Carlos Ghosn
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Carlos Ghosn
Carlos Ghosn Nous sommes extrêmement heureux de réunir ce soir, membres de t’automobile club, constructeurs, agents, utilisateurs et tous les fans de l’automobile, pour honorer Carlos Ghosn. Parents, et amis de Carlos ont joyeusement accepté notre invitation et j’essayerai modestement de décrire le parcours extraordinaire de Carlos que très peu d’hommes d’affaires peuvent égaler. Il est pratiquement impossible d’imaginer qu’un seul homme puisse être à la tête des deux plus grands constructeurs de voitures dans le monde, eh bien, cet homme existe, c’est Carlos Ghosn. Né au Brésil, rentré au Liban dès son .jeune âge, il est scolarisé chez les Jésuites, au collège Notre- Dame de Jamhour. À la fin de ses études secondaires, il s’envole pour la France afin de parfaire ses études, puis il intègre l’Ecole Polytechnique, puis l’école des Mines de Paris. Polyglotte, il possède 7 langues. Il débute sa carrière chez Michelin en France, puis brûle les étapes toujours avec Michelin, au Brésil, puis aux Etats-Unis. Il intègre Renault en 1996 en tant que directeur général adjoint où il se distingue par son esprit créatif et entreprenant. En 1999, il gère la prise de participation de Renault dans Nissan pour former l’alliance Renault Nissan. Il occupera ensuite les postes de directeur général, président et PDG en 2001 ? au sein du constructeur automobile japonais. Nissan Motors est à cette époque en grandes difficultés financières. Elle symbolise à elle seule la crise de l’économie nipponne. Au bord de la faillite et couverte de dettes, l’entreprise est jugée impossible à redresser par les géants du secteur automobile. Pourtant, Carlos Ghosn réussit à établir un plan de redressement, réduire la dette de l’entreprise et la faire renaitre en moins de trois ans, malgré une conjoncture internationale défavorable. En 2003, la dette de Nissan est entièrement remboursée, tandis que son bénéfice net progresse de 33%. La firme Japonaise devient alors un des groupes d’automobiles les plus rentables au monde. D’une enquête menée sur ce redressement spectaculaire, il ressort que le style de management très personnel de Carlos explique en grande partie les succès rencontrés. Pour mobiliser ses collaborateurs, il a poussé a l’extrême la notion d’engagement. Un engagement est un objectif à atteindre. Cet objectif à atteindre doit être soutenu par des données chiffrées. Une fois que l’on s’est engagé a le tenir. Si l’objectif n’est pas atteint, il faut être prêt à en assumer les conséquences. Très peu d’entreprises considèrent un objectif de résultat comme une promesse qui engage personnellement le manager concerné. Carlos Ghosn a été exemplaire à cet égard. Lors de l’annonce de son plan de relance pour redresser Nissan, Carlos a affirmé que si ces résultats n’étaient pas atteints, luimême et tous les membres du comité exécutif démissionneraient. Il a aussi fait preuve d’une exigence sans bornes vis-à-vis de ceux qui travailleraient avec lui. Non seulement les responsables ont été tenus d’atteindre leurs engagements, mais il leur a été demandé de se battre pour des objectifs ciblés supérieurs à ces engagements. Ce système explique en grande partie que ses objectifs considérés comme excessivement ambitieux se réalisent en des délais inférieurs à ceux initialement conçus. Carlos Ghosn est souvent présenté comme le patron multiculturel par excellence. De fait, Il est franco-libano-brésilien, il a travaillé sur quatre continents, On soutient souvent que pour travailler avec des individus d’une culture différente de la sienne, il faut connaître ces différences et adapter son comportement en conséquence. Le respect de la culture de l‘autre ne peut empêcher de prendre les mesures qui s’avèrent nécessaires. Cette approche l‘a conduit à respecter à la fois les deux cultures d’entreprises, préservant ce qui faisait l’unicité de Nissan par rapport à Renault, et les deux cultures nationales. Il a su concilier ce respect avec la mise en œuvre de ses convictions, parfois antagonistes avec les traditions culturelles. En témoigne sa spectaculaire popularité au Japon où il est même le héros d’un manga! Sa méthode pour sauver Nissan peut elle être appliquée au Liban ? Même si elle nécessiterait certains aménagements adaptés aux spécificités locales. Carlos affirme que la solution réside chez les gens qui composent l’entreprise, la ville ou le pays. Le tout est de les mobiliser autour d’objectifs très clairs, indiscutables en les intégrant dans le processus de la recherche de solutions. Sur ces bonnes paroles, Les membres du conseil de l‘Automobile Club du Liban m’ont mandaté pour proclamer Mr.Carlos Ghosn membre d’honneur de l’Automobile Club Du Liban, en reconnaissance de sa carrière exceptionnelle, au service de l’industrie automobile et pour avoir porte si haut, le nom du Liban sur quatre continents. Carlos, nous sommes fiers de vous accueillir parmi nous. Fouad El Khazen