Le mobilier scolaire, les pupitres

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Le mobilier scolaire, les pupitres
Le mobilier scolaire - Les pupitres, les tables...
Avant le 19ème siècle, les écoles sont meublées
de façon très sommaire. Souvent, les élèves
n’ont que des bancs et écrivent sur leurs
genoux. Quelquefois, des tréteaux et des
planches constituent les seules tables.
Au 19ème siècle, on commence à équiper les écoles
de véritables pupitres.
Le pupitre-type, vissé au sol, est constitué d’une
longue planche inclinée.
Une rainure empêche les porte-plumes de tomber et des
encriers sont encastrés à la droite de chaque place.
Un encrier supplémentaire, rempli d’encre rouge, est utilisé par le maître venu corriger les
travaux des enfants qui, eux, écrivent à l’encre violette.
La planche est solidaire d’un banc sans dossier pouvant accueillir de nombreux enfants qui doivent
l’enjamber pour s’asseoir.
On trouve des pupitres à 7 ou 8 places ou même à 12 places. Le maître passe alors entre les
pupitres pour surveiller le travail des élèves, immobilisés à leur place.
Une encoche pratiquée sur le devant de la table ou une planchette de bois fixée sur le banc entre
deux places, matérialise la séparation garçons-filles.
Les enfants entrent ou sortent d’un côté ou de l’autre suivant leur sexe. Ces dispositifs seront
supprimés vers 1920-1930.
Les pupitres collectifs disparaissent peu à peu, on voit apparaître des tables à 2 places avec
dossiers et casier de rangement.
Le casier à abattant est fréquent. L’élève doit relever l’abattant pour prendre ou ranger un objet et
il est souvent tenté de le maintenir avec sa tête pour avoir les mains libres. Ce système peu
pratique est bruyant.
De plus en plus et jusqu’au milieu du 20ème
siècle, on utilise les pupitres à 2 places avec
casier ouvert devant, face à l’élève.
Le bois est ciré et chaque enfant doit, en fin
d’année, le frotter au papier de verre pour
enlever les taches d’encre.
Au 20ème siècle, on voit apparaître des pupitres
mi- bois mi-métal, toujours avec table et
chaises solidaires.
Vers 1960-1970, on commence à changer de mentalité, à considérer que l’enfant doit être mieux
installé ou qu’il faut lui permettre de bouger, de s’exprimer, d’être plus actif en classe
Le mobilier scolaire suit alors ces évolutions.
C’est la fin des meubles fixes adaptés à un enseignement frontal.
C’est l’apparition des tables et des chaises séparées, les tables ne sont plus vissées au sol.
C’est aussi la disparition des pupitres inclinés, remplacés par des plans horizontaux, des rainures
retenant les crayons et stylos, et quelquefois aussi des casiers de rangement. Le mobilier se veut
alors modulable et adaptable à des activités diversifiées, de groupes ou collectives.