3 - Voeu Hélard nuit debout
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3 - Voeu Hélard nuit debout
Séance du Conseil de Paris des 17, 18 et 19 mai 2016 VŒU Déposé Eric HÉLARD, Valérie NAHMIAS, François HAAB, Anne TACHENE, Edith GALLOIS et les élus du groupe UDI-MoDem RELATIF À L’OCCUPATION DE LA PLACE REPUBLIQUE PAR LE MOUVEMENT NUIT DEBOUT Considérant que la place de la République à Paris est le théâtre, depuis le 31 mars de manifestations nocturnes quotidiennes, autorisées par la préfecture de Police ; Considérant que l’arrêté préfectoral 2016-00257 reconnait que « lors de la dispersion du mouvement […] des groupes d’individus violents très mobiles, sur lesquels les organisateurs ont aucune prise ou capacité d’encadrement, sont systématiquement à l’origine de [réguliers] débordements » ; Considérant que l’arrêté préfectoral n° 2016-000257 reconnait que ces désordres occasionnent « des atteintes graves aux personnes et aux biens entraînant de nombreux blessés, en particulier au sein des force de l’ordre et des dégradations importantes de mobilier urbain et de véhicules », mais aussi de biens mobiliers et immobiliers appartenant aux riverains et commerçants de la Place de la République et des alentours ; Considérant que, pour limiter les débordements devenus récurrents dans le cadre des manifestations « Nuit Debout », le Préfet de police a pris un arrêté en date du 2 mai qui limite l’autorisation de manifester à 22H00, contre minuit auparavant, et interdit l'introduction et le transport de boissons alcoolisées. Considérant les violations systématiques et avérées des principes de salubrité publique, de tranquillité publique et de sécurité publique, occasionnées par le rassemblement du mouvement « nuit debout » ; Considérant la reconnaissance par le Préfet de Police des « difficultés » qu’ont les organisateurs de « Nuit debout » à gérer les rassemblements qu'ils provoquent et qui constituent le prétexte à des troubles réguliers ; 1 Considérant que les préjudices humains, matériels, et financiers consécutifs de ces troubles, après un mois d’occupation de la place de la République par les manifestants appartenant ou non au mouvement « Nuit Debout », commencent à atteindre une violence telle qu’il paraît approprié d’y mettre un terme urgemment ; Considérant l’impact du mouvement « Nuit debout » sur la baisse de la fréquentation et donc du chiffre d’affaires de nombreux commerces riverains de la place de la République et du boulevard Voltaire ; Considérant les déclarations du Préfet de Police du 2 mai 2016, invitant les organisateurs du mouvement "Nuit debout" à trouver d'autres formes d'expression plus adaptées ; Considérant qu’en deux mois, les forces de l'ordre ont assuré la surveillance de 57 manifestations à Pairs ; Que de l’aveu du Préfet de police, il n'y a quasiment à aucune période eu de telles surcharges qui portent sur les forces de l'ordre qui vont d'ailleurs continuer avec l'Euro-2016. Considérant la déclaration du Préfet selon laquelle les forces de maintien de l’ordre dépendant de son autorité « atteign[ent] un peu les limites ». Considérant que les compétences du Préfet de police de Paris, responsable du maintien de l’ordre public sur le territoire parisien et de la délivrance des autorisations de manifester, s’exercent dans un dialogue attentif avec la Mairie de Paris, dans le cadre d’une coproduction de la sécurité ; Considérant que la Maire de Paris, représentant les citoyens, a un intérêt à agir en justice pour demander réparation des préjudices causés par l’occupation de la place de la République ; Eric HÉLARD, Valérie NAHMIAS, François HAAB, Anne TACHENE, Edith GALLOIS et les élus du Groupe UDI-MoDem émettent le vœu que la Maire de Paris : - Demande au Préfecture de Police de fournir une évaluation des effectifs de police et autres forces de maintien de l’ordre mobilisées, ainsi qu’une évaluation du montant des réparations des préjudices causés aux bien publics et privés, ainsi qu’en termes de volume d’affaires pour les commerçants riverains, dans le cadre et à la marge du mouvement « Nuit Debout » ; - Demande au préfet de refuser les demandes de manifester déposées en faveur de la tenue du rassemblement « Nuit Debout » sur la Place de la République qui n’est pas un lieu adapté pour ce type de rassemblement ; - Négocie, le cas échéant, avec les institutions concernées, et demande au Préfet de police de proposer aux citoyens qui veulent débattre, la mise à disposition d’un lieu adéquat, comme un amphithéâtre ; 2