le billard mareillois

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le billard mareillois
LE BILLARD MAREILLOIS
Billard Français ou Carambole
Contacts: [email protected]
http://billardmareillois.wordpress.com/
Les origines du jeu
Le billard sur terre
Il existe un lien entre le billard que nous connaissons et
les jeux de plein air comme le croquet, qui se jouaient
au sol sur des pelouses avec des crosses recourbées
(queue de billard) et des billes en bois d’une dizaine de
centimètres de diamètre; la surface de jeu entourée de
petits murs en chanvre tressé sont peut être les
ancêtres des bandes. Jeu qui se jouait au sol au 15ème
siècle dans plusieurs pays et sous différents noms :
« PALLE –MAIL » pour la France, « VILORTA » pour
l'Espagne, « BOCCIE » en Italie, et en Angleterre le
« PALL – MALL » ( croquet ) ou le « BALL – YARDS ».
Notons l’importance du bâton recourbé, nommé BALL –
YARD en Angleterre, BILHARD ou BILLARD en France,
BIGLIA en Italie et VILORTA en Espagne, qui a donné
son nom au billard contemporain.
Le billard sur table
L'histoire du billard commence sous Louis XI, qui souffrant de problèmes de dos, aurait
ordonné à son tourneur sur bois de créer une table pour jouer au croquet à hauteur
d’homme. Les premiers billards étaient simplement une table, sur laquelle un drap était
posé, et les billes de couleurs poussées à l'aide de bâtons recourbés à leur extrémité. Le
billard continue son histoire et Louis XIII proclame la fin de la période transitoire, debout
sur un billard. L’ancêtre du billard moderne date du 17ème siècle, d’après certaines
gravures, dont une de 1674 (représentant une table de billard munie de 6 poches avec 2
billes et un arceau de croquet ), il se pratiquait sur des tables munies de poches et avec
seulement 2 billes, un arceau appelé « port » et une quille nommée le « roi ».
C'est en 1674 que le 1er règlement de billard est imprimé en anglais. Il apparaît dans le livre
de C.Cotton : "The compleat Gamester".
Des gravures représentent Louis XIV jouant au billard, un jeu alors réservé à la noblesse.
Pourtant avant la révolution française, on affirme qu'il existe à Paris énormément
"d'académies" en permanence remplies par des habitués : joueurs et spectateurs, maîtres
et amateurs. Les règles n'étaient pas les mêmes, et le jeu mélangeait chance et tactique.
Règle simple : l'envoi de boules dans des poches situées sur le contour du billard.
L’explosion des différentes formes de billard
Le 18ème siècle voit se développer de nombreuses variétés de billard en Europe, Europe
dans laquelle des salles poussent un peu partout , l'arceau disparaît de la table qui était
constituée d'une simple planche, d'un tapis vert (l'herbe du début) et de bandes en bois :
on fixa ensuite des tissus sur les bords pour améliorer le rebond des billes, et le bâton
recourbé laisse place à la queue de billard. L'apparition d'une troisième bille (rouge) et la
disparition du port et du roi (1770) marquent les prémices d'une longue évolution. Les
règles du jeu étaient simples, on gagnait en faisant chuter la bille de son adversaire dans
les poches et en réalisant des carambolages.
A l'époque le billard était très apprécié et il se popularise. Il existait à Paris de nombreuses
salles de billard attirant la masse, à tous moments de la journée, afin de voir jouer les
"stars" locales. Un signe de changement dans le style de jeu, une gravure couleur de 1740
représentant une table de billard avec un tapis vert sans poche, peut être une source de
l’origine du style français en carambolage… Le 19ème siècle a été très productif en matière
d'innovations techniques au service du billard, ce qui rapproche ce billard de celui
d’aujourd’hui. En 1807 une charte sur le billard de E.White naît, décrivant les différentes
règles et les combines. En 1823, un capitaine d'infanterie nommé Mingaud eut l'idée
incroyable de fixer un morceau de cuir sur le bout de la crosse : résultat, sorti de prison où
il pratiqua son jeu favori, il surprit tous les joueurs par les coups qu'il pouvait réaliser
grâce à son procédé et particulièrement l’effet " rétro" (cf. schéma). A noter encore,
l'amélioration de la jonction entre la queue et la bille, à la craie bleue inventée par
l’Anglais John Carr. Appelé d'abord " blanc d’Espagne", aujourd’hui c’est le bleu.
L’évolution des matériaux
Après l’abandon des tables de bois pour le marbre et l’ardoise, vers 1835 le billard
composé d’un important châssis en métal reçoit une ardoise de 3 à 5 mm d'épaisseur qui
vient remplacer le marbre. Au même moment, Goodyear rend, sans le savoir, un fier
service au billard en inventant le caoutchouc, qui par la suite constituera les bandes de
billard. En 1850, c’est la mise en place des mouches sur le bord des bandes par l'irlandais
Phelan, un promoteur de billard aux Etats-Unis. Puis en 1868, c’est l’invention du
celluloïd, une bonne nouvelle pour les animaux portant de l'ivoire... même si le billard
artistique se jouait encore avec de l'ivoire en 1999 !
Les qualités essentielles
Maîtrise de soi
Application
Habileté
Concentration
Précision
Géométrie
Discipline
Carambolage ou empochage 2 styles différents
Pour faire participer plus de joueurs autour de la même table, les anglais décidèrent les
principes d'empochage et rajoutèrent des billes. Le nombre de billes sur la table ne
cessant d'augmenter, il fût décidé de les ranger dans un triangle. On situe l'origine du
snooker vers 1875 en pleine période coloniale, sa popularité devint immense, jusqu'à
devenir le sport national dans tous les pays de l'ancien Commonwealth.
En France, les joueurs privilégièrent les carambolages et donc supprimèrent les poches.
Le talent des joueurs était tel que les séries devenaient trop longues et le public ne
voyait que très peu les billes bouger : on dessina alors des cadres sur le billard et on
inventa des jeux où les carambolages ne sont valables que si il y a des bandes.
C'est aux US que le billard trouve ses lettres de noblesse... Arrivé vers 1800, le billard se
développa très vite dans tout le pays, générant de véritables spectacles attirant des
centaines de spectateurs, venant voir les séries sans fin des français contre les
américains. Deux types de billards cohabitaient, le Carambole et le Pool : donnant ainsi
des champions comme Alfredo de Oro, (né à Cuba) champion de Pool et de 3 Bandes en
1910, 1911 et 1913.
Echanges
La période moderne
De 1890 à 1930 le billard se développa de façon spectaculaire grâce aux innovations
techniques et à l'amélioration des règles de jeu.
Le billard carambole subit la désaffection du public à cause de la trop grande maîtrise des
joueurs comme J.Schaefer réalisant 690 de série en 1879 et l'inépuisable W.Hoppe
(1887-1959) qui pouvait à 14 ans réaliser 2000 points à la «Libre ».
Ces scores amènent les joueurs vers le « 3 Bandes » qui est plus compliqué. Maîtrisé par
les Américains jusqu'en 1938, le « 3 bandes » qui est devenu un jeu de professionnel,
retrouva son pays d'origine lors de la finale du Championnat du monde à Paris, où Roger
Conti anéantissa tous ses adversaires à 1103 de générale.
Le Pool : son évolution se fit lors d'un championnat où le vainqueur ayant seulement rentré
les billes numérotées de 11 à 15 (les Points étaient fonction du N° sur la bille), un
spectateur de la salle proposa de rejouer la finale en donnant 1 Point par bille. Le "14-1"
était né : le seul mode de jeu officiel jusqu'en 1960 où le jeu de la 9 fut introduit en
compétition.
Anticipation
Ténacité
Fiabilité
Willie Hoppe et Jake Schaefer en 1925
Calcul
Calme
Rigueur
Persévérance

La physique par la bande




Rétro, un effet boomerang
Ce coup est également appelé « rétro maximum ». La
queue frappe la bille au plus bas, sur une verticale
centrée. La bille part vers l’avant en glissant, mais en
tournant sur elle-même vers l’arrière. Au moment du
carambolage, l’énergie de glissade s’annule, l’énergie
de rotation prend le dessus, accroche sur le tapis et
fait rebrousser chemin à la bille. La bille percutée
récupère l’énergie de la première bille et part à son
tour.
Amorti, un coup pleine bille
C’est un coup dit « à effet pur »: la bille part en
glissant uniquement. Il est utilisé à courte distance. La
queue frappe en plein centre de la bille, à mi-hauteur.
La première bille exécute « un carreau » parfait au
moment du carambolage avec la deuxième: elle reste
sur place et transmet son énergie à sa cible.
Coulé, « bille en tête »
La queue frappe la bille au plus haut, sur l’axe central.
La bille par en glissade avec une rotation vers l’avant.
C’est le coup « bille en tête », destiné à donner le
maximum de puissance à la boule, de telle façon
qu’elle poursuive sa trajectoire longtemps après avoir
carambolé la deuxième bille. Ce qui s’explique, car
l’énergie cinétique de translation (qui fait avancer la
bille) et celle de rotation sont cumulées dans une
même direction
Massé, un coup de maître
En frappant presque verticalement, sur le dessus de la
bille, toute l’énergie du coup se transforme en
énergie de rotation rétrograde. L’énergie
d’avancement par glissade est négligeable et les
frottements du tapis l’absorbent très vite. La faible
inclinaison de l’axe de rotation imprime alors une
trajectoire courbe. La boule en rotation rapide sur
elle-même est instable et modifie sa trajectoire dès
qu’elle rencontre un obstacle.

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