epidemiologie de l`incontinence urinaire chez la femme - sifud-pp

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epidemiologie de l`incontinence urinaire chez la femme - sifud-pp
 EPIDEMIOLOGIE DE L’INCONTINENCE
PRATIQUANT LA COURSE A PIEDS
URINAIRE
CHEZ
LA
FEMME
SPORTIVE
AUTEURS :
FATTON BRIGITTE, HERMIEU JEAN-FRANÇOIS, SOUFFIR JOËLLE, BESSE VERONIQUE,
HUPERTAN VINCENT, ALLIAS BERNARD
Objectifs :
Evaluer la fréquence, l’importance, le type et le retentissement de l’incontinence urinaire chez la
femme sportive pratiquant la course à pieds.
Patients et méthodes :
L’étude a été réalisée lors des épreuves de courses organisées en marge du marathon ProvenceLubéron. Parmi les 1065 participantes inscrites, 330, qui constitueront notre population d’étude, ont
répondu à un questionnaire épidémiologique évaluant âge, IMC, profession, parité, antécédent de
rééducation périnéale, sport pratiqué et type de pratique sportive ainsi qu’à un questionnaire dérivé de
l’ICIQ évaluant une incontinence urinaire éventuelle, son importance, son type et son retentissement.
Résultats :
L’âge moyen était de 45,9 ans (+/- 9,49) avec 27% de femme ménopausées. L’indice de masse
corporelle moyen était de 21,4 +/- 2,70. Plus de 85% des femmes avaient une activité professionnelle,
79% avaient eu au moins un enfant (2,1 en moyenne) dont 20% par voie basse avec une extraction
instrumentale. 53% avaient effectué une rééducation périnéale après leur accouchement et 10% à
distance de celui-ci. 291 femmes (88,2%) pratiquaient un sport à risque périnéal élevé, 12% à risque
périnéal moyen ou faible. 3 femmes sur 4 pratiquaient leur activité sportive plusieurs fois par semaine
et 38% en compétition.
129 participantes (39%) ont déclaré avoir déjà eu des fuites urinaires dont un tiers dise porter des
protections lors de leur activité sportive. 25 femmes (7,5%) déclarant n’avoir jamais de fuites urinaires
portent pourtant des protections lors de leur pratique sportive. Les circonstances de survenue des
fuites sont l’effort modéré (24,8%), l’effort violent (20,6%, l’urgenturie (12,4%). 82 femmes (72,4%)
déclarent ne perdre que quelques gouttes, 29 (25,7%) l’équivalent d’une cuillère à soupe, 2 (1,8%)
environ un verre. Sur une échelle analogique de 1 à 10, 57% des patientes évaluent leur gène à
moins de 3 et 43% égale ou supérieure à 3.
Conclusion :
Près de 40% des femmes pratiquant la course à pied déclarent avoir eu des fuites urinaires dans le
mois précédent l’enquête dont près de 90% à l’effort. Ces fuites sont significatives pour une patiente
sur 4. Une femme sur trois porte des protections lors de son activité sportive et 1 sur 10 porte une
protection alors qu’elle ne décrit aucune fuite urinaire.