Les métrorragies post ménopausiques. Confrontation des résultats
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Les métrorragies post ménopausiques. Confrontation des résultats
ARTICLE ORIGINAL Les métrorragies post ménopausiques. Confrontation des résultats échographiques, hystéroscopiques et histologiques Nabil Mathlouthi, Olfa Slimani, Amira Ferchichi, Riadh Ben Temime, Tahar Makhlouf, Leila Attia, Abdellatif Chachia Service de gynécologie Obstétrique »A », CHU Charles Nicolle, Tunis, Tunisie Faculté de médecine de Tunis, Université Tunis El Manar N. Mathlouthi, O. Slimani, A. Ferchichi, R. Ben Temime, T. Makhlouf, L. Attia, A. Chachia N. Mathlouthi, O. Slimani, A. Ferchichi, R. Ben Temime, T. Makhlouf, L. Attia, A. Chachia Les métrorragies post ménopausiques. Confrontation des résultats échographiques, hystéroscopiques et histologiques Post-menopausal bleeding. Comparison between ultrasonography, hysteroscopy and histology’s results LA TUNISIE MEDICALE - 2013 ; Vol 91 (n°02) : 103-107 LA TUNISIE MEDICALE - 2013 ; Vol 91 (n°02) : 103-107 résumé Prérequis : Les métrorragies post ménopausiques est un motif fréquent de consultation en gynécologie, et doivent impérativement faire rechercher une pathologie organique. But : Evaluer l’intérêt et les performances de l’échographie endovaginale et de l’hystéroscopie dans le diagnostic étiologique des métrorragies post-ménopausiques. Méthodes : Etude prospective et analytique allant de juillet 2009 à juillet 2010. 80 patientes présentant des métrorragies postménopausiques ont été explorées dans notre service par une échographie endovaginale et une hystéroscopie dont les résultats ont été confrontés à ceux de l’histologie. Nous avons défini la sensibilité, la spécificité, les valeurs prédictives positive et négative de chacun de ces examens dans notre étude. Résultats : La sensibilité, la spécificité, les valeurs prédictives positive et négative de l’échographie endovaginale dans notre enquête étiologique des métrorragies post-ménopausiques sont respectivement 93,75%, 87 ,5%, 83,3% et 95,45%. Concernant l’hystéroscopie, ces valeurs sont respectivement 100%, 95,83%, 94,11% et 100%. L’hystéroscopie semble donc plus performante que l’échographie endovaginale dans le diagnostic des pathologies endoutérines à l’origine de métrorragies post-ménopausiques. Conclusion : L’examen de première intention devant toute métrorragie post-ménopausique est certes l’échographie endovaginale. Cependant, l’hystéroscopie est également utile pour une meilleure précision diagnostique. summary Background: Post-menopausal bleeding are frequently found in gynaecological consultations and requires the search of an organic cause Aim: To value the profit and the performances of the transvaginal ultrasonography and the hysteroscopy in the determination of the causes of post-menopausal bleeding. Methods: 80 patients presenting abnormal uterine bleeding in post menopause period have been explored in our department with transvaginal ultrasonography and hysteroscopy. The findings have been evaluated on the basis of specimens obtained from either endometrial biopsy, hysterectomy or operative hysteroscopy. We have calculated in our study the sensitivity, the specificity, the positive and negative predictive values of transvaginal ultrasonography and hysteroscopy. Results: The sensitivity, the specificity, the positive and negative values predictive of the transvaginal ultrasonography is respectively 93, 75%, 87, 5%, 83, 3% and 95, 45%. In the other part, hysteroscopy seems more performant in the diagnosis of intrauterine abnormalities with the respective values: 100%, 95, 83%, 94, 11% and 100%. Conclusion: The initial investigation in front of all mennorhagic patients must be the transvaginal ultrasonography but we also need the hysteroscopy because its highly accurate means in the diagnosis of the causes of excessive uterine bleeding in post menopausal period. mots-clés Key-words Echographie endovaginale – Hystéroscopie - Métrorragies Transvaginal ultrasonography – Hystéroscopy - Excessive uterine bleeding 103 N. Mathlouthi - Les métrorragies post ménopausiques Les métrorragies post-ménopausiques constituent le motif de prés de 70% des consultations gynécologiques des femmes ménopausées. La hantise de tout gynécologue devant des métrorragies post-ménopausiques doit être la recherche d’une lésion organique sous-jacente et au premier rang d’un cancer de l’endomètre. Grâce à l’avènement de l’échographie et de l’hystéroscopie, la prise en charge diagnostique de telles pathologies endo-utérines est mieux codifiée. Notre travail consiste à évaluer et comparer les apports et les performances de ces deux examens fondamentaux dans l’enquête étiologique des pathologies endo-utérines responsables de métrorragies post-ménopausiques. PAT I E N T S E T M E T H O D E S Il s’agit d’une étude analytique et prospective, réalisée au service de gynécologie-obstétrique « A » de l’hôpital Charles Nicolle durant la période allant du mois de Décembre 2009 à mars 2011. Nous avons recensé 80 patientes présentant des métrorragies post-ménopausiques et ayant bénéficié dans le service d’une échographie endovaginale et d’une hystéroscopie diagnostique. L’échographie endovaginale a été réalisée à l’aide d’un appareil Aloka Prosound 4000, équipé d’une sonde endo-vaginale de fréquence 5 MHz. Considéré comme l’examen de première intention devant toute métrorragie post-ménopausique, l’échographie nous permet d’étudier la cavité endo-utérine à la recherche de toute image anormale, l’aspect et l’épaisseur de l’endomètre, l’échostructure du myomètre et l’état des ovaires. On définit une lésion suspecte de malignité à l’échographie par un épaississement endométrial, une muqueuse hétérogène, la présence d’hématométrie dans la cavité utérine et une jonction endomètre-myomètre floue. L’hystéroscopie diagnostique est réalisée au bloc opératoire, sous anesthésie générale, avec un hystéroscope rigide de 5 mm de marque Storz. Le liquide de distension utilisé est le sérum physiologique. Un curetage biopsique de l’endomètre est réalisé à la fin de l’hystéroscopie diagnostique. En présence d’une lésion à l’exploration hystéroscopique une biopsie dirigée est pratiquée. Pour les polypes et les fibromes intra cavitaires sont réséqués à l’anse diathermique par hystéroscopie opératoire. Les données ont été recueillies à partir des dossiers d’hospitalisation, des comptes rendus d’échographies et d’hystéroscopie. Nous avons analysé les résultats des explorations échographiques et hystéroscopiques de 80 patientes qui avaient consulté pour des métrorragies postménopausiques. Par la suite, ces données ont été confrontées aux résultats histologiques respectifs dans le but d’évaluer au mieux le niveau de performance de l’échographie endovaginale et de l’hystéroscopie diagnostique dans l’enquête étiologique des lésions endo-utérines à l’origine de métrorragies post-ménopausiques. Le traitement des informations recueillies a été effectué par le logiciel SPSS pour les statistiques. Lors de l’étude analytique, un test X² a été utilisé pour les variables qualitatives et un test de Fischer pour les variables quantitatives. Les résultats sont significatifs pour une valeur de p<0,05. R E S U LTAT S L’âge moyen des patientes était de 60 ans avec des extrêmes allant de 45 à 82 ans. La parité variait de 0 à 9, avec une parité moyenne de 4,52. Sept patientes étaient nullipares. Une hypertension artérielle a été observée chez 28 patientes, une obésité chez six patientes et un diabète dans 8 cas. Aucune patiente n’avait reçu de traitement hormonal substitutif. A l’examen physique, huit patientes avaient un utérus gros, deux patientes avaient un polype accouché du col, un prolapsus uro-génital a été observé dans 10 cas. L’échographie endovaginale a montré dans 44 cas une cavité utérine normale avec un endomètre strictement inférieur à 4 mm, dans 20 cas un endomètre hypertrophié, dans 8 cas une image endo-utérine jugée suspecte, dans deux cas un fibrome sous-muqueux, dans 4 cas un fibrome intra-cavitaire, et deux Tableau 1 : Confrontation échographie-hystéroscopie. N Echographie Polype 2 4 6 6 2 Image suspecte 0 0 0 Normale 20 Endomètre épais 8 Hystéroscopie Lésion suspecte 0 Endomètre épais 0 44 Atrophie 42 MSM 0 FIC 0 Endomètre épais+polype 0 0 2 0 8 0 0 0 2 MSM 0 0 0 0 2 0 0 4 FIC 0 0 4 0 0 0 0 2 Endomètre épais+polype 0 0 0 0 0 0 2 MSM : myome sous-muqueux ; FIC : fibrome intra-cavitaire ; N : nombre 104 LA TUNISIE MEDICALE - 2013 ; Vol 91 (n°02) Tableau 2 : Confrontation échographie-histologie. N Echographie Hyperplasie 0 Polype 2 6 4 6 2 0 2 Image suspecte 0 0 0 8 0 0 44 Normale 20 Endomètre épais 8 Histologie Cancer 0 Atrophie 42 MSM 0 FIC 0 2 MSM 0 0 0 0 2 0 4 FIC 0 0 4 0 0 0 2 Endomètre épais+polype 0 2 0 0 0 0 MSM : myome sous-muqueux ; FIC : fibrome intra-cavitaire ; N : nombre cas de polypes de l’endomètre associés à une hypertrophie endométriale. Concernant l’hystéroscopie, une dilatation préalable du col aux bougies de Hégar était nécessaire dans 8 cas. Cinquante huit patientes ont bénéficié d’un curetage biopsique en même temps que l’hystéroscopie diagnostique. Secondairement, deux patientes ont bénéficié d’une hystéroscopie opératoire et 28 autres d’une hystérectomie. La confrontation de ces résultats échographiques à ceux de l’hystéroscopie est rapportée au tableau 1. L’hystéroscopie a montré une cavité utérine normale dans 42 cas / 44, soit une concordance entre les résultats échographiques et hystéroscopiques de 95,45%. Pour les autres cas l’hystéroscopie a révélé la présence d’un polype endométriale. L’hystéroscopie a confirmée le caractère suspect des huit cas d’images endo-utérines jugées suspectes à l’échographique. Concernant les 20 cas d’hypertrophie endométriale observés à l’échographie, l’hystéroscopie en a montré 6 cas d’hypertrophie endométriale, 6 cas de polype endométrial, 4 cas d’atrophie endométriale, et deux lésions suspectes. La confrontation des données de l’échographie endovaginale et de l’hystéroscopie a montré une concordance de l’ordre de 75%. La confrontation des résultats échographiques et histologiques est résumée dans le tableau 2. La confrontation des données échographiques et histologiques, a montré que l’échographie dans le diagnostic étiologique des métrorragies post ménopausiques présente une sensibilité de 93,7%, une spécificité de 87,5%, une valeur prédictive positive (VPP) de l’ordre de 83,3% et une valeur prédictive négative (VPN) de 95,4%. La performance de l’échographie endovaginale varie avec le type de la lésion endo-utérine sous-jacente. En effet pour le diagnostic de l’atrophie endométriale, l’échographie avait une sensibilité, une spécificité, des valeurs prédictives positive et négative respectivement de 87,5%, 93,75%, 95,45% et 83,3%. Pour le cancer de l’endomètre, ces valeurs étaient respectivement de 80%, 100%, 100% et 97,2%. La confrontation des résultats hystéroscopiques et histologiques est rapportée dans le tableau 3. La concordance globale a été estimée à 95%. La sensibilité, la spécificité, les valeurs prédictives positive et négative de l’hystéroscopie dans la démarche diagnostique des métrorragies post ménopausiques étaient respectivement de 100%, 95,83%, 94,11% et de 100%. En effet, l’hystéroscopie s’est révélée performante en particulier dans le diagnostic de l’atrophie et du cancer de l’endomètre avec une sensibilité, une spécificité, des valeurs prédictives positive et négative respectives de 95,8%, 100%, 100% et de 94,11% pour l’atrophie ; et de 87,5%, 93,75%, 95,45% et de 83,3% pour le cancer. DISCUSSION Selon notre travail, il semble que l’hystéroscopie soit plus performante que l’échographie dans l’exploration des métrorragies post-ménopausiques. Tout ceci rejoint les données de la littérature qui attribuent à l’hystéroscopie une plus grande fiabilité dans le diagnostic des lésions endoutérines chez les femmes ménopausées qui saignent. Dans la littérature, la sensibilité, la spécificité, la VPP et la VPN de l’échographie endovaginale pour la détection des pathologies endométriales sont variables selon les auteurs et sont présentées dans le tableau 4. L’échographie endovaginale constitue un bon moyen diagnostique de première ligne permettant d’exclure une anomalie endométriale chez les patientes présentant des métrorragies post – ménopausiques, permettant ainsi de réduire le nombre des investigations invasives de 40% [1]. Dans notre étude, l’échographie semble assez performante avec une sensibilité et une spécificité respectivement de 93,75% et de 87,5%. En fait, l’échographie s’est avérée particulièrement performante lorsqu’il s’agissait d’une atrophie ou d’un cancer de l’endomètre. Cependant, elle présente certaines limites dans l’exploration des métrorragies post – ménopausiques [1, 2]. En effet, devant un épaississement diffus de l’endomètre, l’échographie était moins performante dans la distinction entre une hyperplasie, 105 N. Mathlouthi - Les métrorragies post ménopausiques Tableau 3 : Confrontation hystéroscopie-histologie. N 46 6 12 10 Echographie Histologie Cancer 0 Hyperplasie 0 Polype 0 4 0 0 0 0 0 0 12 0 0 0 Lésion suspecte 0 0 0 10 0 0 Atrophie Atrophie 46 Endomètre épais 2 Polype MSM 0 FIC 0 2 MSM 0 0 0 0 2 0 2 FIC 0 0 0 0 0 2 2 Endomètre épais+polype 0 2 0 0 0 0 MSM : myome sous-muqueux ; FIC : fibrome intra-cavitaire ; N : nombre un polype muqueux endo-cavitaire, une lésion suspecte ou un endomètre normal, entre un fibrome inférieur à 2cm et un polype, ou encore ne parvient pas à mesurer avec précision l’épaisseur de l’endomètre dont la cavité utérine est déformée par les fibromes ou les polypes larges. C’est pourquoi, devant une échographie endovaginale anormale, il faudrait systématiquement demander d’autres investigations supplémentaires. Ainsi, on peut dire que l’échographie est certes un examen de dépistage mais pas de diagnostic des pathologies endométriales. ALC’AZAR et Laparte [3] ont analysé de façon rétrospective les résultats de l’échographie endovaginale et de l’hystéroscopie chez 38 patientes présentant des métrorragies post-ménopausiques. La sensibilité, la spécificité, les VPP et VPN de l’échographie étaient de 100%, 60,8%, 35,7% et 100% ; pour l’hystéroscopie, les valeurs étaient respectivement 100%, 89,4%, 71,4% et 100%. L’auteur a conclu que les deux examens ont la même sensibilité pour le diagnostic des lésions endo-utérines mais l’hystéroscopie offre une meilleure spécificité. GARUTI et al [4], dans une étude similaire portant sur 419 patientes, rapportent une sensibilité et une spécificité de l’échographie endovaginale de 95,1% et 54,8% ; les valeurs respectives de l’hystéroscopie sont 96,5% et 93,6%. L’auteur a conclu que la combinaison de l’échographie et de l’hystéroscopie offre une précision diagnostique des lésions endo-utérines en cas de métrorragies post – ménopausiques avec une sensibilité de 100% et une spécificité de 94,8%. BARBERO et al [5], à propos d’une série de 86 patientes, ont relevé une bonne précision de l’hystéroscopie dans le diagnostic du cancer de l’endomètre avec une sensibilité de 100% et une spécificité de 99%, par rapport à l’échographie endo-vaginale qui présente une sensibilité de 57% et une spécificité de 100%. Certains auteurs recommandent une valeur seuil de l’épaisseur de l’endomètre de 5 mm pour les explorations étiologiques des métrorragies post-ménopausiques [6-8]. Ceux-ci ont conclu qu’en cas d’épaisseur de l’endomètre inférieure à 5 mm, il n’est pas nécessaire de faire des examens 106 complémentaires [6, 9]. En revanche, d’autres auteurs ont recommandé de fixer la valeur seuil à 8 mm [10, 11]. Pour YILDIRIUM et al. [12] et GRANBERG et al. [13], l’incidence d’une pathologie endométriale augmente quand l’épaisseur de l’endomètre dépasse 5 mm, alors que le risque de carcinome augmente quand l’épaisseur de l’endomètre dépasse 8 mm chez les femmes ne recevant pas de traitement hormonal substitutif (THS). Pour OKARO et BOURNE [14], sans tenir compte de la prise ou non du THS, l’utilisation d’un seuil supérieur à 4 mm pour définir un endomètre anormal permet de dépister 96% des femmes avec un cancer de l’endomètre, et 92% des femmes avec une pathologie endométriale (hyperplasie, polype), avec des faux positifs de 39 et 19%. Selon DORUM et al. [15], une valeur seuil de l’endomètre utilisée seule ne suffit pas à exclure une pathologie endométriale. Pour ce groupe, l’échographie ne peut pas remplacer l’examen histologique dans l’évaluation de l’endomètre en cas de métrorragies post-ménopausiques. GUPTA et al. sont du même avis [16]. GRANBERG et al. [13] ont conclu que l’échographie endovaginale est particulièrement intéressante chez les femmes ménopausées sans traitement hormonal et chez lesquelles l’épaisseur de l’endomètre est en moyenne de 3,2 mm (par voie vaginale, coupe longitudinale comportant les deux feuillets). Si l’on admet une valeur seuil de 5 mm pour le dépistage des lésions endométriales et, en particulier, celui du cancer de l’endomètre, l’échographie endovaginale a une sensibilité et une spécificité comprises entre 95 et 100% pour GRANBERG et al. [13] et CACCIATORE et al. [8], alors que la sensibilité, la spécificité et la VPP sont respectivement de 100%, 96% et 87,3% pour ROGER et al. [17]. Dans un souci d’améliorer davantage la performance de l’échographie endo-vaginale dans le diagnostic des lésions endo-utérines, de nombreux auteurs ont proposé l’échographie vaginale avec une accentuation du contraste (EVAC ou hystérosonographie). O’CONNELL et al [18], ont comparé les résultats de l’EVAC couplée à un curetage LA TUNISIE MEDICALE - 2013 ; Vol 91 (n°02) Tableau 4 : Performances de l’échographie endovaginale pour le diagnostic des étiologies des métrorragies post-ménopausiques : Auteurs Gupta et al. [16] Cacciatore et al [8] Smith-Bindman [6] Année 1996 1994 1998 Nombre de cas 76 45 5892 Sensibilité (%) 83 73,9 66-100 biopsique aux résultats histologiques sur pièce opératoire chez 104 patientes présentant des métrorragies postménopausiques. Il trouve une concordance des résultats de 95% des cas avec une sensibilité et une spécificité de l’hystérosonographie respectivement de 94% et 96%. WOLMAN et Jaffa [19] ont analysé dans une étude prospective les résultats de l’hystérosonographie et de l’hystéroscopie chez 47 patientes présentant des métrorragies post-ménopausiques. Il a conclu que la sensibilité et la spécificité de l’hystérosonographie dans le diagnostic des lésions endo-cavitaires sont respectivement de 86% et de 100%. BONILLA-MUSOLES et al [20], dans une étude similaire, ont Spécificité (%) 77 95,7 38-90 VPP (%) 54 94,4 - conclu que la performance de l’EVAC est supérieure à celle de l’échographie endo-vaginale et similaire à celle de l’hystéroscopie. CONCLUSION L’échographie endovaginale constitue la première étape dans l’exploration des métrorragies post-ménopausiques. Son apport s’est nettement amélioré grâce à l’utilisation de sondes endo-vaginales de haute fréquence et de l’hystérosonographie. Cependant, ceci ne nous dispense pas de l’hystéroscopie diagnostique qui seule permet une vision directe de la cavité utérine et d’effectuer des biopsies dirigées. R é f é re n c e s 1. Dijkhuizen FP, Brölmann HA, Potters AE et al. The accuracy of transvaginal ultrasonography in the diagnosis of endometrial abnormalities. 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