Dossier de presse - McLaren Mur à Mur
Transcription
Dossier de presse - McLaren Mur à Mur
Mur à mur DOSSIER DE PRESSE McL AREN MUR À MUR 1 UNE ŒUVRE REVISITÉE AU CŒUR DU CENTRE-VILLE LE CENTRE-VILLE DE MONTRÉAL SE TRANSFORMERA BIENTÔT EN UN VASTE LABORATOIRE À CIEL OUVERT POUR SEPT ARTISTES ET EN UN TERRAIN DE JEU SPECTACULAIRE POUR TOUS CEUX QUI DÉAMBULENT DANS LE QUARTIER DES SPECTACLES. DES CRÉATIONS DE VIDÉOPROJECTIONS UNIQUES, CRÉÉES SUR MESURE ET PRÉSENTÉES SUR SEPT FAÇADES DU SECTEUR PAR L’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA (ONF) ET LE QUARTIER DES SPECTACLES, FORMERONT LE PARCOURS McLAREN MUR À MUR, UNE INITIATIVE CÉLÉBRANT DE FAÇON LUDIQUE L’IMMENSE HÉRITAGE DU PIONNIER DU CINÉMA D’ANIMATION CANADIEN NORMAN McLAREN. Précurseur de l’art numérique, McLaren a tout au long de sa carrière expérimenté et innové avec son moyen d’expression, le cinéma d’animation. Doté de dispositifs permanents de projection architecturale à la fine pointe de la technologie, le Quartier des spectacles était le lieu s’inspirent de son œuvre, la prolongent, la réinterprètent ou dialoguent avec elle de façon inoubliable. © 1949 ONF tout désigné pour présenter des créations originales qui Du 11 avril au 1er juin 2014, le parcours McLaren Mur à mur illuminera en soirée le cœur culturel de la métropole pour marquer le 100e anniversaire de naissance de l’artiste. L’ensemble comportera deux volets : d’une part, trois œuvres interactives créées par les Montréalais Kid Koala (en collaboration avec Hololabs), Theodore Ushev (en collaboration avec Iregular) et le studio Daily tous les jours; d’autre part, quatre films lauréats d’un concours international lancé à l’occasion de cet événement spécial. 2 DOSSIER DE PRESSE QUARTIER DES SPECTACLES RUE SHER BROO KE 5 RUE EMERY 2 BOUL. DE MAISONNEUVE STAT I ON ST- LAU RE NT 3 STAT I ON BE RRI - UQAM 6 PLACE PASTEUR 7 PLACE ÉMILIE-GAMELIN RUE STE-CATHERINE PLACE DE LA PAIX RUE SANGUINET 4 RUE STE-ÉLISABETH ESPLANADE DE LA PLACE DES ARTS AV. DE L’HÔTEL-DE-VILLE RUE ST-DOMINIQUE ESPLANADE CLARK RUE DE BULLION 1 RUE JEANNE-MANCE RUE DE BLEURY PLACE DES FESTIVALS E STATI ON PLAC E D ES- A RTS RUE CLARK RUE MAYOR RUE ST-ALEXANDRE NNEUV RUE BALMORAL ISO DE MA BOUL. PARTERRE RUE ST-URBAIN RUE CITY COUNCILLORS PROMENADE DES ARTISTES RUE ST-HUBERT AV. DU PRÉSIDENT KENNEDY ARIO ONT RUE LABELLE BOUL. ST-LAURENT RUE RUE BERRI NO AV. SAVOIE ST- RUE ST-DENIS RUE RT RBE BOUL. RENÉ-LÉVESQUE CRÉATIONS INTERACTIVES 1 PHONOPHOTOPIA KID KOALA ET HOLOLABS (Canada) Théâtre Maisonneuve, Place des Arts 2 McLARENA DAILY TOUS LES JOURS (Canada) Abords du métro Saint-Laurent 3 DIAGONALES THEODORE USHEV ET IREGULAR (Canada) Grande Bibliothèque (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) VIDÉOPROJECTIONS - Œuvres lauréates 4 COLOR.RYTHMETIC CHRISTO GUELOV (Espagne) GRAND LAURÉAT Place de la Paix 5 CO EXISTENCE LÉNA BABADJIAN (France) Cégep du Vieux Montréal 6 THE BABY BIRDS OF NORMAN McLAREN MIRAI MIZUE (Japon) Centre de design de l’UQAM 7 DIX ANAGRAMMES AUTOUR DE NORMAN McLAREN DELPHINE BURRUS (France) Clocher de l’UQAM SURVOL DES ŒUVRES DE NORMAN McLAREN PANORAMA ALEXIS LAURENCE ET FRANCIS LAPORTE (Canada) Pavillon Président-Kennedy de l’UQAM McL AREN MUR À MUR 3 POURQUOI McLAREN ? E n 1961, Norman McLaren réalisait New York Lightboard, un court film destiné au grand panneau lumineux de Time Square. Ce grand écran constituait alors la fine pointe des technologies de diffusion. 53 ans plus tard, le Quartier des spectacles offre aux artistes une remarquable infrastructure leur permettant de s’exprimer sur divers murs et façades d’édifices montréalais. Qu’aurait fait McLaren avec de telles possibilités de diffusion? A 2014 marque le centenaire de la naissance de Norman McLaren. Pour célébrer l’événement, nous avons décidé de proposer aux créateurs de toutes les disciplines de s’inscrire dans la continuité de ce cinéaste engageant et de proposer aux Montréalais et aux visiteurs des œuvres originales établissant un dialogue avec l’œuvre de McLaren. Innover et expérimenter, c’est ce qu’a toujours fait Norman McLaren, un précurseur de l’art numérique. Il était donc tout naturel qu’à l’occasion du centenaire de son anniversaire, ces installations créatives servent à célébrer son héritage de façon originale au cœur de la ville. McLaren travaillait à l’ONF. C’était un immense expérimentateur, mais il s’est aussi impliqué socialement et politiquement tout au long de sa carrière, réalisant notamment des films pacifistes. Il s’est rendu à Madrid pendant la guerre d’Espagne, il a participé à des projets de l’UNESCO, il a donné des ateliers de formation en Chine, il a réalisé des films éducatifs... McLaren était au cœur de la Cité! Son action était citoyenne. Ne serait-ce que pour cette raison, il a sa place sur les façades de la ville où il a œuvré pendant 30 ans. Parce que les salles de cinéma demeurent les meilleurs endroits pour voir ses films, il n’a jamais été question de les projeter sur des murs extérieurs. Notre objectif est plutôt de célébrer son influence et l’actualité de ses recherches à travers les ponts qui peuvent être établis entre son œuvre et celles de créateurs contemporains. Lorsqu’il a réalisé New York Lightboard, McLaren a tenu compte des caractéristiques de l’écran lumineux. Notre partenariat avec le Quartier des spectacles va dans ce sens : chaque écran, chaque surface, est partie prenante de la création et la détermine. Pour un producteur de contenus comme l’ONF, l’opportunité offerte par le Quartier des spectacles est précieuse et nous les en remercions. u Quartier des spectacles, nous avons souhaité développer un laboratoire de création à ciel ouvert. La mise en place des dispositifs permanents de projections architecturales – des infrastructures uniques au monde – a ainsi permis de doter les artistes d’ici et d’ailleurs d’une boîte à outils à la fine pointe de la technologie. C’est un terrain de jeu aujourd’hui utilisé par des créatrices et créateurs qui cherchent à explorer d’autres horizons. Il va de soi que ce projet n’aurait pu voir le jour sans l’ONF qui depuis toujours favorise l’émergence de nouvelles formes d’expression et où McLaren a travaillé pendant plus de 40 ans. Ce projet conjoint est donc une invitation à réinterpréter l’œuvre de McLaren, à prolonger la trajectoire de sa pensée, à travailler en duo avec elle. En mettant sur pied un projet à deux volets comprenant, d’une part, des œuvres commissionnées; d’autre part, un appel de propositions ouvert aux créateurs du monde entier, nous avons voulu à la fois encadrer la production et laisser à tous la possibilité de rendre hommage à McLaren. JACQUES PRIMEAU Président du conseil d’administration, Partenariat du Quartier des spectacles MARC BERTRAND Producteur, Studio Animation et jeunesse, Office national du film du Canada 4 DOSSIER DE PRESSE CRÉATIONS INTERACTIVES KID KOALA 1 PHONOPHOTOPIA KID KOALA - HOLOLABS Théâtre Maisonneuve, Place des Arts Œuvre de McLaren : Dots (1940) E n empruntant comme support la façade du Théâtre Maisonneuve de la Place des Arts, Kid Koala et l’entreprise Hololabs, spécialisée en vidéo 3D et en installations holographiques, rendent hommage à McLaren avec une installation qui s’inspire de la technique employée par le cinéaste pour créer son film Dots (1940). Celui-ci avait alors « donné vie » à des taches de peinture déposées sur une pellicule en les transposant en animation à l’écran. Les concepteurs ont ici remplacé la pellicule par un convoyeur situé aux abords de la Place des Arts, et les taches de peinture par des blocs de formes et de couleurs variées. L’œuvre interactive permet aux participants de produire leur propre film d’animation et leur propre trame musicale à la manière de McLaren. Lorsque le public dépose des blocs sur le convoyeur, ceux-ci passent par un scanneur qui les traduit en objets animés sur la façade. L’emplacement des blocs sur le convoyeur et le type de bloc utilisé déterminent les sons qui seront produits. Conçus en studio par Kid Koala pour installer une atmosphère onirique et introspective, ces sons peuvent être agencés à volonté et créent des possibilités illimitées de mélodies. L’installation est ainsi une véritable « machine à composer » pour le public. En plus d’être un producteur et un D.J. « scratcheur » de réputation mondiale, Kid Koala est un auteur de romans graphiques louangés par la critique. Il a lancé quatre albums en solo sous étiquette Ninja Tune, dont le plus récent est 12 bit Blues. Il a publié deux romans en images : Nufonia Must Fall et Space Cadet. On le connaît également pour ses collaborations avec Gorillaz, Deltron 3030 et The Slew. Kid Koala s’est produit en tournée avec de nombreux groupes et musiciens, comme Arcade Fire, Radiohead, Beastie Boys, Money Mark, A Tribe Called Quest, Mike Patton, DJ Shadow ainsi que le Preservation Hall Jazz Band. Il a collaboré à la composition de trames sonores pour des films tels que Shaun et les zombies, Scott Pilgrim vs le monde, Looper : Les tueurs de temps et Gatsby le magnifique. Il a composé de la musique pour l’ONF et pour les chaînes de télévision Cartoon Network, Sesame Street et Adult Swim. On lui a aussi commandé la musique accompagnant les défilés du créateur de mode belge Dries Van Noten. Les spectacles de Kid Koala, tous inoubliables, vont du carnaval ambulant de scratch comme Short Attention Span Theater et Vinyl Vaudeville (avec marionnettes et danseurs) à des concerts plus intimistes comme Music To Draw To et Space Cadet Headphone Experience. HOLOLABS Fondée par Paul Warne et Mike Wozniewski, Hololabs est une entreprise montréalaise qui met la technologie au service de la création. Son équipe multidisciplinaire est composée de spécialistes de la conception de jeux vidéo, d’applications web interactives, d’installations artistiques et de projets faisant appel à la réalité virtuelle. L’installation/jeu vidéo Breaking the Ice, présentée au festival CODE durant les Jeux olympiques d’hiver de 2010 et lauréate d’un prix OCTAS, figure parmi ses principales réalisations, de même que l’application mobile Farrago AR. Hololabs prépare en ce moment une plateforme de création de jeux vidéo intitulée Papercade, qui permet aux joueurs de concevoir et de partager des jeux de leur cru. Phonophotopia est une installation inspirée du film Points de Norman McLaren. L’animateur grattait des motifs sur la bande son de la pellicule et lorsque le film défilait dans le projecteur, ces motifs produisaient différents effets sonores. J’ai donc voulu concevoir une installation qui reproduirait un effet similaire. L’utilisateur crée à son tour des motifs visuels en plaçant les objets sur le convoyeur. En passant devant le capteur optique, ces objets sont transcodés en sons variés. Plus on joue de cette installation, meilleur on devient. J’imagine que si quelqu’un « faisait ses gammes » de façon continue pendant deux mois, il deviendrait un virtuose de ce nouvel instrument! — Kid Koala McL AREN MUR À MUR 5 2 McLARENA DAILY TOUS LES JOURS Abords du métro Saint-Laurent Œuvre de McLaren : Canon (1964) L’ installation interactive McLarena consiste en une recréation collective inspirée de la troisième séquence de Canon (1964), film expérimental de Norman McLaren. Cette séquence met en image la forme musicale du canon par l’intermédiaire d’un acteur qui exécute une suite de mouvements sur fond noir. Daily tous les jours signe ici une expérience ludique et participative qui invite le public à imiter un personnage en train de danser à l’écran. Au moyen d’une cabine vidéo installée dans un conteneur à la sortie du métro Saint-Laurent, les participants effectuent des pas de danse en se basant sur la vidéo du participant précédent. Cela entraîne des erreurs, des transformations, et fait évoluer la chorégraphie de McLaren. La vidéo superposant les mouvements des participants est projetée sur la façade d’un bâtiment adjacent. En incluant le public dans le processus de création de ce film sans fin, l’installation vise à établir un lien entre les participants et la pratique de l’artiste. Avec cette œuvre, le studio Daily tous les jours continue d’explorer la notion de participation dans l’espace public, en s’invitant cette fois dans l’univers du réalisateur de l’ONF. DAILY TOUS LES JOURS Constamment à la recherche de nouvelles façons d’interagir et de raconter des histoires, Daily tous les jours est un studio de design qui crée des expériences collectives donnant un rôle important au public. Issues des domaines du design d’interaction et des environnements narratifs, ses cofondatrices, Mouna Andraos et Melissa Mongiat, suivent une approche qui associe participation, design et technologie. Qu’elles se déploient à l’échelle d’une ville ou se glissent dans le creux d’une main, leurs réalisations font appel à diverses disciplines artistiques et adoptent différentes formes : objets, aménagements, installations urbaines, expositions, interventions sociales, événements, applications, films, etc. Plusieurs de leurs créations ont récemment été récompensées, notamment les 21 Balançoires aux Interaction Design Awards 2013, aux Shenzhen Design Awards et aux Core 77 Design Awards. En 2010, les fondatrices ont également remporté la Bourse Phyllis-Lambert Design Montréal. Lorsqu’elles ne sont pas occupées à concevoir de nouveaux projets, elles donnent des conférences et des ateliers dans plusieurs établissements d’enseignement d’Amérique du Nord et d’Europe, notamment au London Royal College of Art, au Walker Art Center (Minneapolis) et au Banff New Media Institute, ou dans le cadre de grandes manifestations comme le colloque Culture et développement durable (Paris), Leaders in Software and Arts (New York) ainsi que les biennales de SaintÉtienne et de San José. L’univers de McLaren est la porte d’entrée parfaite pour créer des expériences collectives. Chacun de nos projets sert à mettre les gens en relation les uns avec les autres, à les inviter à créer ensemble quelque chose qui est un peu plus grand que ce qu’ils font chacun de leur côté. — Mouna Andraos, Daily tous les jours 6 DOSSIER DE PRESSE 3 DIAGONALES THEODORE USHEV - IREGULAR Grande Bibliothèque (Bibliothèque et Archives nationales du Québec) Œuvres de McLaren : Lignes verticales (1960) Lignes horizontales (1962), Synchromie (1971) A vec les vidéos projetées sur deux murs de la Grande Bibliothèque et leur dispositif interactif, Theodore Ushev et le studio de design interactif Iregular nous convient à une expérience architecturale et sensorielle qui s’inspire à la fois de Norman McLaren et de Stanley Kubrick, grand admirateur du cinéaste canadien. Devant la bibliothèque, une imposante sculpture en acier haute de trois mètres offre aux passants l’occasion de créer leur propre film à partir des œuvres Lignes horizontales (1960), Lignes verticales (1962) et Synchromie (1971). Ce « monolithe » – clin d’œil à celui que l’on retrouve dans 2001 : L’odyssée de l’espace, de Kubrick – permet de dialoguer avec les vidéoprojections et de produire des images uniques. Les micros sensoriels dont il est muni captent les sons produits par les interventions du public à sa surface; ces sons influencent les images qui se matérialisent alors sur le bâtiment. La trame sonore de cette œuvre interactive emploie les notes de la musique créée par McLaren pour son film Synchromie et renforce l’atmosphère futuriste de l’installation. THEODORE USHEV Né en 1968 à Kyustendil, en Bulgarie, Theodore Ushev est diplômé de l’Académie nationale des beaux-arts de Sofia. Il se fait d’abord connaître comme affichiste dans son pays d’origine avant de s’installer à Montréal en 1999. Il y acquiert rapidement une réputation de cinéaste d’animation prolifique et doué, grâce à des films comme L’homme qui attendait (2006) et Tzaritza (2006). En 2006, il amorce une trilogie remarquée sur les relations entre l’art et le pouvoir : Tower Bawher (2006), Drux Flux (2008) et Gloria Victoria (2013). En parallèle, il réalise plusieurs courts métrages qui prennent pour sujet des artistes cinéastes dans leur rapport au monde : Les journaux de Lipsett (2010), son film le plus connu, primé à 16 reprises, Rossignols en décembre (2011) et Joda (2012). Fasciné par les nouvelles plateformes de diffusion, il réalise aussi des films pour Internet (Vertical, 2003) et les téléphones portables (Sou, 2004) de même qu’un vidéoclip (Demoni, 2012). IREGULAR Iregular est un studio de design interactif montréalais qui, par le moyen des toutes dernières technologies disponibles, transforme les espaces, les scènes, les événements, les performances et l’utilisation d’appareils mobiles en de véritables expériences. Depuis 2010, son expertise graphique, sonore, scénographique et web a entre autres été sollicitée par le Festival du nouveau cinéma, Montréal en lumière, Igloofest, Mutek Montréal, Mutek Mexico, C2-MTL, le Mapping Festival (Suisse) et GLOW (Pays-Bas). Je pense que McLaren était un extraterrestre tombé sur notre planète! Un artiste au parcours absolument génial, qui a touché à toutes les techniques. — Theodore Ushev McL AREN MUR À MUR 7 VIDÉOPROJECTIONS - ŒUVRES LAURÉATES L’hiver dernier, l’Office national du film du Canada (ONF) et le Quartier des spectacles ont invité les créateurs du monde entier à soumettre une œuvre originale inspirée de Caprice en couleurs, Synchromie ou Sphères pour quatre façades du parcours McLaren Mur à mur. 5 CO EXISTENCE LÉNA BABADJAN (France) Cégep du Vieux Montréal D uel entre réalité et fiction, visible et invisible, Co existence s’inspire du film Sphères (1969) de Norman McLaren pour dévoiler une étude sur les liens entre son et image. La vidéo en noir et blanc signée Léna Babadjan met en scène des sphères (l’image) qui luttent contre une force invisible (la musique). Formée en communication et en publicité à l’Institut universitaire technologique Paris-Descartes, la Française Léna Babadjan poursuit des études spécialisées en motion design. 4 COLOR.RYTHMETIC CHRISTO GUELOV (Espagne) Place de la Paix *GRAND LAURÉAT L a vidéo expérimentale Color.rythmetic prolonge la démarche de Synchromie (1971) de Norman McLaren en explorant la synchronicité entre le son et l’image, avec des formes géométriques qui entrent dans une danse multicolore guidée par des bruits numériques. Grand lauréat de l’appel de projets lancé par l’ONF et le Quartier des spectacles, Christo Guelov livre une réflexion originale sur l’évolution des médiums artistiques et de notre rapport à la technologie. Né en Bulgarie, Christo Guelov a étudié la peinture de murales et de fresques à l’Académie nationale des arts de Sofia avant de poursuivre sa formation en arts graphiques à Madrid, où il vit et travaille aujourd’hui. Depuis plus de 20 ans, il s’intéresse à la création audiovisuelle, au design multimédia, à l’interactivité et aux possibilités d’expression offertes par les nouveaux médias. 8 DOSSIER DE PRESSE DIX ANAGRAMMES AUTOUR DE NORMAN McLAREN 7 DELPHINE BURRUS (France) Clocher de l’UQAM B THE BABY BIRDS OF NORMAN McLAREN 6 asée sur Caprices en couleur (1949), l’œuvre Dix anagrammes autour de Norman McLaren de la cinéaste d’animation Delphine Burrus emploie une « machine à anagrammes » pour altérer des mots, oscillant du français à l’anglais. Cette démonstration ludique axée sur le bilinguisme combine des techniques d’animation d’hier et aujourd’hui, sur une trame musicale composée par Peter Culshaw. Delphine Burrus est une artiste parisienne formée en sculpture et en cinéma à New York. Depuis ses études, elle se spécialise en animation de marionnettes, et a réalisé ou coréalisé plusieurs fictions et vidéoclips. MIRAI MIZUE (Japon) Centre de design E n s’inspirant de Caprices en couleur (1949) de Norman McLaren, Mirai Mizue a conçu un kaléidoscope ludique qui met en scène la métamorphose de divers animaux blancs sur un fond coloré. Intitulée The Baby Birds of Norman McLaren, sa vidéo d’animation abstraite est portée par les rythmes dansants de la chanson Poker de Shugo Tokumaru. Originaire de Tokyo, Mirai Mizue est une figure phare de la nouvelle génération du cinéma d’animation abstrait au Japon. Présentés dans une vingtaine de pays, ses films ont reçu plusieurs nominations dans des festivals, notamment à Annecy, Zagreb, Hiroshima et Ottawa. Il travaille également à titre d’illustrateur. SURVOL DES ŒUVRES DE NORMAN McLAREN PANORAMA ALEXIS LAURENCE ET FRANCIS LAPORTE Pavillon Président-Kennedy de l’UQAM P anorama est un montage qui permet de revisiter en sons et en images des extraits de neuf œuvres phares signées Norman McLaren : Synchromie, Lignes horizontales, Dots, Le merle, Caprice en couleurs, Étoiles et bandes, Discours de bienvenue de Norman McLaren, Canon et Sphères. McL AREN MUR À MUR 9 NORMAN McLAREN © 1967 Julius Szelei N MARIE-JOËLLE CORNEAU Partenariat du Quartier des spectacles [email protected] 514-348-9676 NADINE VIAU ONF [email protected] 514-458-9745 é à Stirling, en Écosse, en 1914, fondateur du volet de l’animation à l’Office national du film du Canada, Norman McLaren a su donner à l’animation canadienne une impulsion et une orientation qui subsistent encore aujourd’hui, bien longtemps après son embauche par John Grierson en 1941. McLaren était de ceux qui refusaient de croire que le cinéma avait été inventé par les frères Lumière en 1895. Il croyait plutôt que le cinéma restait à être inventé, que la recherche et l’expérimentation faisaient naturellement partie de la création artistique. C’est ainsi qu’il est apparu en pionnier d’un grand nombre de techniques qui ont marqué l’animation : dessin et gravure sur pellicule, animation par fondus enchaînés, pixillation, son synthétique, etc. Il n’y avait pas de place, chez lui, pour une recette ou une méthode, mais seulement pour une audace et une originalité profondes, à la source de toute sa création. La place de Norman McLaren dans l’histoire du cinéma est d’abord délimitée par les nombreuses récompenses qui ont jalonné sa carrière : Palme du court métrage à Cannes pour Blinkity Blank, OscarMD pour Voisins, Ours d’argent à Berlin pour Rythmetic, Plaque d’argent à Berlin pour Caprice en couleurs, BAFTA pour Blinkity Blank, pour Il était une chaise et pour Pas de deux, cela sans compter les très nombreux prix canadiens et ceux destinés à souligner la valeur de l’ensemble de son œuvre. La personnalité et la philosophie de McLaren sont indissociables du développement de l’animation à l’ONF. Expérimentateur infatigable, McLaren a défendu une conception artisanale du cinéma d’animation selon laquelle le cinéaste, un peu à la manière du peintre dans son atelier, contrôle toutes les étapes de la réalisation de son film. Par l’exemple, McLaren a donc encouragé ses collègues à développer leurs propres outils et à innover sur le plan technique. Norman McLaren est mort à Montréal en 1987. La place qu’il a laissée dans l’histoire est marquée par l’influence qu’il continue d’exercer sur des centaines de cinéastes et d’artistes qui se réclament de sa pensée, qui, chacun à sa façon, reprennent le flambeau de la recherche et de l’exploration. mclarenmuramur.com 10 DOSSIER DE PRESSE