FEAR OF THE DARK

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FEAR OF THE DARK
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FEAR OF THE DARK
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Titre original : FEAR OF THE DARK
Autre titre : GHOST FROM DARKNESS
Année : 2002
Nationalité : Canada
Acteurs : Kevin Zegers, Jesse James, Linda Purl, Rachel Skarsten & Charles Powell
Réalisateur : K.C. Bascombe
Scénario : John Sullivan & K.C. Bascombe
Musique : Sari Dijani, Yves Frulla, Johann Martin, Rudy Toussaint & Maurice Williams
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Suite à un incident inexpliqué dans le sous-sol de la maison
survenu lors de sa petite enfance, Ryan souffre d´une peur
aiguë du noir. Arrivé à l´âge de douze ans, son entourage
commence à perdre patience avec lui, le psy n´étant d´aucune
aide non plus. Mais Ryan sait que les monstres existent, il les
combat toutes les nuits. Laissés seuls un soir par leurs parents,
Ryan et son grand frère Dale vont devoir les affronter une fois
pour toutes.
Le troisième film de K.C. Bascombe (TUEUSE D'ELITE,
JEUX DANGEREUX, policiers sortis directement en vidéo en
France) prend comme point de départ une idée de base ayant
déjà fait ses preuves dans de nombreux métrages. A l´époque
de sa sortie, on en trouvait deux autres dans le même registre,
l´injustement critiqué NUITS DE TERREUR (2003) et le
plutôt moyen LE PEUPLE DES TENEBRES (2002) avec
lequel il partage davantage de similitudes. Auparavant, il faut
remonter jusqu´aux GRIFFES DE LA NUIT (1984) et son
croque-mitaine meurtrier aux griffes d´acier, qui exploite ces
terreurs irrationnelles et nocturnes de façon autrement plus
efficace.
Le croque-mitaine, nous le connaissons tous, c´est une
croyance vieille comme le monde. Quel enfant ne s´est jamais
endormi sous la couette parce qu´il ne fallait surtout pas laisser
dépasser un seul petit bout de son corps ? Selon les diverses
populations, il prend des formes bien différentes. En Asie, par
exemple, on le trouve sous l´apparence d´une sorcière aux
longs cheveux et aux dents acérées. Dans les pays nordiques, il
était le compagnon du Père Noël, faisant figure de versant
diabolique du bonhomme généreux aimant les enfants. Mais
tout ceci n´a souvent aucune incidence sur les petits dans
l´imaginaire desquels il incarne les peurs les plus profondes.
Cette idée est bien représentée dans le film par des hommes
effrayants, des chiens agressifs ou une invasion d´insectes.
La scène d´introduction nous plonge d´emblée dans le
sentiment d´effroi d´un enfant seul dans le noir, et laisse
présager un très bon moment pour la suite. Des enfants
envoient leur balle de baseball dans une cave par mégarde. Le
nouveau du groupe est désigné pour la récupérer et ses amis
l´enferment pour lui faire une blague. La claustrophobie
s´installe immédiatement dans cet endroit poussiéreux où les
ombres prennent vie. Le malheureux se fait engloutir par les
ténèbres et on n´en saura pas plus, instaurant une certaine
appréhension chez le spectateur. Mais une fois passée, la
tension retombe vite et peine à se relever durant le reste du
métrage.
En sa défense, le réalisateur n´a pas été gratifié d´un scénario
des plus originaux (on se demande d´ailleurs pourquoi il n´est
pas crédité à l´écran alors qu´il a participé à son écriture). Les
clichés s´empilent jusqu´à nous faire soupirer haut et fort :
Ryan a peur et cherche le réconfort chez un père plus
préoccupé par sa cravate et les fesses de la copine de Dale. Les
parents ne croient pas un seul mot de ce qu´il raconte, sauf la
mère qui hésite un peu, sans doute par instinct protecteur
maternel. Instinct qui ne l´empêchera pas de passer une soirée à
l´extérieur avec son mari, durant un orage qui risque de faire
sauter les plombs de la maison ou couper le téléphone. Ryan
voit quelque chose dans son placard mais quand son frère
vérifie, il n´y a plus rien. La télé passe toute seule des dessins
animés à EVIL DEAD (la deuxième référence sera un
mouvement de caméra qui débute à l´envers puis revient à
l´endroit). Etc.
Ne tombons pas dans la mesquinerie gratuite, le film
présente quand même quelques côtés positifs et agréables. Bien
que ce soit ses premier pas dans l´horreur, Bascombe s´en sort
plutôt bien avec de nombreuses prises de vue subjectives où
l´on frissonne en imaginant les deux frères épiés par ce qui vit
dans les ombres. Ryan présente une méchante griffure sur
l´épaule qui éveillerait l´attention de n´importe quel parent un
tant soit peu attentif. L´absence d´explication ne manque pas de
titiller nos propres terreurs enfouies. Les objets de la maison
prennent des formes menaçantes dans l´obscurité et en
deviennent même dangereuses. La mère de Ryan crée des
sculptures en ferraille qu´elle expose dans le salon et qui n'en
manquent pas de devenir menaçante. Cependant, ces idées ne
sont pas exploitées davantage ou alors juste répétées plus loin à
l'identique, ce qui diminue fortement leur impact.
Les scènes de (petite) frousse sont accompagnées d´une
musique d´ambiance assez angoissante pour provoquer des
sentiments chez le spectateur. Mais encore une fois, le bruit de
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la pluie incessante ou l´incroyable précision de l´orage au
moments opportuns ferait presque rire. Les éclairs illuminent
pendant une fraction de seconde quelque chose dans un placard
ou au fond du couloir. Le tonnerre gronde bruyamment de
concert avec le grésillement des ampoules. Mais peu importe
l´usure de ce cliché, avec une petite dose de bonne volonté,
cela fonctionne malgré tout.
L´une des réussites provient des effets spéciaux. Les ombres
qui grandissent et avancent comme des tentacules sont très
convaincantes, ainsi que les visages qui sortent du mur (à la
façon des GRIFFES DE LA NUIT, encore, ou bien d´un
FANTOMES CONTRE FANTOMES), sans oublier
l´apparition physique des peurs de Ryan. Des êtres
zombiesques, grands, minces, vêtus de longues capes noires et
d´un chapeau dissimulant un visage effrayant que l´on ne verra
malheureusement pas assez. Bien que Bascombe ait gardé la
surprise pour ne rien gâcher trop tôt, leur entrée en scène est
presque gâchée par une musique rock franchement risible. A
l´instar de ce plombage sonore, les cafards en CGI aplatis et
aux mouvements trop fluides, ou l´éclat de lumière qui signale
la disparition momentanée d´un habitant des ombres sont à
ranger dans le même panier.
titres sont imposés. Les détails des bruitages ambiants sont bien
rendus et n´étouffent pas les dialogues, comme c´est parfois le
cas. Aucun parasitage n´est à déplorer et l´on regrette
qu´aucune piste 5.1 ne soit pas disponible !
Les seuls suppléments présents sont une bande annonce sous
titrée très prometteuse, et les filmographies de Jesse James et
Kevin Zegers dont le nom est mal orthographié sur le menu.
Un commentaire audio ou une interview du réalisateur aurait
été le bienvenu pour en savoir un peu plus sur les éventuelles
difficultés ou ambitions de ce premier métrage horrifique de la
part de K.C. Bascombe.
Au final, FEAR OF THE DARK n´atteint jamais le niveau
de terreur viscérale qu´il vise clairement dans les ténébres mais
reste toutefois un petit film d´horreur très sympathique.
Marija Nielsen
Le film navigue sans cesse entre des bonnes idées et une
platitude exemplaire, tel que l´on finit par ne plus savoir où se
placer. Un exemple parfait concerne les acteurs. Aucun n´a de
véritable substance, il faut bien le dire. Mais certains s´en
sortent quand même pas trop mal, comme le père de Ryan, qui
accorde du temps à son fils même s´il essaie de le convaincre
du non fondé de ses peurs. Dale, le grand frère, est campé par
Kevin Zegers qui jouait le rôle principal dans KOMODO et
que l'on verra par la suite dans DETOUR MORTEL ou
L´ARMEE DES MORTS. C´est un ado typique, préoccupé par
sa vie faite de musique et la nouvelle présence de Heather.
Malgré un physique de beau gosse, il fait passer de façon
crédible une certaine tendresse et beaucoup de patience envers
son petit frère. Son scepticisme sera bien sûr largement secoué
au cours de la soirée ce qui donnera également lieu au clin
d´oeil final.
Le rôle de Ryan incombe à Jesse James que l´on aura vu
auparavant dans l´excellent L'EFFET PAPILLON. Mais ici, il
n´est pas convaincant du tout en enfant supposé terrifié par le
noir. Ses réactions sonnent faux, on le dirait presque intimidé
de devoir exprimer une peur considérée comme n´appartenant
qu´aux enfants en bas âge. Les quelques illusions d´optique
traduisent son effroi bien mieux que lui-même. Sa présence
tiède n´est cependant rien en comparaison avec la jolie jeune
fille de service, Heather. C´est son frère que l´on découvre dans
la scène d´introduction et il faut voir le passage où elle en parle
pour le croire. Elle passe du rire aux larmes et de nouveau au
rire en un clin d´oeil, les émotions défilent de façon si peu
crédible que cela en devient embarrassant. On revient en arrière
en se disant qu´on aurait accéléré sans faire exprès mais non,
cela ne dure pas plus longtemps.
Le film est présenté dans un format 16/9 avec un cadrage
1.77 (compatible 4/3). Il bénéficie d´un transfert de bonne
facture et l´image ne présente pas de défauts notables. Les
couleurs sont toutefois un tantinet fades mais le contraste est
très satisfaisant surtout que la majorité du film se déroule dans
le noir. A cette fin, un grand travail a été fait au niveau des
éclairages qui se résument à la lumière ambiante et feutrée des
lampes ou ampoules nues.
Le son est proposé uniquement en stéréo, tant pour le
doublage français que pour la version originale où les sous-
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Spécifications de l’édition DVD chroniquée
Editeur : Swift
Zone : 2 - France
Format Disque : Simple face/Simple couche
Durée : 88 minutes
Format d’image : 16/9 - 1.77
Format(s) sonore(s) : English (Stéréo), Francais
(Stéréo)
Sous-titrage(s) : Francais
Liste des bonus de l’édition DVD chroniquée
• Bande-annonce
• Filmographies
• Kevin Zegers
• Jesse James
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