TRENTE-DEUXIÈME DIMANCHHE DU QUOTIDIEN DE DIEU ET

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TRENTE-DEUXIÈME DIMANCHHE DU QUOTIDIEN DE DIEU ET
Trente-deuxième dimanche du quotidien A
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TRENTE-DEUXIÈME DIMANCHHE DU QUOTIDIEN DE DIEU
ET DU QUOTIDIEN DE L'HOMME. ANNÉE A.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean (2, 13-22)
Comme la Pâque des Juifs approchait, Jésus monta à Jérusalem.
Il trouva installés dans le Temple les marchands de bœufs, de brebis et de
colombes, et les changeurs. Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa tous du
Temple ainsi que leurs brebis et leurs bœufs ; il jeta par terre la monnaie des
changeurs, renversa leurs comptoirs, et dit aux marchands de colombes : « Enlevez
cela d'ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic.»
Ses disciples se rappelèrent cette parole de l'Écriture : L'amour de ta maison fera
mon tourment. Les Juifs l'interpellèrent : « Quel signe peux-tu nous donner pour
justifier ce que tu fais là ? » Jésus leur répondit : « Détruisez ce Temple, et en trois
jours je le relèverai. » Les Juifs lui répliquèrent : « Il a fallu quarante-six ans pour
bâtir ce Temple, et toi, en trois jours tu le relèverais ! » Mais le Temple dont il parlait,
c'était son corps. Aussi, quand il ressuscita d'entre les morts, ses disciples se
rappelèrent qu'il avait dit cela ; ils crurent aux prophéties de l'Écriture et à la parole
que Jésus avait dite.
RELECTURE DE L'ÉVANGILE DE JÉSUS CHRIST
SELON SAINT JEAN (2, 13-22)
EN CE TRENTE-DEUXIÈME DIMANCHE DU QUOTIDIEN DE DIEU ET DU QUOTIDIEN
DE L'HOMME (Dimanche 9 novembre 2014)
"UN coup de fouet pour aujourd'hui"
Préalable :
L'Evangile de ce jour correspond
à la célébration festive de l'Eglise
de
l'Evêque
de
Rome,
la
Basilique du Latran.
Ce texte est rapporté par les
quatre évangélistes. C'est dire
l'importance qu'il revêt pour
aujourd'hui : une Présence
Nouvelle de Dieu parmi les
hommes, un coup de fouet pour
aujourd'hui, qui se dévoile en
trois temps :
- Quand la Justice des hommes
est trop mal ajustée.
- Un coup de fouet pour signifier
la vérité.
- Une demeure nouvelle parmi
les hommes.
1- Quand la Justice des
hommes est trop mal ajustée.
Seigneur Jésus, la fête de la
Pâque, mémoire active de la
libération de ton peuple, est
l'occasion pour toi de prendre le
chemin qui monte à la VILLE
SAINTE, espace dans lequel les
hommes se rassemblent pour
une rencontre Autre, celle du
Dieu VIVANT.
Et voilà que dans le Temple, la
"demeure de Dieu" qui est audessus
des
hommes,
tu
découvres avec stupeur que la
justice de ceux-ci est bien mal
ajustée.
La
pratique
des
offrandes n'était pas interdite, ni
celle des échanges dans la
mesure où ils étaient équitables.
Mais en découvrant que les
puissants
font
peser
leurs
pouvoirs sur les plus pauvres, tu
dénonces cette justice comme
bien mal ajustée.
Aujourd'hui, nos sociétés de
consommation fabriquent des
lois pour interdire l'accès du
territoire à des gens étrangers.
Chassés de leurs pays à cause
de la guerre ou de la pauvreté,
des hommes, des femmes et des
enfants cherchent à prendre
pieds sur un sol accueillant. Ils
ont entendu dire que tel pays
était une demeure. Mais la
justice ne l'entend pas de cette
oreille
et
enferme
les
récalcitrants sans papiers, en
attendant de les renvoyer dans
leurs pays où nombreux sont
ceux qui meurent sous les balles,
et bien plus nombreux encore
sont ceux qui meurent aussi de
faim.
Certes nul n'est censé pouvoir
accueillir toute la misère du
monde ! Mais pendant ce temps
là, au nom de cette même
justice,
la
consommation
fonctionne à plein, les échanges
se font pour enrichir ceux qui ont
tout au détriment de ceux et
celles qui n'ont plus rien.
Décidément,
la
justice
des
hommes, pratiquants de la vie,
et parfois célébrants de la foi,
est bien mal ajustée.
2- Un coup de fouet pour
signifier la vérité.
Seigneur Jésus, nous sommes
étonnés de voir que ta colère est
intense et ne se contente pas de
paroles. Elle est signifiée par un
geste, celui de fabriquer un fouet
avec des cordes et de chasser
tous ces marchands et tous ceux
qui échangent avec des intérêts
qui appauvrissent encore les plus
pauvres.
C'est
pourquoi
tu
donnes un coup de fouet pour
signifier la vérité.
Tu
n'as
jamais
supporté
que
l'on
écrase ainsi les plus
petits. Dans ce bref et
intense parcours parmi
les hommes, tu as
passé ton temps à
prendre la défense de
ceux et celles qui sont
exclus,
qui
sont
rejetés. Tu n'as jamais
eu peur d'enfreindre la
Loi du Sabbat pour
soigner les malades, relever
ceux qui étaient tombés. Tous
tes gestes dévoilaient un appel à
faire un monde dans lequel
chacun ait une chance de vivre
justement,
sans
rejets
ni
exclusions.
Pas
de
colère,
simplement des gestes posés
pour que chacun comprenne qu'il
a
le
droit
de
vivre
honorablement.
Mais aujourd'hui, en cette ville
Sainte, dans ce temple où les
hommes se rassemblent pour
faire honneur à Dieu, ta colère
s'exprime car la maison de ton
Père est en péril à cause de nos
trafics entre nous, pratiquants de
la vie, et parfois aussi célébrants
de la foi. Et ton Eglise, en son
histoire, ne fut pas la dernière à
vendre des indulgences pour
récolter de l'argent. Chacun de
nous n'est-il pas prêt à faire de
ses
prières
un
odieux
marchandage ?
Alors, il fallait bien donner un
coup de fouet à la démarche de
confiance pour que soit
respectée la maison de ton Père,
devenue par nos trafics un
repaire
d'échangeurs
malfaisants.
3- Une demeure nouvelle
parmi les hommes.
Tourmentés par ta soudaine
colère, des hommes de ton
peuple t'interpellent pour avoir
un signe qui justifie le coup de
fouet donné dans un cri de
colère non déguisée.
Et c'est ainsi que tu réponds que
ce temple, bâti
sur
quarante
six ans, eux
peuvent
le
détruire. Toi,
tu le relèveras
en trois jours.
La
stupéfaction
est
à
son
comble
d'apprendre
que nos églises de pierres
peuvent un jour s'écrouler,
laissant ce goût amer que nous
disparaîtrons avec.
Comme les hommes de ton
temps, nous n'avons pas compris
que le Temple dont tu parles,
l'Eglise dont tu es la Pierre
angulaire, l'assemblée que nous
formons, c'est ton Corps.
Nous
n'avons
pas
d'autres
demeures que celle qui est
indestructible : la demeure de
ton Corps qui demeure en plein
cœur de chacun, dévoilé à
nouveau
quand
nous
nous
rassemblons
en
ton
nom.
"Chaque
fois
que
vous
rassemblerez en mon nom, je
serai présent au milieu de vous".
Ce n'est pas nous qui te rendons
présent, mais nous dévoilons ton
Eternelle Présence quand nous
sommes rassemblés en ton nom.
La voilà la vraie demeure que tu
nous donnes : ton Corps à
célébrer en faisant Corps avec
toi qui fais corps avec nous, sans
jamais oublier de faire corps
avec les autres. Alors, nous ne
compterons plus les couverts
pour savoir si nous avons atteint
le quota nécessaire. Nous nous
tiendrons
en
ta
présence,
en
ce
Temple
qui
est
ton
Corps, et
nous
aurons à
cœur
d'être
suffisamment
enthousiastes,
remplis de la présence de Dieu
en nous, pour redonner du goût
à ceux et celles qui ont quitté le
Corps
des
assemblées
appauvries. De nos visages
relevés, de la joie partagée, des
peines échangées un nouveau
temple renaîtra : ton Corps livré
à tout jamais comme une
demeure
impérissable
dans
laquelle l'Amour de Dieu et
l'amour
des
autres
sont
définitivement liés en un SEUL
CORPS, toi, Jésus, le Premier
Relevé d'entre les morts et à
jamais VIVANT.
Michel GUERRE
le 6 novembre 2014

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