Nantes le 5 juin 2013 Objet : pressions de personnels de la mairie à

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Nantes le 5 juin 2013 Objet : pressions de personnels de la mairie à
Nantes le 5 juin 2013
Objet : pressions de personnels de la mairie à l'encontre d'enseignant-e-s.
Monsieur le Maire de Nantes,
A l'issue de la réunion du 22 mai à l'Inspection d'Académie sur les projets municipaux et d'écoles concernant les rythmes
scolaires, nous savons que 66 écoles nantaises sont hors cadre municipal.
Les services de la Directrice d'Académie, lors de cette commission, se sont engagés auprès des membres de la commission à
relayer vers la Mairie de Nantes que la quasi totalité des projets proposés sont valides au regard des critère éducation
nationale mais n'entraient pas dans le cadre municipal, entre autres en ce qui concerne les horaires du mercredi matin.
Depuis plusieurs jours, nous sommes alertés par des directeurs et directrices d'école de la ville de Nantes de pressions
exercées par des responsables de secteur vie éducative.
Elles sont faites aux directeurs et directrices de certaines écoles sous la forme de chantage ou de critique acerbe :
« vous n'aurez pas les budgets pour les ATPS si vous n'êtes pas en conformité avec le cadre nantais. »
« En cette période de conseils d'écoles et je me permets de vous interroger sur la date que vous avez retenue pour cette
instance. »
« si le directeur/trice ne s'occupe pas de leur mise en place -celle des ATPS-, il n'y en aura pas et vous devrez en informer
votre hiérarchie et poser l'argumentaire ».
Pour rappel, il n'y a aucune raison que nos collègues soient en charge de cette mise en place.
Ces pratiques sont intolérables et c'est pour cela que la FSU a demandé que ces situations soient traitées le 6 juin lors du
CHSCT Éducation nationale.
Le changement de rythme se faisant dans la précipitation génère beaucoup d'incertitudes pour les enseignants et les familles.
Le manque de dialogue est préjudiciable à sa mise en œuvre. Les équipes pédagogiques et les parents des conseils d'école
ont besoin de sérénité.
Nous souhaitons que la mairie (les élus) s'adressent directement aux enseignants pour remettre en place un dialogue et que
les services restent à leur place. Le nouveau gouvernement se targue de relancer le dialogue social en berne ces dernières
années, nous ne sommes pas certains que cette proposition soit arrivée à Nantes.
Nous demandons que la position de la ville au regard de l'avis de la DASEN soit communiquée aux écoles. Cela garantira à
tous un cadre harmonisé de réflexion. Ceci dans l'intérêt de la réussite des élèves qui est quand même l'enjeu premier de
cette réforme.
Nous vous demandons, Monsieur le Maire de Nantes, de prendre en considération les projets émanant des conseils
d'école et de les valider. Les enseignant-e-s sont des concepteurs de leur métier et de leurs pratiques pédagogiques. Ce
sont eux les plus à même de savoir ce qui est judicieux pour un élève. Le coût de la réforme ne peut pas être un argument
pour refuser les projets d'horaire des écoles. Les personnels ne sont pas responsables d'une réforme qui se fait, selon Mme
Rolland, dans un budget constant. Le SNUipp/FSU revendique, depuis vingt ans, la transformation de l'Ecole pour la réussite
de tous les élèves. Cela passe par des budgets en adéquation avec cette revendication.
Il va de soi que nous serons attentifs aux événements à venir et aux positions défendues par la ville de Nantes ainsi qu'aux
comportements à l'encontre de nos collègues.
Soyez assuré, Monsieur le Maire de Nantes, de mon attachement au Service Public d'Éducation.
Bernard Valin
pour le SNUipp/FSU de Loire-Atlantique

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