L`OR (Y33) - Pecheherault.com

Transcription

BASSIN
I.
VERSANT N°2
: AFFLUENTS
L’OR (Y33)
PRESENTATION GENERALE
I.a.
DE L’ETANG DE
DU BASSIN
Morphologie
Le bassin de l’Etang de l’Or, implanté à la limite est du littoral héraultais, s’étend sur 410 km². Ce territoire se
compose de 3 trois unités morphologiques distinctes :

le milieu lagunaire littoral largement occupé par l’Etang de l’Or : la lagune couvre une superficie de 3150 Ha
(longueur est-ouest : 11km ; largeur nord-sud : 3 km). Un étroit cordon sableux sépare l’Etang de la Méditerranée.
La lagune communique avec le milieu marin par un grau unique ouvert sur le Port de Carnon.

la plaine littorale de Mauguio-Lunel qui s’étend du montpelliérain à l’ouest à la plaine du Vidourle à l’est. Les
terrains se composent de formations très hétérogènes du Villafranchien (cailloutis sableux) et de formations
tertiaires variées : mollasses, argiles, grès.

un secteur de bas-relief (25-150m) au nord du territoire qui s’élève en limite avec le bassin de la Bénovie. Les
terrains sont principalement marno-calcaires Crétacé calcaires Jurassique (bassins amont du Salaison et de la
Cadoule).
I.b.
Occupation du territoire
Sur la partie nord, l’espace de bas relief est couvert en alternance de milieux naturels de garrigues et de bois
(pinède de pins d’Alep) d’une part et de parcellaires agricoles quasi-exclusivement vinicoles d’autre part.
L’occupation de la plaine littorale est à forte dominante agricole. Il s’agit de cultures très diversifiées : vignes,
vergers, productions légumières, céréalières, fourragères, cultures industrielles. Dans ce paysage agricole, les
seuls milieux naturels se composent de quelques bois épars et des ripisylves souvent étroites et discontinues qui
bordent le réseau hydrographique.
I.c.
Patrimoine naturel
Les zonages relatifs au patrimoine naturel du bassin sont synthétisés dans le tableau suivant.
Seules sont retenues les zones situées à un maximum de 50 mètres de part et d’autre des cours d’eau étudiés.
Type de zonage
Nom et code de la zone
Devès de Péret (4165-0000)
La Paluzelle (4020-0002)
Inventaires
scientifiques
Zone naturelle d'intérêt écologique,
faunistique (ZNIEFF) - Type 1
Marais de la Tartuguière (4020-0007)
Marais du Cros Martin (4020-0003)
Pointe de la Radelle et phragmitaie des cabanes du Gascon
(4020-0005)
Pointe du salaison (4020-0009)
24
Schéma Départemental pour la restauration, la préservation et la mise en valeur des Milieux Aquatiques de l’HERAULT
–SDVMA 2009 –
Rapport de bassin : Affluents de l’étang de l’Or (Y33)
Ripisylve du Bérange et Parc du Château de Fontmagne
(4140-0000)
Zone naturelle d'intérêt écologique,
faunistique (ZNIEFF) - Type 2
Protections
réglementaires
Etang de Mauguio et ses abords (0000-4020)
Ripisylve du Salaison (0000-4117)
Arrêté de Protection de Biotopes (APB)
Réserve Naturelle Nationale
Réserve Naturelle Régionale
TARTUGUIERE (73)
Espaces Naturels Sensibles (ENS)
ETANG DE L'OR MAUGUIO (76)
MAISON DE GARDIAN (142)
Protections
foncières
Site d'intérêt communautaire (Natura
2000) (Directive européenne "Habitats
Naturels" ) – Future ZSC
Zone de protection spéciale (Natura
2000 ) (Directive européenne
"Oiseaux")
Zone vulnérable aux nitrates
ETANG DE MAUGUIO (FR9101408)
Hautes garrigues du montpelliérain (FR9112004)
Etang de Mauguio (FR9112017)
Nappe de Mauguio (20021231)
Sont indiqués en gras dans le tableau ci-dessus, les zonages concernant un (ou des milieux) inféodé(s) aux cours
d’eau.
Les bords de l’étang sont occupés par des zones humides qui forment une couronne plus ou moins large séparant la
lagune des terrains agricoles.
L’Etang de l’Or, les zones humides associées (marais, roselières, salicornes, prés salés et prairies humides) ainsi
que les milieux dunaires de bord de mer, constituent des habitats naturels d’un intérêt écologique particulier. Ces
milieux font l’objet d’inventaires (ZNIEFF, ZICO) et sont, à ce titre, intégrés dans des programmes et des
conventions européens pour la préservation des espaces lagunaires. L’Etang de l’Or fait partie des sites retenus
dans le réseau Natura 2000.
Concernant les milieux aquatiques d’eaux douces, certaines portions de ripisylve des cours d’eau particulièrement
développées possèdent une valeur écologique remarquable : ces milieux constituent une composante importante de
l’équilibre des écosystèmes aquatiques dans un environnement exclusivement agricole (Bérange et Salaison
notamment – cf. tableau ci-dessous).
Les portions de cours d’eau classées en ZNIEFF concernent :

La ripisylve du Salaison : depuis le Crès jusqu’au pont de la D24

La ripisylve du Bérange : depuis Sussargues jusqu’au pont de l’Autoroute A9
I.d.
Population, économie
Le bassin intègre 31 communes (*) totalisant une population sédentaire de 131 516 habitants en 2006 (contre
120 321 habitants en 1999). La densité estimée est de près de 305 habitants/km² en 2006 (contre 290 hab/km²
en 1999).
Commune la plus peuplée : Lunel - population sédentaire de 24 199 habitants (contre 22 532 habitants en 1999)
Commune la moins peuplée : Guzargues - population sédentaire de 410 habitants en 2006 (contre 344 en 1999)
25
–SDVMA 2009 –
Population communale
permanente (habitants)
]250-500]
]500-1000]
]1000-2000]
]20005000]
]500010000]
]1000020000]
]2000030000]
Nb de communes 1990
2
5
6
10
6
1
1
Nb de communes 1999
2
3
8
9
7
1
1
Nb de communes 2006
1
4
7
9
8
1
1
La population du bassin a augmenté de plus de 9 % entre 1999 et 2006.
La zone la plus peuplée est localisée dans la partie médiane de la plaine où se concentrent les plus grosses
agglomérations (Lunel, Mauguio, Le Crès, Baillargues …).
L’étroite bande côtière est urbanisée à ses 2 extrémités, à l’est La Grande Motte et à l’ouest Mauguio-Carnon.
La partie nord du territoire, moins densément peuplée, abrite des noyaux de populations plus réduits (Guzargues,
Vérargues, St Vincent de Barbeyrargues).
La proximité du pôle urbain de Montpellier est un des facteurs principaux qui conditionne le développement socioéconomique du bassin. Entre 1990 et 2006, la croissance démographique a connu une hausse vertigineuse de près
de 10 % sur le bassin.
Les activités propres au bassin qui dynamisent son économie sont :

l’activité agricole très diversifiée : les productions principales sont vinicoles, fruitières et légumières.

les activités industrielles et commerciales :
- les industries de conditionnement des productions agricoles : caves vinicoles coopératives et
particulières, les coopératives fruitières …
- les zones industrielles et commerciales très développées et implantées le long de la N.113.

l’activité touristique se concentre principalement autour des pôles balnéaires de la Grande-Motte et de
Carnon-Mauguio. Concernant La Grande-Motte, le ratio population saisonnière / population sédentaire est
équivalent à 10.

l’activité de pêche professionnelle sur l’étang de l’Or.

L’activité de chasse (1000 chasseurs dont la moitié pratique la chasse au gibier d’eau).
* Communes concernées : ASSAS, BAILLARGUES, BEAULIEU, CANDILLARGUES, CASTRIES, GUZARGUES, JACOU, LA
GRANDE-MOTTE, LANSARGUES, LE CRES, LUNEL, LUNEL-VIEL, MARSILLARGUES, MAUGUIO, MONTAUD, MUDAISON,
PEROLS, RESTINCLIERES, SAINT-AUNES, SAINT-BRES, SAINT-CHRISTOL, SAINT-DREZERY, SAINT-GENIES-DESMOURGUES, SAINT-JUST, SAINT-NAZAIRE-DE-PEZAN, SAINT VINCENT DE BARDBERARGUES, SUSSARGUES, TEYRAN,
VALERGUES, VENDARGUES, VERARGUES
I.e.
Réseau hydrographique
Le bassin est drainé par 5 petits cours d’eau principaux qui prennent naissance dans le secteur nord. Dans leur
partie amont, ces cours d’eau parcourent des espaces vallonnés, bordés en alternance d’espaces de garrigue et de
parcellaires cultivés (vignes essentiellement). Dans ces secteurs leur écoulement est temporaire en raison de la
nature karstique des sols. La ripisylve est souvent étroite et discontinue se confondant avec la végétation de
garrigue et les bois environnants.
Les cours d’eau traversent ensuite la plaine agricole et urbanisée où une large partie de leur linéaire est
artificialisée. Avant d’atteindre la lagune, ils traversent les zones humides des bords d’étang où leurs eaux se
mêlent aux eaux saumâtres.
D’ouest en est :

le Salaison : longueur 24 km – pente 5 ‰ - écoulement temporaire de la Source (Guzargues) à Jacou – soutien
26
–SDVMA 2009 –
d’étiage à hauteur de Jacou – une portion de la ripisylve est inscrite en ZNIEFF - Son principal affluent est la
Balaurie avec laquelle il conflue à l’aval de Mauguio.

la Cadoule : longueur 20 km – pente 6.5 ‰ – écoulement temporaire de la source (Guzargues) à Castries –
Soutien d’étiage localisé en aval de Castries - Son affluent principal est l’Aigue-Vive avec laquelle il conflue
dans la zone sous influence des eaux saumâtres de l’étang.

le Bérange : longueur 20 km – pente 4 ‰ – écoulement temporaire de la source (St Drézéry) à Mudaison. Une
portion de la ripisylve est inscrite en ZNIEFF.

La Viredonne : longueur 14 km – pente 5 ‰ – écoulement temporaire de la source (St Geniès des Mourgues) à
la zone sous influence des eaux de l’étang de l’Or.

le Dardaillon est : longueur 11 km - pente 3.6 ‰ - Naît à Vérargues et se jette dans le Canal de Lunel en aval
de St Nazaire de Pézan. A hauteur de St Just, il reçoit les eaux du Dardaillon ouest - Ecoulement temporaire
des 2 bras jusqu’à la zone d’influence des eaux du Canal de Lunel
le Canal de Lunel : ce canal long de 11 km relie l’étang de l’Or aux portes de Lunel. Ses affluents sont le
Dardaillon, la Capoulière et le Gazon. Il est récepteur des eaux de 2 stations de drainage agricole sur la
commune de Marsillargues. Il véhicule également les eaux du Canal de la Tamariguières issues du Vidourle vers
l’étang de l’Or.
Depuis Lunel jusqu’en aval de la confluence avec le Dardaillon, les eaux du Canal sont douces en permanence.
Le canal de Lunel rejoint l'étang de l'Or par la canalette du Languedoc qui se situe en rive droite au niveau des
cabanes d'Azémard.
Une seconde canalette relie le Canal de Lunel au Canal du Rhône à Sète. Un barrage anti-sel est situé sur cette
seconde canalette au niveau du pont du Lièvre.
Le barrage anti-sel reste ouvert sauf en période de pompage sur le Vidourle via la branche de Tamariguières. La
salinité remonte donc régulièrement en amont du barrage sur le canal (source : SMGEO).

I.f.
Hydrologie
I.f.i. Généralités
Les caractéristiques climatiques du bassin sont typiques du littoral méditerranéen : étiage très sévère, des débits
moyens très faibles, des crues d’automne parfois violentes.
La période d’étiage s’accompagne d’un assèchement d’une grande partie du réseau hydrographique. Certaines
portions restent en eau à la faveur d’une retenue, d’un soutien d’étiage localisé ou d’un rejet d’effluent de station
d’épuration.
I.f.ii.
Stations hydrométriques
On dénombre deux stations de suivi hydrométrique sur le Dardaillon et le Salaison (gestion : DIREN LR).
Les débits caractéristiques pour ces stations sont donnés dans le tableau ci-dessous en m3/s.
Nom de la station
Lieu-dit
Référence
station
Module
QMNA5
VCN3
VCN10
Q2
journalier
Q5
Q10
journalier journalier
Dardaillon - Saint-Just
Y3345010
0,125
0,007
0,004
0,005
2,7
5,2
6,9
Salaison - Mauguio
Y3315080
0,343
0,038
0,012
0,015
11
22
28
27
–SDVMA 2009 –
I.f.iii.
Station du Réseau d’Observation de Crise des Assecs (ROCA)
Trois stations ROCA sont implantées sur trois cours d’eau du bassin :
Rivière
Nom de la station
Commune
Référence station
Cadoule
Aval St Antoine
Vendargues
634003
Dardaillon
Aval village
St Just
634002
Salaison
Pont de la carrière
Le Crès
634004
I.g.
Réseaux de suivis de la qualité des eaux et des biocénoses
L’ensemble des données « Qualité des eaux et qualité du peuplement piscicole » fournies par les partenaires de
l’étude (DIREN LR; Agence de l'Eau RMC; Conseil général 34 et ONEMA) est consultable sur la base de données
SDVMA.
I.g.i. Stations de suivis qualités physico-chimiques et hydrobiologiques

Physico-chimie
17 stations de suivi de la qualité physico-chimique sont présentes sur les rivières du bassin. 5 de ces stations sont
intégrées au réseau RCO et une possède le double statut RCS/RCO.









L’Aigues Vives à Mudaison (06190020)
Le Bérange à Candillargues (06190040)
Le Bérange à Candillargues (06190700) - RCO
La Cadoule à Mauguio (06190650) - RCO
La Cadoule à Mauguio (06190110)
La Cadoule à Mauguio (06300054)
Le Canal de Lansargues à Lansargues (06190080)
Le Canal de Lunel à Marsillargues (06192830)
Le Canal de Lunel à Lunel (06192820)









Le Canal de Lunel à Marsillargues (06192840)
Le Dardaillon à Saint Nazaire de Pézan (06190070) - RCO
Le Salaison au Crès (06190030)
Le Salaison à Saint Aunés (06190100)
Le Salaison à Mauguio (06300400) – RCS/RCO
Le Salaison à Mauguio (06300055)
La Viredonne à Lansargues (06190900) - RCO
La Viredonne à Lansargues (06300052)
Peuplements macro benthiques
Des données sur la qualité hydrobiologique existent sur la Cadoule et le Salaison :
La Cadoule à Mauguio (CG340010)
RCS/RCO
Le Salaison à Saint Aunés (06190100)
Le Salaison au Crès (CG340080)

Peuplements piscicoles
L’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques réalise des suivis de la qualité des peuplements piscicoles sur
plusieurs rivières du bassin :
Le Salaison à Assas (06340014)
Le Salaison à Teyran (06340015)
28
–SDVMA 2009 –
-
La Cadoule à Mauguio (0634##10)
La Viredonne à Lansargues (0634###5)
I.g.ii.
RCS - RCO
RCO
RCO
Stations de suivi qualité bactériologique
Seul un site est suivi par la DDASS vis-à-vis de la qualité bactériologique : Plan d’eau de la Carrière au Crès
(003224).
I.g.iii.
Stations de suivis des populations piscicoles
II. LA SECTORISATION
L’HERAULT
DES COURS D’EAU DU BASSIN DANS LE
SDVMA
DE
Les affluents de l’étang de l’Or intégrés au SDVMA de l’Hérault sont, d’est à l’ouest, les suivants
Cours d’eau
Limite amont
Limite aval
Code du tronçon
Le Canal de Lunel
Limite Nord
Cabanes d'Azémard
2Clu1
Le Dardaillon est
Début cours d'eau (au sens
administratif)
Canal de Lunel
2Dare1
Le Dardaillon ouest
Sources (Pont D111)
Confluence Dardaillon est
2Daro1
La Viredonne (ou Canal de
Lansargues)
Sources
Etang de l'Or
2Vir1
Le Bérange
administratif)
Etang de l'Or
2Bér1
La Cadoule
administratif)
Etang de l'Or
2Cad1
Sources
Barrage des Mazes
2Sal1
Barrage des Mazes
Etang de l'Or
2Sal2
Le Salaison
Les codes tronçons sont les « clefs d’entrée » de la base de données.
29
–SDVMA 2009 –
III. POLITIQUES DE GESTION GLOBALE : STRUCTURE(S)
OUTILS DE GESTION CONCERTEE - SDAGE/DCE
III.a.
DE
–
GESTION
Structure(s) de gestion et Outil(s) de gestion concertée
Un Contrat de Baie, porté par le Syndicat Mixte de Gestion de l’Etang de l’Or (SMGEO) a été mis en œuvre
entre début 2003 et fin 2007 (5 ans).
Le contrat a été établi pour répondre à l’enjeu clairement identifié dès le début de sa mise en place : « Affirmer la
vocation principale de l’Etang de l’Or en tant que milieu naturel à préserver, tout en maintenant les activités
traditionnelles associées ».
Le programme d’actions a été organisé en cinq thèmes :
1. Amélioration de la qualité de l’eau
2. Réhabilitation des cours d’eau du bassin versant
3. Gestion des marais
4. Amélioration de la connaissance des échanges hydrauliques
5. Information, sensibilisation du public
Le volet « Réhabilitation des cours d’eau » a permis des réalisations concrètes, la Charte Intercommunale de la
Vallée du Salaison (CIVS) a élaboré plusieurs études :
Plan de gestion de la Cadoule et de ses affluents, en 2004.
Plan de gestion du Bérange et de ses affluents, en 2006 ;
Remise à jour du plan de gestion du Salaison et de ses affluents, en 2007 ;
Cette action a bénéficié de la participation du SIATEO, ce qui a ainsi permis de travailler pour chaque cours d’eau,
à l’échelle pertinente de son bassin versant.
En outre, l’équipe verte de la Charte a mené divers travaux de restauration des ripisylves (entretien sélectif …),
conformément aux orientations définies dans les études préalables.
III.b.
SDAGE 2009/DCE
Hormis le Canal de Lunel, tous les tronçons étudiés au SDVMA sont identifiés comme des masses d’eau dans le
projet de SDAGE Rhône-Méditerranée (code sous-bassin : CO_17_11).
Ces masses d’eau sont regroupées ci-dessous, en fonction des objectifs et délais prévus au projet de SDAGE
2009.
III.b.i.
le Dardaillon (FRDR137), la Viredonne (FRDR139), le Bérange
(FRDR138) et la Cadoule (FRDR140)
Pour ces masses d’eau, les objectifs inscrits au projet de SDAGE 2009 sont les suivants :
En 2021 – Atteinte d’un « bon état écologique »
En 2015 – Atteinte de l’objectif d’état chimique
Ces adaptations de délais pour l’obtention du bon état écologique s’expliquent, dans le cas de ces cours d’eau, par
des paramètres hydro-morphologiques (hydrologie, continuité et morphologie).
III.b.ii.
Le Salaison (FRDR141)
Les objectifs fixés au projet de SDAGE pour cette masse d’eau sont les suivants :
30
–SDVMA 2009 –
-
Cette adaptation de délai d’atteinte du bon état écologique s’explique, par des paramètres hydro-morphologiques
(continuité et morphologie) ainsi que par la dégradation de la qualité physico-chimique liée aux concentrations
excessives en Matières Organiques et oxydables, en pesticides et en nutriments
III.b.iii.
Ruisseau le Dardaillon-ouest (FRDR10219)
Les objectifs fixés au projet de SDAGE pour cette masse d’eau sont les suivants :
Cette adaptation de délai d’atteinte du bon état écologique s’explique, par des paramètres hydro-morphologiques
(morphologie) ainsi que par la dégradation de la qualité physico-chimique liée aux concentrations excessives en
Matières Organiques et oxydables et en pesticides et/ou nutriments
31
–SDVMA 2009 –
IV. ETAT
DES
LIEUX - DIAGNOSTIC
IV.a.
Qualité physique des milieux
IV.a.i.
Continuité piscicole et ouvrages hydrauliques

Ouvrages hydrauliques

Les barrages anti-sel
Le Bérange (2o21), la Cadoule (2o18) et la Viredonne (2o23) sont équipés à leur partie aval de barrages anti-sel
construits dans les années 60 pour éviter la salinisation des sols. Ces ouvrages sont équipés d’un clapet mobile.

Les autres ouvrages
On distingue des ouvrages possédant une hauteur de mur supérieure à 1 m.
On différencie :

des ouvrages anciens dont la fonction était la dérivation d’eau : irrigation (ex : Barrage des Mazes sur le
Salaison), Chaussée de Moulin (exemple : le Barrage du Moulinas sur le Bérange). Ces ouvrages ne sont
actuellement plus exploités.

des ouvrages à vocation paysagère : barrage du Parcours sportif (Le Crès), Barrage du Parcours de Santé
(Castries). Ces ouvrages sont de construction ou de restauration récente.
Les cours d’eau sont jalonnés de petits seuils dont la hauteur est 1 m : on en dénombre 18. Ils correspondent à des
petits gués submersibles ou à des seuils d’ouvrages de franchissement (ponts d’infrastructures routière et
ferroviaire).

Espèces migratrices à considérer
L’espèce migratrice à considérer sur ces cours d’eau affluent de l’étang de l’Or est :
l’Anguille (ANG)

Les classements réglementaires
Classement au titre du L. 432.6 du Code de
l’Environnement

Aucun des 7 cours d’eau étudiés ne fait l’objet d’un quelconque classement.

Classement au titre de la loi de 1919
Les cours d’eau du bassin de l’étang de l’Or ne sont pas concernés par la loi de 1919.

Equipements des ouvrages hydrauliques
Aucun ouvrage n’est équipé de dispositif de franchissement
32
–SDVMA 2009 –

Les objectifs des Plans de gestion « Migrateurs »
Plan de gestion des poissons migrateurs du bassin
Rhône Méditerranée Corse (2004-2008)

Initialement, la stratégie définie dans le cadre du Plan de gestion Rhône Méditerranée et Corse des poissons
migrateurs actuels (2004-2008) était d’améliorer la survie et la croissance des civelles arrivant dans le bassin afin
d’augmenter le nombre d’anguilles argentées qui repartent pour se reproduire dans la Mer des Sargasses (sur le
Rhône et ses affluents ainsi que sur les fleuves côtiers). En revanche, aucune stratégie n’était définie pour les
lagunes méditerranéennes.
Pour corriger ce manque, un amendement aux plans de gestion 2004-2008 a été validé en mars 2007 par le
COGEPOMI. Parmi les actions identifiées, l’amélioration des connaissances sur la ressource anguille en milieu
lagunaire est apparue prioritaire.
Une étude, portée par le Cépralmar, est en cours sur le bassin de l’Or.
Projet de Plan de gestion Anguille de la France
(2009)

Les cours d’eau suivants sont proposés au classement comme « Zone d’Action Prioritaire » :
La Viredonne
Le Bérange
La Cadoule
Le Salaison
Sur ces zones d’action prioritaire, la franchissabilité à la montaison et à la dévalaison devra être déterminée ou
confirmée. Un diagnostic à l’ouvrage devra être fait en procédant de l’aval vers l’amont pour rechercher les
meilleures techniques disponibles permettant le passage des anguilles tant à la montaison qu’à la dévalaison,
IV.a.ii.
Aménagements linéaires
Ce bassin littoral est exposé à des épisodes pluvieux abondants qui peuvent provoquer des mises en charge rapide
du réseau hydrographique menaçant certaines agglomérations et la plaine agricole.
Tous les cours d’eau du bassin ont subi des aménagements linéaires multiples destinés à maîtriser ces épisodes de
crues et limiter l’impact des inondations.

Les interventions les plus importantes ont été réalisées dans les années 60 – 70 par le Syndicat
Intercommunal d’Assainissement des Terres de l’Etang de l’Or (SIATEO) sur la partie aval des cours d’eau
(portions en aval du Canal BRL). Les travaux de recalibrage, de curage et de rectification ont transformé ces
portions de cours d’eau en véritables canaux de drainage de section trapézoïdale. Dans les secteurs de débouché
dans l’étang, certains linéaires ont fait l’objet d’aménagements plus lourds de recalibrage et d’enrochements de
berges : Canal de Lansargues, secteur du débouché du Dardaillon dans le Canal de Lunel …
Ces portions de cours d’eau ont fait l’objet d’un entretien régulier par curage, certaines portions subissant un
abattage total de la ripisylve. Ces opérations ne sont plus pratiquées à l’heure actuelle.
Le préjudice commis à l’écosystème aquatique est d’une ampleur considérable surtout en terme d’habitat par
homogénéisation du substrat, réduction voire suppression du couvert végétal.

Dans les bassins amont des cours d’eau, les seuls aménagements remarquables sont les talus en terre élevés le
long de parcellaires agricoles.

On observe par ailleurs l’artificialisation de nombreuses traversées d’agglomérations par des aménagements
divers : recalibrage, enrochements bétonnés, murs béton …
33
–SDVMA 2009 –
IV.a.iii.
Désordres divers
Sur un plan général, on observe une absence d’entretien notable des cours d’eau sur leur portion amont, hormis des
actions ciblées aux abords des agglomérations. Le développement anarchique de la végétation et les formations
d’embâcles sur certains secteurs affectent les cours d’eau aussi bien en terme d’écoulement des eaux qu‘en terme
de productivité piscicole (ralentissement des eaux : modification des faciès d’écoulement…).
On signale l’implantation d’une ancienne décharge à proximité de la Viredonne en aval de Lansargues. Ce site fermé
a été réhabilité.
On peut en outre signaler des dépôts divers qui se développent à proximité des centres urbains (délaissés de
crues, pneus …).
IV.b.
Qualité des eaux - Pression « Rejets »
IV.b.i.
Qualité de l’eau
Extrait rapport « Carte de la qualité des cours d’eau (chimie générale et hydrobiologie) en Languedoc
Roussillon – Synthèse 1994-2006) » DIREN LR
Le Salaison, en MOOX, est de qualité moyenne au niveau du Crès jusqu’à la station d’épuration. En aval de cette
dernière, MOOX, MA et MP sont très mauvaises. Les NI sont en jaune (qualité moyenne).
La Balaurie, affluent du Salaison, est de très mauvaise qualité MOOX, MA et MP. La qualité NI est moyenne.
La Cadoule est de mauvaise qualité MOOX, de qualité moyenne MA et NO et de bonne qualité MP est amont du
domaine de St Martin (mauvaise en aval).
L’affluent l’Aigues Vives est de très mauvaise qualité sur les 4 altérations (rejets de Baillargues).
Le Bérange (évalué uniquement sur sa partie aval) est de qualité mauvaise en MOOX, NI et MP et de qualité
moyenne en MA.
La Viredonne (évaluée uniquement en aval de Valergues) est de très mauvaise qualité en MOOX. En amont de
Lansargues, la qualité NI et MA est très bonne. MP est bonne.
En aval de Lansargues, la Viredonne est de qualité moyenne en MA, mauvaise en NI. Pour les MP, la qualité est
successivement mauvaise à moyenne (amélioration à partir de Berbian).
Le Canal de Lunel est de mauvaise qualité MOOX jusqu’à la confluence avec le Dardaillon. Il est de qualité moyenne
MOOX en aval.
En MA, la qualité est moyenne en amont puis mauvaise à partir du Dardaillon.
En NI, le Canal de Lunel est de qualité moyenne.
En MP, il est de très mauvaise qualité en amont de la confluence avec le Dardaillon puis successivement de
mauvaise et moyenne qualité.
Le Dardaillon est de très mauvaise qualité MOOX, de mauvaise qualité MA, MP et de qualité moyenne en NI.
IV.b.ii.
Rejets domestiques

Les dispositifs de traitements collectifs des effluents
On compte, sur l’ensemble du bassin versant de l’étang de l’Or, 24 installations collectives de traitements.
34
–SDVMA 2009 –
Nb de station
/capacité nominale
en EH
Bérange
Cadoule
Canal de
Lunel
Dardaillon
Est
Dardaillon
Ouest
Salaison
Viredonne
Autres
]0-100]
0
]100-250]
1
1
]250-500]
0
]500-1000]
1
]1000-2000]
3
]2000-5000]
2
]5000-10000]
1
1
1
1
1
1
]10000-50000]
1
1
1
3
2
6
1
4
1
5
2
1
]50000-100000]
Total
Total
5
3
2
3
2
4
3
4
1
1
2
24
La colonne notée « Autres » correspond à des stations rejetant hors du réseau hydrographique d’eau douce (Etang
de l’Or)
Les deux principales installations (La Grande Motte, 64167 EH et Carnon-Perols, 34000 EH) rejettent les eaux
traitées dans le Canal du Rhône à Sète pour la première et dans l’étang du Maire pour la seconde. Ces deux milieux
sont en connexion avec l’étang de l’Or.
La station de Lunel est la principale (33 000 EH) à rejeter les effluents traités dans le réseau hydrographique
d’eau douce (ruisseau du Gazon, affluent du Canal de Lunel).
Huit de ces installations ont été construites et/ou réaménagées il y a moins de 5 ans. Parmi ces 8 établissements,
les stations de Candillargues et St Vincent de Barbeyrargues sont en cours de réfection en 2009 (travaux
débutés).
D’après le SATESE, en 2008, 5 stations (soit 21 %) avaient un fonctionnement jugé « mauvais » :
 BAILLARGUES
 LA GRANDE MOTTE
 RESTINCLIERES
 St AUNES
 VENDARGUES
Seule la station de la Grande-Motte ne rejette pas dans le milieu « eau douce ».

Réseaux d’assainissement
De nombreux réseaux d’assainissement connaissent des perturbations en période pluvieuse.
Une perturbation notable liée au dysfonctionnement d’un réseau d’assainissement est recensée sur le Salaison au
niveau de Jacou. Lors de surcharges hydrauliques, les effluents d’eaux usées domestiques transitent par un petit
ru et atteignent le cours d’eau générant un impact significatif amplifié par la faiblesse des débits moyens.

La cabanisation
Ce phénomène qui touche la frange littorale mais également les territoires péri-urbains et ruraux, tend à se
développer de manière inquiétante sur le bassin.
Les impacts de ces constructions illicites sont difficilement appréciables mais ils méritent d’être pris en compte.
En effet, ces habitations qui deviennent de plus en plus permanentes, ne disposent, le plus souvent, d’aucun
système de traitement des effluents.
IV.b.i.
Rejets agricoles
35
–SDVMA 2009 –
On ne dispose pas d’éléments précis sur la contribution de l’activité agricole dans la pollution nitratée de la nappe
villafranchienne et dans l’eutrophisation de l’Etang de l’Or. Il n’en reste pas moins qu’il s’agit là d’un facteur
déterminant qui doit être impérativement intégré dans la stratégie globale de réduction des apports nutritifs.
IV.b.ii.
Rejets industriels

Industries agro-alimentaire
On signalera, la présence :

Des caves coopératives : Assas, Saint Christol, Saint Geniès des Mourgues «Les Coteaux de Montpellier»,
Vendargues et Vérargues. Toutes ces installations possèdent des dispositifs de traitement autonome. La
station biologique de la cave de Vendargues a été entièrement refaite en 2002.

Des caves particulières. Leur nombre n’est pas connu avec précision. On peut toutefois avancer un chiffre
d’environ 74 établissements sur 24 communes du bassin. Environ 20 % de ces établissements disposent d’une
filière de traitement des effluents connue (raccordement aux stations communales, convention avec les caves
coopératives et/ou les distilleries…).

Des rejets liés aux industries de conditionnement de fruits et légumes : les établissements visés sont
principalement des coopératives fruitières. Les activités de lavage produisent des eaux pouvant contenir des
substances toxiques létales pour le peuplement piscicole. Ces effluents ne peuvent pas par conséquent être
rejetés dans le milieu récepteur aquatique sans traitement adapté préalable.

Décharges
La décharge de Lansargues située en bordure de la Viredonne est fermée. Elle a été réhabilitée.

Autres industries
On distingue des rejets industriels véhiculés par le réseau pluvial dans des zones d’activités industrielles : les
cours d’eau concernés sont le Salaison (Z.I de Vendargues) et le Dardaillon est. Les rejets sont souvent de nature
non caractérisée et peuvent induire des préjudices importants en terme piscicole. Notons par ailleurs que les
abords de ces zones sont souvent sujets à des dépôts divers pouvant également comporter des risques de pollution
des eaux.
Pour information : l’incinérateur de Lunel-Viel :
L’usine d’incinération en fonctionnement depuis l’été 1999 est équipée d’une station de traitement physicochimique destinée à dépolluer les effluents produits par le dispositif de traitement des fumées. Les effluents
traités, soumis à des normes de qualité compatibles avec l’écosystème aquatique, sont rejetés dans le Canal de
Lunel en amont de sa confluence avec le Dardaillon.
Un réseau de suivi de la qualité des eaux du Canal de Lunel a été mis en place. Les résultats obtenus montrent
l’efficacité du système de dépollution. Par ailleurs, la nappe phréatique sous-jacente fait l’objet d’une surveillance
permanente du fait de sa vulnérabilité à d’éventuelles infiltrations (défaut d’étanchéité des aires de stockage des
mâchefers).
36
–SDVMA 2009 –
IV.c.
Gestion quantitative de la ressource - Pression « Prélèvements »
IV.c.i.
Prélèvements pour l’Adduction en Eau Potable
Plusieurs ressources sont utilisées pour l’AEP du bassin :

Le captage de sources
Un seul captage de source est à signaler pour un débit prélevé annuellement de 38 506 m3 (volume prélevé en
2007) : Source du Dardaillon à Vérargues.

La ressource « Bas-Rhône-Languedoc»
Deux prises d’eau sont recensées sur le Canal Bas-Rhône-Languedoc (Ou Canal Philippe Lamour) à Mauguio :
 La prise d’eau de la Méjanelle. Elle se situe à environ 2 km des portes de Montpellier, aux environs du
hameau de Vauguières le Haut (Mauguio). L’eau brute pompée sert à trois « usages » :
 AEP
 Irrigation des terres agricoles
 Participe au soutien d’étiage du Lez
En ce qui concerne l’AEP, la station de pompage alimente 4 stations de potabilisation : Vauguières (maître
d’ouvrage : SIVOM de l’étang de l’Or), Portaly (maître d’ouvrage : ville de Montpellier), le Crès (maîtrise d’ouvrage :
BRL) et Arago (maître d’ouvrage : ville de Montpellier).
 La prise d’eau de Pierre Blanche. Les eaux prélevées sont envoyées pour potabilisation sur la station de
Vauguières.

Les ressources souterraines
Les aquifères exploités sont des aquifères non karstiques.
Alluvions anciennes entre Vidourle et Lez et littoral
entre Montpellier et Sète

Il s’agit des alluvions quaternaires et villafranchiennes entre le Lez et le Vidourle - Alluvions villafranchiennes de
la plaine de Mauguio Lunel (328e1)
Cette ressource est largement utilisée avec 18 points de prélèvements recensés par la DDASS.
Le volume annuel estimé est de 8,2 millions de m3.
Deux projets de forages supplémentaires (Garrigues Basses à Mauguio et Stade F3 Centre à St Brès) devraient
voir le jour en 2009 pour un volume supplémentaire de plus de 1 million de m 3.
Calcaires, marnes et molasses oligo-miocènes du
bassin de Castries-Sommières

Il s’agit des Terrains du Crétacé et du Tertiaire du bassin de Castries-Sommières (556b)
Quatre captages sont concernés sur les communes de Castries (2 captages), Saint Geniès des Mourgues et
Vérargues.
Les maîtres d’ouvrage de ces forages sont le Syndicat Intercommunal Garrigues – Campagne (pour les trois
premiers) et la commune de Vérargues (pour le dernier).
Le volume annuel prélevé est de près de 6.6 millions de m3 dont plus de 50 % pour les 2 forages de Castries.
37
–SDVMA 2009 –
IV.c.ii.
Prélèvements à usages domestiques et agricoles

La ressource superficielle
Quelques prélèvements par pompages directs sont réalisés sur le Salaison à Assas et Teyran. Il s’agit de
prélèvements domestiques (arrosages de potagers, de pelouses) qui se localisent principalement dans la traversée
des agglomérations.
L’utilisation de cette ressource reste très limitée du fait de son faible potentiel. Néanmoins ces pratiques peuvent
accentuer l’étiage naturel par effet cumulatif.

Les ressources souterraines
Les aquifères sollicités par l’agriculture et les usages domestiques sont les mêmes que pour l’AEP :
Calcaires, marnes et molasses oligo-miocènes du
bassin de Castries-Sommières

Il s’agit des Terrains du Crétacé et du Tertiaire du bassin de Castries-Sommières (556b)
4 prélèvements sont déclarés en MISE.
Le volume annuel connu ne concerne que 2 prélèvements : 35 000 m3/an.
Alluvions anciennes entre Vidourle et Lez et littoral
entre Montpellier et Sète

Il s’agit des alluvions quaternaires et villafranchiennes entre le Lez et le Vidourle - Alluvions villafranchiennes de
la plaine de Mauguio Lunel (328e1)
84 points de prélèvements sont recensés pour cette ressource.
Les volumes annuels connus (près de 70 % du nombre total de prélèvements) donnent une estimation de la pression
sur cet aquifère de 570 000 m3.

La ressource « Bas-Rhône-Languedoc»
Les eaux prélevées depuis la station de pompage de la Méjanelle alimentent un vaste réseau d’irrigation exploitant
le canal s’étend sur toute la plaine de Lunel à Mauguio.
IV.c.iii.
Soutien d’étiage et autres données sur le bilan hydrique des
cours d’eau du bassin
Deux cours d’eau bénéficient d’un soutien d’étiage estival dans leur partie médiane :

le Salaison en amont du Crès : ressource BRL environ 50 l/s

la Cadoule – Parcours de santé de Castries : forage en nappe
En terme de bilan hydrique il faut noter l’existence de 2 stations de drainage destinées à assainir les terres
agricoles. Ces ouvrages, localisés sur la commune de Marsillargues et gérés par l’ASA de cette même commune,
drainent les eaux superficielles et les rejettent dans le Canal de Lunel.
Il est par ailleurs important de prendre en compte les apports hydriques que constituent les effluents de stations
d’épuration : certaines portions conservent un écoulement pérenne grâce à ces apports.
Il faut également souligner l’importance de certaines micro-retenues créées par les seuils permettant la survie du
peuplement piscicole durant l’étiage.
38
–SDVMA 2009 –
V.
BILAN – OBJECTIFS - PRECONISATIONS
V.a.
Restauration de la libre circulation piscicole
Cet objectif de reconquête par les poissons migrateurs n’était pas évoqué
V.a.i.Amélioration des connaissances concernant la franchissabilité
piscicole
On préconisera, sur les cours d’eau du bassin, une étude des conditions de montaison et de dévalaison de l’ensemble
des cours d’eau pour l’Anguille. Cette étude permettra d’identifier les ouvrages prioritaires à équiper.
Ce sont :
La Viredonne
Le Bérange
La Cadoule
Le Salaison
Le Canal de Lunel
Le Dardaillon Est
Le Dardaillon Ouest
Cette action a un degré d’urgence de 2.
Le CEPRALMAR a commandité une étude, débutée en novembre 2008 (groupement Fish Pass – MRM), dont
l’objectif est la Contribution à l’amélioration des connaissances et à la gestion de l ‘anguille européenne Anguilla
anguilla dans les lagunes méditerranéennes.
Les objectifs de l’étude sont :
De recenser et hiérarchiser les facteurs influençant le stock d’anguilles à l’échelle du bassin versant d’un
site atelier ;
D’évaluer les taux d’échappement des anguilles argentées afin de disposer d’éléments de référence au
niveau d’une lagune méditerranéenne ;
De proposer des préconisations de gestion des anguilles en milieu lagunaire.
La zone d’étude est les 5 tributaires principaux de la lagune (le Salaison, la Cadoule, le Bérange et les canaux de
Lansargues et de Lunel).
V.a.ii.
Propositions réglementaires
Conformément au projet de plan de gestion Anguille, le classement proposé est un classement par arrêté et
décret (au titre du L.432-6 du CE) des cours d’eau suivants :
La Viredonne
Le Bérange
La Cadoule
Le Salaison
L’espèce concernée est l’Anguille (ANG)
Compte tenu des délais d’instruction d’une telle procédure, le degré d’urgence de cette action est porté à 1.
39
–SDVMA 2009 –
V.b.
Amélioration de la qualité de l’habitat
V.b.i.
Préservation et valorisation des milieux d’intérêt écologique

Prescriptions 2001 et bilan 2001/2009
L’absence d’entretien quasi généralisée des cours d’eau sur leur partie amont affecte leur productivité piscicole et
peut par ailleurs générer des problèmes hydrauliques. Les secteurs prioritaires sont les linéaires de cours d’eau
faisant l’objet d’un classement ZNIEFF.
Les actions d’entretien à promouvoir devront intégrer conjointement les objectifs hydrauliques et les objectifs de
valorisation piscicole.
Ces besoins d’entretien devront initier la création d’une ou de plusieurs structures d’aménagement des cours d’eau.
Depuis 2001, le contrat de baie a permis l’émergence d’une dynamique ayant notamment abouti à des études de
bassins versants (Cadoule, Bérange, Salaison et affluents) menées par la Charte Intercommunale de la Vallée du
Salaison (CIVS).
Des travaux d’entretien ont, par la suite, été réalisés.
Les maîtres d’ouvrage sont les suivants :
-
Pour les parties amont des cours d’eau : Charte Intercommunale de la Vallée du Salaison (CIVS) /
Cette structure n’existe toutefois plus depuis janvier 2009
-
Pour les parties aval des cours d’eau : Syndicat Intercommunal d’Assainissement des Terres de l’Etang
de l’Or (SIATEO)

Prescriptions 2009
La principale action préconisée est la pérennisation des actions d’entretien et de restauration de la ripisylve
des cours d’eau du bassin.
Urgence 1
Les objectifs de ces campagnes d’entretien devront impérativement être sectorisés afin d’adapter au mieux la
nature des travaux engagés :
Sur les portions amont : valorisation piscicole des milieux
Sur les portions aval : les interventions d’entretien visant à une amélioration des conditions hydrauliques
devront toutefois être réalisées dans le respect du milieu et des biocénoses.
Sur les portions classées en ZNIEFF (Bérange et Salaison) : suivi des prescriptions des fiches ZNIEFF
(cf. ci-dessous).
Extrait fiche ZNIEFF « Ripisylve du Salaison (0000-4117) »
Des mesures de gestion appropriées devront être prises si l'on veut favoriser la diversité biologique de ce milieu.
Il conviendra notamment de prévoir :
- un entretien et un nettoyage « léger » des berges,
- un contrôle des rejets,
- l'interdiction stricte des décharges sauvages,
- des plantations d'essences autochtones dans les parties les plus dégradées,
- l'inscription en « espace boisé classé » des secteurs de ripisylve les plus développés au titre du POS des
communes concernées.
Extrait fiche ZNIEFF « Ripisylve du Bérange et Parc du Château de Fontmagne (4140-0000) »
Il conviendrait de maintenir l'entretien des prairies : pâturage et fauche.
Les secteurs boisés les plus intéressants (notamment à hauteur du parc de Fontmagne) pourraient être classés en
40
–SDVMA 2009 –
« espace boisé classé » au titre du POS des communes concernées.
V.b.ii.
Restauration des milieux les plus dégradés
Les actions du SDVMA 2001 sont reprises en intégralité, complétées et réorganisées comme suit.

Prescriptions techniques
 Reconstruction de la ripisylve dans des secteurs déficitaires.
La recréation d’un cordon végétal rivulaire pourrait par ailleurs contribuer à renforcer l’autoépuration naturelle
des eaux.
Signalons en outre que la prédominance des formations de roseaux et le développement d’espèces invasives telles
que la Canne de Provence, au détriment des essences naturelles, induit sur certains secteurs des effondrements
de berges caractérisés.
Urgence 1

Promouvoir des techniques de génie mixte lors des opérations de confortement de berges (intégrer
une végétalisation des ouvrages neufs : bouturage, plantations…).
 Engager des actions pilotes de renaturation physique des cours d’eau les plus dégradés
Les actions de rectifications hydrauliques ont considérablement réduites la qualité habitationnelle des milieux.
Des actions pilotes de renaturation pourraient être engagées. Elles pourraient comprendre :
La modification des tracés en plan et en travers du cours d’eau dans le but de s’approcher au mieux de la
morphologie du cours d’eau avant travaux par une étude des documents d’archives. Les travaux pourraient
consister à rouvrir la section du cours d’eau et ainsi lui permettre de retrouver « naturellement » un tracé
en équilibre.
L’aménagement de dispositifs de diversification d’habitats comme des ouvrages de déflection (blocs, épis
en rondins…), des habitats artificiels (sous berges en rondins de bois, …) et la mise en place d’une
végétation riche et diversifiée (arbustive en pied de berge notamment).

Actions d’information et de sensibilisation
 Promouvoir une gestion plus compatible avec la fonctionnalité naturelle des milieux au moins sur
quelques secteurs
Les portions aval des cours d’eau étaient, il y a quelques années, soumises à des opérations drastiques à vocation
hydraulique, se soldant par une dégradation notable de la qualité physique des milieux. Aujourd’hui ces opérations
sont limitées aux zones urbanisées.
Il serait possible de: préservation de la strate arborescente, aménagements destinés à recréer une diversité des
faciès.
Il est indispensable que ce type de pratiques soient aujourd’hui proscrites. La rédaction d’une « charte de bonnes
conduites » destinée à l’ensemble des collectivités intervenant dans le domaine de la gestion des milieux pourrait
être un outil intéressant. Cette charte devrait permettre d’initier un changement radical dans la vision qu’on les
collectivités et les particuliers de concevoir l’«entretien» des berges.
Urgence 2
V.c.
Amélioration de la qualité des eaux
En terme de qualité des eaux les enjeux sont multiples :

Préserver l’équilibre d’écosystèmes sensibles à l’eutrophisation :
L’étang de l’Or et l’ensemble de son bassin versant sont classés « Zone sensible » (arrêté du 23 novembre 1994)
au titre de la directive européenne « Eaux résiduaires Urbaines » du 21 mai 1991.
Une zone sensible est une partie du territoire où la nécessité de préserver le milieu aquatique et les usages qui s’y
41
–SDVMA 2009 –
attachent justifie la mise en œuvre d’un traitement plus rigoureux des eaux résiduaires urbaines avant leur rejet.
Le principal critère d'appréciation est le risque d'eutrophisation du milieu mais d'autres critères nécessitant un
traitement complémentaire peuvent être retenus comme par exemple la qualité bactériologique pour les zones
conchylicoles ou les zones de baignade.
Par ailleurs, le bassin est partiellement classé « zone vulnérable » (arrêté du 4 mars 1996) relativement aux
pollutions nitratées d’origine agricole.
Une stratégie globale de réduction des apports nutritifs doit donc être mise en œuvre englobant le réseau
hydrographique, la nappe villafranchienne et le milieu lagunaire.

Garantir la salubrité de la ressource superficielle utilisée pour l’AEP. Cet usage risque d’être compromis au
regard des concentrations en nitrates.
V.c.i. Prescriptions 2001 et bilan 2001/2009
Types d'actions
Urgence
Actions
Lunel
Vendargues
Castries
Lunel Viel
Baillargues
Evolution 2001/2009
La station a été refaite en 2002
Des améliorations ont été apportées sur la
station de St Aunès mais d’importants
dysfonctionnements persistent.
Pas de modification
Pas de modification
Pas de modification
St Drézéry
Réseau assainissement commune de
Jacou
Pas de modification
ZI de Vendargues
Pas de modification
ZI de Lunel Viel
Pas de modification
COFRUID'OC Lunel Viel
Pas de modification
COFRUID'OC St Just
Pas de modification
Ets Béton Servant à Vendargues
Pas de modification
Décharge de Lansargues
Site réhabilité
Mise en place d’un réseau de suivi
qualité pour mieux caractériser
l’impact de certains gros dispositifs
épuratoires et de cibler de manière
plus précise l’impact des pratiques
agricoles.
Le Conseil Général de l’Héraut a étendu son
réseau de surveillance de la qualité des
cours d’eau du bassin : huit nouvelles
stations de mesure ont été analysées à
partir de 2003 (Aigues Vives, Salaison,
Bérange, Dardaillon, Canal de Lansargues,
Cadoule, Viredonne)
St Aunès
Systèmes d'épuration
collectifs
Urgence 1
Urgence 2
Réseaux
d'assainissement
Urgence 1
Urgence 1
Rejets industriels
Urgence 2
Autre action
42
–SDVMA 2009 –
V.c.ii.
Préconisations SDVMA 2009

Lutte contre la pollution
Les dispositifs de traitements collectifs des
effluents

Les urgences relatives aux dispositifs de traitements collectifs sont les suivantes :

Urgence 1
Ont été retenues, avec le degré s’urgence le plus fort, les installations déjà classées en urgence 1 dans le SDVMA
précédent ainsi que celles qui y étaient classées en urgence 2 et pour lesquelles aucune intervention n’a été
réalisée. Ce sont les installations suivantes :
 BAILLARGUES (2r22)
 CASTRIES (2r20)
 St AUNES (2r10)
 VENDARGUES (2r13)
Des projets existent à plus ou moins court terme sur l’ensemble de ces stations :
 les agglomérations de St Aunés et Vendargues devraient être raccordées en 2009 ou 2010 à la station de
Maera.
 un projet existe pour la création d’une nouvelle station de 20000 EH regroupant Baillargues et St Brès.
Cette station devrait être mise en service fin 2009
 La station de Castries sera raccordée à Maera fin 2010.
Toutefois, dans la mesure où ces actions ne sont pas engagées sur le terrain, le choix a été fait de maintenir les
degrés d’urgence indiqués.

Ce sont





Urgence 2
les stations suivantes :
LA GRANDE-MOTTE (2r85)
RESTINCLIERES (2r24)
St BRES (2r37)
St CHRISTOL (2r25)
MARSILLARGUES (2r51)
Le renforcement de la capacité et des performances de l’ensemble de ces stations sont des actions prioritaires
inscrites au DOCOB « Etang de Mauguio ».
Différents projets concernent ces stations :
 Pour Restinclières, un projet de raccordement sur la station de Beaulieu est acté. Les travaux devraient
débuter en 2009 pour une mise en service au 1er trimestre 2010.
 La Grande-Motte : un projet de réfection est en étude pour 2012.
 Pour St Brès, une nouvelle station commune à St Brès et Baillargues devrait voir le jour en 2010.
 Le schéma d’assainissement de St Christol a été démarré.
 Marsillargues : projet en cours

Urgence 3
Il s’agit des installations suivantes :
GUZARGUES (2r17)
LANSARGUES (2r42)
LUNEL (2r47)
43
–SDVMA 2009 –
-
MAUGUIO (Carnon) (2r86)
MUDAISON (2r38)
St GENIES des MOURGUES (2r40)
SUSSARGUES (2r36)
VALERGUES (2r41)
VERARGUES (2r26)
Hormis pour Guzargues, l’ensemble des communes a un projet de réfection de leur station ou de regroupement
intercommunal :
 Lansargues : réfection de la station pour 2010/2011
 Lunel : schéma d’assainissement et projet de réfection en cours
 Mauguio – Carnon : réfection avant fin 2012
 Mudaison : raccordement à Mauguio-Carnon d’ici 2010-2011
 Sussargues et St Geniès des Mourgues : rapprochement des deux communes : pas de date prévue
 Valergues : projet d’agrandissement pour 2012
 Vérargues : projet d’agrandissement de l’unité de traitement pour 2010.

Réseaux d’assainissement
La réhabilitation du réseau de collecte de la commune de Jacou est à prévoir
Urgence 1

Rejets industriels

Urgence 1
Z.I. de Vendargues
Caractériser la pollution - Identification des origines de pollution par diagnostic du réseau - Réhabilitation du site
(nettoyage du lit et des berges).
Ets Béton Servant (Vendargues)
Mise en place d’un traitement adapté. Identification des risques de pollution accidentelle.
Z.I. de Lunel Viel
Caractériser la pollution et évaluer l'impact sur le milieu - Réaliser un diagnostic de réseau pour identifier l'origine
- Raccordement des effluents à la STEP communale après prétraitement si l'effluent l'impose.

Urgence 2
COFRUID’OC Lunel Viel
Caractériser l'effluent (MES + d'éventuelles substances toxiques)) et l'impact sur le milieu - Préconiser un
traitement adapté.
COFRUID’OC St Just
Caractériser l'effluent (MES + d'éventuelles substances toxiques)) et l'impact sur le milieu - Préconiser un
traitement adapté.

Surveillance accrue des installations à risques
Caves coopératives : même si les impacts de ces établissements n’ont pas été évalués (période non favorable), une
attention et une surveillance importante doit être maintenues.
Les établissements en activité (5 vinifient encore) disposent d’un dispositif autonome de traitement.
Urgence : 3
44
–SDVMA 2009 –

Amélioration des connaissances

Caves particulières
Sur l’ensemble des communes du bassin, un inventaire des caves a été réalisé en 2006 par un groupe de travail
associant l’Agence de l’eau, la fédération des caves particulières, l’ADVAH-chambre d’agriculture et le SMGEO. Il
conviendra de poursuivre la démarche en approfondissant les connaissances concernant l’équipement en ouvrage de
dépollution ou le raccordement aux systèmes d’assainissement communaux.
Urgence : 3

La cabanisation
L’impact de ce phénomène de cabanisation sur la qualité des eaux n’a pas été évalué. Toutefois, et compte tenu de
son développement galopant, nous préconisons (à l’instar du diagnostic réalisé sur le bassin de Thau par le SMBT en
2006/2007) une étude visant à :
Déterminer les zones concernées par la cabanisation
Etablir des propositions de gestion de la cabanisation.
Urgence 1
V.d.
Amélioration de la gestion quantitative de la ressource
La faiblesse des régimes d’étiage est le facteur naturel limitant de la dynamique piscicole. Il est primordial de
considérer l’importance quantitative des rejets des dispositifs épuratoires.
V.d.i.
Préconisations du SDVMA 2001 et bilan 2001/2009
La valorisation piscicole de certaines portions de cours d’eau ne peut être envisagée que par le couplage d’un
soutien d’étiage et d’un seuil hydraulique permettant la rétention de la lame d’eau.
Aucune action n’a été menée depuis 2001.
V.d.ii.
Préconisations du SDVMA 2009

Amélioration des conditions d’étiage
Compte tenu de la grande sensibilité des cours d’eau du bassin (sévérité des étiages impactant fortement leurs
potentialités écologiques), plusieurs actions pourraient être développées pour optimiser les conditions d’étiage et
garantir le maintien de la vie aquatique dans ces cours d’eau :

La valorisation piscicole de certaines portions de cours d’eau ne peut être envisagée que par le couplage
d’un soutien d’étiage et d’un seuil hydraulique permettant la rétention de la lame d’eau. – Urgence 3

L’optimisation des prélèvements superficiels aux stricts besoins et contrôle administratif des
installations. – Urgence 3

Une action transversale visant à engager une réflexion et une sensibilisation autour des économies
d'eau pour l’Alimentation en Eau Potable par :
o le lancement d'un schéma directeur (ou la réactualisation du schéma existant).
o la définition des besoins réels
o la fixation d'objectif de rendement des réseaux
o et établissement d'un plan d'actions visant à économiser la ressource : travaux de rénovation des
conduites d’amenée, actions de sensibilisation du grand public.
45
–SDVMA 2009 –
Cette action pourrait être menée en priorité sur les prélèvements en eau superficielle. Sur le bassin
de l’étang de l’Or, il s’agit principalement du prélèvement de la source du Salaison – Urgence 3

Amélioration des connaissances
On poursuivra les déclarations de prélèvements suivant l’ordonnance de juillet 2006 :
 Domestique : Débit prélevé annuellement inférieur ou égal à 1000 m3/an (déclaration auprès de la mairie
concernée)
 Non domestique : Débit prélevé annuellement supérieur à 1000 m3/an (déclaration auprès de la MISE)
Cette action revêt un intérêt majeur dans la connaissance et donc l’organisation globale de la gestion de la
ressource.
V.e.
Programme de mesures du projet de SDAGE 2009
Le projet de SDAGE 2009, en cours de consultation par les assemblées, comprend un programme de mesures qui
recense les actions clés dont la mise en œuvre est nécessaire pendant la période 2010-2015 pour l'atteinte des
objectifs environnementaux du schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE), en complément
des dispositifs nationaux
Le programme de mesures est structuré en trois parties qui présentent successivement le socle réglementaire
national sur lequel il s'appuie, la boîte à outils thématique qui décrit les mesures permettant de répondre aux
problématiques qui se posent à l'échelle du bassin et enfin une répartition territoriale des actions à mener à
l'échelle des différents sous-bassins versants et masses d'eau souterraine.
La dernière version du programme de mesures date de janvier 2009 (intitulé : Tableau détaillé du projet de
programme de mesures intégrant les modifications proposées – Eaux superficielles).
Pour le bassin de l’OR (CO_17_11), le programme de mesures intègre les actions suivantes :
Problème à traiter
Gestion locale à instaurer ou
développer
Pollution domestique et industrielle
hors substances dangereuses
Mesures
Code mesures
Mettre en place un dispositif de gestion concertée
1A10
Développer des démarches de maîtrise foncière
2A17
Mettre en place un traitement des rejets plus poussé
5B17
Déplacer le point de rejet des eaux d'épuration et/ou
des réseaux pluviaux
5B25
Couvrir les sols en hiver (CIPAN)
5C02
Réduire les apports d'azote organique et minéraux
5C18
Réduire les surfaces désherbées et utiliser des
techniques alternatives au désherbage chimique en
zones agricoles
5D01
Pollution agricole : azote,
phosphore et matières organiques
Pollution par les pesticides
46
–SDVMA 2009 –
Dégradation morphologique
Déséquilibre quantitatif
Renforcer la lutte contre les pollutions diffuses ou
ponctuelles
5F32
Restaurer les habitats aquatiques en lit mineur et
milieux lagunaires
3C14
Restaurer les berges et/ou la ripisylve
3C17
Réaliser un diagnostic du fonctionnement hydro
morphologique du milieu et des altérations physiques et
secteurs
artificialisés
Restaurer le fonctionnement hydro morphologique de
l'espace de liberté des cours d'eau ou de l'espace
littoral
3C30
3C44
Réutiliser les eaux épurées ou les eaux de pluie pour des
solutions individuelles
3A08
Etablir et adopter des protocoles de partage de l'eau
3A11
La compatibilité des actions préconisées au SDVMA, aux mesures du SDAGE est analysée dans le tableau de
synthèse ci-dessous.
47
–SDVMA 2009 –
VI. SYNTHESE
OBJECTIF
DES PRECONISATIONS DU
SOUS OBJECTIF
Restauration la
libre
circulation
piscicole
Préservation des
milieux d'intérêt
écologique
Amélioration
de la qualité
de l'habitat
Restauration des
milieux les plus
dégradés
SDVMA 2009
CODE
ACTION
SDAGE
TYPES D'ACTION
URGENCE
OUVRAGE / INSTALLATION
CONCERNE
ACTIONS
Amélioration des
connaissances
2
Tous les ouvrages du bassin
Réaliser étude des conditions de montaison et de dévalaison pour l’Anguille Etude en cours : commanditée par le CEPRALMAR (prestataire : groupement
Fish Pass – MRM)
Propositions
réglementaires
1
Classement par arrêté et décret (au titre du L.432-6 du CE) des cours d’eau
suivants : La Viredonne, Le Bérange, La Cadoule et Le Salaison pour l'Anguille
Prescriptions
techniques
1
Pérennisation des actions d’entretien et de restauration de la ripisylve des
cours d’eau du bassin
3C17
Actions d'information
et de sensibilisation
2
Promouvoir une gestion plus compatible avec la fonctionnalité naturelle des
milieux au moins sur quelques secteurs
3C14/3C17
1
Reconstruction de la ripisylve dans des secteurs déficitaires
3C17
PM
Promouvoir des techniques de génie mixte lors des opérations de
confortement de berges
3C17
PM
Engager des actions pilotes de renaturation physique des cours d’eau les plus
dégradés
3C14/3C44
Prescriptions
techniques
48
–SDVMA 2009 –
STEP BAILLARGUES
Renforcer la capacité et les performances de la station (action
prioritaire dans le DOCOB "Etang de Mauguio") - Mise en place d'un
traitement du P (commune en "zone sensible")
5B17
1
STEP CASTRIES
Fiabiliser le fonctionnement du système - Réhabilitation du réseau - La
CAM prévoit un raccordement des effluents communaux sur Maera
quand la station de Castries arrivera à saturation - Engager ce
raccordement dès que possible
5B25
1
STEP St AUNES
Accélérer le raccordement à Maera (en 2009-2010)
5B25
1
STEP VENDARGUES
Accélérer le raccordement à Maera (en 2009-2010)
5B25
STEP St BRES
prioritaire dans le DOCOB "Etang de Mauguio") - Mise en place de
traitement de l'N et du P
5B17
2
STEP St CHRISTOL
Limiter les départs de boues en développant l'aire des lits de séchage –
prioritaire dans le DOCOB "Etang de Mauguio") – Mise en place de
l'auto surveillance prévue (commune classée en "zone sensible")
5B17
2
STEP LA GRANDE-MOTTE
prioritaire dans le DOCOB "Etang de Mauguio")
2
STEP RESTINCLIERES
traitement du P (commune classée en "zone sensible")
3
STEP GUZARGUES
3
STEP VERARGUES
3
STEP SUSSARGUES
3
STEP MUDAISON
1
2
Amélioration
de la qualité
de l'eau
Amélioration de la qualité du rejet - Surveiller la surcharge de la
station - Mise en place de traitements de l'N et P (commune en "zone
sensible")
Amélioration des performances de la station -Mise en œuvre de
traitement de l'N et du P (commune classée en "zone sensible")
prioritaire dans le DOCOB "Etang de Mauguio") - Prévoir traitement de
l'N et du P (commune classée en "zone sensible")
traitement du P (commune classée en "zone sensible")
5B17
5B17
5B17
5B17
5B17
49
–SDVMA 2009 –
Surveillance accrue des
établissements à risques
3
STEP St GENIES des MOURGUES
3
STEP VALERGUES
3
STEP LANSARGUES
3
STEP LUNEL
Améliorer les performances de la station - Prévoir traitement du P
(commune classée en "zone sensible")
Fiabiliser le fonctionnement du système - Mise en place de l'auto
surveillance – Prévoir un traitement de l'N et du P (commune classée en
"zone sensible")
prioritaire dans le DOCOB "Etang de Mauguio") – Mise en place
traitement P (commune en "zone sensible")
5B17
5B17
5B17
Améliorer la qualité du rejet
prioritaire dans le DOCOB "Etang de Mauguio") - Mettre en place le
traitement du P (commune en « zone sensible »)
Améliorer les performances de la station - La mise en place d'un suivi
"milieu" pourrait s'avérer nécessaire notamment pour évaluer l'impact
du rejet en terme d'eutrophisation - Mise en place d'un traitement de
l'N (commune classée en "zone sensible")
2
STEP MARSILLARGUES
3
STEP PEROLS/CARNON
2
COFRUID’OC Lunel
Caractériser l'effluent (MES + d'éventuelles substances toxiques) et
l'impact sur le milieu - Préconiser un traitement adapté
2
COFRUID’OC St Just
Caractériser l'effluent (MES + d'éventuelles substances toxiques) et
l'impact sur le milieu - Préconiser un traitement adapté
1
Réseaux d'assainissement de Jacou
Réhabilitation du réseau de Jacou
1
Z.I. de Lunel Viel
Caractériser la pollution - Identification des origines de pollution par
diagnostic du réseau - Réhabilitation du site (nettoyage du lit et des
berges)
1
Z.I. de Vendargues
Caractériser la pollution et évaluer l'impact sur le milieu - Réaliser un
diagnostic de réseau pour identifier l'origine - Raccordement des
effluents à la STEP communale après prétraitement si l'effluent
l'impose
1
Ets Béton Servant (Vendargues)
3
Caves coopératives
5B17
5B17
Mise en place d’un traitement adapté - Identification des risques
de pollution accidentelle.
A surveiller en période d'activité
50
–SDVMA 2009 –
Phénomène de cabanisation du littoral et
1
des territoires péri-urbains et
ruraux
Amélioration des
connaissances
3
Caves particulières
Amélioration des
conditions d'étiage
Amélioration des
connaissances
Poursuivre la démarche engagée par l’Agence de l’Eau, la fédération des
caves particulières, l’ADVAH-chambre d’agriculture et le SMGEO sur
l'ensemble des communes du bassin en approfondissant les
connaissances concernant l’équipement en ouvrage de dépollution ou le
raccordement aux systèmes d’assainissement communaux
Couplage d'un soutien d'étiage et d'un seuil hydraulique permettant la
rétention de la lame d'eau
3
Amélioration
de la gestion
quantitative de
la ressource
Lancer un diagnostic visant à déterminer les zones concernées
par la cabanisation et établir des propositions de gestion de la
cabanisation.
3
Tous prélèvements superficiels
Optimisation des prélèvements superficiels aux stricts besoins et
contrôle administratif des installations.
3A11
3
En priorité les prélèvements superficiels
(Source du Salaison)
Engager une réflexion et une sensibilisation autour des économies d'eau
(AEP)
3A11
PM
Tous les prélèvements en eau
superficielle non déclarés
Poursuite de la régularisation des prélèvements
3A11
PM : Pour Mémoire
51
–SDVMA 2009 –

L`OR (Y33) - Pecheherault.com

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