Dossier de presse - McLaren Mur à Mur

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Dossier de presse - McLaren Mur à Mur
Mur à mur
DOSSIER DE PRESSE
McL AREN MUR À MUR
1
UNE ŒUVRE REVISITÉE
AU CŒUR DU CENTRE-VILLE
LE CENTRE-VILLE DE MONTRÉAL SE TRANSFORMERA
BIENTÔT EN UN VASTE LABORATOIRE À CIEL OUVERT
POUR SEPT ARTISTES ET EN UN TERRAIN DE JEU SPECTACULAIRE POUR TOUS CEUX QUI DÉAMBULENT DANS
LE QUARTIER DES SPECTACLES. DES CRÉATIONS DE
VIDÉOPROJECTIONS UNIQUES, CRÉÉES SUR MESURE
ET PRÉSENTÉES SUR SEPT FAÇADES DU SECTEUR PAR
L’OFFICE NATIONAL DU FILM DU CANADA (ONF) ET LE
QUARTIER DES SPECTACLES, FORMERONT LE PARCOURS
McLAREN MUR À MUR, UNE INITIATIVE CÉLÉBRANT DE
FAÇON LUDIQUE L’IMMENSE HÉRITAGE DU PIONNIER DU
CINÉMA D’ANIMATION CANADIEN NORMAN McLAREN.
Précurseur de l’art numérique, McLaren a tout au long
de sa carrière expérimenté et innové avec son moyen
d’expression, le cinéma d’animation. Doté de dispositifs
permanents de projection architecturale à la fine pointe
de la technologie, le Quartier des spectacles était le lieu
s’inspirent de son œuvre, la prolongent, la réinterprètent
ou dialoguent avec elle de façon inoubliable.
© 1949 ONF
tout désigné pour présenter des créations originales qui
Du 11 avril au 1er juin 2014, le parcours McLaren Mur à
mur illuminera en soirée le cœur culturel de la métropole
pour marquer le 100e anniversaire de naissance de
l’artiste. L’ensemble comportera deux volets : d’une part,
trois œuvres interactives créées par les Montréalais Kid
Koala (en collaboration avec Hololabs), Theodore Ushev
(en collaboration avec Iregular) et le studio Daily tous les
jours; d’autre part, quatre films lauréats d’un concours
international lancé à l’occasion de cet événement spécial.
2
DOSSIER DE PRESSE
QUARTIER DES SPECTACLES
RUE
SHER
BROO
KE
5
RUE EMERY
2
BOUL. DE MAISONNEUVE
STAT I ON
ST- LAU RE NT
3
STAT I ON
BE RRI - UQAM
6
PLACE
PASTEUR
7
PLACE
ÉMILIE-GAMELIN
RUE STE-CATHERINE
PLACE DE
LA PAIX
RUE SANGUINET
4
RUE STE-ÉLISABETH
ESPLANADE
DE LA PLACE
DES ARTS
AV. DE L’HÔTEL-DE-VILLE
RUE ST-DOMINIQUE
ESPLANADE
CLARK
RUE DE BULLION
1
RUE JEANNE-MANCE
RUE DE BLEURY
PLACE
DES FESTIVALS
E
STATI ON
PLAC E D ES- A RTS
RUE CLARK
RUE MAYOR
RUE ST-ALEXANDRE
NNEUV
RUE BALMORAL
ISO
DE MA
BOUL.
PARTERRE
RUE ST-URBAIN
RUE CITY COUNCILLORS
PROMENADE DES
ARTISTES
RUE ST-HUBERT
AV. DU PRÉSIDENT KENNEDY
ARIO
ONT
RUE LABELLE
BOUL. ST-LAURENT
RUE
RUE BERRI
NO
AV. SAVOIE
ST-
RUE ST-DENIS
RUE
RT
RBE
BOUL. RENÉ-LÉVESQUE
CRÉATIONS INTERACTIVES
1 PHONOPHOTOPIA
KID KOALA ET HOLOLABS (Canada)
Théâtre Maisonneuve, Place des Arts
2 McLARENA
DAILY TOUS LES JOURS (Canada)
Abords du métro Saint-Laurent
3 DIAGONALES
THEODORE USHEV ET IREGULAR (Canada)
Grande Bibliothèque (Bibliothèque
et Archives nationales du Québec)
VIDÉOPROJECTIONS - Œuvres lauréates
4 COLOR.RYTHMETIC
CHRISTO GUELOV (Espagne)
GRAND LAURÉAT
Place de la Paix
5 CO EXISTENCE
LÉNA BABADJIAN (France)
Cégep du Vieux Montréal
6 THE BABY BIRDS
OF NORMAN McLAREN
MIRAI MIZUE (Japon)
Centre de design de l’UQAM
7 DIX ANAGRAMMES AUTOUR
DE NORMAN McLAREN
DELPHINE BURRUS (France)
Clocher de l’UQAM
SURVOL DES ŒUVRES DE NORMAN McLAREN
PANORAMA
ALEXIS LAURENCE ET FRANCIS LAPORTE (Canada)
Pavillon Président-Kennedy de l’UQAM
McL AREN MUR À MUR
3
POURQUOI McLAREN ?
E
n 1961, Norman McLaren réalisait New York Lightboard,
un court film destiné au grand panneau lumineux de Time
Square. Ce grand écran constituait alors la fine pointe des
technologies de diffusion. 53 ans plus tard, le Quartier des
spectacles offre aux artistes une remarquable infrastructure leur permettant de s’exprimer sur divers murs et
façades d’édifices montréalais. Qu’aurait fait McLaren avec
de telles possibilités de diffusion?
A
2014 marque le centenaire de la naissance de Norman
McLaren. Pour célébrer l’événement, nous avons décidé de
proposer aux créateurs de toutes les disciplines de s’inscrire
dans la continuité de ce cinéaste engageant et de proposer
aux Montréalais et aux visiteurs des œuvres originales
établissant un dialogue avec l’œuvre de McLaren.
Innover et expérimenter, c’est ce qu’a toujours fait Norman
McLaren, un précurseur de l’art numérique. Il était donc tout
naturel qu’à l’occasion du centenaire de son anniversaire,
ces installations créatives servent à célébrer son héritage de
façon originale au cœur de la ville.
McLaren travaillait à l’ONF. C’était un immense expérimentateur, mais il s’est aussi impliqué socialement et politiquement tout au long de sa carrière, réalisant notamment des
films pacifistes. Il s’est rendu à Madrid pendant la guerre
d’Espagne, il a participé à des projets de l’UNESCO, il a
donné des ateliers de formation en Chine, il a réalisé des
films éducatifs... McLaren était au cœur de la Cité! Son action
était citoyenne. Ne serait-ce que pour cette raison, il a sa
place sur les façades de la ville où il a œuvré pendant 30 ans.
Parce que les salles de cinéma demeurent les meilleurs
endroits pour voir ses films, il n’a jamais été question de les
projeter sur des murs extérieurs. Notre objectif est plutôt
de célébrer son influence et l’actualité de ses recherches à
travers les ponts qui peuvent être établis entre son œuvre
et celles de créateurs contemporains. Lorsqu’il a réalisé New
York Lightboard, McLaren a tenu compte des caractéristiques
de l’écran lumineux. Notre partenariat avec le Quartier des
spectacles va dans ce sens : chaque écran, chaque surface,
est partie prenante de la création et la détermine. Pour un
producteur de contenus comme l’ONF, l’opportunité offerte
par le Quartier des spectacles est précieuse et nous les en
remercions.
u Quartier des spectacles, nous avons souhaité développer un laboratoire de création à ciel ouvert. La mise
en place des dispositifs permanents de projections architecturales – des infrastructures uniques au monde – a ainsi
permis de doter les artistes d’ici et d’ailleurs d’une boîte à
outils à la fine pointe de la technologie. C’est un terrain de
jeu aujourd’hui utilisé par des créatrices et créateurs qui
cherchent à explorer d’autres horizons.
Il va de soi que ce projet n’aurait pu voir le jour sans l’ONF
qui depuis toujours favorise l’émergence de nouvelles
formes d’expression et où McLaren a travaillé pendant plus
de 40 ans.
Ce projet conjoint est donc une invitation à réinterpréter
l’œuvre de McLaren, à prolonger la trajectoire de sa pensée,
à travailler en duo avec elle. En mettant sur pied un projet
à deux volets comprenant, d’une part, des œuvres commissionnées; d’autre part, un appel de propositions ouvert
aux créateurs du monde entier, nous avons voulu à la fois
encadrer la production et laisser à tous la possibilité de
rendre hommage à McLaren.
JACQUES PRIMEAU
Président du conseil d’administration,
Partenariat du Quartier des spectacles
MARC BERTRAND
Producteur, Studio Animation et jeunesse,
Office national du film du Canada
4
DOSSIER DE PRESSE
CRÉATIONS INTERACTIVES
KID KOALA
1
PHONOPHOTOPIA
KID KOALA - HOLOLABS
Théâtre Maisonneuve, Place des Arts
Œuvre de McLaren : Dots (1940)
E
n empruntant comme support la façade du Théâtre
Maisonneuve de la Place des Arts, Kid Koala et l’entreprise Hololabs, spécialisée en vidéo 3D et en installations holographiques, rendent hommage à McLaren avec
une installation qui s’inspire de la technique employée par
le cinéaste pour créer son film Dots (1940). Celui-ci avait
alors « donné vie » à des taches de peinture déposées sur
une pellicule en les transposant en animation à l’écran. Les
concepteurs ont ici remplacé la pellicule par un convoyeur
situé aux abords de la Place des Arts, et les taches de
peinture par des blocs de formes et de couleurs variées.
L’œuvre interactive permet aux participants de produire leur
propre film d’animation et leur propre trame musicale à la
manière de McLaren. Lorsque le public dépose des blocs sur
le convoyeur, ceux-ci passent par un scanneur qui les traduit
en objets animés sur la façade. L’emplacement des blocs sur
le convoyeur et le type de bloc utilisé déterminent les sons
qui seront produits. Conçus en studio par Kid Koala pour
installer une atmosphère onirique et introspective, ces sons
peuvent être agencés à volonté et créent des possibilités
illimitées de mélodies. L’installation est ainsi une véritable
« machine à composer » pour le public.
En plus d’être un producteur et un D.J. « scratcheur » de réputation mondiale, Kid Koala est un auteur de romans graphiques
louangés par la critique. Il a lancé quatre albums en solo sous
étiquette Ninja Tune, dont le plus récent est 12 bit Blues. Il
a publié deux romans en images : Nufonia Must Fall et Space
Cadet. On le connaît également pour ses collaborations avec
Gorillaz, Deltron 3030 et The Slew. Kid Koala s’est produit
en tournée avec de nombreux groupes et musiciens, comme
Arcade Fire, Radiohead, Beastie Boys, Money Mark, A Tribe
Called Quest, Mike Patton, DJ Shadow ainsi que le Preservation
Hall Jazz Band. Il a collaboré à la composition de trames sonores
pour des films tels que Shaun et les zombies, Scott Pilgrim vs
le monde, Looper : Les tueurs de temps et Gatsby le magnifique.
Il a composé de la musique pour l’ONF et pour les chaînes de
télévision Cartoon Network, Sesame Street et Adult Swim. On
lui a aussi commandé la musique accompagnant les défilés
du créateur de mode belge Dries Van Noten. Les spectacles
de Kid Koala, tous inoubliables, vont du carnaval ambulant de
scratch comme Short Attention Span Theater et Vinyl Vaudeville
(avec marionnettes et danseurs) à des concerts plus intimistes
comme Music To Draw To et Space Cadet Headphone Experience.
HOLOLABS
Fondée par Paul Warne et Mike Wozniewski, Hololabs est une
entreprise montréalaise qui met la technologie au service de
la création. Son équipe multidisciplinaire est composée de
spécialistes de la conception de jeux vidéo, d’applications web
interactives, d’installations artistiques et de projets faisant
appel à la réalité virtuelle. L’installation/jeu vidéo Breaking the
Ice, présentée au festival CODE durant les Jeux olympiques
d’hiver de 2010 et lauréate d’un prix OCTAS, figure parmi
ses principales réalisations, de même que l’application mobile
Farrago AR. Hololabs prépare en ce moment une plateforme
de création de jeux vidéo intitulée Papercade, qui permet aux
joueurs de concevoir et de partager des jeux de leur cru.
Phonophotopia est une installation inspirée du film Points
de Norman McLaren. L’animateur grattait des motifs sur la
bande son de la pellicule et lorsque le film défilait dans le
projecteur, ces motifs produisaient différents effets sonores.
J’ai donc voulu concevoir une installation qui reproduirait un
effet similaire. L’utilisateur crée à son tour des motifs visuels
en plaçant les objets sur le convoyeur. En passant devant le
capteur optique, ces objets sont transcodés en sons variés.
Plus on joue de cette installation, meilleur on devient.
J’imagine que si quelqu’un « faisait ses gammes » de façon
continue pendant deux mois, il deviendrait un virtuose de ce
nouvel instrument!
— Kid Koala
McL AREN MUR À MUR
5
2
McLARENA
DAILY TOUS LES JOURS
Abords du métro Saint-Laurent
Œuvre de McLaren : Canon (1964)
L’
installation interactive McLarena consiste en une recréation collective inspirée de la troisième séquence de
Canon (1964), film expérimental de Norman McLaren.
Cette séquence met en image la forme musicale du canon
par l’intermédiaire d’un acteur qui exécute une suite de
mouvements sur fond noir. Daily tous les jours signe ici une
expérience ludique et participative qui invite le public à imiter
un personnage en train de danser à l’écran. Au moyen d’une
cabine vidéo installée dans un conteneur à la sortie du métro
Saint-Laurent, les participants effectuent des pas de danse
en se basant sur la vidéo du participant précédent. Cela
entraîne des erreurs, des transformations, et fait évoluer
la chorégraphie de McLaren. La vidéo superposant les
mouvements des participants est projetée sur la façade d’un
bâtiment adjacent. En incluant le public dans le processus
de création de ce film sans fin, l’installation vise à établir
un lien entre les participants et la pratique de l’artiste. Avec
cette œuvre, le studio Daily tous les jours continue d’explorer
la notion de participation dans l’espace public, en s’invitant
cette fois dans l’univers du réalisateur de l’ONF.
DAILY TOUS LES JOURS
Constamment à la recherche de nouvelles façons d’interagir
et de raconter des histoires, Daily tous les jours est un studio
de design qui crée des expériences collectives donnant un rôle
important au public. Issues des domaines du design d’interaction et des environnements narratifs, ses cofondatrices, Mouna
Andraos et Melissa Mongiat, suivent une approche qui associe
participation, design et technologie. Qu’elles se déploient à
l’échelle d’une ville ou se glissent dans le creux d’une main,
leurs réalisations font appel à diverses disciplines artistiques
et adoptent différentes formes : objets, aménagements, installations urbaines, expositions, interventions sociales, événements, applications, films, etc. Plusieurs de leurs créations ont
récemment été récompensées, notamment les 21 Balançoires
aux Interaction Design Awards 2013, aux Shenzhen Design
Awards et aux Core 77 Design Awards. En 2010, les fondatrices
ont également remporté la Bourse Phyllis-Lambert Design
Montréal. Lorsqu’elles ne sont pas occupées à concevoir de
nouveaux projets, elles donnent des conférences et des ateliers
dans plusieurs établissements d’enseignement d’Amérique du
Nord et d’Europe, notamment au London Royal College of Art,
au Walker Art Center (Minneapolis) et au Banff New Media
Institute, ou dans le cadre de grandes manifestations comme le
colloque Culture et développement durable (Paris), Leaders in
Software and Arts (New York) ainsi que les biennales de SaintÉtienne et de San José.
L’univers de McLaren est la porte d’entrée parfaite pour
créer des expériences collectives. Chacun de nos projets sert
à mettre les gens en relation les uns avec les autres, à les
inviter à créer ensemble quelque chose qui est un peu plus
grand que ce qu’ils font chacun de leur côté.
— Mouna Andraos, Daily tous les jours
6
DOSSIER DE PRESSE
3
DIAGONALES
THEODORE USHEV - IREGULAR
Grande Bibliothèque
(Bibliothèque et Archives nationales du Québec)
Œuvres de McLaren : Lignes verticales (1960)
Lignes horizontales (1962), Synchromie (1971)
A
vec les vidéos projetées sur deux murs de la Grande
Bibliothèque et leur dispositif interactif, Theodore Ushev
et le studio de design interactif Iregular nous convient à une
expérience architecturale et sensorielle qui s’inspire à la fois
de Norman McLaren et de Stanley Kubrick, grand admirateur du cinéaste canadien. Devant la bibliothèque, une
imposante sculpture en acier haute de trois mètres offre aux
passants l’occasion de créer leur propre film à partir des
œuvres Lignes horizontales (1960), Lignes verticales (1962)
et Synchromie (1971). Ce « monolithe » – clin d’œil à celui que
l’on retrouve dans 2001 : L’odyssée de l’espace, de Kubrick –
permet de dialoguer avec les vidéoprojections et de produire
des images uniques. Les micros sensoriels dont il est muni
captent les sons produits par les interventions du public à sa
surface; ces sons influencent les images qui se matérialisent
alors sur le bâtiment. La trame sonore de cette œuvre interactive emploie les notes de la musique créée par McLaren
pour son film Synchromie et renforce l’atmosphère futuriste
de l’installation.
THEODORE USHEV
Né en 1968 à Kyustendil, en Bulgarie, Theodore Ushev est
diplômé de l’Académie nationale des beaux-arts de Sofia. Il se
fait d’abord connaître comme affichiste dans son pays d’origine
avant de s’installer à Montréal en 1999. Il y acquiert rapidement une réputation de cinéaste d’animation prolifique et
doué, grâce à des films comme L’homme qui attendait (2006)
et Tzaritza (2006). En 2006, il amorce une trilogie remarquée
sur les relations entre l’art et le pouvoir : Tower Bawher (2006),
Drux Flux (2008) et Gloria Victoria (2013). En parallèle, il
réalise plusieurs courts métrages qui prennent pour sujet des
artistes cinéastes dans leur rapport au monde : Les journaux
de Lipsett (2010), son film le plus connu, primé à 16 reprises,
Rossignols en décembre (2011) et Joda (2012). Fasciné par les
nouvelles plateformes de diffusion, il réalise aussi des films
pour Internet (Vertical, 2003) et les téléphones portables (Sou,
2004) de même qu’un vidéoclip (Demoni, 2012).
IREGULAR
Iregular est un studio de design interactif montréalais qui, par
le moyen des toutes dernières technologies disponibles, transforme les espaces, les scènes, les événements, les performances et l’utilisation d’appareils mobiles en de véritables
expériences. Depuis 2010, son expertise graphique, sonore,
scénographique et web a entre autres été sollicitée par le
Festival du nouveau cinéma, Montréal en lumière, Igloofest,
Mutek Montréal, Mutek Mexico, C2-MTL, le Mapping Festival
(Suisse) et GLOW (Pays-Bas).
Je pense que McLaren était un extraterrestre tombé sur
notre planète! Un artiste au parcours absolument génial, qui
a touché à toutes les techniques.
— Theodore Ushev
McL AREN MUR À MUR
7
VIDÉOPROJECTIONS - ŒUVRES LAURÉATES
L’hiver dernier, l’Office national du film du Canada (ONF) et
le Quartier des spectacles ont invité les créateurs du monde
entier à soumettre une œuvre originale inspirée de Caprice
en couleurs, Synchromie ou Sphères pour quatre façades du
parcours McLaren Mur à mur.
5
CO EXISTENCE
LÉNA BABADJAN (France)
Cégep du Vieux Montréal
D
uel entre réalité et fiction, visible et invisible, Co existence
s’inspire du film Sphères (1969) de Norman McLaren
pour dévoiler une étude sur les liens entre son et image. La
vidéo en noir et blanc signée Léna Babadjan met en scène
des sphères (l’image) qui luttent contre une force invisible
(la musique). Formée en communication et en publicité à
l’Institut universitaire technologique Paris-Descartes, la
Française Léna Babadjan poursuit des études spécialisées en
motion design.
4
COLOR.RYTHMETIC
CHRISTO GUELOV (Espagne)
Place de la Paix
*GRAND LAURÉAT
L
a vidéo expérimentale Color.rythmetic prolonge la
démarche de Synchromie (1971) de Norman McLaren
en explorant la synchronicité entre le son et l’image, avec
des formes géométriques qui entrent dans une danse
multicolore guidée par des bruits numériques. Grand
lauréat de l’appel de projets lancé par l’ONF et le Quartier
des spectacles, Christo Guelov livre une réflexion originale
sur l’évolution des médiums artistiques et de notre rapport
à la technologie. Né en Bulgarie, Christo Guelov a étudié la
peinture de murales et de fresques à l’Académie nationale
des arts de Sofia avant de poursuivre sa formation en
arts graphiques à Madrid, où il vit et travaille aujourd’hui.
Depuis plus de 20 ans, il s’intéresse à la création audiovisuelle, au design multimédia, à l’interactivité et aux possibilités d’expression offertes par les nouveaux médias.
8
DOSSIER DE PRESSE
DIX ANAGRAMMES AUTOUR
DE NORMAN McLAREN
7
DELPHINE BURRUS (France)
Clocher de l’UQAM
B
THE BABY BIRDS
OF NORMAN McLAREN
6
asée sur Caprices en couleur (1949), l’œuvre Dix
anagrammes autour de Norman McLaren de la cinéaste
d’animation Delphine Burrus emploie une « machine à
anagrammes » pour altérer des mots, oscillant du français
à l’anglais. Cette démonstration ludique axée sur le bilinguisme combine des techniques d’animation d’hier et
aujourd’hui, sur une trame musicale composée par Peter
Culshaw. Delphine Burrus est une artiste parisienne
formée en sculpture et en cinéma à New York. Depuis ses
études, elle se spécialise en animation de marionnettes, et
a réalisé ou coréalisé plusieurs fictions et vidéoclips.
MIRAI MIZUE (Japon)
Centre de design
E
n s’inspirant de Caprices en couleur (1949) de Norman
McLaren, Mirai Mizue a conçu un kaléidoscope ludique
qui met en scène la métamorphose de divers animaux
blancs sur un fond coloré. Intitulée The Baby Birds of
Norman McLaren, sa vidéo d’animation abstraite est
portée par les rythmes dansants de la chanson Poker de
Shugo Tokumaru. Originaire de Tokyo, Mirai Mizue est une
figure phare de la nouvelle génération du cinéma d’animation abstrait au Japon. Présentés dans une vingtaine
de pays, ses films ont reçu plusieurs nominations dans
des festivals, notamment à Annecy, Zagreb, Hiroshima et
Ottawa. Il travaille également à titre d’illustrateur.
SURVOL DES ŒUVRES DE NORMAN McLAREN
PANORAMA
ALEXIS LAURENCE ET FRANCIS LAPORTE
Pavillon Président-Kennedy de l’UQAM
P
anorama est un montage qui permet de revisiter en
sons et en images des extraits de neuf œuvres phares
signées Norman McLaren : Synchromie, Lignes horizontales, Dots, Le merle, Caprice en couleurs, Étoiles et bandes,
Discours de bienvenue de Norman McLaren, Canon et
Sphères.
McL AREN MUR À MUR
9
NORMAN McLAREN
© 1967 Julius Szelei
N
MARIE-JOËLLE CORNEAU
Partenariat du Quartier des spectacles
[email protected]
514-348-9676
NADINE VIAU
ONF
[email protected]
514-458-9745
é à Stirling, en Écosse, en 1914, fondateur du volet de
l’animation à l’Office national du film du Canada, Norman
McLaren a su donner à l’animation canadienne une impulsion
et une orientation qui subsistent encore aujourd’hui, bien
longtemps après son embauche par John Grierson en 1941.
McLaren était de ceux qui refusaient de croire que le cinéma
avait été inventé par les frères Lumière en 1895. Il croyait
plutôt que le cinéma restait à être inventé, que la recherche
et l’expérimentation faisaient naturellement partie de la
création artistique. C’est ainsi qu’il est apparu en pionnier
d’un grand nombre de techniques qui ont marqué l’animation : dessin et gravure sur pellicule, animation par fondus
enchaînés, pixillation, son synthétique, etc. Il n’y avait pas
de place, chez lui, pour une recette ou une méthode, mais
seulement pour une audace et une originalité profondes, à
la source de toute sa création.
La place de Norman McLaren dans l’histoire du cinéma est
d’abord délimitée par les nombreuses récompenses qui ont
jalonné sa carrière : Palme du court métrage à Cannes pour
Blinkity Blank, OscarMD pour Voisins, Ours d’argent à Berlin
pour Rythmetic, Plaque d’argent à Berlin pour Caprice en
couleurs, BAFTA pour Blinkity Blank, pour Il était une chaise
et pour Pas de deux, cela sans compter les très nombreux
prix canadiens et ceux destinés à souligner la valeur de l’ensemble de son œuvre.
La personnalité et la philosophie de McLaren sont indissociables du développement de l’animation à l’ONF.
Expérimentateur infatigable, McLaren a défendu une
conception artisanale du cinéma d’animation selon laquelle
le cinéaste, un peu à la manière du peintre dans son atelier,
contrôle toutes les étapes de la réalisation de son film. Par
l’exemple, McLaren a donc encouragé ses collègues à développer leurs propres outils et à innover sur le plan technique.
Norman McLaren est mort à Montréal en 1987. La place
qu’il a laissée dans l’histoire est marquée par l’influence
qu’il continue d’exercer sur des centaines de cinéastes
et d’artistes qui se réclament de sa pensée, qui, chacun
à sa façon, reprennent le flambeau de la recherche et de
l’exploration.
mclarenmuramur.com
10
DOSSIER DE PRESSE

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