Monseigneur Rey, évêque de Toulon-Fréjus

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Monseigneur Rey, évêque de Toulon-Fréjus
PAIX LITURGIQUE
Notre lettre 29 publiée le 7 janvier 2005
7 janvier 2005 - Monseigneur Rey, évêque de Toulon-Fréjus,
exemple de la paternité épiscopale
La Lettre de Paix Liturgique
Numéro 29 - 7 janvier 2005
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Monseigneur Rey, évêque de Toulon-Fréjus, exemple de la paternité épiscopale
► Monseigneur Rey, évêque du diocèse de Fréjus-Toulon, paie très cher son respect des différentes sensibilités à l'intérieur de son diocèse et fait même l'objet à
cause de cela de violentes attaques.
En effet, la presse locale, sans doute alimentée par quelques clercs de ce diocèse soucieux d'imposer leur point de vue à tous et d'exclure les catholiques qui
pensent autrement, a publié récemment un article particulièrement odieux. Nous vous communiquons ci-après les pièces de ce dossier et les remarques qu'elles
nous suggèrent.
Document 1 : l'article publié dans Var Matin, le 2 novembre 2004
Sous la soutane la face cachée du diocèse
Une vraie ligne de démarcation, sinon de fracture, semble traverser l'église catholique varoise. Certains regrettent l'ouverture importante des paroisses aux
communautés nouvelles, intégristes, ou issues du mouvement charismatique.
La suspension des cours d'aumônerie au lycée Dumont d'Urville, en raison du port « ostensible » de la soutane par le prêtre (ndlr : prêtre de la Communauté Saint
Martin) qui y officie, semble avoir révélé une vraie ligne de démarcation au sein de l'église varoise. Pour certains prêtres, diacres, laïcs ou paroissiens, ce cas
dénoterait même une tendance profonde : « sous la soutane, il y a d'autres soutanes », fustige un religieux, évoquant les « tentations identitaires » du diocèse et
son rapport parfois ambigu aux communautés nouvelles.
En tout cas, plusieurs épisodes interpellent les plus progressistes. Don Antoine Galland (ndlr : prêtre de la Communauté Saint Martin), l'aumônier du lycée
toulonnais n'est en rien isolé dans le clergé varois, et encore moins coupé de sa hiérarchie. Pas plus que sa communauté (ndlr : Saint Martin), réputée proche de
l'extrême droite, et plutôt bien en cour au diocèse. En 2001, l'évêque, Mgr Rey (1), lui a ainsi confié la paroisse toulonnaise Saint-Pie X (ndlr : sans rapport avec la
Fraternité du même nom). Jusque-là, celle-ci était plutôt centrée sur l'est Var, notamment à Saint-Raphaël, lieu de sa première implantation en France il y a 20
ans.
L'école « tradi » et cachée qui inquiète
Aujourd'hui, Mgr Rey, lui-même issu d'une communauté nouvelle (lire par ailleurs) (ndlr : Communauté de l'Emmanuel) donne toute sa place à la communauté
Saint-Martin. Le supérieur, Don Marc, a même récemment été nommé vicaire général. « Nous sommes un diocèse pluriel, c'est sa richesse » justifie Yann de
Rauglaudre, chargé de communication de l'évêque, « et c'est une communauté profondément ancrée dans le concile Vatican II. ».
Pourtant, depuis peu, la paroisse toulonnaise Saint-Pie X accueille une étonnante initiative, dénoncée par une partie du clergé. Dans ses sous-sols, une douzaine
d'enfants, suivent régulièrement les « cours Anne de Guinié », école par correspondance privée, hors contrat et décrite comme « traditionaliste, récupérée en
France par le courant néo-conservateur ». Beaucoup se sont opposés à l'implantation d'un tel enseignement dénonçant, le « changement, en douce, du paysage
diocésain » comme l'évoque, sous couvert d'anonymat, un responsable.
Le siège de cette école catholique traditionaliste est basé à Paris. A Toulon, un répétiteur fait travailler des élèves coupés de toute autre forme de vie scolaire. «
Il s'agit d'un regroupement familial, une initiative privée qui n'a rien à voir avec nous » justifie Gilles de Baillancourt, directeur de l'enseignement catholique du
Var, « cela n'engage pas plus l'église qu'un club de bridge dans les locaux d'une paroisse. Mais lorsque ces familles m'ont sollicité je les ai encouragées à trouver
des moyens d'ordre privé pour réaliser leur projet » précise-t-il toutefois.
Au contraire, Yann de Raugelaudre, parle de « réflexe intégrateur », pour éviter que se développe, à la marge, un enseignement intégriste comme à La Celle.
Cela n'empêche pas, semble-t-il, la connexion entre milieux traditionalistes. Par exemple, c'est un des prêtres de la fraternité Saint-Pierre qui assure l'aumônerie
pour le « cours Anne de Guinié ». Cette fraternité avait été maintenue dans l'église conciliaire après le schisme de Mgr Lefebvre, sans réellement renier son
enseignement intégriste du séminaire d'Econe.
Jeunes en soutane
Or, en début d'année, deux membres de cette fraternité sont arrivés à Toulon, où leur a été confiée la paroisse Saint-François-de-Paule. Proche des milieux
d'extrême droite, cette fraternité interpelle jusque dans les rangs du clergé local qui craint « un essaimage ». Un des membres de la fraternité Saint-Pierre
assure, par exemple, la catéchèse dans une paroisse toulonnaise dont le prêtre est réputé proche de l'Opus Dei.
Par ailleurs, raconte un diacre, « cette année, après un pèlerinage à Rome, la moitié des jeunes prêtres s'est mise à porter la soutane ». « L'habit ne fait pas le
moine » réplique le diocèse.
(1) Mgr Rey, en déplacement à Rome, n'a pu répondre à nos questions.
La communauté Saint-Martin a pris de l'importance dans le diocèse avec la nomination de son supérieur, Don Marc, comme vicaire général. Certains y voient le
signe d'un repli identitaire de l'église dans le Var.
► Nos commentaires sur l'article de Var Matin
1. L'objet n'est pas ici de juger de la bonne foi du journaliste qui a écrit ces quelques lignes. Nous ne pouvons néanmoins que regretter les nombreuses
inexactitudes qui semblent plus liées à une mauvaise connaissance du sujet et à la reprise de vieux clichés. Il est déplorable que de tels clichés continuent à faire
leur chemin par ailleurs sans que les autorités ecclésiastiques ne réagissent suffisamment. sauf ici... heureuse exception !
2. Les amalgames (nombreux) politico-religieux de cet article sont indignes et prêteraient à sourire s'ils n'étaient pas employés régulièrement pour disqualifier
des adversaires à qui on n'a rien à reprocher si ce n'est de ne pas partager leur avis.
Qui veut noyer son chien l'accuse de la rage. C'est ainsi que l'Association pour la Paix Liturgique et les milliers de familles qu'elle représente ont déjà fait l'objet
de telles insinuations, notamment à la suite des visites ad limina de l'année dernière, lorsque certaines rumeurs ecclésiastiques insinuaient que les motivations de
Paix Liturgique n'étaient pas liturgiques ni même religieuses mais. politiques ! Une nouvelle fois, nous rejetons en bloc ces accusations déplacées qui hélas sont
colportées avec force par certains milieux ecclésiastiques. cela n'a pas d'autre effet que de susciter un ressentiment et une impression d'injustice.
3. La Fraternité Sacerdotale Saint Pierre est une Fraternité de droit pontifical dont les constitutions ont définitivement été adoptées par Rome. La manière dont
elle est présentée est donc pour le moins inexacte si ce n'est mensongère. Rappelons que Monseigneur Rey n'est pas isolé et que de nombreux évêques de France
(à commencer par Monseigneur Ricard, Archevêque de Bordeaux et Président de la Conférence épiscopale ou Monseigneur Aumônier, évêque de Versailles) mais
aussi des évêques du monde entier, ont donné mission dans leurs diocèses à des prêtres de cette Fraternité. On retrouve ici un amalgame dont, hélas, beaucoup
de fidèles attachés à la liturgie traditionnelle ont à souffrir mais pas eux seuls : tout ce qui est « classique », « traditionnel » est suspecté, méprisé alors que tout
cela est au contraire parfaitement conforme à ce que demande et ce qu'est l'Eglise catholique.
4. Le port de la soutane ne doit pas effrayer une partie du clergé du diocèse de Fréjus-Toulon ni personne d'autre d'ailleurs. Le Saint-Père Jean Paul II ne
porte-t-il lui même pas la soutane ? Réjouissons-nous de voir, alors que partout la déchristianisation se fait plus criante, de jeunes prêtres diocésains ou issus de
communautés nouvelles, témoigner avec joie et courage de leur état sacerdotal. Tous, ils sont les ouvriers dont nous avons tant besoin pour la nouvelle
évangélisation à laquelle ne cesse de nous appeler notre Saint-Père le Pape Jean Paul II.
Document 2 : la lettre de Monseigneur Rey, évêque de Toulon-Fréjus
Monseigneur Rey, garant de l'unité dans son diocèse, a courageusement répondu à cette attaque, rétablissant par là même la vérité et réparant l'offense faite aux
différents prêtres incriminés. C'est bien volontiers que nous utilisons la permission de Monseigneur Rey ci-dessous de publier sa réponse (les caractères gras ou
soulignés sont le fait de Paix Liturgique) :
L'évêque de Fréjus-Toulon...
Toulon, le 3 novembre 2004
Chers pères, Chers frères et s?urs, Chers amis.
Un article de Var Matin du 2 novembre met en cause la communion au sein de notre diocèse. Cet article voudrait proposer un tour d'horizon de la Nouvelle
Evangélisation dans le Var. Le jugement qu'il nous livre, placé en en tête, tombe comme un verdict :
« Une vraie ligne de démarcation, sinon de fracture, semble traverser l'Eglise catholique varoise ».
L'article pointe pêle-mêle les activités des communautés nouvelles, les nouvelles méthodes d'évangélisation, le regain de la « soutane », l'entourage de l'évêque.
De nombreux chrétiens ont été blessés par un tel traitement journalistique de la vie de notre Eglise, scandalisés par certains amalgames politico-religieux
déplacés. L'engagement des chrétiens pour le service de leurs frères mériterait une meilleure information, moins de partialité, moins d'a priori.
Le paysage ecclésial de notre Eglise est diversifié. Beaucoup de sensibilités et d'expressions s'y déploient depuis plus de 20 ans. Toutes ont été accueillies et
encouragées par mes prédécesseurs et moi-même, dans la mesure où elles avaient un statut ecclésial et qu'elles étaient attachées à l'Eglise, à sa mission et à son
enseignement, en particulier liés au Concile Vatican II. Toutes ont bénéficié jusqu'alors du respect et de la charité de chacun. Plutôt que de stigmatiser cette
diversité et de l'interpréter sous mode d'opposition idéologique, de stratégie de conquête ou de lutte de pouvoir, l'Eglise regarde cette pluralité comme une
richesse. La communion ecclésiale n'est pas uniformisation. Elle est symphonique. Elle cherche à articuler et à intégrer. Elle est ordonnée au service des hommes
et de la société. L'évêque est le garant de l'unité. Cette unité est portée par la prière du Christ « Qu'ils soient un afin que le monde croie ». Elle est un signe pour
le monde. Elle est sacrée.
Jean Paul II appelle de ses voeux pour l'Eglise une nouvelle évangélisation. Cette évangélisation est nouvelle par « son ardeur, ses méthodes et son langage »
(Jean Paul II - Pastores dabo vobis). Celle-ci est l'actualisation, dans le contexte d'aujourd'hui, de l'éternelle mission de l'Eglise. « L'Eglise existe pour évangéliser »
(Paul VI, Evangelii Nuntiandi). Cette mission se fait de diverses manières. Jamais exclusives les unes des autres : par la prière, la présence, la Parole, le service. Il
n'y a pas de citoyen de seconde zone pour cette mission. Comme le rappelle la parabole des ouvriers de la onzième heure, les nouveaux venus ont la même
dignité que les plus anciens. Ils ont droit à la même estime puisqu'ils travaillent à la même oeuvre - à la mesure de leur capacité et de leur charisme - et pour la
construction de l'Eglise du Christ. Cette communion missionnaire s'enrichit de la contribution de chacun à l'oeuvre commune. Suspecter, dénoncer injustement,
c'est faire injure à cette unité pour laquelle le Christ a donné sa vie.
Je compte sur la responsabilité de chacun et sur son attachement à l'Eglise pour ne pas céder à l'esprit de parti ou de division. Chacun est redevable de l'unité de
l'ensemble. Il doit la porter dans sa prière et l'encourager de ses efforts.
Que l'esprit de Dieu qui habite l'Eglise nous donne d'être des artisans de paix et des bâtisseurs de l'unité du Corps du Christ !
PS : J'ai rédigé cette lettre en communion et avec le soutien des membres du conseil épiscopal et des responsables diocésains qui ont été mentionnés ou mis en
cause dans l'article.
Ce courrier qui vous est destiné peut-être diffusé selon votre jugement.
► Nos commentaires sur la déclaration de Monseigneur Rey :
1. Nous voulons exprimer à Monseigneur Rey, au nom des milliers de familles du diocèse de Nanterre « attachées à l'Eglise, à sa mission et à son enseignement, en
particulier liés au Concile Vatican II », traitées comme des « citoyens de seconde zone » en raison de leur attachement à la liturgie traditionnelle de l'Eglise,
notre profonde reconnaissance pour ses paroles de Père soucieux d'accueillir tous ses enfants malgré les différences.
Que Monseigneur l'évêque de Fréjus-Toulon soit sincèrement remercié pour ses paroles de paix et d'unité !
2. Comme nous faisons nôtres vos paroles Monseigneur ! Depuis des années les familles attachées à la liturgie traditionnelle de l'Eglise dans le diocèse de Nanterre
ne disent rien d'autre que cela : « La communion ecclésiale n'est pas uniformisation. Elle est symphonique. Elle cherche à articuler et à intégrer. Elle est
ordonnée au service des hommes et de la société. » Ce sont les paroles du Saint-Père dans le motu proprio Ecclesia Dei. il est si rare d'entendre une telle
évidence qu'il faut la saluer.
3. Oui, « l'évêque est le garant de l'unité », c'est pourquoi nous supplions filialement, contre vents et marées, Monseigneur Daucourt, depuis son arrivée sur le
siège de Nanterre, de nous aimer comme nous sommes, avec nos qualités et nos faiblesses et de nous traiter comme les autres fidèles, ni mieux, ni moins bien.
Nous avons toujours tenu à nous tourner vers lui et lui seul pour trouver une solution.
4. « Suspecter, dénoncer injustement, c'est faire injure à cette unité pour laquelle le Christ a donné sa vie ». C'est pourquoi, une nouvelle fois encore nous
conjurons notre évêque Monseigneur Daucourt de nous rencontrer pour qu'il nous connaisse vraiment et ne nous prête pas de mauvaises intentions. De l'ignorance
naît la méfiance, la suspicion, la peur. autant de réactions opposées au véritable esprit chrétien. se rencontrer, se connaître, s'accepter c'est l'esprit de
l'Evangile. Ce qui brise l'unité ce n'est pas notre existence mais bien au contraire notre exclusion.
5. Nous formons le voeu pour cette nouvelle année qui commence que les paroles de Monseigneur de Toulon ne restent pas vaines et que Monseigneur de Nanterre
entende le cri de souffrance de ses enfants qui lui tendent la main.
Marie Albert (Châtenay-Malabry), Yves Bernard (Bourg-la-Reine), Emmanuel Bouhier (Issy-les-Moulineaux), Monsieur et Madame Emmanuel Collot (Clamart),
Béatrice Delesalle (Sceaux), Jean et Wiraba Gajdzinski (Colombes), Marie-Thérèse Galateau (Montrouge), Pauline et Olivier Gillet (Boulogne), Bénédicte Hogard
(Suresnes), Alexandra Juhel (Nanterre), Brigitte Krug (Rueil-Malmaison), Paul Lemoine (Vanves), Monique Liénard (Puteaux), Patrick Mongault (Bourg-la-Reine),
Agnès et Christophe Moura (Issy-les-Moulineaux), Jean Ouazana (Courbevoie), Myriam et Antoine Serot (Saint-Cloud), Brigitte et Bernard Puntis (Rueil-Malmaison),
Louis Renaudin (Neuilly), Ludovic Riglet (Garches), Christine et Jean-Michel Rudent (Ville d'Avray), Marc Tezier (Montrouge), Jacques et Suzanne Woringer
(Neuilly), au nom des 8 412 familles associées à notre supplique pour la Paix liturgique dans le diocèse de Nanterre.
Prions ensemble pour
la Paix et la réconciliation
► Fidèle épouse de Dieu, aurore de ceux qui pleurent, fille de France, Vierge pleine de douceur, entendez ceux qui crient vers vous, ne méprisez pas ceux qui
vous implorent. Vous avez aimé la sainteté et détesté le péché. C'est pourquoi votre Dieu a répandu sur vous le parfum de sa joie.
Graduel de la fête de Sainte Geneviève (3 janvier)
Notre dialogue (virtuel) avec le père Laurent Dognin, vicaire épiscopal du diocèse de Nanterre.
► Nous publions ci-dessous un dialogue virtuel avec le père Laurent Dognin, vicaire épiscopal du diocèse de Nanterre et prêtre à Neuilly à partir de réflexions
exprimées par ce prêtre devant certains de nos amis.
1. Le Père Dognin : « Ce n'est pas possible de donner les trois églises que Paix Liturgique réclame, car si le diocèse commence à leur donner un peu, ils voudront
encore plus après. »
Notre commentaire : Cher père, nous sommes exclus de la vie diocésaine depuis trente ans. Depuis tout ce temps il nous a fallu fuir le diocèse ou taire nos
sensibilités de peur d'être exclus de nouveau. Aujourd'hui le diocèse continue toujours à refuser de dialoguer avec nous et même de simplement nous recevoir.
L'autorité diocésaine a d'abord fondé sa politique d'exclusion sur le fallacieux prétexte qu'il n'existait pas de problème liturgique dans le diocèse puis sous le
second motif que les catholiques désireux de vivre leur foi selon cette sensibilité n'étaient pas assez connus ou identifiés. Désormais, c'est leur présupposée
insatiabilité qui justifie l'exclusion diocésaine ! Mon père, nous vous invitons au bon sens, à la bonne foi et à la raison : si réellement un dialogue chrétien
s'instaure entre nous et que des solutions honnêtes et sérieuses sont enfin proposées, croyez-vous sincèrement que, par jeux, nous désirions poursuivre des
actions qui occupent un temps que nous pourrions bien mieux consacrer à nos familles ? Soyez cohérents : si l'autorité diocésaine accepte de mettre à notre
disposition une église dans chacun des trois secteurs du diocèse pour que des prêtres de bonne volonté et disponibles célèbrent la messe traditionnelle et tous les
sacrements, il n'existera plus de motifs sérieux pour que se perpétue cette dramatique situation que seul l'ostracisme du diocèse à fait naître et croître. et dont il
ne contrôle plus le développement.
2. Le Père Dognin : « Une fois leurs trois églises obtenues, ils demanderont plus comme par exemple le catéchisme... selon le bon proverbe "on leur donne ça...."
»
Notre commentaire : Non, ce n'est pas une fois les trois églises accordées que nous demanderons le catéchisme car c'est dès maintenant que nous le demandons !
Nous n'avons rien à cacher et nous nous sommes très ouvertement exprimés sur cette question. Notre souhait n'est pas seulement de pouvoir bénéficier le
dimanche de la liturgie traditionnelle, mais aussi d'en bénéficier à l'occasion des fêtes et même chaque jour de la semaine pour ceux qui le peuvent. Nous voulons
vivre notre foi avec de bons prêtres en développant les oeuvres dont il nous est parfois reproché que nous n'y participons pas : Conférences de saint Vincent de
Paul, scoutisme, et bien sûr, le catéchisme dont beaucoup de familles attachées à la liturgie traditionnelle s'occupent déjà dans le diocèse. De même qu'il existe
des sensibilités variées en matière de liturgie, d'autres sensibilités tout aussi légitimes existent dans la manière d'annoncer la foi. A notre place, nous voulons
concourir à orienter dans le sens voulu par le Saint-Père lors de sa promulgation de son nouveau Catéchisme de l'Eglise Catholique, en croyant que cette
revendication est plus que naturelle et légitime et ne participe pas à un mouvement de surenchère stérile.
3. Le Père Dognin : « Mais le dialogue existe bien entre le diocèse et les fidèles désireux de voir célébrer la liturgie ancienne car Mgr. Daucourt a déjà reçu des
personnes contrairement à ce qu'affirme Paix 92. »
Notre commentaire : C'est bien possible, mais bien étrange : Comment alors comprendre notre évêque qui dans un premier temps refuse de nous recevoir en se
fondant sur la pratique de son prédécesseur qui avait toujours agi ainsi puisque « compte tenu de notre demande, il ne juge pas utile de nous recevoir ». Puis qui
dans un second temps invite son clergé à nous dénoncer pour ne pas dire « fliquer » dans sa lettre en date du 20 novembre 2003 (voir le texte sur notre site) alors
qu'il serait si facile de nous rencontrer et de parler ensemble. Certes, notre évêque a fini par recevoir, en privé, une seule fois et sans lendemain, un père de
famille, mais malgré son courage et son abnégation, cet entretien n'a pas permis d'améliorer la situation. Cet échec est probablement lié aux positions
incompréhensibles de notre évêque qui déclare aujourd'hui qu'il nous faut cesser d'agir pour devenir crédible. Alors que pendant les trente ans où nous n'avions
rien fait nous n'étions pas crédibles, la preuve en étant que nous ne faisions rien. En effet, plusieurs prêtres du diocèse nous ont déclaré récemment que la
demande de Paix Liturgique était la première « véritable demande »... voilà de quoi répondre à ceux qui nous reprochent « nos méthodes ».
4. Le père Dognin : « Les hommes de Paix 92 sont vraiment impossibles. »
Notre commentaire : Que préféreriez-vous mon père. que nous soyons morts ? Que nous désirions quitter l'Eglise comme d'autres l'ont fait avant nous, découragés
par cette haine qui frappe les familles attachées à la liturgie traditionnelle ? Que nous refusions de reconnaître notre évêque comme le successeur légitime des
apôtres c'est-à-dire le père du diocèse ? que nous nous insurgions violemment en n'hésitant pas à agir avec violence et pourquoi pas à occuper des églises. En quoi
sommes-nous « impossibles », en demandant simplement d'exister ? Mais sans doute sommes-nous davantage « impossibles » car nous tenons à répéter chaque
jour que nous sommes des fidèles catholiques soumis à l'autorité du Pape, soucieux de vivre avec notre évêque une communion authentique et charitable comme
cela se fait désormais dans un nombre croissant de diocèses de France et du monde catholique. Peut-être sommes-nous « impossibles » parce que certains,
soucieux d'imposer leurs souhaits liturgiques à tout le monde, jugent « impossible » car non conforme à leurs petits intérêts personnels, la réconciliation entre
tous les fidèles du diocèse au-delà des sensibilités...
Vie de l'association
► Il y a quelques semaines nous vous informions que nous n'avions pas encore atteint l'objectif que nous nous étions fixé de diffuser notre lettre d'information à 20
000 exemplaires. Cette information a créé chez nos lecteurs un formidable élan de solidarité. et en moins de 10 jours ce sont plus de 2 500 nouvelles adresses
électroniques qui nous ont été communiquées ! et nous atteignons pour cette lettre 29 une diffusion de 21 480 exemplaires. Il est bien entendu que ce chiffre ne
tient pas compte des 3 198 personnes qui nous ont demandé de ne plus leur envoyer notre lettre, préférant évacuer le problème et se boucher les oreilles pour ne
plus entendre parler d'une affaire qui dérange leurs protestations d'amour du prochain et d'oecuménisme.
Que tous ceux qui ont participé à ce « Miracle de Noël » soient remerciés et nous aident à atteindre le nouvel objectif que nous nous fixons d'une diffusion
supérieure à 25 000 pour les fêtes de Pâques 2005 !
Courrier des lecteurs
►Une fidèle dans l'embarras
Chers amis, vous connaissez mon attachement à votre mouvement, c'est pourquoi nous avions décidé en famille de joindre nos deux noms à la liste des signataires
au bas de votre lettre électronique et indiqué ainsi l'importance du mouvement spirituel que vous avez révélé dans notre diocèse. Mais après réflexion il ne m'a
pas semblé sage de donner suite à ce souhait : vous savez en effet que nous sommes engagés intensément dans la catéchèse des enfants de notre paroisse, aussi il
nous a semblé que ce serait un mal de ne plus pouvoir assumer une charge d'église qui nous serait immédiatement reprise si nous apparaissions visiblement trop
proches de ce que nous pensons au fond de notre c?ur.
Croyez que seul notre souci du bien des enfants nous oblige à prendre une décision qui nous désole, mais nous n'oublierons pas vos intentions qui sont aussi les
nôtres lors de nos prières familiales.
Madame X (zone nord du diocèse de Nanterre)
► Lettre d'un père spiritain
Comme le disait un théologien suisse catholique à propos de mon ancien supérieur général Marcel Lefebvre, il y a de la place pour lui aussi dans notre Église,
parce qu'elle est catholique. Il y a également de la place pour vous dans l'Église de France... Joyeux Noël !
M. G. Père du Saint-Esprit
► Encouragements de Bordeaux
Je lis depuis quelque temps avec intérêt Paix Liturgie 92.
Je comprends votre souffrance, ayant aujourd'hui la chance à Bordeaux d'avoir un archevêque ouvert, qui a accueilli notre neveu Monsieur l'abbé Edouard de
MENTQUE de la Fraternité Saint Pierre, à son retour des Etats-Unis. Nous avons la messe tous les jours, une vie de paroisse, même si notre chapelle est trop
petite le dimanche.
Je vous adresse mon témoignage pour la seule raison que moi aussi, j'ai été reçu avec un autre membre de notre communauté par Monseigneur le Nonce
Apostolique, 6 mois environ avant la nomination de notre neveu, et Monseigneur BALDELLI nous avait fait la même réponse à nos interrogations : "Je crois savoir
que vos interrogations devraient trouver une réponse qui vous satisfera dans l'année qui vient."
Je souhaite sincèrement qu'il en soit de même pour vous durant l'année 2005.
En communion d'espérance,
A. de M.
► Du diocèse de Meaux
Je lis régulièrement vos communiqués sur INTERNET, ainsi que le courrier des lecteurs. Votre action est courageuse. Je trouve vos discours tout emprunts de
charité. Rien à redire.
Chez nous, nous avons beaucoup regretté la messe en latin, mais... comme tous, nous avons fini par accepter la nouvelle (j'ai 55 ans).
Pourtant j'ai un mari qui ne pratique pas vraiment mais qui AIME tout particulièrement le rite tridentin - et qui s'y retrouve, lorsque par hasard il y assiste - Pour
lui (c'est intéressant à noter) la messe en latin est plus priante, plus profonde. Une telle messe aurait peut-être le mérite de le ramener à la foi de son enfance.
C'est pourquoi il ne faut pas généraliser. IL Y A PLUSIEURS DEMEURES DANS LA MAISON DU PERE. Nous avons tous des sensibilités différentes. Je crois en effet que
dans la mesure où l'EGLISE l'autorise (et n'a jamais annulé cette messe), tous les évêques devraient se faire un devoir de répondre aux désirs du Pape. Comment,
d'ailleurs, peuvent-ils ne pas le faire ? Pourquoi le Pape ne les rappelle-t-il pas à l'ordre ? C'est plutôt les questions que je me pose.
Bravo ! Continuez votre action toujours aussi sereinement, mais déterminés. Joyeux Noël à vous !
A-M. R., Diocèse de Meaux
Qui sommes-nous ?
► Ce que nous sommes ?
- Des catholiques romains attachés à leur Eglise.
- Des fidèles qui aiment le Saint-Père notre pape Jean Paul II.
- Des diocésains qui respectent notre évêque et qui attendent beaucoup de lui comme des enfants de leur père.
- Des croyants soucieux de respecter l'enseignement de l'Eglise conformément aux définitions qui ont été renouvelés par le catéchisme de l'Eglise catholique
publié par le Saint-Père en 1992.
- Des chrétiens très nombreux qui désirent vivre leur foi catholique dans l'Eglise au rythme de la liturgie traditionnelle comme le pape le permet, notamment
depuis la promulgation du motu proprio Ecclesia Dei en 1988.
► Ce que nous désirons ?
- Une application « large et généreuse » des privilèges accordés par le Saint-Père en faveur des fidèles attachés à la liturgie traditionnelle.
- C'est-à-dire la mise en place au sein de notre grand diocèse de trois célébrations au service de ces fidèles dans trois lieux différents, qui correspondent aux trois
secteurs de la pastorale diocésaine.
- Il est nécessaire que ces lieux soient des églises où sera célébrée chaque dimanche et fêtes la liturgie traditionnelle selon le missel de 1962.
- L'enseignement de la foi catholique selon les schémas définis par le catéchisme de l'Eglise catholique publié par le Saint-Père en 1992.
- L'accès pour tous aux sacrements de la Sainte Eglise.
- La possibilité de développer dans la paix toutes les oeuvres chrétiennes nécessaires aux besoins des fidèles (scoutisme, patronage, chorale, Conférences Saint
Vincent de Paul, Domus Christiani, récollections, pèlerinage...)
- Ces communautés en communion avec l'évêque doivent être dirigées par des prêtres bienveillants, soucieux de paix et de réconciliation.
► Pourquoi nous le désirons ?
- C'est notre sensibilité et le pape a demandé que cette sensibilité soit accueillie et respectée.
- Les querelles dans l'Eglise doivent cesser.
- Au moment où l'Eglise traverse en France une crise grave, il est urgent de mettre en ?uvre une réconciliation entre tous les fidèles : les fidèles des paroisses, les
catholiques qui vivent leur foi au sein des communautés « Ecclesia Dei » en dehors du diocèse et ceux qui, pour des raisons diverses, ont préféré suivre le
mouvement de Monseigneur Lefebvre.
- C'est par ce moyen et lui seul que se renoueront des liens de dialogue, de charité fraternelle et de respect et que cesseront les invectives.
- C'est surtout répondre au précepte évangélique d'agir en tout pour l'unité des catholiques malgré leurs différences et leurs diversités.
C'est ainsi que l'on pourra véritablement prétendre favoriser l'oecuménisme et entreprendre tous ensemble la nouvelle évangélisation désirée par le Saint-Père.
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