Un peu d`Histoire… Jean Mathias Vauconsant

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Un peu d`Histoire… Jean Mathias Vauconsant
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Cette année Les Journées du Patrimoine ont eu pour thème « Les Patrimoines Cachés ». Ainsi nous voulions mettre en
lumière un soldat sannoisien de la Révolution de l’Empire mort pendant la campagne de Russie en 1812. C’est aussi
l’occasion de revenir sur le bicentenaire de cette campagne et d’honorer la mémoire de ce sannoisien mort au combat.
Journées du patrimoine septembre 2012 - « patrimoines cachés » et Bicentenaire 1er Empire : 1812 : la campagne de
Russie
Jean Mathias Vauconsant cuirassier anonyme à la victoire de la Moscowa le 7 Septembre 1812, né à Sannois le 19
octobre 1758.
Ce fils de vigneron s’engage le 4 septembre 1792 dans l’école de cavalerie de St Germain en Laye et fait partie des
volontaires de la « levée en masse » des armées révolutionnaires. Maréchal des logis le 6 avril 1793 puis maréchal des
logis chef le 25 octobre il poursuit sa carrière de sous officier de la République sous le Directoire puis pendant toute la
période consulaire. Nommé adjudant au 1er hussard le 9 février 1796., puis sous lieutenant à la nouvelle formation 1796, il
participe à la 1ère campagne d’Italie : batailles de Montenotte, Mondovi, Roveredo, Bassano, Rivoli ; puis à la campagne
d’Egypte ( Mont Thabor 1799). Après la 2de campagne d’Italie et Marengo, il se bat contre les armées de la 4ème coalition
menée par l’Autriche ( 1806- 1807) : batailles de Hohenliden Ulm, Austerlitz, Iéna, Auerstädt, Eylau, Friedland . Détaché
au 3ème provisoire cuirassiers dans la campagne d’ Espagne en 1808, il échappe aux atrocités du guêpier espagnol (
bataille de Baylen) et rentre au corps du 8è cuirassiers en 1809 . Il poursuit alors les campagnes impériales : campagne
d’Autriche 1809 : Eckmühl, Aspern-Essling,Wagram. Il est promu lieutenant le 6 novembre 1811 et la terrible campagne
de Russie en 1812, sa dernière.
Au début du conflit, les Russes ne cessent de reculer en brûlant leurs ressources devant la Grande Armée, mais ils ne
peuvent abandonner sans combattre la « ville sainte » de Moscou. Le Tsar galvanise le patriotisme russe invoquant la
Vierge de Smolensk, objet de toutes les vénérations et fait de cette guerre un combat contre « l’ante-Christ . » : la
France de la Révolution. Koutouzov nommé généralissime, est chargé de couper la route de Moscou aux Français. C’est
au village de Borodino, sur la Kolocza un affluent de la Moskowa qu’il établit un système de défense meurtrier, composé
de la redoute de Schwardino, de trois flèches et d’une grande redoute au centre . Le 5 septembre deux armées se font
face soit 300 000 hommes.
Napoléon s’adresse à ses hommes en ces termes : « Soldats, voici la bataille que vous avez tant désirée. La victoire
dépend de vous, elle nous est nécessaire , elle vous donnera l’abondance, de bons quartiers d’hiver….Conduisez vous
comme à Austerlitz et Friedland et que la postérité la plus reculée cite avec orgueil votre conduite durant cette journée ;
que l’on dise de vous il était à la bataille livrée sous les murs de Moscou… et lorsqu’après une nuit de pluie le soleil se
lève au matin de la bataille, l’Empereur renchérit : « Soldats ! Voici le soleil d’Austerlitz. Souffrances, fatigue, exil sont
oubliés par les soldats désireux de combattre cet ennemi qui leur échappait. Ils ont confiance en leur chef. Jean Mathias
Vauconsant, soldat de la Révolution et de l’Empire est certainement de ceux là.
A partir de 5 heures et demi les troupes de chaque camp se disputent les redoutes : les Français sont appuyés par les
contingents Westphaliens, Saxons et Polonais. Le général Montbrun qui commande le 2ème de cavalerie auquel
appartient la division de cuirassiers où se bat Vauconsant est tué, Ce n’est que dans l’après midi que la grande redoute
est prise. Entre 14 heures et 16 heures les cuirassiers du 2ème de cavalerie mené par Auguste de Caulaincourt ( le frère
du Grand Ecuyer) permettent à Eugène d’investir la redoute . Aux cris de « vive le 9 ème », les fantassins répondent «
vive les cuirassiers ».
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ill : Lucien Rousselot
A partir de 16 heures , les deux armées également abîmées se canonnent sans rien tenter d’autre . Dans ses « Cahiers
» le capitaine Coignet écrit: « les boulets labouraient le champ de bataille . » Gourgaud quant à lui affirme que
l’artillerie a tiré 91 0000 coups ce qui ferait la plus grande canonnade des guerres napoléoniennes.
Jean Mathias fait partie des 21 453 blessés ( chiffre de l’état major) évacués sur Mojaïsk ou le couvent de Kolotskoï. Il
meurt de sa blessure à la cuisse emportée par un boulet .
Un monument de granit surmonté d’ un aigle a été érigé à la mémoire de ces soldats de la Grande armée en 1912 , à
l’initiative de « la Sabretache. ». (www.museum.ru/borodino/ [1] )
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ill : 2 bears -fotolia le musée de Borodino
Sources : archives municipales :Registre des baptêmes- mariages- décès 1756-1765. Cote 1E1-10.Notice de Guy
DECOULONVILLERS , historien in : correspondance 20 mai 2012, ville de Sannois .
Dictionnaire des cuirassiers du 1ER Empire par Olivier LAPRAY Editions Histoire et Collections 2008 . La campagne de
Russie vue par A. Adam et Ch. Von Faber du Faur présentée par Alain PIGEARD dans Tradition magazine hors Série,
1997 . La capture de la Grande Redoute par les cuirassiers en 1812 par un témoin oculaire Colonel Malachowski Ed Le
livre chez vous. Article sur Borodino(la Moskowa) de Karine HUGUENAUD. Napoleonica. : revue en ligne de la
Fondation Napoléon.
Source URL: http://www.ville-sannois.fr/content/un-peu-dhistoire-jean-mathias-vauconsant-soldat-sannoisien-de-la-revolution
Liens:
[1] http://www.museum.ru/borodino/
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