Chevigny

NOIR CYAN MAGENTA JAUNE
BP PAGE :
8
EDITION : 04
1741234
ChevignySt-Sauveur
Mardi 6 novembre 2007
49596
• Habitants : 10 141 (Insee, 1999)
• Equipements :
Ecoles maternelles, primaires,
collège, lycée, services
périscolaires, structures socioculturelles, toutes salles pour
toutes activités, terrains de
sport, centre de formation...
• Activités :
Tous commerces et services
de proximité, trois zones
d’activité avec entreprises
tous domaines et services liés,
nombreuses associations.
C
HEVIGNIACUM au IXe :
l’hyp othèse
Cavaniacus,
du nom d’un
h o m m e
gallo-romain, est abandonnée de nos jours même si
l’usage, par prudence, est
d’en faire cas. Cependant,
tout comme pour Chenôve,
il conviendrait plus sûrement de voir en Chevigny
un dérivé de « capanna ».
Même si l’eau est très présente (Norges, Chanot,
Goulotte, Rivière Neuve),
pas de rapport avec le nom
du lieu. Gérard Taverdet,
dans ses Noms de lieux de
Bourgogne (éd. Bonneton,
2007) précise que la racine,
obscure, désigne une habitation isolée. Chevigny est
mentionné en tant que village pour la première fois
dans un texte de l’an 878.
L’origine gallo-romaine ne
fait guère de doute :
Courtépée stipule que, en
1768, des médailles du Bas-
Empire ont été retrouvées
lors de travaux dans les fossés du château. Hélas, elles
étaient en mauvais état.
Quant à une éventuelle
villa, elle a bien été retrouvée, lorsque le projet de
zone d’activité Excellence
2000 (au sud) a été lancé.
Chevigny disposait aussi de
dépôts assez importants,
que les historiens supposaient mais n’avaient pas
encore pu situer entre Dijon
et Genlis. Dès lors, peut-on
d’ores et déjà avancer que le
site servait au commerce,
Dijon étant alors un marché
des quatre directions ?
Chevigny serait alors à
considérer comme Sennecey, mais sous un aspect
plus civil qu’un regroupement de légionnaires. Cette
étape sur la route pourrait
expliquer le développement
du village qui, au XIIe s.,
(mention de 1178) va voir sa
chapelle devenir l’église de
la Trinité (d’où le nom de
Saint-Sauveur ; on note
Chevigny-Sauveur sous la
Révolution). Fait important
que rappelle Courtépée,
c’est en cette église que
Philippe le Hardi, le
25 novembre 1376, tint sur
les fonts baptismaux le fils
de Jean de Vienne, amiral
de France et ami de ce premier
duc
valois
de
Bourgogne. Autre élément
bien connu à Chevigny,
le château. Hervé
Mouillebouche, dans
ses Maisons fortes en
Bourgogne du Nord (EUD,
2002) précise qu’il s’est
longtemps agi d’une maison
forte même si, en 1469, on
trouve le terme de château
fossoyé. Il est de coutume
de rappeler que malgré son
aspect actuel donné au
XVIIe s., l’édifice a conservé
deux tours carrées de ses
origines du XIIe s. En 1513,
les Suisses qui sont dans le
secteur, vont détruire le
château de Rouvres et plusieurs maisons fortes :
Chevigny (l’église du village
sera mise à mal elle aussi),
Echigey, Montigny… En
1549, le mur de la maison
forte (enceinte remplaçant
la palissade ou la haie pardelà les fossés) est relativement bas : 6 pieds de haut,
alors que les sites comparables en sont dotés, en
moyenne, de 10 pieds. En
1678, le pavillon actuel est
construit, complété au
XVIIIe s. par une aile ainsi
qu’une chapelle castrale.
Les bâtiments agricoles
sont du XIXe. Autres éléments du patrimoine local,
le Vieux Lavoir comme on
l’appelle par ici, ainsi que la
maison Froussard avec sa
statue du XVe s. (Christ portant sa croix). Enfin, n’oublions pas que si ChevignySaint-Sauveur est bien
connue pour ses aspects de
verdure, son arbre historique reste le chêne au pied
duquel, en août 1944,
9 patriotes ont été fusillés.
E. B-L.
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• Maire : M. Lucien Brenot
MORCEAUX D’HISTOIRE
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Le sud de la commune est délimité par la zone d’excellence 2000 où les traces du passé
gallo-romain de Chevigny ont été retrouvées
Le passage de village à ville s’est fait en conservant au paysage des aspects verdoyants et
une recherche paysagère évitant la monotonie
Nous vous présentons ci-dessous la liste complète des vues
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Pavillons individuels, logements collectifs, commerces, entreprises, écoles, collège, lycée et
structures diverses : Chevigny-Saint-Sauveur reste multiple
Les allées du château n’ont rien perdu de leur superbe, ni même les bois du parc : un
paysage où il fait bon vivre !
La semaine prochaine...
Dijon Champollion
L
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Le cœur de Chevigny-Saint-Sauveur conserve ses éléments
les plus anciens, signes du village d’autrefois passé au
statut de ville en quelques décennies
E visage offert par Chevigny-Saint-Sauveur
reste fidèle à ses origines malgré les extraordinaires poussées démographiques et du bâti
(équipements, industries, habitat…) de ces
cinquante dernières années. C’est que le site
avait, selon Courtépée en 1775, « beaucoup
de bois ». L’abbé historien précise auparavant que le terroir est gras et difficile à labourer. Le fameux Bois de
Chevigny et les nombreux espaces de nature ne démentent pas cette image d’autrefois : sur les 1 211 hectares du
territoire, plus de 300 sont d’arbres et de plantations
(domaines communal et privé confondus).
Et force est de reconnaître que Chevigny en est même
du coup bien plus adaptée à la modernité, sinon en avance : les loisirs, la détente, le sport et l’attrait de la verdure
sont des valeurs recherchées… qu’il faut parfois recréer
en d’autres endroits. Alors, quand elles sont aux portes de
la grande ville et dotée d’une histoire, chacun les apprécie
d’autant mieux.
Chevigny-Saint-Sauveur s’illustre dans le registre, de
par la préservation de ce qui fut son cœur de village
(autour de l’église), son château (l’édifice en lui-même,
son parc, ses allées arborées), son patrimoine naturel
(bois). Le tout ayant été entouré des éléments faisant passer le village au statut de ville (dans le top 5 des communes de Côte-d’Or) : les 300 et quelques habitants de la
fin du XIXe s. sont ainsi passés à plus de 7 000 dans les
années 1980 puis plus de 10 000 dès 1999.
Le développement des différents quartiers et zones
s’est pourtant fait dans un équilibre permettant d’intégrer
à l’espace originel aussi bien des lots pavillonnaires, des
logements collectifs, plusieurs écoles (jusqu’au lycée) et
structures socioculturelles, sportives (gymnases, terrains) et de loisirs pour toutes les générations. D’où une
fidélité de la part des habitants : à la veille de l’an 2000, le
constat était déjà établi que les enfants des premiers installés souhaitaient majoritairement s’installer eux aussi à
Chevigny.
La pyramide des âges, plus forte côté jeunesse, continue d’ailleurs sur cet équilibre, les nouveaux arrivants
étant plutôt de jeunes couples qui n’attendent qu’un logement pour y développer leur famille. Pourquoi irait-on
chercher ailleurs quand on trouve sur place ce qui est
nécessaire ou correspond à ses attentes ? Sans doute
parce que Chevigny a continué de s’adapter au fur et à
mesure, restant du coup attractive non seulement sous
l’aspect résidentiel, mais aussi sous celui du monde économique (commerces, entreprises, artisans…).
Pour autant, les Chevignois actuels devraient en
accueillir de nouveaux très prochainement : de nouvelles
constructions en lots (300 logements en 12 immeubles,
plus des pavillons individuels) les attendent. En septembre 2006, un hebdomadaire national classait ainsi
Chevigny-Saint-Sauveur parmi les communes les plus
en vue de la périphérie urbaine de Dijon. Et tant qu’à
trouver une crainte, elle ne se rencontre guère que du côté
des grands axes empruntés par des véhicules de plus en
plus nombreux. Les petites rues, quant à elles, n’ont rien
perdu de leur charme.
Etienne BRETON-LEROY
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LA VILLE DANS LES BOIS