Transmission de données sur voie radio
Transcription
Transmission de données sur voie radio
Transmission de données sur voie radio Type d’article Description technique générale Destinataires potentiels Ingénieurs Auteur ETELM 9, avenue des deux lacs PA VILLEJUST 91971 Courtaboeuf Cedex Tel : (+33) 1 69 31 79 00 Site : www.etelm.fr TRANSMISSION DE DONNEES SUR VOIE RADIO INTRODUCTION Les techniques de transmission de données sont très diverses ; elles sont essentiellement sensibles au débit du canal servant de support à la transmission : plus ce canal est restreint, plus il faut optimiser – à l’inverse, plus le débit du canal est élevé et moins l’on recherche l’optimisation. Les canaux de transmission sur voie radio à bande étroite n’offrent que de très faibles débits et l’on se doit de rechercher des optimisations sur les cinq plans suivants : la charge utile, le protocole d’échange, l’adressage, l’encodage et la gestion du trafic. Ces optimisations sont particulièrement efficaces dans deux modes d’échange très prisés : la transmission en’ multislot’ et le ‘fast polling’ ; elles peuvent conduire à des gains extrêmement importants en terme de capacité de transmission d’un réseau et donc facteur de réduction des coûts et de l’occupation spectrale. OPTIMISATION DE LA CHARGE UTILE S’il est un combat perdu d’avance, c’est bien celui mené depuis longtemps par les transmetteurs contre les informaticiens: les transmetteurs demandent aux informaticiens de réduire la charge utile aux seules données réellement utiles et les informaticiens désirent utiliser des ‘packages’ standards et génériques. L’abime entre ces deux mondes est énorme lorsque l’on considère que pour écrire ‘papa’ avec un fichier word, il faut 12.000 octets alors que 4 octets pourraient suffire !. La seule issue consiste à utiliser quasi systématiquement des compresseurs de données entre la partie applicative et la partie transmission : cette solution satisfait les informaticiens mais reste insuffisante pour réduire la charge. En réalité, il faudrait utiliser trois types de compresseurs : Les compresseurs de données traditionnels de type Von Jacobson : ces compresseurs analysent la partie utile d’un message et en réduisent la taille ; ces compresseurs (ZIP,..) sont largement et facilement utilisés Les compresseurs d’entête (en particulier les compresseurs d’entête IP) ; ces compresseurs sont beaucoup plus rares. Leur utilité est d’autant plus grande que la taille des messages est restreinte Les compresseurs de contexte qui analysent les données communes à tous les messages issus d’une même source .Une fois ce ‘PPCM’ repéré, la partie émettrice le transmet à la partie réceptrice comme devant être ajouté lors de la restitution de chaque message et ce tronc commun n’est plus transmis sur le canal. .. à ces trois types de compression, l’on pourrait en adjoindre un quatrième qui opérerait en repérant la partie commune de tous les messages issus d’une même flotte de mobiles ; en réalité, ce travail est, en général, assuré en amont au niveau système, lors de sa conception. OPTIMISATION DES PROTOCOLES L’optimisation des protocoles est très différente selon le mode de transmission retenu. Les trois modes principaux étant le mode circuit, le mode SDS et le mode paquet. Le tableau suivant résume certaines caractéristiques liées à ces trois modes : MODE fonctionnement Demande d’allocation de ressource MODE CIRCUIT Etablissement d’un circuit Echange en transparence Protocole dédié à l’application conséquences Temps d’établissement indépendant de la taille des messages Possibilité de refus d’allocation en cas de saturation du réseau L’application doit gérer le protocole et l’encodage Dans la plupart des cas, protocole half duplex très peu performant Peu efficace et mal adapté aux échanges courts sans cession permanente ouverte MODE IP PACKET Avec cession permanente Demande d’allocation de ressource Etablissement d’un circuit Protocole advanced link Cession partagée Mobile en cession permanente Protocole advanced link temps d’établissement indépendant de la taille des messages Possibilité de refus d’allocation en cas de saturation du réseau Protocole duplex très performant Eventuelle attente de libération des autres mobiles sur la même cession Difficulté d’établissement d’autres modes (communications phonie, SDS,..) Protocole duplex très performant Très efficace pour les échanges longs MODE SDS Transmission directe sur canal de signalisation Attente de transmission fonction de la charge des canaux de signalisation commun Transmission ‘quantifiée’ Protocole ‘basic link’ Pas d’allocation de ressource Probabilité de transmission très élevée mais avec possibilité de délai Longueurs de messages quantifiées Protocole efficace si les équipements d’extrémité sont suffisamment réactifs Très efficace pour les échanges courts On peut comparer ces différents modes en estimant le temps de transmission en fonction de la longueur d’un message à transmettre : Temps de transmission Mode circuit Mode IP packet Durée moyenne établissement du circuit SDS Taille du message Longueur max.(2 Kbit pourTETRA) Les protocoles d’échange ont une importance primordiale et, dans de nombreux cas, un bon protocole sur un canal de débit limité offre de meilleurs résultats qu’un mauvais protocole sur un canal de débit beaucoup plus important. On peut distinguer deux types de protocoles : Les protocoles semi duplex : les échanges sont réglés à l’alterna, tant pour les messages que pour les acquits BS Timer de relance interface air MS Elimination du doublon par les couches supérieures Ces protocoles sont très traditionnels et relativement peu efficaces ; ce sont ces protocoles qui sont la plupart du temps utilisés en mode circuit, ce qui rend ce dernier mode peu performant. Ces protocoles sont également utilisés pour les SDS. Les protocoles duplex (type advanced link) : un message est fractionné en tranches et les tranches sont émises et, éventuellement répétées, de manière asynchrone par rapport au flux des acquits BS 1 2 3 4 5 interface air MS 6 1 2 3 4+? 5 Ack 1,2,4 6 3+ ? 1 Ack 1,2,3,4,5,6 2 3 4 5 6 Message reconstitué Ces protocoles sont extrêmement efficaces pour des messages assez longs, ils sont utilisés pour la transmission en mode IP packet. Dans les exemples précédents, la transmission est ‘descendante’, c’est-à-dire qu’elle concerne des messages devant être transmis de l’infrastructure vers un mobile. Dans le sens ‘montant’, il convient de discerner deux cas distincts : Le message à transmettre est initié par le mobile Le message à transmettre est une réponse à une sollicitation des équipements d’infrastructure Le souci concerne les possibilités de ‘collisions’ qui existent si plusieurs mobiles émettent simultanément des messages ; dans la plupart des cas, tous les messages en collision sont perdus. Néanmoins, il existe des cas pour lesquels on arrive à ‘rattraper’ certaines collisions : Lorsqu’un mobile est beaucoup plus près de sa station de base que les autres mobiles : dans ce cas, le signal émis par ce mobile masque les autres signaux et est décodable Lorsque la station de base est équipée de diversité et que, sur l’une des voies de diversité, le signal émis par un mobile masque les autres ( à condition que la station de base sache discriminer des messages distincts sur les différentes voies diversité – caractéristique assez rare !) En dehors de ces cas particuliers, il convient avant tout de restreindre les probabilités de collision. Ceci est réalisé en distinguant des moments où le trafic montant est protégé, c’est-à-dire réservé au trafic sollicité (la station de base transmettant une requête à un mobile, lui assigne à lui et à lui seul un intervalle de temps pour sa réponse), des moments où les mobiles peuvent transmettre des messages non sollicités – temps que l’on appelle ‘opportunités’. Coté mobile, on restreint le trafic montant non sollicité par la technique de ‘changement de main’ : au cas où le mobile désire transmettre spontanément un message assez long à l’infrastructure, il transmet une brève requête dans une opportunité (requête pouvant comporter le début du message) indiquant la taille du message qu’il désire transmettre ; la station de base lui assigne (et à lui seul), des intervalles de temps pour transmettre ce message (le message devient donc sollicité). BS interface air MS opportunité requête Allocation(s ) Canal préservé La gestion des opportunités est assurée par la station de base ; elle est très délicate et de nombreux raffinements peuvent y être introduit, qui permettent d’optimiser le fonctionnement global d’un réseau pour les messages non sollicités, à partir des principes de base suivants : Moduler le taux d’opportunités en fonction de la charge non sollicitée constatée Introduire un temps maximal entre opportunités successives afin que les mobiles puissent transmettre leurs messages non sollicités dans un temps raisonnable Moduler les paramètres de gestion des opportunités par les mobiles (paramètres diffusés par la station de base) en fonction du trafic non sollicité observé Restreindre les opportunités à certaines classes de mobiles, selon les conditions de charge et de priorités …. Enfin, lorsqu’une requête est transmise depuis la station de base vers un mobile particulier, cette station de base doit allouer un intervalle de temps pour la réponse (et/ou l’acquit) compatible avec les possibilités du mobile – dans le cas où le mobile n’est pas assez réactif, il faut décaler cet intervalle de temps pour permettre au mobile d’émettre dans de bonnes conditions (granting delay). Afin d’optimiser le trafic global, on utilise parfois une caractéristique très intéressante qui permet, dans un mobile, d’associer tout ou partie d’un message non sollicité en attente d’opportunité, avec un acquit sollicité. BS interface air MS Message non sollicité message Acquit + message spontané Attente d’opportunité Canal préservé OPTIMISATION DE l’ADRESSAGE Toutes les transactions circulant sur l’interface air comportent au minimum l’adresse de l’expéditeur et l’adresse du destinataire. Dans le cas général, ces adresses peuvent être assez longues, ce qui réduit la taille disponible pour la charge utile. Plusieurs techniques sont utilisables pour réduire ces champs : Adresse réduite dans un réseau et/ou dans une flotte L’adresse générale comporte les indicatifs de nationalité et de réseau (MCC et MNC) qu’il est inutile de transmettre pour les échanges au sein d’un même réseau ou d’un même sous réseau. Ces indications sont donc souvent omises – en contrepartie, il faut introduire des mécanismes spéciaux pour les mobiles ‘visiteurs’ – ces dernier sont des mobiles normalement rattachés à un autre réseau et qui sont admis temporairement. Comme il pourrait y avoir confusion si les seules adresses réduites étaient utilisées, des adresses réduites temporaires sont assignées aux visiteurs lors de leur inscription. Adresse abrégée De nombreux systèmes offre la possibilité d’utiliser un nombre réduit d’adresses très courtes disponibles sur le réseau. Cette possibilité présente peu d’intérêt pour les terminaux audio dans la mesure où, aujourd’hui, tous les terminaux disposent de leurs propres adresses abrégées sous forme d’une table locale de correspondance entre un numéro abrégé saisi par l’utilisateur et le numéro réel transmis avec la transaction. En revanche, cette possibilité est très intéressante pour les serveurs centraux de transmission de données ; en effet, la quasi-totalité des échanges de données sur un réseau radio s’effectue entre des mobiles et un ou plusieurs serveurs centraux (et non entre mobiles). Adressage par évènement Lorsqu’un serveur de données établi des échanges avec un mobile, la première transaction comporte toutes les adresses nécessaires auxquelles on ajoute un numéro de transaction. Le mobile répond en signalant simplement le numéro de transaction auquel il se réfère. OPTIMISATION DE L’ENCODAGE L’utilisateur d’un système de transmission n’a, en général, pas la possibilité de choisir son type d’encodage en fonction de ses propres contraintes (probabilité de transmission versus charge utile) et doit se contenter de choisir quelques paramètres dont le niveau d’entrelacement (capacité de tolérance d’erreur groupées versus temps de transmission). Dans bien des cas, l’utilisateur introduit donc son propre surcodage qui est utilisé de bout en bout. Cette solution augmente la ‘sureté’ des données transmises au détriment non seulement de la charge utile mais aussi du rendement protocolaire : si un message reçu n’est pas conforme aux règles du surcodage, les répétitions seront initiées de bout en bout avec toutes les conséquences néfastes que cela entraine tant du point de vue de l’occupation du canal que du temps de transmission. Si le surcodage avait été intégré dans les couches de transmission, l’efficacité en aurait été nettement augmentée. En conclusion, mieux vaut utiliser au maximum tous les paramètres d’encodage proposés par le système plutôt que d’introduire un surcodage. OPTIMISATION DU TRAFIC Cette optimisation est fondamentale ; elle est réalisée à plusieurs niveaux : Répartition du trafic sur plusieurs sites Chaque site dispose d’une capacité de trafic déterminée par son niveau d’équipement. En général, il y a de vastes zones de recouvrement de couverture radio entre les sites et les mobiles ont souvent plusieurs choix d’inscription. Cette caractéristique permet d’équilibrer le trafic entre les différents sites : chaque site diffuse en permanence une indication de son niveau de charge (en pourcentage par rapport à sa capacité installée) et les mobiles doivent utiliser cette information pour éviter de s’inscrire sur des sites surchargés – malheureusement certains mobiles ne tiennent pas compte de cette information. Roaming et handover Ce mécanisme est identique au mécanisme précédent : un mobile désirant changer de cellule doit s’assurer que la cellule d’arrivée choisie n’est pas saturée. Allocation dynamique de fréquence radio Le réseau dispose d’une fréquence supplémentaire qu’il peut affecter à tout moment à l’un de ses sites (ou à plusieurs de ses sites qui ne soient pas interférant). Lorsqu’un site arrive proche de la saturation, ce canal est automatiquement affecté à ce site. Cette possibilité est rarement utilisée car elle suppose que tous les sites disposent d’un équipement supplémentaire (avec les implications de coûts que cela comporte) et que l’autorité de régulation accepte d’attribuer une fréquence sans savoir exactement quand et où elle va être utilisée. Allocation de canaux de signalisation sur un même site Les trafics de transmission de données se font sur des canaux alloués pour le mode circuit et le mode paquet et sur des canaux de signalisation communs pour les SDS. En cas de fort trafic de SDS, on peut ouvrir plusieurs canaux de signalisation commune. Cette gestion est réalisée par l’infrastructure selon diverses méthodes qui ont chacune des avantages et des inconvénients ; le choix de la méthode d’allocation de ces canaux (SCCH) ne doit pas être réalisé au hasard et doit prendre en compte les caractéristiques des trafics attendus. Régulation de trafic La régulation globale de trafic reste très délicate car la répartition du trafic sur les différents sites reste très mouvante malgré les dispositions précédemment énoncées. En effet, à tout moment, un site peut avoir une pointe de trafic tandis que ses voisins sont sous utilisés. Ce site dispose d’un ‘buffer’ tampon pour éviter la congestion à court terme mais ne dispose pas de mécanisme de régulation global pour éviter la saturation de ce buffer. Un tel mécanisme pourrait s’imaginer par des échanges entre serveur de données et chacun des sites composant le réseau – ceci serait contraire au principe selon lequel un réseau doit offrir des services sans que les serveurs n’aient à gérer la localisation de chaque mobile. Dans le cas de réseaux ‘centralisés’, on peut néanmoins offrir un mécanisme de régulation global aux différents serveurs de données en leur diffusant une indication de charge globale du réseau (pondération de la charge de chacun des sites et/ou indication de la charge du site le plus sollicité) qui leurs permette d’accélérer ou de ralentir leurs trafics. TECHNOLOGIE MULTISLOT Avec les technologies TDMA, il est parfois possible d’associer plusieurs slots pour multiplier le débit entre un site radio et un ou plusieurs mobiles (la capacité globale de trafic du site restant inchangée). A priori, cette caractéristique présente un grand intérêt ; néanmoins, on se doit d’apporter une extrême attention dans l’utilisation de cette méthode qui comporte des risques importants ; au départ, il convient de comprendre les mécanismes ‘intimes’ de ce procédé pour en appréhender les limites. Multislot et duplex L’utilisation du multislot et celle du duplex sont souvent incompatibles ; cette incompatibilité n’est pas la même selon que le mobile dispose de la caractéristique ‘fast switching’ ou non : Un mobile ‘fast switching’ est capable de passer du mode émission au mode réception et réciproquement d’un time slot au time slot suivant – tandis qu’un mobile ‘normal’ a besoin d’un time slot complet pour réaliser ces basculements. Les schémas suivant permettent de comprendre toutes les limitations selon les cas de figure. Malheureusement, il n’existe pas de mobile ‘fast switching’ sur le marché actuel RECEPTION EMISSION 1 SLOT – mobile standart ou fast switching – mode pseudo duplex 2 SLOTS – MOBILE FAST SWITCHING – mode pseudo duplex 2 SLOTS – MOBILE STANDARD 3 SLOTS – MOBILE FAST SWITCHING 3 SLOTS - MOBILE STANDARD 4 SLOTS – MOBILE FAST SWITCHING 4 SLOTS – MOBILE STANDARD L’utilisation du mode 4 slots présente une autre limitation: en cas de longue transmission dans le sens ‘uplink’ (mobile vers station de base), le terminal radio n’est plus à l’écoute de la station de base et ne peut plus se ‘caler’ sur les rythmes imposés par cette station; il reste donc sensible à la moindre dérive d’horloge et, dans la plupart des cas, il perd très rapidement sa synchronisation. En conséquence la (longue) transmission mobile vers infra est rapidement interrompue. Multislot et protocoles Le mode multislot ne travaille qu’avec des canaux alloués (donc non applicable aux SDS) et, en pratique, seulement utilisable en mode IP packet. Dans cette configuration, le protocole de base est ‘advanced link’ sans que l’on puisse exploiter, dans la plupart des cas l’avantage du caractère duplex de ce protocole. Multislot mobilité et autres services Au départ, l’utilisation du mode IP packet est difficilement conciliable avec les autres fonctions offertes par un réseau radio (roaming, handover, SDS, communication..) et, pour réaliser prioritairement l’une de ces fonctions, on se doit de rompre préalablement la cession IP packet en cours. Ces limitations se trouvent encore renforcées avec le multislot car le mobile a plus de mal à retrouver un canal de signalisation commun. LE FAST POLLING Le ‘fast polling’ consiste en l’interrogation cyclique, par un serveur central, de tous les mobiles d’une flotte pour des données courtes de type état et/ou localisation et ce, de manière la plus rapide possible. Les échanges sont réalisés avec des messages SDS transmis sur des canaux de signalisation commune. Toutes les optimisations précédemment exposées se doivent d’être utilisées pour atteindre l’objectif : - - Optimisation de la charge utile : dans le cas d’une application de géolocalisation, les données de localisation se doivent d’être réduites au minimum ; il faut éviter de transmettre des messages standard de type NMEA qui contiennent des données absolument inutiles pour l’application ; au contraire, on veillera à compresser au maximum ces données : ainsi, dans le cas de la géolocalisation d’une flotte de mobiles évoluant dans une zone restreinte (type bus de transport), on évite de transmettre l’hémisphère dans lequel se trouve chaque mobile – d’une manière plus générale, on ne transmet qu’une position relative par rapport à un point donné, en général au centre ou au coin inférieur gauche de la carte de localisation Optimisation des protocoles : on utilise le mode ‘basic link’ avec décalage des allocations de temps des réponses attendues pour laisser au mobile le temps d’évaluer sa position - une variante consiste à utiliser une mémoire tampon dans le mobile, qui contient la dernière localisation connue du mobile ; cette mémoire est mise à jour de manière asynchrone par - - l’équipement de localisation et utilisée pour les réponses immédiates aux requêtes du serveur. Optimisation de l’adressage : le serveur central se doit d’être muni d’une adresse abrégée (l’adressage par évènement n’étant pas optimal dans le cas d’un polling simple). Optimisation de l’encodage : on évite tout surcodage et l’on se doit de ne pas utiliser d’entrelacement au-delà de la longueur d’un message simple. Optimisation du trafic : l’utilisation de canaux de signalisation secondaire est impérative dès que la flotte de mobiles est importante ; l’allocation de ces canaux est préférentiellement réalisée en fonction du trafic observé plutôt que par segmentation de la flotte. Régulation du trafic : c’est un point très délicat dans le cas du ‘fast polling’. Dans la majorité des cas, et pour simplifier ce problème, le cycle de polling est fixé (souvent entre 10 et 20 secondes) et l’on calcule ainsi la taille des mémoires tampon à utiliser dans chaque site. Tous ces éléments permettent d’atteindre des capacités de l’ordre de 40 polling par seconde et par porteuse TETRA, bien supérieure à la capacité normale de 5 à 10 polling par seconde usuellement en cours lorsque le système n’est pas optimisé. CONCLUSION L’optimisation des transmissions de données sur un réseau radio à bande étroite fait intervenir de très nombreux facteurs dont la maitrise complète reste difficile et qui fait souvent appel à une longue expérience acquise sur des réseaux dont les types de trafic sont très divers. C’est probablement l’une des raisons qui explique la grande disparité des performances mesurées d’un réseau à l’autre.