La veille sanitaire s`organise | Régions - lesoir.be

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La veille sanitaire s’organiseLe Soir
Gisele Marechal
mardi 22 avril 2014, 10h13
HAINAUT Son objectif : diagnostiquer les maladies qui touchent le bétail avant
qu’elles ne se propagent. L’initiative est une première en Région wallonne.
La lutte s’organise contre les maladies qui touchent le bétail. © D.R.
Un microbe qui décime un élevage bovin ne devrait jamais être vu comme une fatalité. En Hainaut,
la résistance s’organise afin de lutter de manière proactive contre les maladies du bétail. Sous la
houlette de Hainaut Développement et du député provincial Gérald Moortgat, un réseau de 18
fermes de veille sanitaire vient de voir le jour. Objectif : diagnostiquer le plus tôt possible des
maladies et lutter contre les épidémies à l’échelle de la province. Une première en Belgique, qui
pourrait, si elle se révèle payante, s’étendre à tout le pays.
« Lorsqu’un animal est victime d’une maladie, il y a de fortes chances qu’il contamine tout le
cheptel, puis toute une région. Pour éviter les épidémies, une stratégie en amont s’impose. C’est
dans cette philosophie que voit le jour ce réseau de fermes de veille sanitaire en collaboration avec
un vétérinaire », confie le Dr Marc Marc Lomba, directeur de l’ARSIA (Association régionale de
santé et d’identification animales).
Premier objectif du réseau hainuyer : cibler 5 maladies. Deux sont contagieuses pour l’homme : la
fièvre Q et la leptospirose. Les trois autres maladies ont des conséquences économiques : la diarrhée
virale bovine, le Bo-HV4, virus qui entraîne des troubles gynécologiques (métrites…) chez les
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vaches et la maladie de Schmallenberg, nouvelle, qui entraîne des malformations chez les bovins
mais aussi chez les moutons.
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dess’organise
fermes de
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on effectue deux prélèvements
annuels de sang d’animaux
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d’élevage « viandeux » et de lait (pour les élevages de vaches laitières). Le labo de l’Arsia, à Ciney,
y recherche la présence éventuelle d’anticorps. D’un diagnostic rapide de la maladie découle la
bonne stratégie de lutte.
Se prémunir des hécatombes
L’émergence éventuelle de maladies nouvelles est elle aussi surveillée. Langue bleue, fièvre
catarrhale, maladie de Lyme, peuvent décimer des élevages entiers à l’échelon d’un territoire si les
maladies auxquelles sont liés ces symptômes ne sont pas prises en compte suffisamment raidement.
Les fermes de veille sanitaire s’engagent à fournir à l’ARSIA, tout animal décédé dans leurs
exploitations. Les cadavres pourront ainsi être autopsiés.
A ce jour, le Hainaut est maillé de 18 candidats au titre de fermes de veille sanitaire. Cela dépasse
les espérances de Hainaut Développement. Ces candidats ont bénéficié d’une séance d’info ce
mercredi à Mons. Un candidat sonégien de plus serait toutefois le bienvenu.
Ce réseau a un coût. Hainaut Développement prend en charge 50 % du projet (soit 30.000 financés).
Le reste est à charge de l’ARSIA, ASBL privée à laquelle cotisent les éleveurs.
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