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La Lettre d’information de l’Iris n°158
> La Lettre d’information de l’iris
N°158 / Mercredi 18 janvier 2006
L’avis de l’expert
PRESIDENTIELLES CHILIENNES : CHANGEMENT DANS LA CONTINUITE
/ Jean-Jacques Kourliandsky pour l’IRIS et Yahoo ! Actualités
Pour la première fois au Chili, pays machiste, une femme va occuper le fauteuil présidentiel. Elle s’appelle Michelle Bachelet. Elle est fille de militaire. Mais son père était le 11 septembre 1973 du mauvais
côté. Général d’aviation, loyal aux institutions démocratiques, il est mort des suites de tortures infligées par ses pairs sous la dictature de Pinochet. Lire la suite page 3.
Points de vue
ETATS-U
UNIS : LE DEPARTEMENT D’ETAT REPREND LA MAIN
Barthélémy Courmont / Europeus / 17 janvier
La visite très médiatisée de Condoleezza Rice en Europe en décembre dernier, sur fond de problèmes
sensibles pour Washington comme le scandale des prisons secrètes de la CIA, fut cependant un succès notable pour la représentante de la diplomatie américaine. Lire la suite 4.
UN TOURNANT
Barah Mikaïl par Marion Dumand / Politis / 12 janvier
En éloignant Khaddam des structures décisionnelles, la Syrie l'a poussé à contre-pied du régime
syrien. Le congrès du parti Baas a, en juin, écarté certaines personnalités symboliques de la vieille
garde, dont Abdel Halim Khaddam. Ses options politiques n'étaient pas en phase avec celles de Bachar
Al Assad et de son régime, notamment sur le Liban. Lire la suite 5.
CRISE DES LOBBIES A WASHINGTON
Barthélémy Courmont / Yahoo ! Actualités / 12 janvier
L’affaire Jack Abramoff pourrait en d’autres temps n’être qu’un épisode politico-judiciaire dont la
société américaine est friande. Pour avoir détourné des fonds versés par diverses tribus indiennes dont
il représentait les intérêts dans le domaine du jeu - on parle de 82 millions de dollars -, le lobbyiste
influent risque une lourde condamnation. Lire la suite 6.
CAPITALISME ROUGE
Kader Abderrahim / Le Journal-hebdo (Maroc) / 12 janvier
Après avoir surmonté bien des difficultés, subi les sanctions de la communauté internationale au lendemain de la répression étudiante de Tiananmen, jugulé une inflation de 20% par an, la Chine, dernière puissance communiste, a terminé l'année 2005 en confessant s'être trompée dans ses prévisions :
la croissance atteignait non pas 9 ou 10% comme l'avaient cru les économistes mais plutôt 12 ou 13%,
ce qui fait d'elle la 6ème puissance économique mondiale. Lire la suite 7.
Manifestations
> MANIFESTATIONS À VENIR
ECHANGES DE DÉFENSE AVEC LES ETATS BALTES : ESTONIE, LETTONIE, LITUANIE
Paris / 19 et 20 janvier
Séminaire restreint organisé par l’IRIS et avec le concours de la Délégation aux Affaires stratégiques
du ministère de la Défense et à l’invitation de M. Denis Badré, Président du groupe interparlementaire
France-Pays Baltes du Sénat.
Cercle restreint. Renseignements : [email protected] ou01.53.27.67.92
L’ASIE ORIENTALE FACE AUX PÉRILS DES NATIONALISMES
Iris / Paris / 31 janvier
Conférence de Barthélémy Courmont, Docteur en Sciences Politiques et Chercheur à l’IRIS, à l’occasion de la parution de son ouvrage «L’Asie orientale face aux périls des nationalismes» (Ed. Lignes de
repères).
Réservée aux adhérents de l’IRIS.
Renseignements et inscriptions : [email protected] ou 01.53.27.60.87
> MANIFESTATIONS PRÉCÉDENTES
QUEL CAPITALISME AUJOURD'HUI ?
Iris / Paris / 17 janvier
Conférence-débat autour de Jean Peyrelevade à l'occasion de la parution de son ouvrage "Le capitalisme total" (Ed. Seuil). Réservée aux adhérents de l’IRIS
LES DEFIS STRATEGIQUES MONDIAUX
Centre Universitaire Méditerranéen / Nice / 12 janvier
Conférence de Pascal Boniface organisée par le Centre Universitaire Méditerranéen.
Médias
RETROUVEZ
PASCAL BONIFACE
TOUS LES DIMANCHES DE 11H
À 12H DANS SON ÉMISSION:
«QUESTIONS
INTERNATIONALES»
SUR RADIO-ORIENT
(94.3 FM EN ILE-DE-FRANCE).
Dimanche 22 janvier
« LA PALESTINE AVANT
LES ÉLECTIONS »
avec
Xavier de VILLEPIN,
ancien Président de la
Commission des Affaires
étrangères du Sénat,
Jean-F
François LEGRAIN,
chercheur au Groupe de
recherches et d'études sur
la méditerranée et le
Moyen-Orient du CNRS,
et
Vincent HUGEUX
Grand reporter à l’Express.
> TÉLÉVISION
Le discours de Chirac sur la
dissuasion nucléaire
7h20, Jean-Pierre Maulny pour
à venir
I-Télé (19/01)
L’état du couple franco-a
allemand dans les crises actuelles
7h50, Susanne Nies par Direct
à venir
8 (19/01)
Les élections au Chili
Jean-Jacques Kourliandsky par
BFM TV (16/01)
L’Iran
Frédéric Tellier par BFM TV
(15/01)
> RADIO
La Lituanie
Susanne Nies
Belgique (18/01)
par
BFM
La dissuasion nucléaire
Jean-Pierre Maulny pour Chéri
FM et NRJ Bretagne (18/01)
La prolifération nucléaire
Le téléphone sonne
Georges Le Guelte par Alain
Bédouet (France Inter, 17/01)
La compétition Boeing / Airbus
Jean-Pierre
Maulny
par
Alexandra Bensaïd (France
Inter, 16/01)
Les élections au Chili
Jean-Jacques Kourliandsky par
Dominique
Bromberger
(France Inter, 16/01)
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La Lettre d’information de l’Iris n°158
Médias (suite)
Parutions
QUELLE POLITIQUE
EUROPÉENNE POUR
LA FRANCE ?
LES DÉFIS
DE L’AFRIQUE
sous la dir. de
Pascal Boniface
Sophie Bessis
et Philippe Hugon
Collection Enjeux stratégiques
DALLOZ-IRIS / 2005 / 18 €
Collection Enjeux stratégiques
DALLOZ-IRIS / 2005 / 18 €
sous la dir. de
Sommaires page 8
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> RADIO (suite)
Les élections au Pérou
Jean-Jacques Kourliandsky par
RFI (16/01)
Les pays nucléaires officiels et
non officiels
Pascal Boniface par Elodie
Touchard (RTL, 13/01)
Les relations entre la Chine et
l'Afrique subsaharienne
Jean-Vincent Brisset par M.
Picart (RCF, 12/01)
> PRESSE ÉCRITE
L’Iran
Frédéric Tellier par ProcheOrient.info (18/01)
La politique étrangère de
Merkel
Susanne Nies par Associated
Press (17/01)
L’Iran
Frédéric Tellier par
- Le Temps (17/01)
- Le Figaro (14/01)
Les liens économiques entre
l'Inde et l'Afrique
Olivier Guillard par Marianne
Meunier
(Jeune
AfriqueL’Intelligent, 16/01)
Future of the French Policy in
the Middle East
Pascal Boniface (ECSSR E.A.U., 14/01)
La guerre du gaz et la crise
gouvernementale ukrainienne
Arnaud Dubien par
- Den - Ukraine (12/01)
- Deutsche Welle - Allemagne
(12/01)
Les conséquences de l’état de
santé d’Ariel Sharon
Pascal Boniface pour
- Témoignage chrétien (12/01)
- Pierre Tillinac (Sud Ouest,
06/01)
- Marjory Chouraqui (La
Provence, 06/01)
Pendientes de las elecciones
palestinas
Pascal
Boniface
(La
Vanguardia - Espagne, 07/01)
L’Année stratégique 2006
- La Dépêche du Midi (06/01)
- Le Petit bleu du Lot et
Garonne (06/01)
- La Nouvelle République des
Pyrénées (06/01)
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La Lettre d’information de l’Iris n°158
/ L’avis de notre expert
PRESIDENTIELLES CHILIENNES : CHANGEMENT DANS LA CONTINUITE
/ Jean-Jacques Kourliandsky pour l’IRIS et Yahoo ! Actualités
Pour la première fois au Chili, pays machiste, une femme
va occuper le fauteuil présidentiel. Elle s’appelle
Michelle Bachelet. Elle est fille de militaire. Mais son
père était le 11 septembre 1973 du mauvais côté. Général
d’aviation, loyal aux institutions démocratiques, il est
mort des suites de tortures infligées par ses pairs sous
la dictature de Pinochet. Michelle Bachelet est athée,
mère de trois enfants de pères différents, dans un pays
profondément catholique. Elle est, pour finir, socialiste.
En conclusion, elle n’avait a priori aucune des qualités
requises pour faire un chef de l’Etat digne du Palais de
La Moneda, l’Elysée chilien.
Certes depuis 1989 la dictature a progressivement perdu
en influence. Les derniers reliquats constitutionnels
hérités de la dictature ont été effacés en 2005. Il n’y a
plus désormais au Chili, depuis quelques mois, de sénateurs à vie. Et l’armée est désormais placée sous l’autorité du Président de la république. Les victimes de la dictature ont bénéficié d’une reconnaissance officielle ainsi
que d’une pension. Une loi autorisant le divorce a été
adoptée. Mais le poids des traditions reste pesant. Il n’y
a pas au Chili de loi autorisant l’interruption de grossesse. Parler de PACS ou de tout autre dispositif similaire
relève de la provocation.
L’élection de Michelle Bachelet a donc surpris. A commencer son rival du deuxième tour, le richissime
Sebastián Piñera, propriétaire d’une chaîne de télévision
et de la principale compagnie aérienne du pays. Il avait
articulé sa campagne sur le respect des valeurs de «
l’humanisme chrétien » que, de toute évidence, suivait
d’assez loin son adversaire. Il avait par ailleurs pensé
recueillir l’approbation d’une majorité en mettant en
doute sa capacité, supposée masculine, à diriger l’entreprise Chili.
Pour autant cette victoire marque-t-elle une révolution
politique avec le passé immédiat ? Peut-elle être assimilée à d’autres, en Bolivie, au Brésil ou au Venezuela qui
prétendent rompre avec les générations et les pratiques
antérieures à l’élection ? De toute évidence il ne s’agit
pas de cela. Michelle Bachelet est comme ses prédécesseurs Aylwin en 1989, Frei en 1994 et Lagos en 1999, la
candidate des partis regroupés sous la bannière de la «
Concertation », la démocratie-chrétienne, le parti pour la
démocratie, le parti socialiste, le parti radical socialdémocrate. Elle est en cohérence avec le projet de la
Concertation, celui d’une transition démocratique négociée et progressive.
Mais au-delà de cette indéniable continuité, le changement est perceptible. Son élection quelque part a marqué la fin d’une époque. Elle ouvre une autre étape.
Michelle Bachelet a bénéficié du travail accumulé par
ses prédécesseurs. Le Chili est définitivement une
démocratie comme les autres, avec ses problèmes d’intendance, de répartition des fruits de la croissance, préoccupée par les chantiers d’aujourd’hui, la réduction du
combat contre les inégalités entre hommes et femmes,
la lutte contre toutes les formes de discrimination. La
droite qu’elle a vaincue n’est plus celle de 1989. Pour la
première fois elle a affronté un conservateur démocrate
qui, bien qu’allié au pinochétisme s’est imposé à lui au
premier tour.
Pour la première fois un président élu, une présidente,
va pouvoir s’appuyer sur une majorité parlementaire
issue du scrutin citoyen au Congrès des députés comme
au Sénat. De grands chantiers ont été annoncés : la
réforme de la loi électorale pour permettre aux petits
partis d’accéder à la représentation parlementaire,
l’augmentation des petites retraites, une grande loi sur
l’éducation et une autre sur la recherche et l’innovation.
Tout cela sous l’autorité d’un gouvernement constitué à
parité d’hommes et de femmes.
Le scénario pourra-t-il pour autant être mené à bon
port? La coalition qui a soutenu Michelle Bachelet lui a
donné quelques inquiétudes. La démocratie chrétienne a
perdu le poids dominant qui a été le sien jusque là. Ses
militants sont appelés à une réflexion critique qui pourrait compliquer la constitution du gouvernement ou à
tout le moins la retarder. Les relations de Michelle
Bachelet avec ses amis politiques ne sont pas toujours
amènes. Elle leur a en effet imposé sa candidature l’an
passé. Ne risquent-ils pas de s’immiscer aujourd’hui
dans la composition de l’exécutif ? Les voisins du Chili,
Bolivie et Pérou, ne sont pas des voisins faciles. Les souvenirs de guerres perdues au XIXème siècle alimentent
un climat d’hostilité à l’égard du Chili. Autant d’inconnues qui ne font que confirmer ce que l’on savait déjà, le
changement, réel, provoqué par le résultat des présidentielles chiliennes est un changement inscrit dans une
continuité démocratique contradictoire.
Jean-Jacques Kourliandsky est Chercheur associé à
l’IRIS (Institut de relations internationales et stratégiques), spécialiste de l’Amérique latine. Il est co-auteur
de L’Année stratégique 2006 qui vient de paraître chez
Dalloz.
En partenariat avec :
La Lettre d’information de l’Iris n°158
iris
/ Points de vue
ETATS-U
UNIS : LE DEPARTEMENT D’ETAT REPREND LA MAIN
Barthélémy Courmont / Europeus / 17 janvier
La visite très médiatisée de Condoleezza Rice en Europe en
décembre dernier, sur fond de problèmes sensibles pour
Washington comme le scandale des prisons secrètes de la
CIA, fut cependant un succès notable pour la représentante
de la diplomatie américaine. L’opération séduction de celle
qui, en tant que conseillère pour la sécurité nationale de la
première administration Bush, était perçue comme rigide et
même autoritaire, permet même à Washington de donner
une image moins négative aux partenaires européens, qui
attendaient pourtant cette tournée avec scepticisme et de
multiples questions. George W. Bush l’avait annoncé après
sa réélection : l’année 2005 devait être placée sous le signe
du renouveau du dialogue transatlantique. Après l’ouragan
de la crise irakienne, il était en effet dans l’intérêt de
Washington de restaurer son image, et de tourner la page
des divergences entre alliés. A cet égard, la visite de Mme
Rice à l’OTAN pour clore sa tournée fut considérée comme
le signe positif que les Etats-Unis cherchent à réaffirmer
l’importance du lien transatlantique. Reste simplement à
savoir si derrière les bonnes intentions, le douloureux souvenir de la fracture « vieille » et « nouvelle » Europe ne pointe pas à l’horizon. Sur cette question, la Secrétaire d’Etat se
montre pragmatique, en tendant la main aux Etats d’Europe
centrale et orientale (la Pologne, la Roumanie et l’Ukraine
en tête, mais la Bulgarie est également concernée, avec la
perspective d’un redéploiement stratégique américain dans
la région), mais sans tourner le dos aux alliés traditionnels.
La rencontre avec Angela Merkel fut ainsi positive, et le
désir de « punir la France » que Mme Rice avait évoqué au
printemps 2003 semble avoir été substitué par le souhait de
travailler étroitement ensemble, notamment dans le cadre
de la lutte contre le terrorisme, plus que jamais la priorité
de la politique étrangère de l’administration Bush.
Pourtant, si cette évolution dans l’attitude américaine vis-àvis de ses partenaires est louable, c’est surtout dans le
cadre des luttes d’influence entre le Département d’Etat et
le Pentagone que la visite de Mme Rice s’inscrivait.
Washington n’échappe pas à la règle des grandes démocraties selon laquelle la politique étrangère est fortement
déterminée par des éléments internes. Depuis les attentats
du 11 septembre 2001, le Pentagone était ainsi parvenu à
imposer une diplomatie agressive, que les néoconservateurs, en s’appuyant sur un partenariat de circonstance avec
les conservateurs Donald Rumsfeld et Dick Cheney, érigèrent en véritable messianisme. Face à un Dick Cheney très
isolé depuis la mise en accusation de son conseiller Lewis
Libby et un Donald Rumsfeld empêtré en Irak et incapable
de proposer une sortie de crise pourtant tant attendue par
l’opinion publique américaine, l’occasion est offerte au
Département d’Etat de prendre sa revanche sur la véritable
mise à l’écart dont il fut victime au cours de la première
administration Bush. Il y a quelques semaines déjà, les
révélations du colonel Laurence Wilkerson, ancien adjoint
de Colin Powell, concernant l’autorisation au recours à la
torture faite par Dick Cheney, indiquait un revirement de
situation, dans lequel Mme Rice semble pleinement assumer ses fonctions avec, souhaitons-lui, plus de chance que
son prédécesseur. Proche de la famille Bush, réaliste et
pragmatique convaincue et formée en ce sens par Brent
Scowcroft au début des années 90, la secrétaire d’Etat est
en tous les cas la personne la mieux qualifiée pour rétablir
un équilibre que l’après 11 septembre avait pencher du côté
des néoconservateurs et de leurs alliés.
La route est encore longue avant que Washington ne parvienne à retrouver pleinement son crédit auprès de ses partenaires, mais les intentions sont là, et ne peuvent qu’encourager les Européens à tendre la main à Mme Rice et à un
Département d’Etat qui reprend la diplomatie américaines
en main, et faire de cette année du partenariat transatlantique une véritable reprise du dialogue qui doit se poursuivre en 2006. A cet égard, saluons l’initiative de la chancelière allemande Angela Merkel qui, lors de sa première visite
officielle à Washington, a rappelé la nécessité de renforcer
le partenariat transatlantique, et réaffirmé sa complicité
avec Condoleezza Rice.
Barthélémy Courmont est chercheur à l’IRIS et publie ces
jours-ci L’Asie orientale face au péril des nationalismes, aux
éditions Lignes de repères.
iris
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/ Points de vue
UN TOURNANT
Barah Mikaïl par Marion Dumand / Politis / 12 janvier
Comment expliquer le retournement de l'ancien viceprésident syrien, Abdel Halim Khaddam, contre Bachar
Al Assad ?
En éloignant Khaddam des structures décisionnelles, la
Syrie l'a poussé à contre-pied du régime syrien. Le congrès
du parti Baas a, en juin, écarté certaines personnalités
symboliques de la vieille garde, dont Abdel Halim Khaddam.
Ses options politiques n'étaient pas en phase avec celles de
Bachar Al Assad et de son régime, notamment sur le Liban.
Khaddam reproche très clairement à la Syrie de ne pas
avoir su composer avec la résolution 1559, et d'avoir au
contraire provoqué son application, en prolongeant le mandat du Président libanais. Par ailleurs, pour ce qu'on en dit
aujourd'hui, Khaddam était en désaccord avec les options
politiques internes. Mais il ne faut pas oublier que ses propos actuels ne correspondent pas à ceux tenus alors qu'il
était vice-président…
Le régime syrien peut-iil en être déstabilisé ?
Les déclarations de Khaddam marquent un tournant important. C'est un symbole du régime syrien et des années
Hafez Al Assad qui entre en dissidence et prouve que la
contestation peut être intérieure. Bien que résident en
France et exclu des instances décisionnelles, Khaddam
n'en a pas moins des soutiens jusqu'à l'intérieur du régime.
Cependant, en tant qu'institution, le régime syrien est encore solidement ancré. Les propos de Khaddam l'affaiblissent
mais ne le font pas vaciller. A moins qu'ils ne soient suivis
d'autres dénonciations, venant de personnalités du gouvernement. Mais il est important de distinguer le régime syrien
de Bachar Al Assad lui-même. Si le régime est très impopulaire, il n'en va pas de même avec son jeune Président.
Contrairement à son père, ce dernier se montre proche du
peuple, bénéficie d'un casier judiciaire quasiment vierge et
a annoncé, dès son accession au pouvoir, vouloir à long
terme une ouverture politique. Pour beaucoup de Syriens,
son échec est dû à la vieille garde d'Hafez Al Assad. Or malgré la mise à l'écart de quelques uns de ses officiels, les
Syriens ne sont pas dupes : la vieille garde règne toujours.
Allié à l'opposition, Khaddam ne pourrait-iil pas être une
alternative ?
Il pourrait favoriser une transition pacifique, du point de vue
de la communauté internationale. Et plus particulièrement
des Etats-Unis, soucieux de se débarrasser du seul Etat de
la région à se revendiquer de l'anti-impérialisme et soutien
des groupes armés palestiniens, sans ouvrir un nouveau
front. Cet intérêt international explique celui des Frères
musulmans, condamnant les orientations de Khaddam
(comme sa responsabilité dans la répression à Hama, en
1982), tout en cherchant à se fondre dans un processus
politique post-Assad, dont l'ancien vice-président est une
clef plausible. Quant à l'opposition, elle reste très éclatée,
pour des raisons politiques, religieuses (sunnites, alaouites), voire ethniques (kurdes). De plus, le gouvernement
syrien étouffe la protestation réellement menaçante. Mais il
faut s'interroger : comment un élément du régime peut-il
constituer une alternative ? Pour être crédible, celle-ci
devrait être conduite par des opposants effectifs, souvent
emprisonnés pour leurs convictions et leur sincérité politiques.
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CRISE DES LOBBIES A WASHINGTON
Barthélémy Courmont / Yahoo ! Actualités / 12 janvier
L’affaire Jack Abramoff pourrait en d’autres temps n’être
qu’un épisode politico-judiciaire dont la société américaine
est friande.
Pour avoir détourné des fonds versés par diverses tribus
indiennes dont il représentait les intérêts dans le domaine
du jeu - on parle de 82 millions de dollars -, le lobbyiste
influent risque une lourde condamnation, et de nombreuses personnalités politiques, dont l’ancien chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants, Tom
DeLay, - qui vient de démissionner pour affaire de corruption dans le financement de campagne -, pourraient être
sévèrement inquiétées. La vie politique américaine s’est
découvert un nouveau scandale, aux ramifications sans
doute multiples, et plusieurs élus de tous bords pourraient
rapidement se retrouver sur le banc des accusés pour corruption.
Les conséquences de cette affaire pourraient même aller
bien au-delà de la condamnation d’un escroc sans scrupule, et de ceux qui l’auraient soutenu, pour devenir institutionnelles. C’est en effet le principe même du lobbying, l’un
des piliers de la formulation de la politique américaine, qui
est ébranlé par une véritable crise de confiance, qui frappe
l’ensemble de la classe politique.
L’Exécutif est moribond, avec la disgrâce de Lewis Libby,
les problèmes de santé de Dick Cheney, l’impopularité
devenue chronique de George W. Bush, et le scandale des
écoutes de la Maison Blanche. Mais le Congrès, qui cherche
depuis plusieurs mois à profiter des faiblesses de l’administration Bush pour retrouver une place de choix dans le
processus décisionnel américain, perdue après les attentats du 11 septembre 2001 en vertu du principe de « l’union
sacrée », n’est guère mieux loti. Ainsi, à dix mois des élections mi-mandat, qui verront le renouvellement d’un tiers
du Sénat et de l’intégralité de la Chambre des représentants, les parlementaires ne sont pas épargnés par les critiques de l’opinion publique, loin s’en faut. D’après un sondage AP-Ipsos publié en décembre 2005, 65% des
Américains auraient même une image négative du Congrès
et des activités de ses membres. Or, les élections législatives, plus que les présidentielles, traduisent presque automatiquement les choix, ainsi que les mécontentements des
électeurs. La prochaine élection pourrait confirmer le
décalage de plus en plus net entre la population américaine et ceux qui la représentent à Washington.
à Washington a plus que doublé depuis 2000, pour atteindre le chiffre vertigineux de près de 35.000. Ce serait donc,
plus que la pratique des groupes de pression, qui fait partie
intégrante de la démocratie américaine (les lobbies ont
pour objet de défendre au Congrès les intérêts de l’opinion
publique et des milieux économiques), une accélération
mal contrôlée de ce phénomène dans un contexte marqué
par la mise à l’écart des prérogatives des parlementaires
qui serait au cœur des débats.
Certains lobbies, dépassant les règles d’éthique fixées par
le Congrès, sont même devenus de véritables contre-pouvoirs, et contournent surtout le contrôle des activités des
groupes de pression par les élus du Capitole. Les parlementaires perdent ainsi la main sur des activités les
concernant, et c’est ainsi que de nombreux élus réclament
un renforcement des règles d’éthique permettant d’éviter
des abus de la part des groupes de pression, et de condamner sévèrement des pratiques contraires au fonctionnement des règles démocratiques dont le Congrès, plus que
quiconque, incarne la pérennité. L’affaire Abramoff pourrait
ainsi totalement bouleverser la relation Congrès-groupes
de pression, et précipiter des réformes législatives ayant
pour effet de corriger une tendance devenue inquiétante
pour le Capitole.
Barthélémy Courmont est Chercheur à l’IRIS, spécialiste
des Etats-Unis, et co-auteur de L’Année stratégique 2006
qui vient de paraître chez Dalloz.
Une question reste toutefois en suspens : le procès des lobbies est-il celui du fonctionnement du Congrès, ou de ce
qu’il est devenu au cours des dernières années ? On constate en effet que le nombre d’agences de lobbying officiant
En partenariat avec :
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/ Points de vue
CAPITALISME ROUGE
Kader Abderrahim / Le Journal-hebdo (Maroc) / 12 janvier
Après avoir surmonté bien des difficultés, subi les sanctions de la communauté internationale au lendemain de la
répression étudiante de Tiananmen, jugulé une inflation de
20% par an, la Chine, dernière puissance communiste, a
terminé l'année 2005 en confessant s'être trompée dans
ses prévisions : la croissance atteignait non pas 9 ou 10%
comme l'avaient cru les économistes mais plutôt 12 ou
13%, ce qui fait d'elle la 6ème puissance économique mondiale. Ce genre d'erreur, de ce côté de la planète, aurait fait
la joie de ses auteurs, mais dans le cas de la Chine, il provoque des inquiétudes.
Le rythme de développement de la Chine entraîne des
effets sur la consommation mondiale de pétrole et sur l'environnement. Mais ce que craignent par-dessus tout les
occidentaux, c'est cette concurrence capable de rivaliser
avec les entreprises européennes ou américaines dans les
domaines du textile, de la technologie ou de l'industrie. La
Chine, qui a pris soin de séparer économie et politique,
poursuit un développement semi-capitaliste. Peu importe
que les entreprises soient étrangères, chinoises ou mixtes,
pourvu que la croissance soit au rendez-vous.
Mais cet ensemble reste dominé par le parti communiste
dont les cadres vieillissants et corrompus tentent de préserver leurs intérêts. Phénomène classique d'un pays en
transition, d'un système vers un autre.
Mais, dans cette longue marche vers la modernisation du
pays, les caciques doivent affronter une opposition puissante : les clans familiaux qui s'organisent en contre-pouvoir.
Il est devenu courant de voir des cadres du parti diriger de
petites entreprises majoritairement agricoles. La Chine
compte aujourd'hui encore 900 millions de ruraux. D'autres
ont créé des usines ou se sont lancés dans le commerce
avec Hong-Kong.
L'apparition de cette nouvelle catégorie de chefs d'entreprise permet au parti communiste de contenir et maîtriser
des évolutions qu'il veut continuer à contrôler.
Depuis l'avènement de la politique des réformes, ces nouveaux patrons ont su pleinement tirer profit de leur accès à
l'information et utiliser leur pouvoir sur l'administration
pour s'arroger quelques privilèges. Ils se sont formés
seuls, ont accumulé capitaux et expériences : de la petite
industrie familiale de départ, ils sont passés au stade de «
foyer spécialisé ».
Puis ils sont devenus producteurs avant d'atteindre enfin le
rang de chef d'entreprise privée.
Cette étonnante capacité d'adaptation révèle la nature profonde de ce pays immense dont les besoins sont démesurés. Un pied dans l'appareil et un autre dans le monde de
l'entreprise leur permet de s'imposer en interlocuteur et
non plus en simple courroie de transmission des consignes
de la direction locale du parti communiste.
Aujourd'hui les organisations de base du PCC (Parti
Communitste Chinois) ne jouent qu'un rôle limité dans les
activités économiques et sociales. La puissance du PCC
décline au niveau local et de nombreux observateurs estiment que de nombreuses provinces ne sont plus soumises
à la domination du Parti, les paysans ou les ouvriers font
mine de se laisser diriger par celui-ci. Toutefois, le pays
n'est pas menacé par l'instabilité politique, et le règne du
PCC a encore quelques années devant lui avant de se voir
contester le pouvoir. Un proverbe chinois assure que « le
peuple chinois est aussi difficile à rassembler que des
grains de sable ». Si le PCC s'effondrait, la Chine pourrait
connaître une confusion aussi grande que celle qui règne
aujourd'hui dans l'ex-Union soviétique.
L'augmentation constante du PNB par habitant ramènera
inexorablement au-devant de la scène les revendications
politiques qui s'étaient exprimées au milieu des années 80.
La Lettre d’information de l’Iris n°158
iris
/ Parutions
Collectiion enjjeux stratégiiques
Quelle politique européenne
pour la France ?
sous la direction de Pascal Boniface
Dalloz / Iris - 2005 - 18 €
Politique de cohésion territoriale, coopération Nord / Sud, mise en place d'une Europe-puissance : la France a débattu du projet
de Constitution européenne qui était susceptible d'engager son avenir pour les cinquante prochaines années. Dans le contexte
d'une Europe élargie, la France doit impérativement remettre en question son rôle au sein de cette communauté d'intérêts
unique sur la scène mondiale.
L'élargissement à dix nouveaux entrants en mai 2004 oblige la France à repenser sa politique d'influence en Europe. Comment
la France peut-elle dépasser cette reconfiguration pour continuer à s'affirmer dans le concert européen ? Quels leviers peutelle actionner pour tenter de garder toute sa place dans le processus de décision institutionnel tout en créant du sens politique
partagé ? Comment, en somme, la France peut-elle animer un projet européen capable de rassembler ses partenaires ?
L'avenir de l'Europe réside en partie dans l'intégration de ses territoires. L'enjeu afférent est celui de la coopération interrétatique mais aussi interrégionale. Au-delà, l'avenir de l'Europe ne peut se concevoir sans la redéfinition d'un partenariat privilégié
avec les pays émergents. Autant de prérequis à la mise en place d'une Europe-puissance.
C'est autour de ces problématiques que se sont tenues les Journées européennes de Lille de mai 2005. L'Institut des relations
internationales et stratégiques (IRIS) a tenté d'éclairer le débat en conviant des universitaires et des décideurs politiques spécialistes des enjeux européens.
AVEC :
Marie-Hélène AUBERT, Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Jacques BOYON, Joël DECAILLON, Martine FILLEUL, Jose-Maria GIL
ROBLES, Philippe GOLUB, Philippe GRASSET, Bernard LANGE, Louis LE PENSEC, Jacques NIKONOFF, Philippe POCHET, Tokia
SAÏFI, Jean-Louis VIELAJUS, Francis WURTZ.
Collectiion enjjeux stratégiiques
Les défis de l’Afrique
sous la direction de Sophie Bessis et Philippe Hugon
Dalloz / Iris - 2005 - 18 €
Seul continent à avoir régressé depuis les indépendances, aussi bien en termes économiques que sociaux, l'Afrique souffre d'un
manque d'intérêt manifeste de la part de la communauté internationale. Pourtant certains pays africains commencent à
recueillir les fruits de leur maturation démocratique (Afrique du Sud, Malawi, Mali ...) et les Etats africains se dotent progressivement d'outils de concertation (Union africaine [UA], New economic partnership for Africa's development [NEPAD]) leur permettant de prendre en main leur destin en s'émancipant des anciennes puissances tutélaires.
Mais le développement en Afrique passe également par l'intégration régionale. Sous l'égide de l'UA, des organisations telles que
la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) se sont constituées. Elles interviennent dans des domaines aussi divers que les échanges interafricains, les politiques industrielles ...
Malgré tout, l'émergence de pays démocratiques et le démarrage économique de certains pays africains sont susceptibles de
créer de nouvelles instabilités. De surcroît, les efforts de l'ONU (Objectifs de développement du Millénaire) ne semblent pas à
même de résoudre les problèmes d'un continent déjà ravagé par la pandémie du sida. En l'absence de réponse adaptée à ce
fléau contemporain, il paraît difficile de voir ce continent sortir prochainement de l'ornière du sous-développement et de la pauvreté.
Loin de l'afro-pessimisme en vogue actuellement, cet ouvrage, réunissant de grands spécialistes de ce continent, se propose de
fournir au lecteur les clefs des grandes problématiques africaines contemporaines : développement, bonne gouvernance, éducation et santé.
Avec :
Marie-Hélène Aubert, Georges Balandier, Abdoulaye Bio Tchané, Anthony Bouthelier, Jacques Boyon, Matt Bryden, Jean Coussy,
Général Papa Khalilou Fall, Georges Fenech, Vincent Foucher, Jacques Godfrain, S.E. Hiroshi Hirabayashi, Philippe Hugon,
Andrew Jackson, Bruno Joubert, Sidiki Kaba, Henri Lopes, Eddy Maloka, Koïchiro Matsuura, Charles Neary, Ahmedou Ould
Abdallah, Paul Quilès, Willy Rozenbaum, Tamany Safir, Alioune Sall, Nouréini Tidjani-Serpos, Dereje Wordofa.
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