ALLAITEMENT MATERNEL

Transcription

ALLAITEMENT MATERNEL
Royaume du Maroc
‫ﺍاﻟﻣﻣﻠﻛﺔ ﺍاﻟﻣﻐﺭرﺑﻳﯾﺔ‬
Ministère de la Santé
‫ﻭوﺯزﺍاﺭرﺓة ﺍاﻟﺻﺣﺔ‬
‫ﻣﺩدﻳﯾﺭرﻳﯾﺔ ﺍاﻟﺳﻛﺎﻥن‬
Direction de la Population
ALLAITEMENT MATERNEL
Extrait du
Guide pratique à l’usage des professionnels de santé
Avril 2005
INTRODUCTION
Dans plusieurs pays industrialisés, la pratique de l’allaitement au sein a repris de la vigueur grâce à différents facteurs. Cependant, à
l’heure actuelle l’abandon de l’allaitement maternel constitue un problème de santé publique au Maroc. En effet malgré, les efforts
d’information et d’éducation, la situation se dégrade comme en témoignent les données des enquêtes nationales sur la population et
la santé (1987, 1992, 1997 et 2003-04).
Tableau n° 1 : Evolution de la pratique de l’allaitement maternel au Maroc
ENPS 1992
National
PAPCHILD 1997
National
EPSF 2003-2004
National
Mise au sein (1 heure après accouchement)
49
42
52
Allaitement maternel exclusif durant les 6
premiers mois de la vie
51
41
Allaitement maternel jusqu’à un an
70
67
15.5
14.0
23
47
Durée moyenne de l’allaitement maternel (mois)
Introduction du biberon à 2 mois
32
70
13.9
38
Tableau 2 : Taux de pratique de l’allaitement maternel à l’âge de 6 mois
Allaitement maternel exclusif durant 6 premiers
mois de la vie mois
Suède
65 % (2000)
Allemagne
45 % (2000)
Suisse
32 % (2000)
Syrie
38 % (2002)
Maroc
32. % (2003-04)
Source : OMS, 2000.
COMMENT REMEDIER A CERTAINES DIFFICULTES
1.
Insuffisance lactée
Toutes les mères peuvent produire assez de lait pour un, voire deux enfants. Pour savoir si un enfant consomme assez de lait, on
peut :
- Demander combien de fois il urine, 7 à 9 fois étant un chiffre moyen.
- Analyser la courbe de croissance de l’enfant et vérifier le nombre de tétées (souvent insuffisantes) et leur durée (des bébés
s’endorment très vite au sein ou les mères ne les laissent pas assez longtemps).
La prise de poids est le meilleur indicateur d’une quantité de lait suffisante.
SIGNES FIABLES INDIQUANT QUE L’ENFANT N’OBTEINT PAS ASSEZ DE LAIT
•
Faible prie de poids
•
Emission faible d’urine
Moins de 500 g par mois (poids de naissance non repris à
deux semaines)
Moins de 6 fois par jour, urine jaune et de forte odeur
Dans le cas où il s’avérerait que la mère ne produit pas assez de lait, il faudra en analyser les causes et donner des conseils
appropriés.
2
RAISONS POUR LESQUELLES L’ENFANT N’OBTIENT PAS ASSEZ DE LAIT
Facteurs liés à l’enfant
Facteurs liés à la mère
• Mauvaise pratique de l’allaitement maternel
• Facteurs psychologiques
• Mise au sein retardée (au-delà de la 1ère heure)
• Manque de confiance
• Tétées peu fréquentes, à heures fixes, courtes et absence
de tétées la nuit
• Stress, surmenage
• Utilisation de biberons, de tétines ou sucettes
• Désintérêt pour l’allaitement
• Introduction précoce d’autres aliments (avant l’âge de 6
mois)
• Rejet de l’enfant
•
• Fatigue
Administration d’autres liquides avant le 6ème mois : eau,
tisanes, jus de fruits
•
2. Mamelons rétractés
•
Renforcer la confiance de la mère en elle-même et expliquer que la succion exercée par le bébé contribuera à l’étirement des
mamelons.
•
•
•
•
•
Expliquer à la mère comment faire pour que l’enfant prenne une portion suffisante du sein et non pas uniquement le mamelon.
Encourager la à favoriser le contact peau à peau.
Aider la à mieux mettre le nourrisson au sein (position correcte).
Montrer à la mère comment étirer le mamelon avant une tétée (à la main, au tire-lait ou à la seringue de 5 ou 10 cc).
En cas de difficultés, ce qui peut arriver durant les deux premières semaines, exprimer le lait et le donner à l’enfant au verre. Ne
jamais utiliser le biberon (cela entraîne une confusion chez le bébé qui ne sait plus téter correctement et peut être
source de maladies diarrhéiques). Laisser l’enfant explorer fréquemment le sein (contact peau à peau.).
Prise en charge des mamelons plats et rétractés
Traitement prénatal
Peu après l’accouchement
Pendant les deux premières
semaines au besoin
Probablement inutile
Rassurer la mère : ses seins vont se modifier.
Expliquer que l’enfant tète le SEIN et non le mamelon.
Laisser l’enfant explorer le sein, peau à peau.
Aider la mère à positionner l’enfant très tôt.
Essayer différentes positions, par exemple « sous le bras ».
L’aider à étirer le mamelon.
Utiliser un tire-lait ou une seringue.
Exprimer le lait et nourrir l’enfant au verre.
Exprimer le lait dans la bouche de l’enfant.
3
4
Expression à l’aide d’un tire-lait
Eviter le tire- lait à poire car source de contamination (une partie du lait va se loger dans la poire, laquelle est difficile
à nettoyer).
Utiliser le tire-lait à piston, plus efficace et plus facile à nettoyer et à stériliser.
-
Expression manuelle
-
Commencer par se laver les mains au savon.
-
S’asseoir ou se tenir debout confortablement et tenir le récipient pour recueillir le lait près du sein.
-
Placer le pouce au-dessus du mamelon et de l’aréole, et l’index au-dessous à l’opposé du pouce, et soutenir le sein
avec les autres doigts.
-
Presser le sein entre le pouce et l’index, légèrement vers la cage thoracique.
-
Presser le sein entre l’index et le pouce, derrière l’aréole. Elle doit comprimer puis relâcher et répéter cela plusieurs
fois. Cela ne doit pas faire mal, si c’est le cas, il s’agit d’une mauvaise technique. Le lait ne s’écoule pas tout de suite
mais après plusieurs expressions.
-
Presser l’aréole de façon à faire un tour complet pour exprimer le lait de toutes les parties du sein.
-
Exprimer le lait d’un sein pendant 3 à 5 minutes jusqu’à ce que l’écoulement du lait se ralentisse puis passer à l’autre
sein.
-
Il faut 20 à 30 minutes pour exprimer suffisamment de lait.
- L’expression du lait doit être faite toutes les 3 heures y compris la nuit.
3. Mamelons douloureux
Le meilleur traitement des mamelons douloureux est la prévention. Pour éviter les douleurs des mamelons :
1.
2.
Assurer une bonne position du bébé.
Assurer une bonne prise du sein.
4. Engorgement
Il se traduit par des seins douloureux, tendus en particulier le mamelon, une rougeur est possible.
Ce qu’il ne faut pas faire : mettre le sein au repos, car cela peut favoriser le développement d’une mastite ou d’un abcès du sein.
Ce qu’il faut faire :
•
•
•
Renforcer la confiance de la mère
•
Avant la tétée : stimuler le réflexe ocytocique de la mère :
- Appliquer une compresse chaude sur les seins ou prendre une douche chaude.
- Stimuler la peau du sein et du mamelon et masser l’aréole pendant au moins 10 minutes.
•
•
Après la tétée : appliquer une compresse froide sur le sein.
Donner à téter fréquemment si le nourrisson en est capable.
Si le nourrisson n’est pas capable de téter, la mère pourra exprimer le lait soit à la main, soit à l’aide d’un tire-lait ou d’une
bouteille chaude (voir technique plus loin).
Prendre un antalgique contre la douleur (paracétamol : 1 comprimé à 500 mg trois fois par jour).
5
5. Lymphangite aiguë
Il s’agit d’une complication de crevasses ou d’un engorgement mal pris en charge. Le début est brutal associant :
-
Une fièvre ≥ 38.5 °C et frissons ;
Un placard rouge, chaud, douloureux, formant une traînée rouge, se prolongeant dans l’aisselle ;
Des adénopathies axillaires douloureuses satellites.
Le traitement curatif est symptomatique :
-
Repos au lit ;
Anti-inflamatoires locaux et/ou glace ;
Antipyrétiques et antalgiques (paracétamol : 1 comprimé à 500 mg trois fois par jour) ;
Anti-inflammatoires par voie générale..
Il n’est pas nécessaire d’arrêter l’allaitement maternel car le lait n’est pas infecté et l’antibiothérapie n’est pas indiquée.
6. Abcès du sein
Il associe :
-
Une Fièvre brutale à 40 °C avec frissons ;
Une altération de l’état général ;
Une douleur locale et pulsatile ;
Une tuméfaction fluctuante est parfois palpable ;
Un écoulement purulent à l’expression du mamelon.
Le traitement curatif comprend :
-
Drainage chirurgical de l’abcès ;
Antibiothérapie par voie générale (floxacilline ou érythromycine) pendant 10 jours ;
Arrêt de l’allaitement maternel du côté atteint pendant trois semaines jusqu’à cicatrisation complète du sein. En attendant, il faut
montrer à la mère comment extraire le lait qui devra être jeté.
SITUATIONS PARTICULIERES
1. Enfants prématuré et/ou de faible poids de naissance
Cela concerne les enfants dont le poids de naissance est inférieur à 2.5 kg et par conséquent aussi bien les prématurés que ceux qui
sont petits par rapport à leur âge gestationnel. Aussi bien pour les prématurés que pour les faibles poids de naissance, le lait
maternel reste l’aliment qui garantie une croissance optimale non pas uniquement somatique mais surtout neurologique.
Le meilleur aliment pour les enfants de faible poids de naissance est le lait maternel. En cas de prématurité, le lait est particulièrement
adapté aux besoins de l’enfant. Il contient des protéines supplémentaires ainsi que des éléments anti-infectieux.
Modalités d’alimentation pour les enfants de faible poids de naissance :
•
•
Pour un âge gestationnel inférieur à 32 semaines : le lait maternel sera administré par sonde nasogastrique.
•
Pour un âge gestationnel d’environ 34 semaines ou plus : en général, le nouveau-né est capable de prendre le sein et de téter. Il
faut veiller à ce que la position soit bonne.
Pour un âge gestationnel entre 32 et 34 semaines : Souvent, il est nécessaire de commencer par une sonde nasogastrique et
d’introduire progressivement le verre.
Raisons pour lesquels l’alimentation au verre comporte moins de risque que l’alimentation au biberon :
-
Il est plus facile de laver un verre qu’un biberon.
Lorsque la mère alimente son enfant au verre, elle lui apporte plus d’attention ce qui renforce le lien mèreenfant.
L’alimentation au verre n’entrave pas la succion.
6
Comment alimenter un enfant au verre (voir illustration plus haut) :
Ø
Ø
Ø
Ø
Ø
Tenir le nourrisson en position verticale ou semi-verticale.
Les bords du verre doivent toucher la lèvre supérieure du nourrisson et reposer légèrement sur la lèvre inférieure.
Ne pas verser le lait dans la bouche du nourrisson. Laisser le prendre le lait lui-même.
Une fois rassasié, le nourrisson ferme la bouche et refuse de prendre davantage de lait.
Evaluer la quantité prise sur 24 heures et non pas seulement à chaque tétée.
2. Allaitement maternel des jumeaux
Comme la production lactée répond à la loi de l’offre et de la demande et dépend essentiellement de la fréquence des tétées, il est
possible d’allaiter exclusivement au sein des jumeaux sans avoir besoin de donner d’autres aliments.
3. Allaitement maternel et maladie de l’enfant
Si l’enfant est à l’hôpital :
Hospitaliser également la mère de façon à ce qu’elle puisse rester avec son enfant et l’allaiter sauf pour les services de soins
intensifs.
Si l’enfant est incapable de téter :
Alimenter l’enfant au verre avec du lait maternel exprimé. Sinon, recourir à la sonde nasogastrique.
COMMENT FAVORISER L’ALLAITEMENT LORSQUE L’ENFANT EST MALADE
Si l’enfant
Aider la mère
• Est à l’hôpital
• Rester à l’hôpital avec l’enfant
• Est capable de téter
• Donner à téter plus souvent
• Tète moins bien qu’auparavant
• Donner des tétées plus fréquentes et plus courtes
• Incapable ou refuse de téter
• Exprimer son lait et le donner par la tasse ou la sonde
• Ne peut pas s’alimenter par voie orale
• Exprimer son lait toutes les 3 heures pour maintenir la
sécrétion lactée
• Est en voie de guérison
• Reprendre l’allaitement : tétées plus fréquentes
4. Allaitement maternel et maladie de la mère
COMMENT FAVORISER L’ALLAITEMENT LORSQUE LA MERE EST MALADE
Toute mère malade
Demander : « Avez-vous un bébé que vous allaitez »
• Si elle est admise à l’hôpital
• Hospitaliser le bébé avec elle
• Si elle a de la fièvre
• Donner à boire en grande quantité
• Si elle se sent trop mal ou ne veut pas allaiter
• Aider la à extraire son lait et nourrir le bébé à la tasse
• Si elle est très malade
• Extraire son lait et nourrir son bébé au verre
• Si elle est mentalement malade
• Trouver quelqu’un pour s’occuper de la mère et de
l’enfant
• Lorsque la mère est guérie
• Aider la à augmenter la production lactée
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5. Allaitement maternel et médicaments
Il existe très peu de médicaments qui contre-indiquent formellement l’allaitement maternel. Il faut conseiller à la mère d’éviter
l’automédication.
PRISE DE MEDICAMENT ET ALLAITEMENT MATERNEL
Types de médicaments
Attitude
• Quelques médicaments anticancéreux
•
Allaitement contre-indiqué
•
•
•
Poursuivre l’allaitement
Effets secondaires possibles
Surveiller le bébé pour risque de somnolence
•
•
Utiliser d’autres médicaments si possible
Surveiller le bébé : risque d’ictère
• Substances radioactives
•
Médicaments psychiatriques et anti-épileptiques
• Chloramphénicol, tétracycline, métronidazole,
Suphonamides, cotrimoxazole, dapsone
•
•
Contraceptifs avec œstrogènes
Diurétique
•
•
Utiliser d’autres médicaments
Risque de diminution de la production lactée
•
La plupart des médicaments courants
•
Pas de risque aux dosages habituels
6. Allaitement maternel et reprise du travail
La reprise du travail ne doit pas constituer une cause d’arrêt d’allaitement maternel. En effet, sa poursuite est tout à fait possible à
condition de bien informer la mère sur certaines règles.
La mère peut extraire son lait avant son départ pour le donner ultérieurement à l’enfant dans la journée (voir techniques d’expression
du lait maternel plus haut).Le lait se conserve bien à température ambiante (06 heures) et mieux encore au réfrigérateur (5 jours à 0
C- 4 C). La conservation doit être faite dans un bocal en verre propre et avec couvercle, les récipients en plastique sont déconseillés.
La quantité exprimée peut atteindre 400 à 500 ml et ce-ci même immédiatement après une tétée. Il faut rassurer la mère que même
une quantité inférieure de l’ordre de 200 ml suffit pour nourrir le bébé durant son absence soit 3 rations de 60 –70 ml chacune. A
noter qu’à 60 ml de lait maternel correspond environ 120 ml de lait artificiel.
Il est recommandé de constituer une réserve de lait maternel 3 à 4 semaines avant la reprise de travail en sachant que le lait
maternel se conserve au congélateur pendant une durée variable de 2 semaines s’il s’agit du congélateur de réfrigérateur avec une
seule porte à 4 mois lorsqu’il s’agit du congélateur de réfrigérateur avec deux portes séparées.
La lait maternel devra être réchauffé au bain marie et jamais être bouilli (car ce-ci détruit les éléments anti-infectieux), remué
doucement et donné à l’enfant au moyen d’un verre et ne jamais utiliser le biberon à cet effet.
Sur le lieu de travail, il faut exprimer le lait 2 à 3 fois par jour et ce pour éviter d’une part l’engorgement et d’autre part pour stimuler
la production lactée.
En cas de travail de la mère, les tétées nocturnes, celles du matin tôt et du soir le plus tard possible, peuvent aider au
maintien de la lactation.
ALIMENTATION DE LA FEMME ALLAITANTE
Les besoins énergétiques de la femme qui allaite sont supérieurs à celles de la femme enceinte. Pour être prête à allaiter, il y a une
prise de poids et constitution d’une réserve de graisse durant la grossesse. La femme produit en moyenne 700 ml de lait durant les 4
premier mois ce qui nécessite un apport supplémentaire de 700 kcal par jour. Sur les 700 kcal, 200 kcal proviennent des réserves de
graisse constituées durant la grossesse. Le reste doit être assuré à travers les apports alimentaires. En plus de l’apport énergétique,
l’alimentation doit comprendre des nutriments (Zinc, fer, calcium, magnésium, vitamines, acides gras essentiel,…) et un apport
hydrique suffisant (1.5 à 2 litres par jour).
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Ainsi la femme allaitante doit avoir une alimentation variée avec :
-
des apports céréaliers complets si possibles : pâtes, riz, pain complet, « rghaif », « balboula »…
des légumes secs : lentilles, petits pois, haricots secs…
des fruits et des légumes
des abats et de la viande.
des produits laitiers.
des matières grasses en variant les types et en privilégiant les matières grasses d’origine végétale : huile, margarine, poisson
notamment gras tels que les sardines et les maquereaux (2 à 3 fois par semaine).
Tous les aliments sont permis y compris les fruits (prunes, abricots, melons….). A noter que le café est déconseillé car il réduit la
protection lactée.
A côté d’une alimentation équilibrée, il faut veiller au bien être physique (éviter le surmenage et conseiller la sieste) et psychique (les
fortes émotions et les traumatismes diminue la production lactée).
ALLAITEMENT MATERNEL ET CONTRACEPTION
En post partum, les mères ont besoin d’être conseillées quant au choix d’un moyen contraceptif adéquat.
1. Méthode « MAMA »
L’efficacité de la MAMA (méthode de l’allaitement maternel et de l’aménorrhée), efficace à 98 % exige 3 conditions préalables :
- Allaitement maternel exclusif ;
- Persistance de l’aménorrhée ;
- Valable pour les 6 premiers mois du post partm.
2. Méthodes locales
Cela consiste à utiliser soit les spermicides, soit les diaphragmes, soit les préservatifs. L’efficacité est assurée si les modes
d’utilisation sont corrects. Ces méthodes sont parfaitement compatibles avec l’allaitement au sein.
3. Le dispositif intra-utérin (DIU)
Son efficacité et sa tolérance sont excellentes. La pose doit être faite 1 mois après l’accouchement.
4. Méthodes hormonales
Seuls les progestatifs sont recommandés car ils ne réduisent pas la sécrétion lactée et ne font pas courir le risque de thrombose
veineuse. Il est inutile de prescrire une contraception hormonale avant la 6ème semaine du post partum car le risque de grossesse est
très faible en cas d’allaitement maternel exclusif.
En cas de recours à la forme injectable, l’administration à la 6èmesemaine du post partum assure une protection de 3 mois.
Les oestroprogestatifs sont déconseillés pendant toute la durée d’allaitement maternel car sont responsables d’une insuffisance
lactée.
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