîter le pas à pareille initiative. Toutes nos félicitations à la Shipshaw électrique ltée! De gauche à droite : M. Serge Forget, consultant en ESS et relations de travail, Service ingénierie Alcan; M. Éric Gravel, directeur de la Shipshaw électrique ltée; M. Régis Gravel, Mme Julie Gravel et M. Claude Gravel, respectivement surintendant, responsable en santé-sécurité et directeur administratif de la Shipshaw électrique ltée, ainsi que M. Benoît Saint-Pierre, directeur du Service ingénierie Alcan Métal primaire Québec. PRÉVENIR AUSSI Volume 20, numéro 2, été 2005 3 La semaine de prévention du SEPREM : un succès exceptionnel! Par Isabelle Dugré, conseillère en prévention à l'ASP Construction L e comité Sécurité des entrepreneurs en pétrochimie et raffinage de l'Est de Montréal (SEPREM) est composé de nombreux partenaires en santé-sécurité : entrepreneurs, syndicats, maîtres d'œuvre et propriétaires en pétrochimie et raffinage, ASP Construction et CSST. L'objectif de ce comité est d'améliorer la sécurité des travailleurs sur les chantiers de construction dans l'industrie de la pétrochimie et du raffinage de la région de Montréal. Plus de 2000 travailleurs des chantiers des raffineries Shell et Petro-Canada ont participé à une première semaine de sensibilisation à la prévention tenue du 16 au 19 juin dernier. Chaque jour, les activités débutaient par la conférence de M. Michel Juteau. Il a su captiver les participants avec une heureuse et humoristique combinaison d’un témoignage de vie et de propos motivants sur la santé et de la sécu- rité du travail. Paraplégique à la suite d'un accident de travail à l'âge de 26 ans, il partage aujourd'hui son expérience avec les travailleurs de différentes industries. Le thème principal de sa conférence : la santé et la sécurité sont une VALEUR à laquelle tous doivent adhérer. Il a su convaincre ses auditeurs qu'en éliminant trois pratiques à haut risque, soit la routine, les raccourcis (pour aller plus vite) et le manque de communication, employeurs et employés sont tous gagnants! Par la suite, les travailleurs ont visité cinq kiosques : un jeu Trouvez l'erreur portant sur un échafaudage tubulaire, un exercice d'observation de tâches, une démonstration d'équipements de protection individuelle contre les chutes à l'aide d'un simulateur, un kiosque d'information sur l'amiante ainsi qu'un kiosque sur le bruit, un agresseur physique fort répandu, que présentait l'ASP Construction. Saviez-vous que la surdité est la maladie professionnelle la plus répandue dans l'industrie? Et ce n'est là qu'un des effets néfastes du bruit. Pour l'occasion, deux dépliants ont été créés. Vous pouvez maintenant vous les procurer (voir « Babillard » en p. 7). Gagnez en santé-sécurité! L es fournisseurs d'articles de sécurité repoussent toujours plus loin leurs standards de qualité et de sécurité. C'est le cas du présent harnais qui vient tout juste de faire son entrée sur le marché. Composantes du harnais 1 Les pointes qui assurent le dégagement de la sangle permettent d'enfiler plus facilement le harnais. 2 Les boucles sont munies d'une came qui permet de régler la tension exercée en coinçant une courroie à une position précise et qui empêche les glissements. 3 L'attache avec pince retient sécuritairement la sangle. 4 Les deux bretelles s'ajustent simultanément d'une seule main. 5 Le protecteur dorsal semi-rigide empêche les crochets et les dispositifs rétractables de frapper contre le dos. 6 L'anneau dorsal en D demeure toujours en place grâce à un dispositif à ressort. 7 La connexion PivotLink R pivote de sorte qu'il n'y a ni traction ni pression sur les épaules ou sur le cou et que le harnais obéit aux mouvements. Elle constitue également un point d'attache pour divers accessoires. 4 Les participants et les organisateurs se sont dits très satisfaits de cette semaine. « Je suis personnellement très fier de travailler avec vous tous, ce qui nous montre aussi qu'en sécurité, il n'y a pas de compétition et que des compétences très diverses, lorsque livrées avec ouverture, donnent des résultats exceptionnels. », de mentionner M. Daniel Savard, directeur de projet, Shell. « Il n'y a pas de doute que l'activité a été un succès sans précédent », d'ajouter M. Gérard Blais, coordonnateur SST, Petro-Canada. Le harnais Revolution: le harnais des harnais 8 Un boîtier d'étiquettes d'inspection placé sur la poitrine est facile d’accès. Caractéristiques des composantes Les composantes, faites d'acier inoxydable, résistent à la rouille et à la corrosion. La sangle est éprouvée à une force de tension minimale de 7 000 lb, soit une résistance 40 % supérieure à celle qu’exige l'ACNOR. Le fini extérieur de la sangle est fait de polyester résistant aux produits chimiques. La conception du harnais accroît le confort de l'utilisateur puisqu'il peut répartir également ses outils entre les hanches et les épaules. La longueur des sangles et leur nombre ainsi que l'ajustement indépendant du haut et du bas du torse ont été pensés en fonction du port des vêtements d'hiver. Le système de ressort brise lors d'une chute. Il prouve donc qu'il y a eu une chute et que le harnais doit être mis au rebut. Ce harnais convient aux personnes pesant entre 80 et 181 kg. Il peut également être fait sur mesure. Il est également offert avec des sangles en Kevlar R, matériau résistant aux brûlures, pour les soudeurs. Pour plus d'information, communiquez avec Mme Lepore au (450) 979-9599. Pour participer au tirage du harnais, cochez la case à cet effet sur le coupon d'abonnement. PRÉVENIR AUSSI Volume 20, numéro 2, été 2005 8 5 4 6 3 2 7 1 Félicitations à M. Michel Gagnon, de Bellechasse, le gagnant du cône de signalisation qui a paru dans le numéro prédécent. L’ingéniosité au service de la prévention La fixation des panneaux muraux : un jeu d'enfant, ou presque, avec Hercule 42-60 En médaillon M. Lawrence Boucher, de Lawrence Boucher Construction inc, en Beauce, concepteur du levier Hercule 42-60 4 3 5 2 1 Composantes du levier 1 Pédale 2 Tige 3 Plateau de support 4 Plaque d'arrêt 5 Anneau de support pour le tournevis électrique Grâce au levier, M. Ghislain Bégin n'a plus à s'éreinter ni à forcer pour empêcher le panneau de glisser, car le levier maintient ce dernier bien en place. V ous êtes-vous déjà demandé ce qu'est une « bonne idée »? Est-ce celle dont on peut dire une fois qu'elle a été trouvée (bien sûr) : « J'aurais dû y avoir pensé moi-même ». Est-ce celle qui se veut innovatrice, ou encore, d'une grande utilité pour les autres? L'innovation de M. Lawrence Boucher, que nous vous présentons dans cette rubrique, répond à tous ces critères. Poseur de placoplâtre depuis plus d'une trentaine d'années, M. Boucher en a transporté, soulevé et fixé des panneaux muraux. Faisons un calcul rapide : un panneau pèse à lui seul plus de 36 kg. Chaque jour, il en transporte, soulève et fixe environ une centaine. Quotidiennement, donc, ses épaules, ses bras et son dos déploient les efforts nécessaires pour soulever approximativement 3 600 kg. Si l'on multiplie ce nombre par, disons, 48 semaines de travail par année, puis par 30 ans, M. Boucher sera surpris d'apprendre qu'il a soulevé, à ce jour, 26 000 t de panneaux de placoplâtre. Pas surprenant qu'il ait éprouvé certaines douleurs, surtout à l'avant-bras, et que les tendinites aient fait leur apparition. Pas étonnant non plus qu'il ait eu envie de trouver une solution afin d'améliorer son sort et celui des poseurs. Le transport et le soulèvement des panneaux exigent des poseurs des efforts qui se veulent normaux s'ils se mettent à deux pour exécuter ces tâches. Là où les efforts deviennent terriblement exigeants, c'est lors de l'installation d'un panneau sur la partie supérieure d'un mur. En même temps que le poseur exerce, d'une main, une poussée et une pression constante vers le haut afin que le panneau soit bien aligné et ajusté au panneau du plafond, il doit, de l'autre main, le fixer à l'aide d'un tournevis électrique. A-t-on idée de la position qu'il doit adopter et des efforts qu'il doit fournir pour accomplir cette opération? Après plusieurs années de réflexion, M. Boucher a en tête l'idée qui va améliorer son sort et celui des autres poseurs : un levier. Le levier comporte cinq composantes : une pédale, une tige sur laquelle repose un plateau de support, une plaque d'arrêt et un anneau de support pour le tournevis élec- PRÉVENIR AUSSI trique. Le poseur place le levier contre le mur sur lequel il doit fixer un panneau, dépose ce dernier sur la table d'appui, actionne la pédale d'une légère pression du pied et le tour est joué. La hauteur d'élévation du plateau de support, à partir du sol, varie entre 1 m 10 (minimale) et 1 m 50 (maximale). Grâce au levier, le poseur dispose maintenant de ses deux mains pour fixer le panneau. Adieu douleurs aux épaules, au dos et à l'avantbras! Une petite merveille! Les employés de M. Boucher se réjouissent de cette trouvaille. L'un d'eux, poseur depuis une vingtaine d'années, m'a avoué que sans ce nouvel outil il aurait été forcé d'abandonner son métier, les douleurs au dos et aux épaules devenant trop intenses. De toute évidence, cet outil représente un gain pour la santé des poseurs, puisqu'il minimise considérablement leurs efforts. Moins fatigués, ces derniers accélèrent l'exécution du travail et la productivité s'en trouve améliorée. Mais là ne s'arrêtent pas ses avantages. En reposant sur la plaque d'appui, le panneau mural ne s'abîme pas. L'inclinaison donnée à la pédale fait en sorte que le levier se maintient debout sans aide extérieure et que le panneau est appuyé bien droit contre le mur lors de la pose. Le plateau peut être bougé vers la droite ou la gauche afin de permettre le positionnement exact du matériel à installer. Le levier possède une charge utile de 150 kg, de telle sorte qu'il peut soulever des panneaux de ciment dont le poids peut atteindre 70 kg. Fait de métal, il est résistant. Pesant moins de 6 kg, il se transporte aisément. Il ne nécessite aucune installation et s'utilise dans les endroits exigus, par exemple dans les placards. M. Boucher a consacré plusieurs heures à la conception de ce levier. Sa persévérance est aujourd'hui récompensée : ses employés ne peuvent plus se passer de cet outil. Ils sont prêts à rebrousser chemin pour aller le chercher à la maison s'ils l'ont oublié. De notre côté, nous ne pouvons que le féliciter et le remercier pour son apport à l'amélioration de la santé et de la sécurité sur ses chantiers. Si vous désirez joindre M. Boucher, voici le numéro à composer : (418) 228-7528. Volume 20, numéro 2, été 2005 5 aux bâtisseurs de l'ASP Construction F ort des hommages qui lui ont été rendus dans le premier article consacré à la rétrospective soulignant le vingtième anniversaire de fondation de l'Association, Prévenir aussi veut, à son tour, trinquer à ceux sans qui l'Association n'existerait pas : ses bâtisseurs et leurs successeurs. Tout a commencé en 1980. Créer l'Association relevait du défi. L'entreprise était presque titanesque. De 1980 à 1985, elle consacra son énergie à jeter ses fondations. Et… « Après cinq années d'hésitations, elle peut offrir ses services aux divers intervenants du monde de la construction », lisait-on dans Prévenir aussi (octobre 1986). Le temps était venu de procéder à son inauguration officielle qui eut lieu à la station de métro Outremont. Mme JérômeForget, alors présidente-directrice générale de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) y présida. Certains se souviendront que l'Association avait alors pignon sur la rue SaintAlexandre et que M. Claude Girard y était directeur général. En 20 ans, deux autres directeurs lui ont succédé, soit M. Luc Letellier, décédé depuis, et M. Paul Héroux, en fonction depuis 1995. De 1985 à 1995, MM. Edmond Poirier et Jean-Paul Rivard ont successivement occupé le poste de directeur général adjoint. En 1995, le poste fut aboli. 6 M. Normand Tousignant fut le premier président du conseil d'administration dont la principale caractéristique est d'être paritaire. Formé à parts égales de représentants patronaux et syndicaux, le conseil compte dix administrateurs qui président aux destinées de l'Association. MM. Maurice Pouliot, Claude Létourneau, Jacques Dubois, Luc Liard, Jules Bergeron, André O. Morin et François Voisine en furent à tour de rôle président. Une seule femme y siégea. La règle de l'alternance à la présidence fut introduite en 1995 : une année sur deux, le président provient de la partie patronale ou de la partie syndicale. Simple question d'équité! Au compte des bâtisseurs, nombre de réalisations : adoption du logo de l'Association, qui reflète la parité et le dynamisme de l'Association en même temps qu'il suggère la notion de bâtir; lancement du slogan La sécurité ça se construit aussi, un leitmotiv qui figurera sur chacune des cent publications qui seront élaborées au fil des ans. Trois campagnes publicitaires majeures verront aussi le jour. : La sécurité des travaux dans les rues, sur les routes et les autoroutes, Dans la construction : alcool, drogues = danger et Maîtres en prévention, maître en construction. Pour les deux premières, des panneaux publicitaires géants seront installés dans les grandes villes de la province. Quant à la troisième, une affiche est apposée sur les cantines mobiles qui sillonneront les rues de Montréal et Laval. Une entente Québec – Terre-Neuve-etLabrador à l'intention des entrepreneurs qui veulent soumissionner des projets de construction sur le territoire Terre-Neuve-etLabrador sera conclue en 2000. À part ces faits qui ont plus fait parler d'eux, de quoi l'Association est-elle redevable à ses bâtisseurs? Des faits moins ostentatoires, mais sur lesquels repose toute la solidité de l'Association, par exemple la création de plusieurs formations qui ont traversé le temps et qui se donnent encore aujourd'hui, mais dont le contenu et le visuel ont été actualisés. Il revient également à ces bâtisseurs d'avoie eu la bonne idée de mettre entre les mains des gens de la construction des publications, de format pratique, véhiculant des consignes et des conseils visant à rendre leurs méthodes de travail plus sécuritaires et à protéger leur santé. Alors que les agents du Service de recherche et de développement s'acquittaient d'en rédiger le contenu, les conseillers en prévention des Services techniques veillaient PRÉVENIR AUSSI Volume 20, numéro 2, été 2005 aux formations. Le cours Santé et sécurité sur les chantiers de construction retient particulièrement notre attention. Regardons son évolution. La première édition remonte à 1981. Élaborée par le ministère de l'Éducation, elle comprend 12 unités. En vertu du Code de sécurité pour les travaux de construction, le cours est obligatoire pour tout travailleur embauché après le 1er mai 1976. Les premières attestations sont émises cette même année. En 1986, l'Association obtiendra de la CSST le droit de les émettre. Cette même année, est constitué un comité consultatif qui a pour mandat d'étudier les questions relatives au cours et de faire les recommandations aux administrateurs. L'année 1988 marque la parution de la deuxième édition. Elle comporte des modifications majeures : la structure du cours passe de 12 unités à 20 modules et la durée, de 24 heures à 30 heures. Ces changements obligent les 500 instructeurs existants à se recycler. Plus d'une centaine de nouveaux instructeurs sont formés à l'issue d'une session de quatre jours. La première édition anglaise, sous le titre Health and Safety on Construction Sites, paraît en 1989; la deuxième sortira en 2000. La troisième édition française paraîtra en 1991. Une quatrième édition suivra en 1994. En 1996, un sondage mené auprès de 360 instructeurs suggère de fusionner certains chapitres et d'ajouter de nouvelles notions, dont des notions d'ergonomie. Dès 1998, des sessions pilotes tenant compte de leurs exigences leurs sont données. L'année suivante, la cinquième édition, « version très améliorée », est offerte. Au nombre des améliorations, l'intégration de la formation le Système d'information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT). Afin d'actualiser leurs connaissances, tous les instructeurs, francophones et anglophones, devront suivre une session de perfectionnement. À partir de 2000, il y aura mise à jour annuelle, à l'exception de 2004, de cette dernière édition. Depuis 2001, les candidats à la formation d'instructeurs doivent non seulement se soumettre à des critères de sélection, mais ils doivent également réussir un examen oral. Depuis 2002, ils doivent également se soumettre à une autoévaluation et répondre à une question ouverte. De nouvelles approches et de nouveaux outils pédagogiques visant à stimuler l'intérêt des participants sont mis à leur disposition. Vingt ans plus tard, loin de se perdre dans le temps, l'œuvre des bâtisseurs se perpétue. Triptyque sur le bruit Prenez conscience des conséquences de l'exposition au bruit et de ses effets sur l'organisme. Informez-vous sur les avantages et les inconvénients de chaque type de protecteurs auditifs. Soyez au fait des consignes pour réduire le bruit et en empêcher la propagation. 1 Feuillet 2 Dépliant en trois volets 3 1 2 3 Affiches en format 27,5 cm x 42,5 cm Des messages de prévention qui s’affichent Ces affiches vous parlent et vous aimeriez que leurs messages vous accompagnent dans votre quotidien? Pour vous les procurer, ainsi que les publications susmentionnées, un simple coup de fil suffit (voir nos coordonnées en page 8). Les cinq affiches sont offertes en format 27,5 cm x 42,5 cm. PRÉVENIR AUSSI Volume 20, numéro 2, été 2005 7 Centre Association paritaire pour la santé et la sécurité du travail du secteur de la construction Prévenir aussi est publié quatre fois l'an par l'ASP Construction. Les publications de l'ASP Construction sont offertes gratuitement aux travailleurs et aux employeurs de la construction qui en font la demande à leur association syndicale ou patronale respective. L’emploi du genre masculin n’a été privilégié que dans le seul but d’alléger le texte et d’en faciliter la compréhension. Le féminin peut tout autant s’appliquer. La reproduction d'un texte est autorisée à la condition d'en mentionner la source et de nous en faire parvenir une copie. DÉPÔT LÉGAL: Bibliothèque nationale du Canada Bibliothèque nationale du Québec Directeur général: M. Paul Héroux Textes: Thérèse Michaud Documentation: Lucie Brunet Graphisme et mise en pages: Gaby Locas Tirage: 14 000 ASP Construction 7905, boul. Louis-H.-Lafontaine Bureau 301 Anjou QC H1K 4E4 Tél.(514) 355-6190 1 800 361-2061 Téléc.:(514) 355-7861 Site Internet: http://www.asp-construction.org Centre de documentation: [email protected] Courrier électronique pour commander nos publications [email protected] Nos conseillers: [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected] de documentation La santé et la sécurité chez les jeunes travailleurs Les statistiques démontrent que les jeunes de 24 ans et moins sont plus fréquemment victimes d'un accident du travail que leurs aînés et que, chaque année, en moyenne, 11 jeunes Québécois meurent au travail. Avec la venue de l'été et un plus grand nombre de jeunes présents sur les chantiers, nous avons cru bon rassembler divers documents d'information (vidéos, dépliants, articles) qui vous aideront à comprendre les facteurs qui expliquent ces statistiques. Espérons également qu'ils contribueront à la prise en charge, par les jeunes travailleurs et les employeurs, de la santé et de la sécurité sur les chantiers. Voici quelques-uns des sujets abordés : responsabilités des travailleurs et des employeurs en matière de prévention, droit de savoir des jeunes et obligation des employeurs d'informer et de former les jeunes à la prévention, suggestions de mesures favorisant l'intégration au travail, témoignages-chocs de jeunes travailleurs blessés au travail, etc. Brochures, articles Vidéos, CD, DVD Pour favoriser l'intégration des jeunes au travail, mettez toutes les chances de votre côté CSST. Direction action jeunesse, 2004, 8 p. http://www.csst.qc.ca/NR/rdonlyres/194F01 2B-15DF-44FA-A859-059C116628F2/ 1333/ dc_200_1552_1.pdf Êtes-vous en danger? Développement des ressources humaines Canada, 2003, 9 min, VHS ou DVD + 1 dépliant http://www.jeunesse.gc.ca/yoaux.jsp?&la ng=fr&flash=0&ta=1&auxpageid=611 Young workers Construction Safety Association of Ontario, 2005, 8 p. http://www.csao.org/images/pfiles/ 280_YoungWorkers.pdf Les jeunes travailleurs : plus à risque Fournier, G. Effectif, mars 2005, p. 47-51 Jeunes et prévention : version réalité CSST, 2005, p. 7-14 http://www.csst.qc.ca/NR/rdonlyres/C8D 46CFE-66C1-4BFA-9289-A41302E17C3D/ 1188/dc_600_202_51.pdf Mon premier emploi CSST, 2002, 15 min, VHS ou CD-ROM + 1 pochette d'information Lost youth Workers' Compensation Board of British Columbia, 2003, 17 min, VHS + 1 guide The supervisor Workers' Compensation Board of British Columbia, 2004, 15 min, VHS http://youngworker.healthandsafety centre.org/s/ResourcesYoungWorkers.asp#lost_youth (Lien Internet pour les deux dernières vidéos) Les jeunes au travail : bien les accueillir… en santé et en sécurité Charron, Y.; Gervais, L.; Rouleau, F. et al. Le Boulot Santé, déc. 2004, 4 p. Tous ces documents sont disponibles pour le prêt.