En Allemagne, l`« affaire Volkswagen » provoque une onde de choc

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En Allemagne, l`« affaire Volkswagen » provoque une onde de choc
En Allemagne, l’« affaire Volkswagen » provoque une onde de choc
Le Monde.fr | 21.09.2015
Les manipulations du groupe Volkswagen (VW) pour
contourner la législation américaine sur les émissions de gaz
polluants de ses véhicules ont provoqué une onde de choc
sans précédent, lundi 21 septembre.
Il faut dire qu’outre-Rhin, le constructeur automobile est une
fierté nationale, qui plus est considéré comme une entreprise
modèle.
Que Volkswagen ait pu se rendre coupable d’une aussi vaste escroquerie dépasse l’entendement et
suscite une très large et très forte désapprobation. Politiques, associations écologistes et de
consommateurs ont condamné, lundi, à l’unisson les agissements de l’entreprise. Les critiques sont si
dures que la démission de Martin Winterkorn, le PDG du groupe, qui avait réalisé un quasi sans-faute
jusqu’ici, est ouvertement évoquée.
Lundi, des médias américains annonçaient que les autorités américaines avaient ouvert une enquête
pénale contre Volkswagen. Le constructeur allemand a admis avoir utilisé un logiciel interdit et très
sophistiqué pour contourner la législation. « Nous avons reconnu les faits devant les autorités. Les
accusations sont justifiées », a déclaré un porte-parole du groupe.
Les autres constructeurs, eux, sont en l’occurrence restés jusqu’ici très discrets sur la question, alors
même que le salon automobile de Francfort, grand-messe du secteur, bat son plein. Selon l’association
pour le transport écologiste VCD, la manipulation chez VW ne serait que « la pointe émergée de
l’iceberg ». « Il faut s’attendre à ce que d’autres constructeurs manipulent leurs émissions, et pas
seulement aux États-Unis », a déclaré le porte-parole de l’association Gerd Lottsiepen.
Volkswagen peut-il survivre au scandale ?
Le Monde.fr | 06.10.2015
Le scandale du logiciel truqueur de Volkswagen marque un
tournant dans la vie du groupe allemand.
Mardi 6 octobre, Matthias Müller, le nouveau président du
directoire, a estimé devant quelque 20 000 employés
réunis au siège de Wolfsbourg (Basse-Saxe) que « les
conséquences financières et commerciales sont encore
aujourd’hui impossibles à prévoir ».
Il a surtout précisé que les 6,5 milliards d’euros déjà provisionnés dans les comptes « ne suffiraient
pas » à faire face à ce scandale de dimension mondiale.
Le patron du groupe s’est aussi engagé devant les salariés à « tout faire » pour limiter les conséquences
sur les emplois.
Il a cependant déclaré que « tous les projets d’investissements » allaient être réexaminés. « Tout ce qui
n’est pas nécessaire de manière urgente sera abandonné ou reporté, a-t-il ajouté. Je vais être très
transparent : cela ne se fera pas sans douleur. »
Dans un entretien au quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) à paraître mercredi, il a par ailleurs
annoncé que la procédure de rappel des véhicules équipés de moteurs diesel truqués devrait
commencer en janvier pour s’étaler jusqu’à fin 2016.

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